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 I've got a hangover (Marsilia & Stighr)
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Sujet: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Lun 1 Mai - 15:39

I've got a hangover
flashback // Marsilia & Stighr




Il était entré là non sans faire une impression, figure masquée sous sa capuche qui avait claqué la lourde porte de la taverne dans un bruit sourd lorsqu'il l'avait refermée derrière lui. Des manières, il se fichait bien d'en avoir ce jour-là, de toute façon il ne serait assurément plus capable de savoir lui-même ouvrir la porte d'ici quelques heures, alors c'était du pareil au même. L'homme s'était avancé dans la pièce déjà noire de monde, insinuant sa silhouette au milieu des clients, pour certains déjà bien entamés, jusqu'à arriver devant le comptoir du tavernier. Pas qu'il prenne plus de pincettes ici qu'ailleurs, mais il repéra un tabouret qu'il vint expressément libérer. « Dégage de là, petit. » lâcha-t-il dans sa barbe, attrapant le jeune homme dont il voulait prendre la place par le col pour le tirer sur le côté, avant de s'installer sur le tabouret qu'il s'était arrangé. Ses mains firent discrètement tomber sa capuche en arrière, révélant son visage abimé sous la lumière vacillante des torches et des lampes. Le tavernier, qui s'était déjà rapproché pour prendre sa commande se stoppa net dans son élan lorsqu'il releva la tête.

« Alors, mon cher voyageur que prendrez.. » Son visage habituellement si jovial sembla soudain livide, marqué d'hésitation et sans doute un peu aussi de surprise. Comme la plupart des gens de Skogen, il ne devait sûrement pas s'attendre à voir ressurgir un cadavre. « Mais.. L'on vous croyait mort.. » souffla-t-il alors, assez bas pour faire de cette conversation quelque chose de discret, échappant aux oreilles un peu trop perdues. Stighr ne prit pourtant pas la peine de lever les yeux vers lui. Au lieu de cela, il fouilla rapidement dans sa besace, dégotant quelques petites pièces qu'il déposa une à une sur la table. Un soupir s'échappa d'entre ses lèvres carminées ; s'il s'était forcément attendu à des remarques dans ce genre – après ce qu'il avait ouï dire sur son cas –, il ne les supporterait pas plus pour autant. Alors il serait sans doute le premier – et le dernier – à faire l'honneur au petit brin de patience qu'il restait en cet homme, quand il se contenta simplement de pousser les pièces devant lui et de demander une bière. Le tavernier s’exécuta sans plus de questions, visiblement pressé de repartir dans l'autre coin du comptoir pour ne plus avoir à poser le regard sur ce visage emprunt de ce il-ne-savait-quoi qui installait un certain malaise.

Son premier verre à a main, l'alcool ne prit pas de temps pour percer ses lèvres et assouvir ses papilles dans l'amertume qu'il appréciait à la bière. Bien vite, la chope se retrouva vide, et au moment où Stighr la reposa sur le bar, il entendit derrière lui les premiers murmures de ceux qui l'avaient reconnu. Cet homme que l'on croyait pourtant mort était bel et bien là, n'en déplaise aux maris dont il avait prêché les femmes, ou à celles qui n'avaient pas trouvé ses faveurs. Bien sûr, il y avait aussi les commères, et la nouvelle sembla se répandre comme une trainée de poudre. Pourtant, à la première remarque un peu trop forte, Stighr ne manqua pas de remettre tout le petit peuple à sa place en une simple phrase. Et bien, que craignaient-il de lui ? D'un homme comme il était, déjà achevé par l'alcool et par la vie ? Oh, il y avait sans doute des raisons, mais Stighr se portait bien mieux si on ne les lui énumérait pas.

Il reprit aussitôt une seconde bière, puis une troisième après cela, et s'en suivirent des verres vides qu'il réglait au fur et à mesure, jusqu'à ce que la taverne ne commence à se vider sous son regard embrumé. L'homme avait déjà bien bu, c'était certain, mais au moment où le tavernier lui demanda de quitter les lieux, il ne sut pas franchement de quelle manière il allait pouvoir se trainer jusqu'à sa masure. Pourtant, il se fit bien mettre dehors, alors qu'il aurait sans doute pu faire la richesse de ce tavernier s'il l'avait laissé abuser de son penchant pour l'alcool.

Alors il se retrouvait dehors, la neige sous les mains et la vision un peu trouble. S'il y avait bien des âmes qui auraient pu se rire de lui à ce moment-là, il n'y pensa pourtant pas, songeant seulement à se rendre jusqu'à son chez-lui, quand bien même cela lui prendrait une bonne heure ou plus. Stighr se redressa, faisant un premier pas dans la neige avant de perdre l'équilibre pour se retrouver le visage contre le sol. Il songea un instant qu'il pouvait tout bêtement s'endormir là pour décuver au petit matin ; il serait même déjà sur place pour remettre la soirée. Cette pensée lui tira un rire abimé, seul bruit qui perça la nuit autour de lui, et la fine couche de neige qui commençait à se déposer sur ses cheveux emmêlés.






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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Lun 1 Mai - 17:13


I've got a hangover

I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
Stighr & Marsilía


Le voyage du retour avait été particulièrement rapide. Revenir à Skogen n’était pas forcément ce qui la mettait en joie, toutefois cela annonçait quelques jours de répit dans la tranquillité. A dos de sa monture, quand la nuit fut tombée et recouvrait le village d’un épais voile sombre, elle croisait encore quelques habitants car même le manque de soleil ne pouvait cesser les activités des vikings. Il y avait l’heure du repas, l’heure de la beuverie quand l’on remerciait les dieux pour la journée fructueuse. Marsilía posa un pied à terre, venant retirer ses affaires du dos de son fidèle destrier pour qu’il puisse se reposer, boire et manger  à sa faim. Une silhouette postée dans son dos lui arracha un lourd frisson en sentant un regard étranger posé sur elle. Tournant le visage vers l’individu, le regard menaçant, elle s’était attendue à tout sauf aux mots qui passèrent la barrière de ses lèvres

« Ton mari est en vie, il est à la taverne » Fit-il.

La jeune femme fronça les sourcils, avait il perdu la tête ? Pourquoi venait-il lui dire cela alors qu’elle ne savait même pas qui il était ? Quoi qu’il en soit, l’homme n’ajouta rien et passa son chemin en la laissant dans le doute. Elle le suivit du regard, suspicieuse et fit d’abord comme si elle ne le croyait pas de peur que cela soit un vulgaire piège dans lequel on espère la voir tomber. Mais aussitôt libéré sa monture, Marsilía rangea son épée dans son fourreau et vint accrocher une hache à sa ceinture, décidant d’aller vérifier tut de même. Ses pas s’enfonçaient dans la neige, le bas de sa robe était déjà trempé mais elle prit le temps d’arriver, jetant de temps à autres des regards par-dessus son épaule. Stighr était mort, elle avait fouillé la Norvège de fond en comble avant d’arriver à cette conclusion et pourtant…Pourtant il était bel et bien là, étalé dans la neige, ivre mort. La jeune femme se précipita vers lui, venant poser un genou à terre pour le constater de plus près.

« Par tous les dieux Stighr.. »Soupira t-elle d’exaspération.

Lui assénant quelques tapes sur la joue, le voir réagir témoignait alors qu’il était bel et bien en vie bien que son corps soit imbibé d’alcool. A ce stade là il ne devait même pas se rendre compte que c’était son amie qui se chargeait de lui. Elle retira les cheveux qu’il avait devant le visage, découvrant ainsi qu’il avait mauvaise mine et cela vint lui pincer le cœur, lui rappelant cette fois là où il était venu la chercher à la ferme, blessé. Suffisait il qu’elle ne soit pas avec lui pour le retrouver à chaque fois en mauvais état ? Marsilía leva les yeux au ciel de constater qu’il n’était pas fichu de faire attention à lui. Elle se redressa, puis agrippa la veste de l’homme pour le tirer en arrière. Le chemin fut long, elle se foutait pas mal que le fait de le trainer lui foute de la neige dans le froc, c’était bien fait pour lui de toute façon. Et plus elle le trainait plus elle était en colère après lui, de le voir aussi misérable alors qu’il avait toutes les capacités d’être un fier viking ; elle avait honte de lui.
Marsilía le traina de cette manière, sous le regard surpris de quelques passants qu’elle ignora tout bonnement. Jusqu’à ce qu’ils atteignent la maison qui était désormais à eux dans son entièreté et leur laissait ainsi bien plus d’espace qu’ils n’en avaient à l’origine. Si autrefois ils se serraient dans une petite pièce, maintenant ils avaient un large espace à vivre et l’âtre auprès duquel se réchauffer était maintenant à portée de main quand avant ils devaient demander l’autorisation au forgeron qui les avait accueillis pour s’en approcher. Marsilía laissa un instant Stighr ivre mort sur le seuil de leur demeure, s’appliquant d’abord de raviver les flammes afin d’avoir un peu plus d’éclairage et réchauffer l’intérieur. Elle en profita pour récupérer de la neige, la mettre dans un chaudron à chauffer afin d’avoir de l’eau pour nettoyer ses blessures.

Puis, la guerrière revint près de son ami venant de nouveau trainer sa carcasse sur le lit de paille et l’y laissa s’étaler sans plus de délicatesse. Il avait tellement forcé sur la boisson, qu’il aurait pu se faire emporter de cette manière par n’importe qui et finir tué. Rien qu’à cette idée, son manque de responsabilité eu raison d’elle, elle le retourna alors sur le dos sans la moindre délicatesse afin de le saisir par les épaules et le secouer

« Stighr !! Réveille-toi maraud !! »

Marsilía se leva une nouvelle fois pour aller remuer la neige à moitié fondue dans le chaudron, y plongeant un linge après avoir retiré le récipient de l’âtre. Le visage crispé par la contrariété, la jeune femme revint de nouveau s’asseoir sur le bord du sommier près de son ami dans le but de nettoyer les quelques marques sur sa tronche. Marsilía ne se fit toujours pas des plus délicates, il avait même fallut d’un simple gigotement de sa part, peut être un spasme de surprise à la sensation du tissu humide sur sa peau ou on ne sait quoi pour qu’elle s’enflamme de nouveau :

« Reste tranquille merde !! » Hurla t-elle à son encontre, le remettant brutalement à sa place.

Marsilía fit tout de même attention de bien tout nettoyer tout en auscultant les quelques coupures par ci par là et autres cicatrices qu’elle ne connaissait pas. Qu’avait il foutu pour se mettre dans un état pareil ?

« Regarde toi, t’es complètement torché et n’importe qui aurait pu t’achever si j’étais pas arrivée à temps ! T’es qu’un abruti, tu me fais honte ! »










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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Lun 1 Mai - 21:35

I've got a hangover
flashback // Marsilia & Stighr




Les brumes de l'alcool ayant déjà bien entamé ses sens, l'homme arrivait à peine à discerner les lueurs vacillantes qui éclairaient la rue, baignée dans la pénombre nocturne. La face à même le sol, sans dignité ni plus d'honneur, il n'avait pourtant pas tout à fait abandonner l'idée de rentrer jusqu'à la petite maison qu'il avait occupé avec Marsilia ici : oui, cela lui prendrait du temps, et non, ce serait loin d'être agréable, mais à vrai dire, il ne s'en souviendrait probablement plus au lendemain matin. Pas tout à fait conscient de ce qui l'entourait, il n'aurait su dire s'il était seul ou non dans la rue, quand une voix perça le silence environnant.

Une voix distante, et pourtant, il semblait la connaître.. Mais sa capacité à réfléchir fichtrement amoindrie par les vapeurs de la boisson ne lui permettaient pas de mettre tout à fait la main dessus. Il la connaissait, oui.. Mais il connaissait aussi un tas de voix féminines dans le coin, et ça, cela rendait les choses tout à coup plus compliquées. Quelques tapes sur sa joue achevèrent de lui donner l'impression qu'il devait se sentir concerné, pourtant, il ne leva pas les yeux, jusqu'à ce qu'une main ne vienne dégager les cheveux qui lui barraient le visage. Alors, les prunelles troublées de l'homme se posèrent sur celle qui était venue lui parler, et il échappa un rire qu'il ne put contrôler. Marsilia ? Non, il devait rêver, ce n'était pas possible, tout simplement parce qu'il était lui-même passé dans leur maison l'après-midi-même, et qu'il n'y avait eu aucune trace de sa présence. Mais elle semblait bel et bien là.. Ou alors Stighr avait franchement abusé sur la boisson, auquel cas il se jurerait de ne jamais recommencer jusqu'à la prochaine fois.

Sentant les mains de la jeune femme l'agripper par les vêtements pour le tirer, l'homme essaya quelques brefs efforts pour lui faciliter la tâche, mais il remit rapidement la faute de son équilibre sur la façon dont elle tentait de le déplacer, abandonnant de ce fait toute tentative superflue de tenir debout. Son trajet jusqu'à leur maison fut au contraire bien plus rapide qu'il n'aurait pu l'espérer, mais aussi bien plus enneigé, parce qu'il en avait partout dans le col et dans les braies, et que ça le gelait jusqu'aux os malgré l'alcool qui anesthésiait sans doute une bonne partie de son mal. Entrant dans la maison plus ou moins de son bon gré, le jeune homme se laissa faire, alors qu'elle le tirait jusque sur un lit de paille. S'il voulait bien dormir plus que quoi que ce soit d'autre, ce n'était visiblement pas l'avis de la demoiselle, qui reprit de plus belle ses attaques en le secouant par les épaules. Ce geste réveilla quelque peu le jeune homme, qui malgré les dégâts de l'alcool, réussit à poser son regard dans celui de la rouquine.

« Marsilia.. » murmura-t-il, le souffle court, une main tremblante se glissant sur la joue de la jeune femme dont le visage semblait crispé. « J'ai froid » lâcha-t-il, ne trouvant sans doute pas mieux comme phrase de retrouvailles. L'on aurait pu lui trouver des circonstances atténuantes, bien entendu, mais il se doutait bien que si c'était réellement Marsilia et que tout cela n'était pas un rêve, alors il regretterait sans doute cette première phrase. Mais qu'importe. Ses yeux errant sur la jeune femme alors qu'elle pansait ses blessures, il ne réalisait vraiment pas que tout cela était pourtant bien vrai, et que la demoiselle était bel et bien en face de lui, à l'aider, comme trop souvent.

Se soustrayant à son emprise quand elle toucha une zone sensible, Stighr se reçut quelques réprimandes vociférées trop près de ses oreilles, et qui, contre toute attente, le firent éclater de rire. « Un abruti ! » répéta-t-il comme un idiot, se tordant de rire jusqu'à sentir la nausée monter. L'homme écarta Marsilia d'un geste, se vautrant par terre dans le but de sortir de la maison pour aller vider ses tripes ailleurs, mais ce fut visiblement une tentative vaine : il se retrouva par terre à s'agiter pour se redresser, et quand il fut finalement sur ses quatre pattes, rendit son bol sous les yeux de la jeune femme. Un instant, il hésita, sentant bien que ce n'était plus du tout le moment de rire, et qu'il était vraiment mal.

« Pardon, j'ai sali le sol, je vais nettoyer.. » lâcha-t-il, tout en essayant de crapahuter sur ses pattes instables pour aller s'étaler quelques centimètres plus loin.






