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 The wars to come (Aldarik, Marsilia & Stighr)
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Sujet: The wars to come (Aldarik, Marsilia & Stighr)   The wars to come (Aldarik, Marsilia & Stighr) Empty- Jeu 18 Mai - 12:35

The wars to come
Aldarik, Marsilia & Stighr




Un grognement échappa à l'homme alors qu'il se retournait dans sa couche, le dos douloureux. Il n'avait pas très bien dormi, sans doute la faute au courant d'air froid qui s'était insinué dans la maison pendant la nuit, alors qu'il avait omis de rajouter une bûche dans l'âtre rougeoyante avant d'aller trouver le sommeil. Cela faisait maintenant quelques jours qu'il avait cette fichue fenêtre à réparer, mais le temps lui manquait, et l'envie surtout : il était encore dans cette demie mesure de bonne volonté, à ne pas trop savoir s'il devait relever le menton ou s'il allait encore sombrer à nouveau. Il avait Marsilia, bien sûr, et elle serait là pour lui sortir la tête de l'eau, comme toujours. Mais il ne pouvait pas seulement compter sur elle, et il ne pouvait pas non plus continuer de lui infliger un tel poids sur les épaules. Peut-être qu'aujourd'hui serait le bon jour pour qu'il s'y mette, mais l'homme replongea bien vite la tête dans les couvertures, le regard lourd de fatigue et l'esprit sans doute encore un peu mangé par l'alcool.

Il entendit bien vite le bruit familier d'une main qui frappait à sa porte, mais son état de conscience ne lui permettait pas franchement de savoir s'il l'avait rêvé ou non : le son mat s'était rapidement évanoui dans le calme et le silence habituels ici, aussi, Stighr ne s'était pas inquiété. Il ronchona rapidement, pas franchement décidé à se sortir d'entre les épaisses fourrures qu'il avait enfin récupérées à Marsilia. Passant machinalement sa main sur son front, il entendit de nouveau le bruit, mais cette fois, la personne semblait un peu plus déterminée à se faire entendre. « Il y a quelqu'un ? » entendit-il demander, d'une voix assez peu sûre d'elle. Stighr tendit le bras sur l'autre place du lit, dans l'espoir de trouver Marsilia et qu'elle se lève pour aller apprendre la requête du visiteur impromptu ; mais ses doigts n'effleurèrent que les draps vides, et Stighr se releva d'un coup, surpris, pour constater qu'elle n'était bel et bien pas là. Sans doute partie au ruisseau pour s'y laver, mais elle laissait l'homme dans l'obligation de se lever pour aller accueillir celui qui frappait à leur porte.

Stighr se tira finalement des fourrures au troisième coup sur le bois, vraisemblablement de mauvaise humeur aussi bien pour son manque de sommeil que pour les vapeurs de l'alcool qu'il avait bu la veille qui lui donnaient déjà mal à la tête. Attrapant un pantalon, il le passa rapidement avant d'ouvrir la porte, pour y découvrir un messager, qui se trouva étonné qu'on lui ouvre enfin. Il s'apprêta à passer l'embrasure pour gagner l'intérieur de la maison, mais Stighr lui fit rapidement comprendre, d'un regard noir, qu'il ne valait mieux pas pour lui qu'il s'éternise ici. L'homme balbutia quelques mots que le guerrier ne saisit pas, tendant un paquet à celui dont il était venu troubler la quiétude. Le messager eut tôt fait de constater qu'il devait prendre congé, ce qu'il fit, disparaissant précipitamment au bout de la rue. Un instant, Stighr contempla le paquet sans vouloir l'ouvrir ; il n'avait aucune idée de ce dont il pouvait s'agir, encore moins de qui pouvait être l'expéditeur. Il passa néanmoins son pouce dans l'ouverture du paquet pour en déchirer le papier qui l'entourait, découvrant en son cœur deux pendentifs en fer forgé. L'homme les fit tomber au creux de sa main, pour en redessiner les contours de son index et observer les reflets de la lumière sur le métal rutilant. Il pouvait distinguer, sous la forme qu'il devinait être un marteau de Thor, des gravures d'une extrême beauté, dont la précision et la facture ne pouvaient pas le faire douter : ce bijou, par tous ses aspects, n'était rien d'un bijou ordinaire. Il était le symbole d'un appel, et pas n'importe lequel : l'appel des temps de guerre, l'appel du Jarl de Skogen.

Stighr referma ses doigts sur les deux pendentifs, s'engouffrant à l'intérieur de la masure, le cœur battant à l'idée d'être réquisitionné par un jarl qu'il ne voulait pas servir. « Marsilia ! » hurla-t-il dans la maison, n'entendant toujours aucune réponse. Le guerrier n'avait pourtant pas le loisir d'attendre, et il sortit par la porte arrière, avalant les quelques minutes de marche qui le mèneraient au ruisseau, où il était certain de la trouver. Découvrant effectivement la silhouette de la jeune femme sous ses yeux, l'homme l'appela une dernière fois, pour attirer son attention. « Nous avons été appelés » fit-il, déposant dans sa main le petit pendentif qui serait le sien, et sans aucun doute qu'elle devinerait quels étaient les enjeux qui allaient les attendre, pour une audience dans la maison du jarl.