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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Lun 1 Mai - 22:46


I've got a hangover

I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
Stighr & Marsilía


Stighr avait fini par reconnaitre les traits de son amie, même avec le regard voilé et le corps anesthésié, il trouvait encore un tant soit peu de force pour déclarer qu’il avait froid. Et bien il ne perdait pas de temps pour réclamer ce vaurien, et elle avait tout aussi tôt fait de frapper cette main qui s’était portée à sa joue dans un refus catégorique de faire dans les émotions. Bien sûr que c’était elle, qui d’autre pourrait prendre soin d’un incapable comme lui comme elle le faisait ? Marsilía ne lui répondit pas dans un premier temps et après les réprimandes qu’elle lui avait craché au visage, se contentant de nettoyer ses blessures jusqu’à ce qu’elle soit prise de court par son éclat de rire. C’est avec très mauvaise surprise qu’elle accueilli ce rire dont elle ignorait la nature – moqueur ? Soulagement ? Quoi qu’il en soit, le visage de la guerrière se figea instantanément tandis qu’elle le fusillait du regard. Par chance pour lui, qu’il soit ivre ou pas, elle aurait réellement pu penser qu’il était en train de se payer sa tête et qu’il ne prenait aucune de ses paroles au sérieux et dans ces cas là elle lui aurait fait sévèrement payer. Elle venait de rentrer à Skogen et que découvrait-elle ? Son ami ivre mort dans la neige à l’entrée d’une taverne ! Elle allait longtemps s’en souvenir.

« Tu as de la chance que je tienne encore à toi. » Fit-elle entre ses dents serrées après son éclat de rire.

Mais contre toute attente, il se libéra de son emprise, venant chanceler dans la pièce jusqu’à chuter et finalement venir rendre ses tripes. Marsilía s’était précipitée vers lui, tenant les cheveux de son ami pour qu’il ne les salisse pas et soupira lourdement en posant sa main entre ses omoplates et masser doucement la zone comme pour le soulager. Ce n’était pas une surprise mais ce dernier n’avait encore visiblement pas compris que son corps avait atteint ses limites et souhaita nettoyer le bazar.

« Arrête ça Stighr !! Je t’ai dit de rester tranquille !! » Fit elle en venant l’attraper fermement pour l’aider à se remettre sur pieds et le guider jusqu’au lit.

De nouveau sur la paillasse,  Marsilía tira des couvertures sur Stighr afin qu’il puisse se réchauffer et pendant ce laps de temps où il récupérait, elle en profitait pour nettoyer le sol. Heureusement qu’elle l’avait retrouvé car par ce froid il aurait pu finir par mourir dehors. La jeune femme vint ensuite rajouter une buche dans le foyer, qu’il brûle et réchauffe davantage. D’ici quelques minutes il cesserait sans aucun doute de claquer des dents. Elle avait encore envie de lui crier dessus mais elle avait constaté qu’il n’en avait cure ou bien qu’il n’entendait tout simplement pas ce qu’elle voulait dire à cause du trop plein d’alcool. Alors elle prit la décision de le laisser tranquille pour le reste de la nuit et ne le louperait certainement pas au moment où la sensation d’ivresse aurait disparu au lendemain.

Le visage cependant toujours marqué par la colère et l’exaspération, Marsilía revint vers son ami pour rajouter sur lui une épaisse couverture en peau quitte à ce que celle-ci soit trop lourde et l’empêche de bouger. Terminant ce qu’elle avait commencé avant qu’il ne vide ses tripes, elle passa un onguent sur ses plaies, grognant à chaque fois qu’il essayait de se défaire de son emprise ou qu’il avait le moindre geste qui ne lui plaisait pas.

« Tu vas avoir des choses à m’expliquer et crois pas que tu vas y échapper Stighr. » Déclara t-elle sèchement en refermant le récipient d’onguent qui permettrait ce cicatriser ses blessures.

Et bien elle avait connu plus émouvant comme retrouvailles, elle allait longtemps lui en vouloir de s’être à ce point laissé aller pour revenir comme une fleur et aller se torcher à la taverne. Marsilía avait tout un tas de questions à lui poser qu’il n’échapperait pas, même si ces dernières lui brûlaient les lèvres, elle voulait faire en sorte d’avoir des réponses claires sous peine de s’énerver de plus belle contre lui.

« Dors maintenant, je veux plus t’entendre. » Termina t-elle en venant une fois de plus se lever pour le laisser se reposer et recouvrer ses forces.

En attendant, Marsilía s’occupa à ranger ses affaires de voyage, grignota un peu de pain pour combler rapidement la faim et entreprit d’utiliser ce qu’il restait d’eau pour se décrasser le corps. Elle jetait de temps à autre des regards sur son ami, veillant à ce qu’il lui ait obéit et qu’il dorme car elle avait réellement besoin qu’il reprenne tous ses esprits afin de comprendre ce qu’il s’était passé - pourquoi cette disparition, pourquoi ne l’avait elle pas trouvé ? Et s’il avait eu des problèmes pourquoi ne pas l’avoir rejoint à Skogkatt ? La jeune femme enfila finalement une tunique propre, retrouvant de nouveau cette sensation confortable qu’elle ne connaissait pas lorsqu’elle était sur les routes des terres sauvages de Norvège. Elle inspira doucement, comme dans un désir de se calmer les nerfs ou bien elle risquait de ne pas fermer l’œil de la nuit. Elle prit place au bord du lit, et tressa ses longs cheveux roux dans un silence d’autant plus pesant.

« J’ai vraiment cru que tu étais mort. »Souffla t-elle amèrement après avoir déglutit comme pour faire disparaitre ce nœud dans la gorge.

C’était une réflexion qu’elle se faisait tout haut, qu’il entende ou pas, c’était pareil.









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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Mar 2 Mai - 22:58

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flashback // Marsilia & Stighr




L'homme hésita un instant, les bras encore tremblants, et la bile dans la gorge. Il avait le visage soudainement bien pâle, plus que de coutume, et le regard livide. L'alcool avait pris possession de ses sens, et bien qu'il commence déjà à s'évaporer pour le laisser souffler un peu, il ne pouvait pas encore faire comme si de rien n'était. Ses sens un peu moins embrumés le laissaient suffisamment se rendre compte que Marsilia était bien avec lui, et lui donnaient aussi la mauvaise impression qu'il n'avait pas tout à fait choisi la bonne approche pour revenir auprès d'elle. Il était dans un sale état, et bien qu'elle fut habituée jadis à le retrouver assez mal, elle ne l'avait jamais connu quand il avait pris le goût de l'alcool. Prenant une longue respiration, l'homme se redressa au même moment où il sentit les mains de Marsilia venir l'aider ; il avait de la chance, une chance inestimable qu'elle ne le laisse pas pourrir dehors, parce que s'il avait été à sa place, c'est certainement ce qu'il aurait fait. Il glissa un « merci » à peine audible, qu'elle ne remarqua sûrement pas parce qu'il ne s'entendit même pas le prononcer.

Stighr la laissa alors le déposer sur la paillasse, encore trop perdu dans ses songes pour pouvoir protester de toute manière : il ne tenait pas debout sur ses deux jambes, alors à quoi bon ? Peut-être que son corps essayait tout simplement de lui montrer qu'il avait atteint ses limites, qu'il ne pourrait pas supporter encore d'autres soirs comme celui-là, et d'un côté, c'était plutôt attendu avec ce qu'il avait subi depuis le début de sa vie. Stighr étouffa un grognement quand son dos rencontra la paille, il avait des douleurs un peu parsemées partout sur le corps, ce qui ne rendait en rien les choses faciles ou agréables. Lorsque Marsilia essaya de lui appliquer un onguent, la douleur au toucher le fit souvent grimacer, parfois échapper des protestations ou se soustraire à son contact, mais la jeune femme semblait déterminée à venir à bout de sa tâche.

Il ne releva pas lorsqu'il l'entendit réclamer des explications, mais il aurait sans aucun doute le droit à une bonne piqure de réveil au lendemain, s'il omettait de s'entendre sur le sujet. Fatigué, il ne mit pourtant pas plus de temps avant de trouver le sommeil, profond et limpide, dépourvu du moindre songe qui aurait pu venir le hanter. A un moment, il avait senti Marsilia se faufiler à ses côtés, sans doute pour se reposer elle aussi, mais s'il l'entendit murmurer quelque chose, les brumes de la boisson ne lui permirent pas de comprendre avant qu'il sombre à nouveau.

Au petit matin, lorsque l'homme ouvrit les yeux, il sentit ses tempes taper, lui arrachant inévitablement une bonne grimace. Il s'y était attendu, de toute façon cette sensation lui était plutôt familière alors cela ne le surprenait pas plus que ça. Échappant un grognement, il se redressa dans le lit qu'il partageait avec la jeune femme, laissant son regard bleuté errer un instant sur le visage si paisible de la belle endormie. Un sourire étira doucement ses lèvres carminées, il glissa sa main sur une mèche de cheveux de la jeune femme. « Au moins, quand tu dors, tu ne cries pas.. » La laissant pourtant encore au pays des songes, Stighr s'extirpa du lit le plus discrètement qu'il le put, prenant le plus grand soin à se faire silencieux et à ne pas déranger la jeune femme. Elle se réveillerait déjà bien assez tôt pour lui faire la morale, des reproches, ou simplement lui déverser sa colère sur le dos, alors si quelques minutes de silence pouvaient se gagner ici..

Attrapant des vêtements qui lui appartenaient, Stighr poussa la porte arrière de leur maisonnette pour la refermer sans un bruit, et il descendit le tout petit sentier qui donnait directement chez eux pour se rendre à la rivière, en contre-bas. Sur la rive, il déposa ses affaires propres, et se délesta de celles qu'il portait, tâchées par la boue et la bière, avant d'entrer dans l'eau gelée. La fraîcheur du courant lui fit pourtant le plus grand bien, et il s'enfonça dans l'eau jusqu'aux épaules, aspergeant son visage de l'ondée fraîche comme un remède miracle contre la migraine. Fermant doucement les yeux, les premiers rayons du soleil levant venant caresser son minois, il laissa son cœur se remplir tranquillement de la joie d'avoir retrouvé Marsilia, tant qu'elle ne lui avait pas encore réglé ses comptes.






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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Mer 3 Mai - 10:25


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Stighr & Marsilía


La nuit fut loin d’être paisible, entre les immondes ronflements de Stighr et l’effet de surprise de le savoir soudainement vivant, la jeune femme s’était réveillée à plusieurs reprises. Elle l’avait poussé, pincé, il dormait comme une buche et elle était en proie à des ondes négatives. Alors ces heures furent celles où elle avait réfléchi, réfléchi, ruminant toutes sortes de sensations qu’elle avait éprouvées. Elle devait se réjouir qu’il soit là, certes c’était le cas mais la colère qu’elle avait contre lui était d’autant plus présente. La jeune femme avait fini par s’écrouler de fatigue, sombrant dans les épaisses nuées du sommeil après s’être maintes fois retournée tantôt dos et tantôt face à lui. Elle avait dormi quelques heures alors, avant de se réveiller et constater que son ami n’était pas à ses côtés. Fronçant les sourcils, Marsilía s’empressa de se lever et enfila une robe en lin pour s’empresser de sortir. Un regard à l’extérieur, il n’était pas dans la cour. Avait il fuit ? Est-ce qu’il l’évitait ? Il ne perdait rien pour attendre, elle voulait ses explications sans plus tarder alors entreprit de marcher sur le chemin longeant le ruisseau. Elle savait où il était, parce que tous deux avaient l’habitude d’y aller souvent pour se laver. Ainsi en arrivant au point d’eau ce fut sans surprise qu’elle vit sa silhouette immergée dans l’eau.

Marsilía dénoua les liens qui tenaient sa robe, la faisant glisser sur ses épaules jusqu’à ce qu’elle ne chute au sol et entra doucement dans l’eau. Elle était glacée, cela l’avait surprise mais elle prenait sur elle pour ne pas attirer l’attention de stighr dans cette direction. Quelques respirations saccadées, elle disparu de la surface en l’espace de quelques secondes et nagea doucement vers là où se tenait Stighr. Quelques brasses coulées effectuées habilement, elle se leva doucement derrière son dos et ne laissa pas le temps à l’eau s’égoutter de sa peau qu’elle plaqua sa main dans la nuque de son ami pour le forcer à mettre la tête sous l’eau. De son autre main libre, elle lui avait saisi le bras, venant le plier dans son dos dans un moyen pour elle qu’il ne puisse pas tout de suite se défaire et quand bien même il aurait du mal car Marsilía avait subi nombreux entrainements mettant en exercice sa force et celle-ci était largement comparable à celle d’un guerrier tout ce qu’il y avait de plus classique. Son but n’était pas de le noyer en maintenant sa tête sous la surface de cette manière, mais le simple fait de savoir qu’il avait sans doute été surpris, qu’il puisse peut être paniquer venait amplement la satisfaire. La veille elle n’avait pas pu l’agresser de cette manière, alors elle se vengeait et laissait s’exprimer toute la colère qu’elle avait pour lui.

Avant qu’il ne commence à perdre son souffle, elle le força à remonter, agrippant fermement sa tignasse brune à même les racines de sa nuque.

« Surprenant et angoissant, c’est ce que j’ai ressenti quand on m’a dit que tu étais mort. Mais tu m’as l’air bien opaque pour quelqu’un qui n’est pas sensé être là ! » Déclara t-elle, un sourire sarcastique sur les lèvres.

C’était son ami, elle ne cherchait pas à lui faire foncièrement du mal et probablement qu’il prendrait cela pour de la blague. Alors histoire qu’il ne fasse pas trop le fier, elle lui replongea la tête dans l’eau, la lui gardant ainsi quelques secondes avant de soudainement le lâcher et s’éloigner de lui de quelques pas tout en venant légèrement s’enfoncer dans l’eau. D’un geste elle retira l’une de ses longues mèches rousses venue insolemment se glisser devant son visage. Lorsque le contact de leurs regards se fit, elle l’observa d’un œil noir. Elle avait besoin de savoir ce qu’il lui était arrivé, là, maintenant. Elle avait attendu trop d’années dans le doute, combien de fois avait elle tenté de se dire que ce n’était pas possible qu’il soit mort quand on lui disait le contraire.

« J’écoute, où étais tu ? Que faisais-tu ? Tu sais que je t’ai cherché partout ?! »

Juste le fait de lui poser ces questions là et déjà elle sentait la rage s’infuser dans ses veines. Ce moment là avait été un véritable cauchemar, semblable à ce jour là où le fermier l’avait envoyé on ne sait où et qu’elle était restée seule dans cet enfer.










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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Mer 3 Mai - 23:55

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flashback // Marsilia & Stighr




Sentant la fraicheur de l'eau ruisseler sur son visage, l'homme soupira paisiblement. Il avait encore de sacrés maux de tête qui lui troublaient la vue, mais c'était dans les répercussions normales d'avoir abusé sur la boisson ; il le savait, parce que c'était loin, bien loin d'être la première fois qu'il forçait sur l'alcool, et il avait appris à composer avec ses effets secondaires. Stighr repris de l'eau au creux de ses mains qui formaient une coupelle, aspergeant à nouveau son minois fatigué. Il sentait qu'il n'avait pas franchement bonne mine, mais là encore, ce n'était rien d'étonnant. Le chant des premiers oiseaux accueillant l'aube se faisait entendre alentours, et la brise s'insinuant dans les branchages qui surplombaient la rivière attira rapidement son attention ; la nature était belle, elle semblait parfois vouloir lui glisser des murmures discrets, comme un chant divin qui se faufilerait jusqu'à ses tympans.

Ses mains calleuses redessinaient sagement la surface de l'eau troublée par ses mouvements, alors qu'il inspirait calmement l'air frais et pur de cet endroit. C'était comme si rien n'aurait su troubler la quiétude de ce moment, quand soudain, Stighr sentit une main l'attraper fermement dans la nuque pour lui enfoncer la tête sous l'eau. L'homme commença à paniquer, d'abord par simple soucis de survie alors qu'il n'avait pas franchement eu le temps de prendre sa respiration, et surtout parce qu'il était incapable de se libérer de l'emprise de cette personne. Il se prit à penser que cela pourrait être  cet homme, celui qui l'avait attaqué au beau milieu de la nuit parce qu'il l'avait cru coupable d'avoir volé sa femme, celui qui l'avait traîné si loin de Skogen que jamais il n'aurait pu penser y revenir. Ses muscles se raidirent d'un coup à cette pensée, et l'homme commença à suffoquer sous la surface de l'eau en s'agitant brusquement pour essayer de se libérer de ses entraves. La pression sur sa nuque était telle qu'il lui fallut bien plus de temps qu'il ne l'aurait prévu pour pouvoir se libérer, et lorsqu'enfin il réussit à sortir sa tête de l'eau, l'homme sentit son cœur retomber d'un coup en découvrant le visage de Marsilia.

S'il avait voulu lui balancer quelques reproches à la figure, Stighr n'eut pourtant pas le temps de l'ouvrir avant qu'elle ne prenne la parole, et elle avait vu juste : surprenant, et angoissant. L'homme passa machinalement la main sur son visage pour chasser l'eau qui y ruisselait, plaquant sa chevelure trempée en arrière. « J'avais pas tord, tu es plus calme quand tu dors. » marmona-t-il, avant de se voir replongé à nouveau sous l'ondée pour quelques secondes, mais cette fois, il avait eu le temps de prendre sa respiration. Revenant pour la seconde fois à la surface, il dut faire face cette fois-là à des questions bien plus difficiles qu'à la première tentative. Comment lui expliquer ce qu'il avait vécu pendant tout ce temps ? Et surtout, comment lui faire comprendre, ne serait-ce que lui montrer ce qui avait brûlé son cœur dans ces moments-là, quand il était si loin d'elle..?

Le guerrier resta pourtant muet, sa voix n'aurait su percer la quiétude de l'endroit comme Marsilia l'avait fait, et à tout bien dire, il ne pouvait pas lui donner d'explications. Tout comme il ne lui avait jamais parlé de ce qui s'était passé pour lui durant les six années où ils avaient été séparés. Le silence s'installant rapidement entre eux, l'homme ne savait réellement comment répondre aux demandes de la demoiselle. Oui, il lui devait certainement des explications, mais c'était déjà difficile de composer avec, et surtout, il ne s'était clairement pas attendu à ce qu'elle ait fini par revenir.

Un soupir las s'échappa de ses lèvres, ses mains toujours posées sur la surface de l'eau et son regard bleuté rivé dessus. De ce qu'il aurait voulu ne jamais rater, ç'aurait été la façon dont il serait revenu vers Marsilia, et pour le coup, c'était bel et bien la pire approche qu'il aurait pu avoir. Et sans doute pour continuer de s'enfoncer dans ses bêtises, l'homme ne trouva pas franchement une meilleure manière pour éviter le sujet. « Je n'ai pas envie d'en parler, Marsilia » se contenta-t-il de répondre, le visage fermé, et les yeux figés sur ses mains.






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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Jeu 4 Mai - 14:59


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Stighr & Marsilía


A priori il avait vite compris la colère de Marsilía, s’il avait tenté de s’en défaire, elle lui fut reconnaissante de ne pas l’avoir accablée d’insultes pour ce qu’elle venait de faire. La discussion était bien trop sérieuse pour en venir là et Stighr était de nature bien plus réfléchi que Marsilía qui avait tendance à se laisser porter par la facilité de la violence. La conversation de la veille ainsi fut vite remise sur le tas quand la jeune femme lui posa ses toutes premières questions, celles qui avaient fait qu’elle n’avait pas réussi à fermer l’œil de la nuit. Pourquoi maintenant et pourquoi dans cet état ? Marsilía voulait savoir ce qu’il lui était arrivé du début à la fin et lui avait alors montré de manière assez explicite que cette fois-ci elle comptait bien avoir des explications. La jeune femme n’était cependant pas certaine de les avoir sur le champ, ou peut être pas tout de suite, cependant il fallait bien commencer à un moment où à une autre. L’ayant relâché, prenant ses distances, elle observa le visage de son ami, silencieuse, prête à l’écouter, mais visiblement il n’était pas dans cette atmosphère de partage.

Marsilía le connaissait suffisamment pour deviner que les temps n’avaient pas dû être faciles pour lui non plus, son visage était brisé, le silence pesant. Stighr avait cette fâcheuse manie de se cacher derrière les remarques, les sourires ; c’était surtout un gros entêté de première trop fier pour avouer qu’il a dû se faire botter le cul un paquet de fois ou qu’il avait regardé la mort dans les yeux. La jeune femme soupira d’exaspération, cherchant le regard de son ami qui fuyait pourtant le sien quand il déclara ne pas avoir envie d’en débattre. De quoi avait-il peur ? Du jugement ? N’avaient ils pas connu l’humiliation ensemble ? N’était elle pas à même de comprendre ce qu’il avait pu ressentir ? C’était frustrant pour elle de le voir souffrir sans avoir un mot sur ses craintes et ses cauchemars, parce qu’elle ne pouvait rien faire que le regarder se détruire au lieu de l’aider à passer outre et n’était pas non plus en mesure d’évaluer les dégâts s’il ne lui disait rien. Marsilía balaya la surface de l’eau dans un geste brutal, venant éclabousser son ami à défaut de la gifle qu’elle aurait eu envie de lui donner afin d’attirer son attention et l’obliger à la regarder.

« Que les dieux te préservent de ton entêtement, cesse d'avoir honte !! Pour les six ans tu ne m’as rien dit j’ai accepté mais là c’est trop Stighr, j’ai besoin de comprendre pourquoi je ne t’ai pas trouvé, pourquoi j’ai cru que tu étais mort et si tu as besoin d’aide je veux être là. Mais je veux savoir à quel genre de personnage j’ai affaire maintenant, ça fait plus de trois ans ! »

Elle osa s’approcher de quelques pas de son ami après un court instant de silence, sentant qu’en elle s’infusait  soudainement bien plus de tristesse que de colère et qu’elle était assez apte à se contrôler si les gestes passaient par-dessus ses pensées. C’était difficile pour elle de le voir dans cet état, mais elle avait l’impression qu’encore une fois elle allait se confronter à un mur.

« Tu me connais non ? Tu sais que je vais pas te juger, on a partagé suffisamment de choses !» Déclara t-elle doucement en essayant de le convaincre, l’inquiétude l’étranglant sur ses derniers mots.

Ces blessures qu’elle avait guéries la veille, ce visage décousu qu’elle avait en face d’elle à cet instant, rien n’étaient dû au hasard - il s’était passé quelque chose de grave et elle avait envie plus que tout de lui montrer son soutient. N’étaient-ils pas amis après tout ? Elle lui vouait une loyauté totale et sa vie comptait même plus que la sienne à ses yeux, il le savait, elle lui avait déjà dit qu’elle le ferait toujours passer avant sa propre petite personne. Il ne tenait qu’à lui de saisir cette main salutaire qu’elle lui tendait presque désespérément.

« Pourquoi n’es tu pas venu vers moi à Skogkatt ? Nous sommes alliés, on aurait fait face ensemble ! »

Il aurait eu un toit décent, de la bonne nourriture, sa protection le temps de tout arranger et y aurait sans aucun doute trouvé de nouveaux alliés. A plusieurs reprises elle avait voulu quitter Skogkatt pour aller le chercher et y retourner avec lui, elle avait pressenti à son départ qu’elle faisait une erreur.







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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Ven 5 Mai - 23:50

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flashback // Marsilia & Stighr




Il n'aurait pas pu relever les yeux, pas après ce qu'elle lui demandait, ni après la réponse qu'il venait de lui donner : au fond de lui, Stighr avait beau savoir que tout ces souvenirs relevaient du passé, qu'ils étaient révolus, cela ne changeait pourtant pas ce que cette vie avait fait de lui. Marsilia ne pouvait pas le deviner, évidemment ; elle ne pouvait pas savoir ce qui se trouvait sous ce drap de mort qu'elle désirait soulever, même si peut-être elle avait le pressentiment de quelque chose de grave, ou de dangereux. Stighr ne pouvait décemment pas lui mentir en lui racontant qu'il n'était pas venu vers elle simplement parce qu'il était un crétin de première, non : d'une part parce qu'il avait un trop grand respect pour elle, et d'autre part parce qu'il s'était déjà trahi par son attitude. Se renfermer sur lui-même en disait sans doute bien plus long qu'un mensonge, et si d'aventures il avait déjà menti à bien des personnes, il ne concédait pas de le faire avec Marsilia.

Les souvenirs de ce soir-là, où l'homme l'avait attendu devant chez eux, remontèrent dans son esprit au fur et à mesure qu'il entendait Marsilia insister. Il se souvenait de l'alcool qui avait alors embrumé son esprit, et il se souvenait de sa main sur la clenche et de l'épée qu'il avait senti dans sa nuque à ce moment-là. Il se souvenait des accusations, de ses côtes qui avaient probablement craqué sous les coups, de sa mâchoire endolorie, de la cicatrice qui ornait sa joue maintenant que cette histoire avait déjà derrière elle plusieurs années. Il se souvenait aussi du néant, des maux de tête et de tout son corps endolori, de la charrette dans laquelle il avait été transporté, et de l'endroit dans la forêt où on l'avait laissé pour mort. Et il avait bien failli l'être, mort.

Ce n'était pas tant une question de honte, mais aussi une volonté de ne pas ressasser ces moments qui lui donnaient des frissons désagréables, et plus encore. Rien qu'à y penser, et à entendre Marsilia qui voulait à tout prix savoir, l'homme n'était plus capable de se cacher derrière des sourires ou des remarques. Il avait encore dans ses mains la sensation de froid et dans son ventre la sensation de faim ; le mutisme qui l'avait pris n'était qu'en trop de points semblables à celui qu'il avait vécu, et d'une certaine manière, plus il entendait la jeune femme insister, plus elle le ramenait à ces heures trop longues où il avait attendu la mort.

Stighr savait bien qu'il pouvait vouer une confiance aveugle à la jeune femme ; comme elle le lui rappelait avec justesse, ils avaient vécu assez de choses ensemble pour qu'il sache qu'elle tenait parole avec lui, ou qu'elle pourrait le comprendre : là encore, le guerrier savait qu'elle disait vrai, et il aurait voulu simplement lui expliquer qu'en parler lui ferait bien trop de mal. Mais comment le pouvait-il..? Comment pouvait-il lui enlever encore ça, alors qu'il avait déjà trop déçu ses attentes ? Il songea soudain que s'il se renfermait encore, peut-être qu'il arriverait un moment où la jeune femme ne voudrait plus de lui. Qu'importe. A la dernière de ses phrases, il sut pourtant qu'il ne pourrait plus garder le silence, et que les non-dits entre eux ne seraient que trop pesants : ils l'avaient déjà été, pour ces six années qu'elle ne savait pas encore. Là, elle avait besoin sans doute autant que lui de comprendre, et ça, il pouvait l'admettre.

« Je ne suis pas venu » commença-t-il, d'une voix faible, une boule dans la gorge. « Parce que je ne voulais pas que tu me voies comme ça » Il lui donnait là les émotions les plus profondes que son cœur avait encore en lui, ce qui jamais n'avait été montré au grand jour, et ne devrait probablement jamais l'être. Pourtant, il avait choisi de lui en faire part : parce que Marsilia serait celle qui pourrait l'aider, et que pour ce faire, elle avait besoin de comprendre. « Tu l'as dit toi-même hier, tu as honte de ça » Il désigna son torse, fuyant toujours le regard de la jeune femme qu'il n'osait pas confronter. L'homme regagna alors la berge, se recouvrant dans une couverture pour sécher l'eau sur sa peau. « Je ne voulais pas te faire de mal avec tout ça, et je ne voulais pas non plus que ces choses-là reviennent dans mon coeur » Mais peut-être que, d'une certaine manière, elles n'étaient jamais tout à fait parties..






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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Sam 6 Mai - 21:45


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Stighr & Marsilía


Les quelques paroles qu’elle avait dites semblaient le déstabiliser, confirmant que sa disparition était un sujet très sensible et auquel il ne pouvait pas répondre avec sérénité. Soit, mais Marsilía avait besoin qu’il lui dise quelque chose, qu’il le lui explique que c’était délicat au lieu de faire la sourde oreille et de fuir son regard. Heureusement la réaction ne se fit pas plus tarder et bien que les premières paroles furent difficiles à poser, il se lança finalement, avouant qu’il avait craint de son regard sur lui à cette période de sa vie. Marsilía se dérida sous ces aveux, étant surprise qu’il s’en soucie au point de ne pas venir la voir. C’était troublant et en même temps elle ne comprenait pas pourquoi.

Ni d’une ni de deux, Stighr se déroba de ses remontrances et se dirigea vers la rive sans ajouter un mot de plus et la laissant dans l’angoisse encore. Marsilía fit de même toutefois, ressentant le froid venant lui glacer les os. Elle plongeant une dernière fois et vint à son tour s’enrouler dans une couverture une fois hors de l’eau mais son attention restait concentrée sur son ami alors qu’il avait suscité en elle une grande curiosité – que voulait il lui cacher ? Là, son ami haussa de nouveau la voix, déclarant qu’il n’avait pas voulu lui faire de mal et qu’il ne souhaitait pas non plus remuer le couteau dans la plaie. Ainsi dévoilant explicitement qu’il désirait clôturer là cette conversation qui le mettait mal à l’aise. Elle se mordilla les lèvres, frustrée de se retrouver à la case départ, impuissante et avec un malus en prime puisqu’elle ne voulait pas non plus que cela l’affecte à ce point d’en parler. Mais elle ne comptait pas taire ses mots, elle avait des choses à lui dire et voulait notamment reprendre certains points qu’il avait dits :

« C’est pas en fuyant et en t’isolant que ça arrangera les choses Stighr quand à avoir peur de me faire du mal, j’espère que tu plaisantes ? Tu m’as fait du mal en refusant mon aide, c’est de ça que j’ai honte, si tu étais venu vers moi jamais je n’aurais dit ça.  »

Les mots n’avaient pas besoin d’être mesurés, Marsilía ne savait pas faire cela ; alors chacun d’entre eux étaient cuisants de vérité. Puisque cela le gênait réellement de dévoiler de bout en bout ce qui l’avait tourmenté durant ces quelques années pourtant bien trop longues, elle allait devoir prendre son mal en patience pour savoir explicitement ce qu’il lui était arrivé. Ses premières réponses avaient pu lui donner une idée du contexte et elle s’en contenterait alors pour le moment mais ses songes allaient lui montrer toutes sortes de scénarios possibles et rendre leur entente quelque peu décousue pour les jours à venir. Elle était quand même blessée de savoir qu’il s’était retenu de la retrouver à cause d’a priori infondés. Cela l’énervait d’autant plus, elle ne voulait pas qu’ils rentrent dans un cercle infernal tel que celui-ci, eux deux qui avaient toujours été honnêtes l’un envers l’autre et ne pas savoir comment agir avec lui était pire que tout.

« Tu m’agaces, en plus tu inverse les rôles. » Lâcha t-elle finalement en secouant sa robe après avoir essoré ses cheveux

Effectivement il était plus dans le tempérament de Stighr de trouver la voix de la raison, quand à elle, ses réactions n’étaient généralement que basées sur son manque de réflexion. Il réfléchissait, elle cognait, c’était de cette manière qu’ils avaient toujours fonctionné et les discussions trop profondes n’étaient clairement pas son fort. Elle s’était efforcée de trouver les mots pour le rassurer mais aussi faire en sorte qu’il se l’imprime dans la tête une bonne fois pour toutes. Marsilía entreprit de se rhabiller, n’ayant pas la patience d’attendre d’être complètement sèche pour le faire. Puis elle se redressa, remarquant qu’il continuait de fuir son regard comme s’il s’attendait au pire des jugements. Cela vint monter la tension d’un cran, la jeune femme avala les quelques pas qui la séparait de lui, venant se planter devant lui pour lui attraper la mâchoire. Elle voulait le forcer à lever les yeux vers elle, qu’il assume. Elle espérait juste qu’il ne se braque pas car son désir premier était là de le remotiver

« Arrête de me fuir du regard Stighr, j’suis pas ta mère ! T’es un guerrier, un viking ! Il est temps que tu t’en souviennes ! Depuis quand tu te soucies tant que ça de ce que je pense de toi ? Qu’est ce qu’elle peut te faire mon opinion ?! »








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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Sam 13 Mai - 21:47

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flashback // Marsilia & Stighr




Le jeune homme sentait le vent froid venir se faufiler dans ses cheveux encore humides, dont les pointes laissaient couler un mince filet d'eau dans son dos parsemé de marques toutes plus difficiles à supporter les unes que les autres. Des marques qui laissaient le témoignage vivace de ce qu'il avait vécu, et nombreuses étaient celles qu'il n'avait jamais avouées à Marsilia. Depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu ainsi, quelques unes s'étaient ajoutées à sa collection, dont celle qui marquait encore particulièrement sa joue, bien que quelques années de vie avaient déjà rendu sa présence moins dérangeante pour le guerrier. Si elle lui rappelait sans cesse les raisons qui l'avaient poussé à quitter Skogen, cette marque durement ancrée dans sa peau ne pourrait jamais le quitter : elle était son passé dans le présent, et le demeurerait toujours. Passant machinalement sa main dessus, pour en redessiner les contours comme dans un réflexe, l'homme ne se retourna pas lorsqu'il entendit Marsilia reprendre la parole.

Stighr la connaissait bien, et il savait que, tôt ou tard, il finirait par entendre des choses difficiles, des choses dont elle ne mesurerait pas le tact en les lui balançant à la figure ; parce que c'était Marsilia et qu'elle était ainsi. Cependant, si ses paroles dénotaient d'une délicatesse perdue dans les tréfonds de l'oubli, elles cachaient de ces non-dit qui avaient du bouillir dans ses veines pendant des années. Stighr sentit son cœur se serrer dans sa poitrine. Jamais, au grand jamais, il n'aurait voulu faire de mal à Marsilia. Mais les choses avaient mal tourné, et il s'était retrouvé dans une situation qu'il était bien incapable d'assumer devant elle. Est-ce qu'elle aurait eu honte de lui, si elle l'avait vu mendier son maigre bout de pain dans les rues de Solstheim, à crever de faim et de soif, le corps éreinté et le cœur au bord du gouffre ? Au fond, il n'en avait aucune idée, mais il ne voulait pas qu'elle voit cette facette de lui, parce que pour elle, il était le guerrier, il était le combattant qui ne laisserait jamais tomber, celui qui s'accrocherait avec ferveur à son arme jusqu'à la dernière seconde. Comment pouvait-il lui montrer qu'il avait, à ce moment-là, abandonné tout espoir ?

Les choses n'allaient pas spécialement mieux pour lui ; des souvenirs fragiles, des marques criantes d'une violence qu'il n'oublierait pas, mais il était rentré. Pourquoi ? Il n'en savait trop rien non plus. Il avait retrouvé Marsilia, et au moment où il avait entendu sa voix, il avait su qu'il se tirerait d'affaire. Mais il savait aussi qu'il lui devrait des explications, parce que s'il demandait son aide, il fallait bien les lui donner.

Mais la jeune femme le tira rapidement de ses pensées ; Stighr ne voulait pas soutenir son regard, il savait qu'il lui donnerait trop de choses brisées à lire dans ses prunelles, et qu'il verrait sans doute la colère dans celles de Marsilia. Pourtant, il fut contraint de plonger son regard bleuté dans celui de la demoiselle lorsqu'elle l'attrapa par le menton. Les larmes au bord des yeux, il serrait la mâchoire pour ne pas se mettre à hurler ; ç'aurait été la pire chose à faire, et pourtant, il y avait tant de rage et de haine dans son cœur qu'elle avait réveillé par de simples paroles.. L'homme serra encore les dents, soutenant son regard sans répondre. Elle avait remarqué, espérait-il, que son visage était marqué par ce qui lui était arrivé. Peut-être que ça lui donnerait un indice, peut-être qu'elle se souvenait aussi de la peau de son dos avant qu'elle ne parte pour Skogkatt. Et qu'elle comprendrait. Mais Marsilia telle qu'il la connaissait préférerait sans doute poser des questions.. Secrètement, il espéra qu'elle ait changé.

Stighr déglutit, la gorge nouée ; il allait bien devoir lui dire, mais était-ce réellement le moment ? Sans doute pas. Il aurait voulu seulement retrouver Marsilia, et le confort de sa présence non lui de lui. Ils avaient toujours été comme deux aimants, l'un bouge et l'autre aussi, mais se sentir privé d'elle aussi longtemps l'avait rendu vide, pâle. Elle était celle qui guidait toujours son espoir.

« J'ai besoin de toi, là » murmura-t-il d'une voix encore bloquée dans sa gorge, le regard humide planté dans celui de la jeune femme, à fleur de peau. Il ne pouvait pas lui dire le reste, ni pourquoi il n'était pas revenu, ni pourquoi il était parti ; il avait seulement besoin de savoir qu'elle serait à ses côtés.






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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Sam 13 Mai - 23:48


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Stighr & Marsilía


Il y avait cette détresse dans son regard qui lui poignardait le cœur. Pourquoi son ami souffrait ? Qu’était il donc arrivé ? Elle aurait combattu les géants pour lui, quitte à y laisser sa vie. Hélas il ne semblait pas décidé à lui raconter ce qu’il avait traversé pour qu’il lui revienne aujourd’hui dans cet état là. Il semblait avoir été brisé, il avait besoin de retrouver ce qu’il avait été et Marsilía devinait que telle serait sa mission désormais. Elle déglutit, observant dans ses iris clairs, une tempête qu’l aurait du mal à calmer, et les voir se remplir de larmes avait eu raison de sa colère. Il sollicitait son aide, mais elle ne savait pas comment lui apporter cette aide là sans rien savoir. Marsilía avait du mal avec les subtilités, pour elle c’était toujours tout ou rien et se retrouver entre deux ne lui convenait pas.

Marsilía soupira, agacée par son entêtement, bien sûr qu’elle se porterait volontaire s’il avait besoin d’aide mais si elle ne connaissait pas les contours de sa détresse alors elle ne pourrait pas se montrer très utile. Peut être qu’avec le temps il finirait par dénouer les nœuds qu’il avait créé avec les histoires passées et qu’elle aurait enfin connaissance de ce qui l’avait tourmenté. Pour l’heure elle ne pouvait que se montrer présente et vint donc le prendre dans ses bras en passant ses bras à son cou. Elle n’était pas experte en matière de mots pour rassurer, alors elle se contenta d’un geste d’affection tel qu’elle ne lui en donnait que peu hormis quand il ne s’agissait pas d’instants charnels. Tout ceci pour signifier et confirmer sa présence à ses côté maintenant et pour toujours ainsi qu’elle le lui avait promis quand ils étaient enfants. Elle le serra contre elle, elle avait de la peine, beaucoup de peine en réalité parce qu’elle ne pouvait pas l’aider comme elle le souhaitait et l’exorciser de ses démons pour que plus jamais il n’ait mal.

« Je suis là maintenant, je suis toujours de ton côté comme je l’ai toujours été. »

Stighr était la personne la plus importante qu’elle avait dans sa vie, ils avaient grandi et rêvé ensemble, ils étaient les meilleurs alliés du monde et pour rien elle n’aurait voulu changer cela. Mais là elle avait l’impression d’avoir échoué en se séparant momentanément de lui pour aller à Skogkatt. Marsilía avait eu besoin de faire ses preuves, de montrer à Stighr qu’elle aussi était capable, qu’elle n’avait pas besoin de protection. Mais dans on orgueil elle avait favorisé sa déroute. Car si elle était restée avec lui, elle ne pouvait s’empêcher de penser que les choses auraient sans doute été différentes ; elle aurait pu lui apporter son aide au moment même où il en avait eu besoin.  Marsilía serra les dents, soudainement rongée par la culpabilité et soupira doucement. Cette étreinte, elle la fit durer un moment, le temps que l’un et l’autre puisse respirer et profiter de l’aura bienveillante de leur amitié solide.

Tant pis, elle n’aurait pas d’explication ce jour-ci.

Marsilía se détacha de lui, et portant sa main sur sa joue pour caresser celle-ci, elle l’interrogea du regard - inquiète. Est-ce que là il se sentait un peu mieux ? Attendait-il quelque chose de sa part ? Des excuses peut-être ? En attendant, elle préférait d’abord y réfléchir un peu. Alors elle prit son bras et l’incita à la suivre, qu’ils rentrent chez eux, qu’ils puissent se retrouver tout simplement avec cette joie singulière qui aurait dû être à la minute où elle l’avait retrouvé. Ils marchèrent alors, côte à côte, et jusqu’à leur foyer, la jeune femme n’avait dit mot. Ses pensées étaient plongées dans les questionnements et les doutes ; était ce de sa faute depuis le début ? Alors de nouveau chez eux quand seulement quelques minutes de marche avaient suffit, Marsilía remit une buche dans le feu et l’incita à s’asseoir sur leur paillasse. Elle revint quelques minutes après s’asseoir à ses côtés, lui offrant un bol de plantes infusées tout en tenant le sien. Elle avait des choses à lui dire, à lui raconter et à lui proposer mais d’abord elle voulait exposer ce à quoi elle pensait présentement.

« Je n’aurais jamais dû partir. » souffla t-elle, consternée de ses propres choix.

Elle aurait préféré mille fois rester ce qu’elle avait été et lui permettre de ne pas souffrir. Hélas les dieux ne l’avaient pas avertie de ces tourments là qui avaient menacé son ami. Marsilía ne voulait plus prendre le risque que cela arrive, on les avait réunis, qu’ils s’entraident, et bien elle allait garder cela comme une leçon.

« Je ne partirai plus, ou alors tu viendras avec moi, ça t’irait mieux comme ça ? »

La jeune femme glissa sa main dans la sienne, essayant un tant soit peut de finir sur une note positive et par ce geste ainsi lui promettre ces mots là. Plus jamais elle n’allait le laisser. Ils avaient été autrefois inséparables, et bien elle allait le coller comme un champignon sur une souche.

« De toute façon je te laisse pas le choix, c’est hors de question que je te laisse plus d’une heure avec toutes les bêtises que tu fais. » Annonça t-elle, un brin d’humour dans des paroles tout à fait sérieuses.









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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Dim 14 Mai - 23:03

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flashback // Marsilia & Stighr




Quelques mots balbutiés, à peine audibles sous le chant des oiseaux qui se perdaient joyeusement entre les branches des arbres qui les surplombaient. Non, le monde ne s'arrêterait pas de tourner parce qu'il allait mal, et il ne perdrait pas non plus de sa beauté pour un seul homme à périr. Stighr savait qu'avec la présence de Marsilia, il serait capable de s'en sortir : elle n'avait rien à faire, si ce n'était qu'être celle qu'il avait toujours connue. Elle avait sans doute changé, lui aussi avait bien pris durant ces années où ils avaient dû vivre loin l'un de l'autre. Mais elle serait toujours celle qui le complèterait, celle qui pourrait le comprendre. La seule en qui il aurait une confiance aveugle, et il l'avait enfin retrouvée.

La jeune femme l'attira contre elle pour le serrer dans ses bras ; refermant à son tour l'étreinte autour de ses épaules, Stighr déposa son menton sur le front de la demoiselle. Il ferma les yeux, inspirant lentement l'air pur de la forêt, rafraichi par le cours d'eau. Le vent venant doucement passer sa caresse sur ses traits abimés, il resta dans ce silence un long moment. Rien, seulement le bruit des oiseaux et le clapotement du cours d'eau ; seulement le vent dans les branches et la paix muette qu'offrait la nature. C'était cela, qu'il avait cherché, c'était cela dont il avait cruellement besoin : de sentir dans ce silence ce qui ne pouvait être dit, et de comprendre que Marsilia ne le laisserait pas tomber. Il pouvait comprendre son envie de savoir ce qui lui était arrivé, mais c'était trop tôt pour que l'homme puisse passer ces mots, toujours brutalement marqués sur sa peau.

Par cette simple étreinte, il avait déjà retrouvé beaucoup : l'envie de relever la tête, le calme aussi, mais surtout, le soutien de Marsilia. Il l'avait sans doute déçue, peut-être aussi qu'il n'avait pas eu les bons mots pour elle. Mais le temps ferait les choses, et un jour, il serait capable de lui expliquer. Ils rentrèrent alors dans leur masure soudain bien plus égayée qu'il ne l'avait connue, dans ses heures trop sombres. Stighr s'assit sur leur paillasse, attrapant le bol que la jeune femme lui tendit avant d'en humer les effluves parfumées. Un fin sourire se dessina sur son visage, cette infusion allait lui faire du bien, parce que ce n'était qu'une question de temps avant que sa tête ne cogne avec tout l'alcool qu'il avait ingéré. Mais il fut bien vite coupé par les paroles de la jeune femme.

Stighr sentit son dos se raidir, ses mains se crisper sur le bol qu'il manqua sans doute de faire tomber. Alors c'était cela, qu'il avait réussir à faire ? Culpabiliser son amie de suivre son destin ? Mais quel idiot était-il ! L'homme se mordit la lèvre, troublé de la voir regretter ses choix, et usé de voir qu'il en arrivait à lui faire penser ça. « Marsilia, non.. » commença-t-il, la voix toujours très basse, comme si elle bloquait dans sa gorge. « Tu as fait ce que tu avais à faire, c'est moi qui ait tout gâché. Je ne veux pas que tu regrettes tes choix par ma faute, je.. Je te suivrais où tu iras »

Stighr commençait vraiment à regretter d'infliger tout cela à son amie ; il songea un bref instant qu'il pourrait tout aussi bien disparaître et ne jamais revenir, qu'elle serait tranquille et que tout irait bien pour elle. Parce qu'elle saurait se débrouiller sans lui. Qu'elle s'en sortirait toujours. Mais après ce qu'il lui avait déjà fait subir, comment pouvait-il seulement imaginer ça ? L'homme se racla la gorge, buvant quelques gorgées de sa tisane avant de reposer le bol et de perdre son regard dans les flammes de l'âtre rougeoyant. Il garda le silence quelques minutes, avant de le briser à nouveau.

« Tu sais, je ne veux pas que tu te prives pour moi. Je suis revenu et ça va aller. Il y a des choses pas très drôles que j'ai besoin d'oublier et je pourrais relever la tête, mais je sais que seul, je ne suis plus capable de le faire. » Il laissa sa voix retomber, se perdre dans le craquement des bûches et du charbon. « Je ne te demande rien, sinon d'être là, d'être celle que tu as toujours été. Je sais que je te devrais un jour où l'autre des explications, mais je t'en prie, c'est encore trop tôt pour ça.. » Son regard un peu perdu, il s'allongea sur la paillasse, appuyant son visage sur les jambes de la jeune femme, comme pour se rassurer de sa présence. Elle était là, et il se jurait que plus jamais ils n'allaient se séparer. « Je suis désolé, pour ça, pour l'état dans lequel tu m'as retrouvé, et pour tout ce qui risque de suivre. J'ai pas réglé tous mes problèmes, je ne veux pas te les faire subir alors si je dépasse les bornes, j'espère que tu sauras me le faire comprendre »






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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Lun 15 Mai - 9:12


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I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
Stighr & Marsilía


Les paroles semblaient être plus faciles pour Stighr qui semblait regretter aussi de contribuer à la culpabilité que son amie ressentait. Mais cela n’était pas de son fait, c’était surtout très naturel chez Marsilía et en même temps il n’aurait pu en être autrement. Un moment viendrait où l’un et l’autre pourraient passer sur ces blessures là, avouer chacun de leur côté qu’ils avaient leurs torts. En attendant, l’atmosphère était fragile. Elle l’écouta déclarer qu’il avait besoin de sa présence, de son soutien, même s’il ne pouvait pas tout lui raconter sur l’heure. La jeune femme s’en pinça les lèvres, frustrée, mais pour lui, elle acceptait n’importe quoi. Elle chercha à le rassurer, qu’il cesse de se tourmenter car ils devaient se tourner sur leur avenir et laisser tout cela derrière. Marsilía déposa son bol après en avoir bu quelques gorgées, elle était prête à partager cette douleur avec lui, en assumer les conséquences.

Jamais elle ne l’avait vu brisé de cette manière. Lui qui était si fort, plein d’assurance et qui avait toujours eu ce beau sourire ornant son minois était là devant elle, démuni et fatigué. Quand il vint poser sa tête sur ses genoux, comme cherchant encore un peu de réconfort, la jeune femme s’aventura à glisser ses doigts entre ses boucles brunes, essayant de se faire douce et caresser sa peau dans des effleurements rassurants. Son cœur cognait dans sa poitrine tel le marteau de Thor, a la fois en colère contre ces gens qui l’avaient brisée et complètement dépassée, happée par la douleur qu’il émanait. Elle allait devoir le ramasser pièce par pièce pour l’aider à redevenir ce qu’il était, ce n’était pas impossible pour elle, car elle savait dès maintenant qu’il bénéficierait de toute son énergie pour cela. Alors la rancune avait été effacée, ses mouvements brusques avaient laissé place à de l’attention, de la volonté de se montrer présente pour lui. Alors elle l’entendit s’excuser, déclarant qu’il n’avait pas fini de régler ses problèmes. La jeune femme soupira lourdement, effrayée par cette menace qui attendait son ami et dont elle ne pouvait même pas connaitre l’origine.

Marsilía se pencha vers son visage après avoir dégagé ses longues mèches rousses pour les loger dans son dos. Elle déposa un baiser sur le front de son compagnon, doux et emprunt de l’affection qu’elle avait eu envie de le témoigner pour qu’il s’apaise et n’aie nulle crainte quand à la suite. Marsilía ne voulait plus prendre de risque de le voir un jour le visage aussi décousu sans avoir été là pour lui. Il était tout pour elle ; sa moitié, son ami, son âme sœur, son frère, son mentor, son bien-aimé. Il avait un rôle bien défini et tout un tas en même temps dont elle ne voulait pas qu’il se détache. Elle avait besoin de lui, là, à sa place, tout comme il ne désirait pas la voir se défaire de ce rôle. Il l’avait dit lui-même et cela l’avait touchée.

« Je ne me prive pas, on ne se quitte plus c’est tout. Et pour tes soucis, on les règlera ensemble, tu peux compter sur moi-même si tu ne veux pas m’y mêler je ferai tout ce que tu voudras. » Souffla t-elle, déterminée.

Ils étaient liés, pour toujours, Marsilía mesurait alors à quel point il lui avait manqué. Elle avait souvent pensé à lui, à vrai dire. Les jours sans le voir avaient été particulièrement difficiles et cela avait souvent été source de violentes sautes d’humeur la concernant que personne n’aurait pu comprendre. Maintenant elle concevait que peu importe combien elle essayait d’être indépendante et de se débrouiller sans être dans son ombre ; elle ne pouvait clairement pas vivre sans lui. Cela avait été pur orgueil et fierté mal placée que de chercher de prendre du recul. Alors il fallait maintenant penser l’avenir avec leur handicap à eux qui était tout autant leur force, de ne pouvoir être séparés. Le moment était ainsi bien choisi pour lui parler du groupe qu’elle aurait voulu qu’il adhère en même temps qu’elle. Cela pourrait notamment l’aider à reprendre confiance en lui et retrouver ses couleurs.

« J’ai rejoint un groupe de mercenaires, j’aimerais que tu viennes aussi. »Commença t-elle en restant penchée vers lui

Marsilía était partie à recherche de Stighr avant d’y entrer, et durant les quelques mois où elle avait fait une première tournée avec eux, elle avait continué à remonter sa trace. Hélas elle n’avait rien trouvé, jusqu’à ce qu’elle revienne ici, la veille et qu’on lui dise qu’il était là. Cette déclaration avait été inespérée et elle souhaitait que sa proposition puisse le réjouir et lui donner de nouveau foi en son avenir.

« Nous ne sommes pas beaucoup, mais nous voyageons, nous pouvons nous faire de l’argent comme ça et puis on a d’allégeance qu’envers nous même, les jarlar sont hors du temps pour nous. »

Eux qui avaient toujours eu du mal à trouver leur place au sein de communauté, orphelins dans toutes situations confondues, Marsilía avait trouvé avec ce groupe une chance d’avoir des projets et une vie qui leur convienne, à leur image. Depuis qu’ils avaient tout perdu étant enfants, ils étaient deux personnes à part, incapables de s’intégrer et qui avaient fini par avoir un besoin vital d’indépendance hors de la société, de liberté.

« Ca te fera grand bien de reprendre les armes. »









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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Mar 16 Mai - 23:51

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flashback // Marsilia & Stighr




Des caresses douces dans ses cheveux, l'homme ferma un instant les yeux, savourant l'attention que la jeune femme lui donnait : oh, il en avait grandement besoin. Besoin de voir qu'il comptait encore assez pour elle malgré ce qu'il avait fait, qu'elle lui portait toujours cet amour qui les liait depuis tant d'années, et surtout, de voir par ce témoignage qu'elle était là, pour lui, et qu'elle ne le laisserait pas tomber. S'il avait pu rêver de la retrouver pendant tant de nuits sans lune, le bonheur de la sentir enfin près de lui n'avait aucun égal. Stighr inspira profondément, il en avait toujours la gorge nouée mais pour des raisons différentes cette fois-ci : parce qu'après l'état dans lequel il était revenu, Marsilia acceptait de l'aider, de lui porter confiance. Qu'aurait-il pu rêver de plus beau cadeau ? L'homme laissa son visage contre les jambes de la demoiselle, silencieux, son regard azur se perdant dans les flammes. La maison avait repris une bonne température, chassant le froid matinal avec quelques flambées, mais le sommeil semblait toujours s'accrocher sous ses yeux. Il lui faudrait un peu de temps pour récupérer, ne serait-ce que reprendre encore un peu de poids et surtout retrouver l'envie de sortir dehors, de voir du monde, et perdre quelques mauvaises habitudes qui semblaient s'être plutôt bien installées.

Son penchant un peu trop prononcé pour l'alcool se faisait largement sentir : il n'était pas aussi mal que la plupart des gens l'auraient été après avoir ingéré ce qu'il avait bu la veille. Il se souvenait assez vaguement de la soirée, elle était comme toutes les autres à vrai dire : un ramassis d'idioties qu'il avait entendu à droite et à gauche, le goût amer de la bière, l'hydromel qui coulant sur les mains alors qu'il buvait ses verres à en foutre par terre. Une soirée dont les seules souvenirs étaient ceux de la voix de Marsilia lui hurlant dessus alors qu'il avait presque décidé de dormir à même les pavés froids et enneigés de la rue, juste devant la taverne. Et bien, oui, il faudrait qu'il veille à limiter ce genre de débordements, mais il avait déjà dans la bouche ce goût pâteux qui en redemandait, et l'envie de noyer encore un peu ses problèmes dans un bon verre qui ne poserait pas de questions.

Quand la voix de Marsilia fendit derechef le silence, elle l'interpella par une proposition à laquelle il ne s'était pas attendu. Une mercenaire, cela lui ressemblait bien, songea-t-il. Marsilia avait toujours été une femme à fort caractère, et avec une telle volonté d'indépendance que cette annonce lui étira un sourire, de savoir qu'elle avait trouvé sans doute le métier qui lui ressemblait le plus. La jeune femme lui proposa – ou plutôt elle insinua fortement qu'il devait accepter sa requête – de rejoindre son groupe ; Stighr l'écouta, toujours avec ce sourire sur les lèvres et le regard fermé, la tête posée sur ses genoux. « Mercenaire, alors ? T'as bien trouvé ta voie. Je t'aurais pas vue faire autre chose. » répondit-il, ramenant ses mains sous lui pour se redresser et croiser le regard de la jeune femme. Il glissa une de ses mains sur sa joue, attrapant une mèche rousse qu'il replaça derrière son oreille avec douceur.

« J'imagine qu'il est conseillé de ne pas refuser ta proposition.. Et crois-moi, je te connais bien, j'ai aucune envie de me battre contre toi. » Il échappa un rire, perdant ses mirettes sur le visage de Marsilia alors qu'il était en train d'accepter implicitement sa demande, réservant toutefois son jugement pour plus tard. « Je te l'ai dit, j'irais où tu iras, je te lâche plus non plus. » Il n'avoua pas que reprendre les armes lui ferait effectivement du bien ; pour le moment, c'était déjà amplement suffisant ce qu'il avait fait comme effort, et l'homme retrouva bien vite la mine grisée qui l'habitait si souvent ces derniers temps. Il avait envie de dormir, envie de passer sa journée allongé sur sa paillasse à regarder fixement la charpente jusqu'à en connaître la moindre des aspérités. Garder les volets fermés, l'obscurité comme un masque et surtout, il n'avait pas faim, pas envie de manger. Il ne voulait pas continuer d'infliger ça plus longtemps à son amie, mais s'il voulait aller mieux, il fallait aussi y mettre du sien.

« Ton groupe, tu le rejoins quand ? Vous travaillez sous quelle morale ? » questionna-t-il, dans l'espoir qu'elle propose tout de même de lui laisser quelques jours pour se reposer avant de le sortir d'ici.






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Dernière édition par Stighr Sorensen le Jeu 18 Mai - 15:18, édité 1 fois
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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Mer 17 Mai - 13:47


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Stighr & Marsilía


Sous ses doigts dessinant des arabesques sur ce visage, elle percevait les irrégularités de la peau de Stighr, les marques, les cicatrices dont pour certaines elle les connaissait depuis bien longtemps. Elle mesurait la chance d’avoir un proche tel que lui depuis le tout début, se demandant parfois comment aurait été sa vie s’il n’avait pas été sur son chemin ce jour là ? Ils étaient restés forts ensemble, liés, et Marsilía regrettait amèrement de ne pas l’avoir emmené avec elle à Skogkatt. Cela n’allait plus se reproduire, puisqu’elle venait de le lui promettre et avec la possibilité d’avenir qui s’était ouvert à elle, Marsilía savait qu’il y aurait une place pour lui. Etre mercenaire lui irait sans doute bien et puis cela restait dans leur vision du monde et des choses alors c’était parfait. La jeune femme laissa Stighr se redresser, il avait l’air de l’encourager dans cette voie, nullement étonné qu’elle joue les rebelles.

La guerrière étira un large sourire amusé sous les propos qu’il tenait concernant son adhésion imminente au groupe car il avait raison : elle ne lui laissait pas tellement le choix mais en fin de compte l’idée ne semblait pas lui déplaire. Et s’il avait été contre, elle lui aurait forcé la main, elle l’aurait tiré par la peau des fesses dans chacune de ses expéditions avec le groupe. Mas ce qui la faisait sourire, ce qui lui faisait plaisir, c’était d’entendre qu’il ne désirait plus mettre de distances entre eux, qu’importe ce que la vie leur réserve. Maintenant les choses allaient changer ; ils ne seraient plus jamais seuls et l’un comme l’autre ils ne pourraient pas tomber. Leur relation solide, leur complémentarité ferait qu’ils seraient intouchables et le groupe avait du souci à se faire car elle était certaine qu’ils allaient faire un véritable malheur ensemble. Leur duo reprenait du service en outre, et juste grâce à cela, elle avait déjà oublié la colère qu’elle avait eu contre lui de le retrouver ivre mort, de savoir qu’ils n’étaient pas venu la retrouver. En ce qui concernait les circonstances de sa disparition, elle allait encore devoir se montrer patiente. Son regard avait alors gagné un tant soit peu de douceur, ils pouvaient se parler à l’un et à l’autre sans se faire de reproches maintenant. Alors Stighr s’intéressa d’un peu plus près au groupe de mercenaires, il était tout à fait normal qu’il pose ce genre de questions. Marsilía avait hâte de lui faire rencontrer le reste du groupe, elle savait d’avance qu’il allait bien s’entendre avec eux, cela compenserait son attitude quelque peu lunatique.

« D’ici quelques jours, une semaine peut être le temps que tu récupères et que tu t’entraines, t’as perdu du muscle, tu ressembles à un jeune garçon de 10 ans. » Déclara t-elle avec un air moqueur tout en lui pinçant le bras

Elle devinait qu’il n’y avait peut être rien de drôle quand aux raisons de ce laisser aller mais Marsilía préférait le taquiner, le pousser à se reprendre en main de cette façon et qu’il lui prouve qu’elle avait totalement tort. La jeune femme continua ensuite sur sa lancée, concernant ses questionnements au sujet des valeurs des gens avec qui ils allaient partager leurs futures richesses.

«  On prend ce qu’on veut des convois, on dépense comme bon nous semble, on n’obéit qu’à notre folie collective car il n’y a pas de jarl au dessus de nous. Mais le mieux pour nous deux Stighr, c’est de continuer aussi de travailler ici et veiller à ce qu’on ne nous soupçonne pas... »

Le visage de Marsilía était soudainement devenu plus grave, plus sérieux. Il comprenait sans aucun doute pourquoi elle tenait absolument à cette couverture qu’ils s’étaient faits, ce nom qu’ils avaient adopté en arrivant ici. Ces souvenirs là étaient bien trop ancrés dans sa mémoire pour qu’elle ne prenne plus ce détail en compte même avec toutes ces années de passées depuis lors. Le traumatisme était si fort que parfois la nuit elle revivait ces longs instants pendant lesquels le cuir venait lacérer sa peau, le froid la paralysant, la faim, la soif, l’humiliation totale.

« …Je refuse de retourner à la ferme, je suis certaine qu’il nous cherche toujours. Skogen doit rester notre point d’ancrage et nous devons garder notre nom.» Fit-elle, inquiète, effrayée...









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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Lun 22 Mai - 23:54

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flashback // Marsilia & Stighr




Il le sentait, à chacun de ses mouvements, à chacun de ses pas, tout le temps. Il sentait ce que la vie avait fait à cette carcasse qu'il se trainait tous les jours, il sentait les douleurs invisibles qui étreignaient encore parfois son corps, il sentait toujours les coups, les côtes cassées, la faim qui rongeait son ventre alors qu'il avait de quoi se nourrir désormais. Il sentait le froid et les souvenirs venir le hanter lorsqu'il fermait ses paupières pour trouver le sommeil. Même dans les mains de Marsilia qui retraçaient les contours de son visage, il sentait les aspérités que les cicatrices avaient laissé sur ses joues. Des marques qu'il ne pouvait ignorer, et c'était toujours la première chose que les gens voyaient de lui. Des aprioris, dont il se serait bien passé, mais qui resteraient à jamais gravés dans sa peau.

Cette simple idée lui arracha un frisson sous les mains de la jeune femme, et il s'était rapidement soustrait à son contact, préférant plonger son regard céruléen dans celui de la demoiselle. Cela le rassura d'entendre qu'elle comptait bien lui laisser encore quelques jours de repos ; le trajet depuis Solstheim avait été long, son état était bien loin d'être satisfaisant, et il lui restait encore beaucoup de chemin à parcourir avant de recouvrer sa santé et de chasser ses démons. Un travail long et difficile l'attendait, il n'en doutait pas, mais la motivation n'était pas tout à fait là. Le guerrier esquissa toutefois un sourire à l'entente des moqueries de Marsilia, elle avait le don de rendre les choses un peu moins laides tous les jours, et il était bien content de l'avoir retrouvée. Il avait conscience lui aussi qu'il lui fallait remonter la pente, à commencer par regagner du poids. Avec ce qui lui était arrivé, il avait encore sur le dos une musculature fine mais travaillée, qui lui permettrait de se remettre rapidement, sans attendre des mois avant de tenir à nouveau une arme dans la main. Mais il y avait d'autres choses dont il devrait se méfier, et ça, c'était loin d'être réglé.

Stighr écouta la jeune femme lui parler de son groupe, de ce qu'ils faisaient et de ce qui les guidait. Mais le guerrier sentait une boule se former dans sa gorge, à l'idée de savoir que d'un côté ils risquaient beaucoup, et que de l'autre, il pourrait ainsi se montrer le garant de la justice en ce bas monde, à faire la sale besogne de déposséder les riches et de partager son gain avec des gens qui auraient besoin de leur aide. Parce qu'il savait, pour l'avoir vécu, que les injustices marquent à jamais un enfant. Marsilia aussi devait s'en douter, et elle pourrait comprendre son point de vue. Il ne voulait pas d'un penchant égoïste, mais de toute manière, il était dévoué à Marsilia et il la suivrait quoi qu'il en soit. Stighr se rapprocha du foyer de la cheminée pour s'y réchauffer, avant de finalement reprendre la parole. « Je trouverais un travail ici, ne t'inquiète pas. »

Sans même qu'elle n'ait besoin de le dire, Stighr savait ce qu'elle avait derrière la tête ; Marsilia tenait à cette couverture, et lui tout autant qu'elle. Il avait moins peur du fermier que d'autres choses, déjà parce qu'ils avaient grandi, mais aussi parce que le temps était passé. Après tant d'années, un simple fermier se serait dégoté d'autres esclaves, il n'aurait jamais perdu son temps pour deux enfants comme eux. Peut-être que la rancœur ou la colère se ferait sentir si on lui reparlait d'eux, mais Stighr était persuadé qu'il serait passé à autre chose. Non, pour lui, ce qui lui glaçait les os, c'était de penser que le batelier puisse ouïr de sa présence ici. Et donc pour des raisons sensiblement pareilles à celles de la jeune femme, il tenait lui aussi à conserver sa couverture.

« On y retournera jamais, tu m'entends ? On a notre vie ici maintenant, on est tous les deux et on laissera jamais personne nous infliger encore ce qu'ils ont déjà fait. C'est compris ? » fit-il, le regard toujours plongé dans le sien, et une mine assez convaincue malgré ce qu'il cachait derrière. « Ce nom, c'est le nôtre, c'est nous, c'est ce qu'on est maintenant. » ajouta Stighr, avant de glisser sa main le long de la joue de Marsilia. Il aurait voulu lui demander de lui faire confiance, mais il ne pouvait décemment pas le lui dire maintenant. Le silence retomba, et il tenta une nouvelle fois de le briser, pour changer d'un sujet trop lourd qu'il ne voulait pas supporter. « Une semaine alors ? Et bien j'ai hâte de voir ce groupe dont tu m'as parlé. Dis, tu as quelque chose de prévu aujourd'hui ? »






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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Mer 24 Mai - 21:14


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Stighr & Marsilía


Si a priori Stighr avait été brisé par les événements, elle décelait en lui l’envie de continuer à faire preuve de courage en laissant ces incidents derrière lui. Tôt ou tard, elle aurait besoin d’explications, car cela la rendait malade de savoir qu’il avait souffert et qu’elle ne pouvait pas contribuer à ce qu’il tourne la page ou même l’aider à éradiquer ses ennemis. Mais le voir là, visiblement serein à ses côtés était aussi le plus beau présent qu’il pouvait lui faire et ne voulait échanger cette vision là de lui pour rien au monde. Marsilía avait confiance en lui, elle croyait en lui et savait que grand guerrier qu’il était il irait au bout de tout ce qu’il entreprendrait qu’importe les obstacles. Il avait été son modèle pour cela, son plus bel exemple et là encore la jeune femme se voyait retourner quelques années plus tôt quand elle avait pris la décision d’aller à Skogkatt. Car son but avait été de cesser d’être dans son ombre, de dépendre de lui et avait alors cherché à tracer sa propre route. Mais puisque leurs chemins étaient liés, cela ne servait à rien – désormais elle ne voulait plus lutter contre ça. Quand il lui assura qu’il trouverait un emploi afin de conserver cette stabilité, la jeune femme étira un sourire et dans un geste d'affection, elle vint remettre les mèches brunes et désordonnées en arrière pour lui dégager le visage. Il trouverait assez rapidement, elle en était certaine, car il avait de belles ressources et puis il avait une capacité d’adaptation que très peu pouvaient se vanter d’avoir. Après tout ils étaient partis de zéro et avaient maintenant une maison rien que pour eux.

« Tu peux essayer à la taverne je pense,  avec tout ce que t’as consommé ils vont pas refuser tes services. » Plaisanta t-elle. « Promets moi juste de pas en profiter pour trop boire, attends moi au moins pour ça ! »

Toutes ces paroles qu’elle avait dites, Stighr les avait entendues et comprises. Et là encore elle le remerciait pour souvent être d’accord avec elle car elle n’avait nulle envie de lui faire pression. Mais bien sûr, quand il s’agissait de la ferme, il ne pouvait en être autrement ; Son compagnon avait alors bien décelé la soudaine détresse de la guerrière à l’évocation de ces souvenirs et lui jura à sa manière que jamais ils n’y retourneraient. Marsilía étira un fin sourire, l’angoisse semblait alors se calmer et son cœur ralenti la cadence. La jeune femme vint poser son front contre l’épaule de son ami et soupira longuement, rassurée de l’avoir enfin retrouvé et de savoir que lui aussi se battrait pour tout ce qu’ils avaient construit ici pour que jamais le cauchemar ne revienne briser leurs vies. Stighr enchaina de nouveau sur le groupe de mercenaire qu’il venait de rejoindre par son biais, visiblement très motivé à l’idée de les connaitre et de les rejoindre – et c’était tant mieux. Cela allait leur donner de nouvelles chances dans leurs vies de faire abstraction du passé et de ne plus se laisser envahir par les sueurs froides que leur simple évocation lui provoquait. Redressant de nouveau le dos, elle fut heureuse de constater que Stighr voulait passer à autre chose et se demandait ce qu’il avait derrière la tête quand il lui demanda si elle avait quelque chose à faire ce jour-ci.

« Non je n’ai rien à faire, à part les corvées habituelles et remettre la maison en ordre » Fit-elle en inspectant l’intérieur de la maison qui méritait un peu de rangement.

Cette maison était leur plus grande réussite, elle symbolisait leur revanche, c’était ici leur abri et le seul endroit où ils avaient enfin pu relâcher toutes les tensions assimilées depuis l’incendie. Elle se souviendrait toujours du jour où ils étaient arrivés là, ce long soupir  qu’elle avait poussé. Quand ils étaient tous les deux à l’intérieur, Marsilía se sentait toujours protégée du reste du monde et maintenant qu’ils y étaient tous les deux elle se rendait compte à quel point cela lui avait manqué et combien elle aurait perdu s’il n’était jamais revenu. Mais le savoir en vie la motivait à rendre l’endroit plus agréable en dépoussiérant un peu à l’occasion. Leurs activités de mercenaire pouvaient mettre à mal cela alors le préciser à Stighr lui avait paru essentiel et il l’avait très vite compris.  Marsilía étira alors un large sourire espiègle avant de reporter son regard intrigué vers son ami.

« Mais j'ai le temps! Il y a quelque chose que tu veux qu’on fasse ? »









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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Ven 26 Mai - 21:57

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flashback // Marsilia & Stighr




La perspective d'une nouvelle journée ne le mettait pas spécialement en joie, bien que Stighr ait manifesté un tant soit peu d'intérêt pour le discours de Marsilia : à vrai dire, il était content, d'être revenu ici. Mais il n'était pas encore prêt à reprendre le cours de sa vie, et pas tout à fait non plus à passer au dessus des choses qui l'avaient emmené ici, de retour à Skogen. La vie n'avait rien de facile, et plus la sienne s'écoulait sous le regard parfois très peu bienveillant des dieux, plus Stighr songeait à quel point cela était vrai. Les sourires de Marsilia lui mettaient du baume au cœur, et il ne voulait surtout pas la blesser avec un sérieux manque de motivation après son retour tout récent. Marsilia, elle était devenue cette femme resplendissante, qui avait l'air d'avoir une certaine joie qui baignait toutes ses journées ; peut-être que, le temps venu, lui aussi se laisserait imprégner par cette allégresse. Mais c'était encore trop tôt, et si la jeune femme n'était pas encore à même de le comprendre, Stighr masquait cela par des beaux sourires sous sa barbe qui méritait amplement d'être taillée. Non, il ne voulait ni ne pouvait pas lui laisser voir les dégâts qu'abritaient son cœur, alors faire comme si de rien n'était semblait encore la situation la mieux adaptée.

Alors, quand elle lui parla de ranger la maison, l'homme se proposa aussitôt. Après tout, il était aussi responsable du massacre de cette pauvre maison qui n'avait rien demandé à ses indignes propriétaires. Ça, il en avait passé des jours à laisser la poussière s'installer, se fondre dans le paysage jusqu'à en faire partie ; de plus, les animaux qui résidaient chez eux à temps partiel n'aidaient pas du tout à garder un foyer raisonnablement propre : en aucun cas cette maison n'aurait pu abriter une famille ou des enfants, ou un quelconque invité en l'état qu'elle était présentement. La matinée se passa donc avec des chiffons à la main et des quintes de toux sous la poussière qui voletait partout ; Stighr en eut rapidement marre, comme toute activité dont il se lassait très tôt. Pourtant, il ne ronchonna pas et fit sa part du travail, dans l'espoir de se faire pardonner par Marsilia pour l'état dans lequel elle l'avait retrouvé. Le repas pris, ils restèrent tous deux quelques instants assis tranquillement à l'arrière de leur maison, à profiter de l'air frais apporté par le ruisseau en contrebas.

Il faisait bon, aussi, Stighr décida de s'en aller pour prendre un peu l'air et marcher, prétextant être assez motivé pour débuter sa recherche d'emploi dès lors. En réalité, il avait quelque peu envie d'être seul, car après autant de solitude, il lui était tout de même difficile de retrouver une vie à partager avec quelqu'un, et aussi rapidement. Alors il embrassa la joue de Marsilia avant de prendre congé, déambulant dans les rues de Skogen assez peu peuplées. Il suivit l'idée qu'elle avait émise, se dirigeant sans trop avoir besoin d'y penser jusqu'à la taverne. Là, il poussa la porte, sentant la bouffée de chaleur habituelle lui saisir les sens, avant que ce ne soit l'odeur de la bière mêlée à celle des hommes déjà bien entamés qui étaient ici. Stighr s'approcha du bar, et avant même qu'il n'ait eu le temps de demander les informations qu'il voulait, on lui présenta une chope d'hydromel qu'on lui fourra entre les pattes. « Bois, mon petiot. On réfléchit toujours mieux avec un peu d'alcool dans le sang » lui marmonna le tavernier qui avait l'air à peu près aussi sobre que la moitié des gens ici. Stighr esquissa un sourire, de toute façon : rien ne valait un bon verre.

Quelques heures et quelques bières et autres breuvages après, alors qu'il était en passe de dégobiller sur le comptoir, Stighr se souvint de la première raison qui l'avait amené ici. Il se pencha par dessus le bar, attrapant le tavernier par le col, l'attirant à lui avec une mine soudainement très sérieuse. « Mon pote, j'ai besoin d'un boulot, t'as pas une place ici ? » articula-t-il, et la soirée se finit avec une jolie fête en l'honneur de ce nouvel emploi fraichement glané, et d'autres pintes bien alignées.

Ce ne fut que quelques heures plus tard encore qu'il se décida à rentrer. Au premier pas qu'il fit dehors, son regard se leva vers les étoiles et la lune qui jetaient déjà leur lumière sur le village, annonçant sans aucun doute qu'il avait passé bien trop de temps dans la taverne. Il le sentit lorsqu'il essaya d'aligner un pas devant l'autre, et que ses jambes ne suivirent pas, l'étalant comme la veille, le nez dans la poussière. Stighr grogna en se relevant, et il déambula malgré tout jusqu'à sa masure, une bouteille à la main, encore un peu remplie. Le chemin fut long et fastidieux ; secrètement, il espérait que Marsilia soit déjà en train de dormir pour qu'elle ne remarque rien.

Finalement, il arriva devant la maison, scrutant très maladroitement par la fenêtre pour voir qu'elle était inanimée. Il souffla, sa respiration imbibée d'alcool. Le guerrier tituba jusqu'à la porte, mais il ne parvint pas à l'ouvrir, se prenant le battant de plein fouet dans l'épaule quand elle ne céda pas sous ses sollicitations. L'homme bascula alors en avant, glissant le long de la porte pour se retrouver par terre. Là, il décida qu'il valait mieux pour lui de s'asseoir ici quelques instants, le temps de reprendre ses esprits : alors il s'adossa à la porte en bois, les jambes tendues devant lui, écartées d'une manière tout à fait charmante.

La bouteille à la main, il commença à chanter des chansons pour les dieux dans une voix tout à fait détestable, jusqu'à ce que son corps n'ait raison de lui et qu'il rende au plancher tout ce qu'il avait mangé récemment. Malheureusement pour lui, ses vêtements écopèrent d'une bonne partie du rendu, mais il continua de boire et de chanter, quand finalement une silhouette se dessina devant lui.






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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Dim 28 Mai - 13:17


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Stighr & Marsilía


La maison très vite fut réorganisée, nettoyée comme s’ils n’avaient jamais quitté ces lieux. Il n’y avait qu’eux qui avaient changé. Marsilía était désormais une skjaldmö, une fière guerrière qui avait largement fait ses preuves et elle aurait largement espéré qu’il en soit de même pour Stighr. Elle le laissa partir bien sûr, le regard quelque peu inquiet sur sa silhouette s’éloignant de la masure mais elle n’avait pas non plus à le materner ni à lui mettre des limites. Elle espérait simplement qu’il gardait en mémoire leur conversation. La jeune femme avait cependant un mauvais pressentiment, mais elle avait envie de lui faire confiance. Les heures défilèrent ainsi, vaquant à ses occupations et pourtant elle avait toujours une pensée pour Stighr. Elle se demandait ce qu’il était en train de faire et elle avait aussi mangé seule. Le soleil avait disparu depuis bien longtemps, il n’était toujours pas rentré et lorsqu’elle s’imagina le pire, elle ne perdit pas de temps pour aller arpenter les moindres recoins de la ville pour le retrouver, craignant qu’il lui soit arrivé quelque chose.

Elle entra même dans la taverne où elle l’avait retrouvé et ne trouva pas la moindre trace de lui. Sur le point de faire demi-tour, elle entendit une voix masculine l’interpeller.

« Tu cherches ton mari ? Il est r’parti y’a quelques instants ! »

La jeune femme ne prit pas la peine de remercier l’homme que déjà elle s’était enfoncée dans la nuit. Elle fit le tour puis remonta la rivière jusqu’à décider d’aller vérifier chez eux. La longue marche se termina finalement sur cette pitoyable vision de Stighr ivre étendu au sol juste devant chez eux. Il était tellement torché qu’il n’avait pas eu la foi d’ouvrir la porte. Marsilía soupira, elle avait bien compris qu’il avait un problème avec l’alcool mais c’était un précipice dangereux au bord duquel il se tenait. Certains guerriers n’en sortaient pas et devenaient misérables, or elle refusait que Stighr se laisse aller à ce point là.

Elle vint s’accroupir près de lui, passant ses doigts dans ses boucles brunes qui s’étaient logées devant son visage et l’observa. Elle constata alors l’état d’ivresse avancé dans lequel il était et cela la fit soupirer. Elle n’avait pas de mots pour exprimer sa colère, la déception mais elle savait aussi que lui balancer des injures au visage ne servait à rien. Il n’était pas dans son état normal, il avait besoin d’aide et il le lui avait demandé. La jeune femme entreprit d’ouvrir la porte et le tira jusqu’à l’intérieur en l’attrapant par les poignets jusqu’à pouvoir le mettre sur la paillasse. Elle lui retira ses vêtements qui sentaient l’alcool à plein nez, il en avait sans doute renversé sur lui ; puis elle le recouvrit des épaisses peaux et entreprit d’aller raviver le feu pour les tenir au chaud pendant la nuit. Le temps de chasser les chèvres dehors, Marsilía le rejoignit ensuite, soupirant lourdement, consternée par le comportement de Stighr et finalement trouva le sommeil. Il fut assez difficile, avec cette colère latente, elle avait juste envie de le réveiller dès qu’elle se réveillait pour lui faire la morale et lui demander d’arrêter ses bêtises. Il n’était plus que l’ombre de lui-même, lui qu’elle avait connu fort et courageux, il n’était rien de plus qu’un ivrogne paresseux  à ce moment là qu’elle cognait dès qu’il prenait trop de place dans le lit.

Au réveil, elle eu l’impression d’être comme au premier matin où elle avait retrouvé, de l’amertume dans le cœur et une impression frustrante sur une situation complexe. Elle jeta un regard sur le côté pour y voir Stighr, qui dormait toujours, et s’extirpa du lit pour aller raviver le foyer et mettre de l’eau à chauffer. Elle allait lui préparer une décoction d’herbes qui lui passeraient la gueule de bois parce qu’elle ne voulait plus le voir aussi misérable. L’agacement ne cesserait que lorsqu’il lui prouverait avec de véritables actions qu’il voulait s’en sortir. Alors certes c’était encore chaud puisqu’il était revenu il y a peu de temps sans doute qu’à moitié libéré de ses problèmes, mais elle faisait l’effort de ne rien lui demander jusqu’à ce qu’il soit prêt à lui raconter alors elle s’était attendue à ce qu’il fasse preuve de bonne volonté.

« Réveille-toi Stighr. »

Ayant posé sa main sur son épaule pour y faire pression et le ramener à la réalité, la jeune femme l’aida à se redresser dans la paillasse en lui tendant un bol chaud aux senteurs aromatiques.

« Bois ça. » Ordonna t-elle assez sèchement.

Il n’avait pas intérêt à recommencer le soir venu ni même les autres soirs ou bien elle finirait par perdre sévèrement patience. Assise à ses côtés sur le rebord de la paillasse, elle entreprit de réunir ses cheveux rebelles pour les lui attacher et bien dégager son visage.

« Tu veux que je t’aide, mais toi tu ne m’aides pas beaucoup. » Déclara t-elle









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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Lun 29 Mai - 22:54

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flashback // Marsilia & Stighr




Il était là, assis à même le sol sous une couche de vêtements crasseux aux relents d'alcool, le visage blême et les lèvres encore humides de la boisson. Dans sa main, la bouteille n'avait pas fait très long feu, et il en avait rapidement asséché le fond, sans même s'en rendre compte. Son esprit était bien embrumé par les vapeurs de l'alcool, et pourtant, l'homme distingua la silhouette qui se penchait vers lui, lui reconnaissant les traits trop familiers de Marsilia. S'il aurait d'abord protesté ou essayé de se battre, l'homme n'avait ici même pas la force de se remettre debout. Il soupira, voyant sur le visage de la jeune femme se rapprocher du sien alors qu'elle semblait l'observer. Il sentit sa main repousser quelques mèches de ses longs cheveux, lui arrachant un frisson indélicat avant qu'elle ne se recule. Il savait ce qu'elle devait penser, mais son esprit trop embrumé par l'alcool ne lui laissait pas le loisir d'y songer. Alors l'homme se laissa tirer par Marsilia, à moitié conscient de ce qui se passait, pour qu'elle le fasse entrer dans la maison.

Il sentit sa carcasse s'écraser contre la paillasse quand tout son poids l'entraina, alors qu'il était bien incapable de tenir sur ses deux jambes. Le regard rivé au plafond, c'était comme si aucune émotion ne pouvait traverser son visage, dépourvu d'une empathie certaine, ou bien même de regret ou de tristesse. Non, il avait la vague impression de n'être rien de plus qu'une coquille vide, et si Marsilia ne l'avait pas rapidement couché sous les épaisses fourrures, il aurait sans doute finit la soirée dans un mélodrame déprimant. Alors il se laissa seulement porter par les dernières bribes de raison qui lui soufflaient de dormir, et il ferma ses paupières sur ce bien triste monde pour retrouver un sommeil qui ne pourrait pas tellement lui apporter de repos.

La nuit se passa, lente et monotone. Parfois, Stighr se réveillait en sursauts, mais il se rendait compte alors qu'il était seulement chez eux et que rien n'avait l'air d'être un danger pour lui. Haletant, il passait quelques minutes à regarder partout autour de lui en étant appuyé sur ses coudes, à scruter la maison de fond en comble pour vérifier qu'il n'y avait bien personne. Et puis il se recouchait, fixant encore le plafond pendant de longues minutes avant que la chaleur du feu et des couvertures ne viennent l'envelopper à nouveau dans un cocon bienfaiteur.

Au petit matin, son manque cruel de sommeil se fit ressentir, de par sa nuit maintes fois troublée. Marsilia ne l'avait probablement pas remarqué parce qu'elle lui avait semblé assoupie à chaque fois où il s'était réveillé. L'homme avait tenté de poursuivre dans ses heures de sommeil, pourtant, il sentit rapidement une main sur son épaule, ce qui le surpris et le tira de ses songes en une fraction de secondes. Son cœur se stoppa quand il comprit que c'était Marsilia qui tentait de le ramener à la réalité, et il souffla longuement. Passant une main sur son front, Stighr s'assit correctement dans le lit, ne protestant pas contre l'infusion que la jeune femme lui tendait. Il s'exécuta et attrapa le bol, trempant ses lèvres dans le liquide qui lui arracha une grimace. S'il n'avait pas tout rendu sur le perron dans la nuit, il l'aurait probablement fait là.

Il savait sans doute qu'il allait avoir le droit à des remarques, mais Stighr n'avait pas réellement l'impression d'être prêt à les affronter. Il baissa le regard quand elle reprit la parole, assez peu fier de ce qu'il avait fait. Oh, il aurait pu dire qu'il était désolé : mais qu'est-ce que c'était face à ce qu'il lui infligeait ? Qu'on se foute bien de ses excuses, elles ne valaient rien. Tout ce qui pourrait compter, c'était un pas en avant de sa part. Alors oui, il avait voulu des jours pour bouder, pour se faire à la perspective d'une nouvelle vie, mais il ne pouvait pas la continuer ainsi.

« J'ai fait une erreur » murmura-t-il, en levant son regard azur vers celui de la jeune femme. Elle pourrait sans doute lire dans ses yeux une partie du mal qui le rongeait, mais sans le comprendre pour autant : c'était sa faute, et il devait faire un effort, clairement. Au moins, il avait désormais un travail, mais il ne trouvait pas le moment assez juste pour lui partager la nouvelle. Et le besoin cruel qu’elle le comprenne.. Sans savoir comment s'y prendre. « J'ai beaucoup de choses à te dire, mais je ne sais pas par où commencer »






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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Mar 30 Mai - 21:51


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Stighr & Marsilía


Il revint à lui, à peine conscient de ce qu’il se passait autour de lui et mit sans doute un moment avant de remettre les événements en ordre dans sa tête. La jeune femme se demandait ce qu’il avait bien pu se dire à la taverne alors qu’elle lui avait demandé d’y aller doucement et de ne pas se mettre dans des états aussi pitoyables. Est-ce qu’il s’était souvenu de ses mots ? Sa souffrance était elle plus forte que le soutien qu’elle lui avait témoigné ? Marsilía ne comprenait pas bien tout ça, elle n’arrivait même plus à penser logiquement mais une chose était certaine, elle n’allait pas le lâcher de si tôt et même si pour cela il devait finir par la détester. Stighr coopérait toujours, malgré ses erreurs, il avait au moins cette capacité de l’écouter et faire de son mieux. Cela ne devait pas être évident pour lui, elle en avait conscience mais elle le savait fort, ayant toujours cru en lui, elle était certaine qu’avec un peu plus de motivation il pourrait prendre les bonnes décisions pour lui. Alors le voir d’emblée lui obéir, prendre ce bol, en boire son contenu sans rechigner eu immédiatement pour effet de calmer les crispations dans sa mâchoire et l’envie folle de le rosser tout en lui faisant la morale. Alors elle fit le choix de ne pas lui crier dessus, parce qu’il ne le méritait pas et surtout parce qu’il avait de la chance qu’elle y réfléchisse à deux fois – qu’il en profite parce que tous les jours ne se présentaient pas de la même manière. La jeune femme soupira simplement, l’aidant à se redresser et à bien se mettre pour qu’il n’en mette pas partout dans le lit.

Sa voix s’éleva enfin après le réveil, quelque peu enrouée par la difficile nuit qu’il avait dû passer et elle fut assez surprise de l’entendre dire et reconnaitre qu’il avait fait une erreur. Au moins il en avait conscience, c’était encourageant plutôt que de se retrouver face à un mur et dans ces cas là, cela la motivait aussi à ne pas trop se montrer impatiente à son égard, de faire des efforts de son côté. Stighr semblait regretter une nouvelle fois de l’avoir déçue, et savoir qu’il y prêtait attention la touchait aussi. La jeune femme ne lui répondit pas, il y avait fait une erreur mais elle n’avait pas à enfoncer davantage le couteau dans la plaie, s’il le reconnaissait alors nul besoin d’épiloguer, maintenant elle attendait de lui qu’il agisse pour se rattraper et lui prouver qu’elle a raison de lui faire confiance. Alors elle fut tout aussi surprise de constater qu’il souhaitait se confesser, là, qu’il était peut être prêt à tout lui dire. Marsilía fronça les sourcils, n’étant pas certaine que c’était ce qu’il voulait réellement et peut être qu’il le regretterait une fois bien réveillé. Elle lui reprit le bol des mains pour lui donner un peu plus de temps d’y réfléchir après avoir veillé à ce qu’il en reprenne quelques gorgées et le déposa sur une table. Alors, elle s’installa face à lui, en tailleur sur la paillasse et posa son regard verdoyant dans ses prunelles bleutées. C’est ce qu’elle appelait les conversations face à face, ou plus symboliquement le genre de position qui interdisait de mentir parce que Marsilía croyait fermement qu’ils étaient l’ouverture sur l’âme. Elle ne doutait pas de lui, mais c’était aussi un moyen pour elle de lui assurer son soutien, qu’il l’avait à son entière disposition quoi qu’il dise.

Elle avait besoin de l’aider, elle avait besoin de savoir comment et elle ne le pourrait qu’en comprenant ce qui traversait son esprit. Loin de là l’envie de le forcer à dire quoi que ce soit, cependant il devait faire ce pas là pour qu’elle puisse ensuite le guider et il l’avait sans doute bien compris. La guerrière lui en était d’emblée reconnaissante et espérait que vider enfin son sac allait l’appaiser.

« Je pense que tu devrais commencer par le tout début, depuis le moment où je suis partie » Fit-elle.

Marsilía avait besoin de comprendre si elle était en cause ou pas de l’état dans lequel il était et rapidement. Son regard était assez doux, du moins elle se montrait ouverte à la conversation, elle qui n’aimait pas trop compliquer les choses. Quand il s’agissait de Stighr elle savait se montrer patiente.

« Nous avons le temps, si tu ne souhaites pas tout me dire aujourd’hui je respecterai ton choix. »










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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Mer 31 Mai - 18:46

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flashback // Marsilia & Stighr







Et cette phrase avait passé ses lippes, laissant dans ses oreilles résonner l'écho de ses paroles. Stighr pinça les lèvres un instant après avoir tu sa voix dans un silence pourtant pas désagréable. Oh, il aurait peut-être préféré le prolonger, encore et toujours ; enfouir les secrets un peu plus qu'ils ne l'étaient déjà pour encore mieux les oublier lui-même. Mais il en était là, et il venait d'amorcer une discussion à laquelle il ne tenait particulièrement pas. Ce n'était pas fondamentalement une grossière erreur, de laisser filer les mots de la sorte, sans donner l’air de les maitriser pour finalement se retrouver au pied du mur lorsqu'ils trouvaient d'eux-mêmes leur écho auprès de Marsilia. Le jeune homme soupira un instant, laissant son long souffle silencieux mourir lorsqu'il n'eut plus d'air dans les poumons ; il se retrouvait vraiment comme un idiot, devant cette simple phrase qui avait sans doute déjà réveillé la curiosité de son amie, bien qu'elle ne soit pas mal placée. Peut-être que ça l'aiderait aussi, de se sentir conditionné pour parler, et pour lui livrer ce qu'il n'avait pas encore été capable de lui dire. Oh, il y en avait, des choses difficiles, tapies dans l'ombre ou sous un beau voile blanc. Stighr serra les dents, sentant remonter dans son cœur les vestiges d'un passé qu'il voulait pourtant révolu ; il passa machinalement sa main sur l'une des coupures de son visage, qui avait laissé une cicatrice pas encore tout à fait blanche, creusée dans sa joue. Ce jour-là, il en avait encore un bon souvenir, et pourtant il savait que ce n'était pas le pire qu'il aurait pu livrer à Marsilia.

Des problèmes à régler, il en avait encore : entre certaines envies de vengeance et le besoin d'obtenir la reconnaissance dont il avait besoin, l'homme s'était facilement noyé dans le brouillard où il s'était retrouvé. Néanmoins, s'il n'était pas tout à fait prêt à tout révéler à Marsilia, il avait fait au moins l'effort d'amorcer le projet, de lui confier qu'il avait réellement besoin de lui dire tout cela, même si c'était bien plus difficile qu'il ne l'aurait pensé.

Pendant quelques minutes, l'homme resta interdit, les mots incapables de sortir de sa bouche. Il avait vu Marsilia venir s'installer en face de lui en tailleurs, plongeant son regard bleuté dans celui de la belle ; il ne pouvait pas lui mentir, qu'elle l'ait prévenu ou non : Stighr comptait sur la confiance qu'elle était encore plus ou moins capable de lui vouer, et il ne voulait pas dégrader ce précieux cadeau qu'elle lui faisait, mais plutôt le mériter. Le guerrier attrapa les deux mains de la jeune femme dans les siennes, en caressant le dos de ces dernières de ses pouces. Il confrontait toujours le regard de Marsilia ; peut-être qu'elle verrait dans ses yeux à lui combien cela lui coutait d'avouer un tel secret, et combien ça lui faisait mal à la fois. Terriblement mal, parce qu'il l'avait trahie en l'éloignant de cette existence misérable qu'il avait vécu, et aussi parce qu'il ne voulait pas lui imputer la faute. Mal parce qu'il faisait tout de même remonter des souvenirs douloureux pour elle, alors qu'il était depuis si longtemps à essayer de les éteindre à jamais.

Son timbre de voix clair perça enfin le silence, amenant avec lui les contours d'une réponse. « Quand tu es partie.. » murmura-t-il, la voix encore raillée par cette boule qu'il avait la gorge. « Quand tu es partie, je me suis retrouvé seul entre ces murs. Il n'y avait plus de rires, plus de disputes aussi, mais il n'y avait plus rien. Tu n'étais pas là, et partout où mon regard se posait, j'imaginais ta présence, et que tu me racontais ta journée au coin du feu comme on l'avait toujours fait. » Sa voix se reposa un instant dans un silence où il sentit lui-même les brisures que cette période-là avait laissé dans son cœur. « J'ai essayé, je te jure que j'ai essayé.. Mais je supportais pas d'être seul ici, de n'avoir personne à qui raconter les choses que je ne dis qu'à toi. » Il baissa le regard, le fixant sur ses mains comme s'il n'arrivait pas à soutenir les mirettes de son amie pour faire son aveu. « Je sais que tu n'aurais jamais voulu de ça, et que j'aurais pu te le dire ou te rejoindre, mais je ne voulais pas briser tes rêves. J'ai mal tourné, clairement, et j'ai commencé à boire beaucoup, et souvent. Il n'y avait pas que ça, parce que ta compagnie me manquait et que j'ai tenté d'y pallier, mais ce n'était jamais très joli. Je suis un crétin et je comprends que tu aies honte, mais j'ai besoin de toi et de l'autre côté, je pouvais pas me permettre de te prendre ce pour quoi tu avais travaillé si dur. » acheva-t-il, en faisant mention de Skogkatt et du voyage que Marsilia avait entrepris pour se former au combat.






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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Mer 31 Mai - 22:41


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Stighr & Marsilía


Le moment était enfin arrivé et Marsilía ne savait pas à quoi s’attendre. Elle voyait dans son regard quelque peu fuyant qu’il n’osait pas lui dire, mais elle ne comprenait pas pourquoi. Il savait pertinemment qu’elle serait pour toujours sa meilleure allié, la plus fidèle et celle qui lui vouerait toujours une affection sans limites. Alors pourquoi vouloir mettre autant de barrières ? Stighr semblait avoir compris ce point de vue là, elle en était soulagée et maintenant ensemble ils allaient pouvoir appréhender ces nouvelles là qu’il allait lui apporter. La jeune femme pressa doucement ses mains entre les siennes, symboliquement leurs deux personnes à jamais là pour soutenir l’autre. Elle avait peur de ce qu’il allait lui dire mais elle avait surtout peur de se retrouver inutile, impuissante face à sa détresse. Là enfin, Stighr débuta son récit depuis le début et Marsilía se vit petit à petit se détruire. Alors, son mal être était d’abord dû à son départ, elle imaginait quelle souffrance cela avait été de se retrouver soudainement seul dans un moment où il avait eu besoin d’elle. Elle l’avait abandonné, elle l’avait laissé tomber, et chaque mot qu’il prononçait étaient des coups de couteaux qu’on lui assénait.

Et plus il parlait plus son cœur venait cogner contre sa poitrine, mélangeant le regret à la tristesse. Son départ avait influencé cela, c’était le point de départ de tout, elle avait sa part de responsabilité et s’en voulait amèrement de ne pas lui avoir proposé de la suivre au moins, d’autant plus qu’il aurait sans doute apprécié s’entrainer au sein de la Svart Brotherhood. Le visage de Marsilía était marqué par la peine, mais elle continuait de le regarder dans les yeux et ravalait ses larmes afin de ne pas l’interrompre, comprenant que c’était compliqué pour lui d’avouer tout cela. Jamais elle n’avait voulu lui faire de mal, et elle aurait dû prévoir qu’après tout ce temps passé ensemble, se séparer de lui n’avait clairement pas été une bonne idée.

Lorsqu’il eu terminé de parler, la jeune femme l’observa un instant en silence, la respiration saccadée par la peine lui écrasant le cœur. Finalement, elle porta sa main sur la joue de son compagnon, déposa un baiser sur ses lèvres avant de l’attirer contre elle, l’incitant à poser son front contre son épaule tandis qu’elle le prenait dans ses bras. Elle tenait à lui plus que tout au monde depuis ce premier jour là où  ils avaient tout perdu et elle avait l’impression d’avoir rompu leur promesse qu’ils s’étaient faite de toujours se protéger l’un et l’autre. C’était sans aucun doute la pire chose qu’elle aurait pu vivre et elle espérait profondément pouvoir se faire pardonner. Elle déposa d’autres baisers dans sa nuque où chacun d’entre eux imprimait l’attachement qu’elle avait pour lui, réprimant des sanglots et serra son étreinte. Elle voulait le garder entre ses bras, être son bouclier et le protéger contre le reste du monde.

« Pardonne moi Stighr, si je n’avais pas été si orgueilleuse rien de tout ça serait arrivé. »

Le pire dans tout ça, c’est qu’elle avait cru, on lui avait dit qu’il était mort  et savoir que ça aurait pu tout ça à cause d’elle c’était un véritable cauchemar éveillé. Elle s’en voulait terriblement et n’avait de cesse de lui demander pardon entre ses spasmes. Et en plus avec ça elle s’était permise de lui faire la morale ? Alors qu’elle était la seule responsable ? Mais quel monstre était-elle ? La jeune femme se détacha de lui, enfermant son visage entre ses mains. Elle ne pleurait que rarement, mais la plupart du temps ça concernait Stighr, comme cette fois-ci où elle avait dû se faire une raison et accepter qu’il soit bel et bien mort et non pas caché quelque part. La jeune femme entreprit de se lever, ne pouvant davantage se supporter elle-même dans cette douleur. Elle n’aimait pas pleurer alors elle faisait mine de s’occuper un peu tout en reniflant et s’autorisa quelques instants pour réfléchir. Puis elle se retourna vers lui, venant s’appuyer sur le bord de la fenêtre et observa son ami après s’être essuyé les yeux.

« A plusieurs reprises j’ai voulu rentrer parce que je n’aimais pas ne pas t’avoir avec moi. Je n’étais pas bien non plus et j’aurais dû, mais je voulais devenir forte pour que tu ne sois pas toujours le seul à nous défendre. »

Elle frotta son front, réalisant qu’elle n’avait là que le début de l’histoire puisqu’après, il avait disparu. Où était-il parti ? Que lui était il arrivé ? La jeune femme revint alors s’asseoir en face de lui, liant de nouveau leurs mains et avait la mauvaise impression que le pire était à venir et qu’elle allait souffrir de chacun de ses mots. Mais Marsilía voulait assumer, avec lui, qu’ils puissent tourner ce chapitre là de leur vie déjà bien difficile et ensuite passer à autre chose. C’était à lui de décider quand il voulait lui raconter la suite, mais elle s’était mise là comme pour l’informer qu’elle était prête à l’entendre.

« Je ferai tout pour me faire pardonner Stigr »










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Sujet: Re: I've got a hangover (Marsilia & Stighr)   I've got a hangover (Marsilia & Stighr) Empty- Mer 31 Mai - 23:47

I've got a hangover
flashback // Marsilia & Stighr




Ce n'était pas comme un poids qui se serait soulevé de son cœur, non. Ce n'était pas comme un soulagement, qui aurait dessiné un sourire apaisé sur son visage quand les mots seraient sortis. Ce n'était ni même une sensation de réconfort, ou simplement la légèreté d'avoir enfin sorti un fardeau pareil en le posant sur la table avec celle à qui il devait ces explications. Si Stighr s'était attendu à beaucoup de choses, il n'avait en revanche pas pensé que remonter ces souvenirs-là puissent lui déchirer autant le cœur. Il sentait le mal qui rongeait encore son âme pourrie depuis longtemps maintenant, et il sentait la fierté plus basse que terre après avoir montré une esquisse de ce qu'il avait été à Marsilia. Oh, il avait honte, d'une part parce qu'elle lui avait toujours fait confiance et qu'il aurait dû se montrer digne de cette promesse, qu'il avait juré qu'il prendrait soin de lui et qu'il l'attendrait, qu'il ne ferait pas de bêtises quand elle serait partie, et qu'il serait là à son retour. D'une autre part, parce qu'il avait toujours voulu se montrer fort pour elle, et que si jusque lors les choses avaient plutôt tourné dans ce sens, il lui montrait là des faiblesses qu'il n'avait pas voulu lui avouer. Bien sûr, il aurait pu prétendre être seulement un jeune guerrier qui avait envie de s'amuser aussi bien au goût de la bière qu'aux lèvres d'une donzelle ; mais la vérité restait tranchante, et blessante : la vérité, c'était qu'il était incapable de survivre seul, qu'il était incapable d'être quelqu'un, quelqu'un de bien, quand elle n'était pas là.

La gorge nouée, il voyait pourtant le visage de son amie se décomposer sous son masque, et il était tout bonnement incapable de rectifier le tir, de lui dire qu'il était simplement fier d'elle et de ses accomplissements, qu'il avait toujours souhaité qu'elle s'épanouisse et qu'elle réalise ses rêves comme elle l'avait fait. Il n'avait jamais voulu être une entrave pour elle, et cela acheva de le conforter dans l'idée qu'il n'aurait rien dû dire quand elle commença à lui demander pardon. Il aurait voulu lui dire, la regarder droit dans les yeux et lui dire qu'il n'y avait rien à pardonner, parce qu'elle était une personne extraordinaire et une excellente skjaldmö. Le front contre son épaule, Stighr l'entoura lui aussi de ses bras pour la serrer contre lui ; une étreinte qu'il avait longuement attendue, et qui lui apportait tout le réconfort dont il avait présentement besoin. Les larmes au bord des yeux, il réalisait qu'enfin les choses pourraient s'arranger, et que tout finirait par aller mieux. Avec elle, il y croyait, et il savait qu'ils pourraient se tirer d'affaire.

« Marsilia.. » murmura-t-il, alors qu'elle venait de se rasseoir en face de lui. Il laissa sa main redessiner le contour de sa joue gauche, alors qu'il voyait encore ce visage jeune et pur, et en son cœur, la flamme vivace qui avait toujours animé la jeune femme. « Il n'y a rien à pardonner. » De simples mots, et pourtant, ils pesaient beaucoup plus qu'elle ne pourrait l'imaginer. « Il n'y a rien à pardonner, parce que c'est moi qui ait dérapé. Je pensais être fort, je pensais pouvoir te rendre fière de ce que j'aurais pu accomplir quand tu serais rentrée, et j'aurais voulu faire quelque chose de bien. » Il reposa sa voix, perdue dans un silence qui cachait encore bien des non-dits. Le jeune homme laissa retomber sa main, fuyant alors les prunelles de son amie. Il avait encore bien des explications à lui donner, et un pardon à lui demander. Mais l'histoire qu'il devait encore lui compter restait toujours terrée dans des secrets atroces qu'il ne voulait pas ressortir, et pourtant, il sentait chaque seconde de cette vie passée le poignarder en même temps. La douleur était forte, difficile à soutenir, et pourtant il ne pouvait pas flancher maintenant, pas après tout ce qu'il voulait promettre à Marsilia.

« Je voulais juste.. Te rendre fière. Je voulais voir ce sourire fabuleux que tu avais tout le temps quand tu m'aurais retrouvé, parce qu'on aurait construit notre vie ici et je voulais être fort pour toi mais j'ai échoué. Je suis lamentable et je m'en veux tellement. » Il marqua une autre pause, la gorge nouée, les larmes aux yeux quand l'une des perles salées fit finalement son chemin sur sa joue marquée par les cicatrices. « Si tu savais comme je m'en veux.. » murmura-t-il, alors qu'il comprenait que le reste serait bien plus difficile à avouer.






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