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Sujet: Re: The wars to come (Aldarik, Marsilia & Stighr)   The wars to come (Aldarik, Marsilia & Stighr) Empty- Jeu 18 Mai - 14:00




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I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
Aldarik & Stighr & Marsilía


Emmitouflé dans les épaisses fourrures, le renardeau avait passé une nuit paisible à l’abri du froid. A l’aube, les premiers rayons du soleil entrant dans l’habitacle vinrent lui chatouiller le nez et lui dessiner un fin sourire serein. Un petit éternuement perturba le silence et la créature rousse ouvrit enfin ses yeux verts après une bonne nuit de sommeil. Marsilía revenait de ses songes, l’esprit appaisé, prête à braver les imprévus de la journée. Sa tête reposait sur l’omoplate de Stighr et quand elle réalisa être réveillée, en se redressant, elle se rendit compte qu’elle s’était approprié toutes les couvertures. Il avait dû avoir froid toute la nuit, mais c’était bien fait pour lui depuis le temps qu’elle lui demandait de réparer la fenêtre. Car en temps normal elle ne volait pas les couvertures parce qu’elle ne se sentait pas forcément le besoin de se mettre bien au chaud. Or, avec ce maudit courant d’air, c’était par réflexe sans doute qu’elle lui avait  tout pris. La petite biquette d’à peine quelques  mois qui vivait avec eux avec sa maman était sagement couchée sur le lit et observait Marsilía, intriguée. Elle lui fit quelques caresses qui la firent bêler et après un temps, la guerrière décida qu’il était temps de commencer la journée

Stighr dormirait sans doute un peu plus, avec la quantité d’alcool qu’il avait ingéré la veille, il ne serait pas en forme et elle allait se faire un plaisir de lui faire la morale. Mais pour l’heure, elle avait des choses à faire et se délaissa des épaisses fourrures. Attaquée par la brise matinale s’introduisant dans la masure, la jeune femme frissonna et s’empressa d’enfiler une robe. La journée allait être rythmée par les corvées et les réparations à faire dans leur habitation, en plus des tâches quotidiennes dont s’occuper des quelques animaux qui squattaient chez eux ; Des choses à faire pour le moins banales mais qui donnaient cette impression de paix, d’une vie de calme, le genre de chose que la jeune femme avait longtemps désiré. Elle attrapa quelques vêtements appartenant à elle et Stighr, souhaitant les laver un peu dans la rivière parce que ces derniers avaient encore des trace de boue séchée et les stocka dans une corbeille qu’elle avait fabriquée.

La rivière était calme, le soleil faisait scintiller les facettes de l’ondée. Marsilía appréciait ces lieux, et d’autant plus quand il n’y avait personne pour la déranger. Puisque c’était le cas, elle entreprit d’abord de se laver, se délestant de ses vêtements pour aller plonger et nager un peu. Sa toilette terminée, Marsilía se rhabilla afin de commencer à laver les vêtements. Elle les saupoudra d’une cendre spécifique qui permettait de retirer plus facilement les tâches. Puisqu’elle n’en avait pas pris beaucoup cela n’allait pas prendre trop de temps alors qu’habituellement ils lavaient tous les linges en une seule fois et cela pouvait parfois prendre trois jours. C’était de ces moments là qu’elle appréciait bien que la tâche soit longue et fastidieuse, mais  la différence était qu’elle ne lavait pas les blouses de ce tyran de fermier d’Isenseg. Juste le fait de savoir que c’était ses vêtements à elle et ceux de Stighr la motivaient d’une toute autre façon.

C’est à la fin de son travail, quelques heures plus tard, que Marsilía se redressa en ayant entendu Stighr appeler son nom au loin. Elle stoppa son activité, essuyant brièvement son front humide en évitant s’y passer ses mains mouillées. La jeune femme aperçu son ami arriver dans sa direction et lui adressa déjà un large sourire, contente de le voir enfin levé. Il avait quelque chose de spécial à lui dire, c’était sûr - ou bien il aurait juste attendu qu’elle rentre s’il n’y avait rien eu d’important. Attisant sa curiosité, la jeune femme fronça les sourcils en remarquant qu’il tenait quelque chose entre ses mains. Marsilía rangea les derniers vêtements dans sa large corbeille et la souleva contre elle, prête à entendre ce qu’il voulait lui dire. Son compagnon ne perdit pas de temps pour lui remettre un pendentif dont elle connaissait la symbolique, déclarant qu’ils avaient été appelés par le jarl pour la guerre.

La jeune femme ignorait ce qu’en pensait Stighr, mais pour elle, la réponse était déjà choisie : ils ne répondraient pas à cet appel. D’ailleurs elle n’observa que furtivement son pendentif avant de le jeter par terre. Pour qui se prenait-il encore celui là ? Marsilía refusait d’aller se battre sous la bannière d’un jarl quel qu’il soit, d’autant plus que ce dernier ne serait jamais aussi reconnaissant qu’il le devait pour toutes les vies qu’il allait sacrifier en son nom.

«  Ça nous concerne pas, on s’en ira ailleurs le temps de la guerre. » Fit-elle

Pour appuyer le fait que ce soit un non catégorique, la jeune femme avait voulu couper court à la conversation en entreprenant de faire le chemin du retour et passa à côté de Stighr. Mais Marsilía stoppa net sa marche, levant les yeux vers son ami et lui désigna son pendentif, ne souhaitant pas qu’il y trouve là une seule once de motivation à accepter d’aller le voir. Il était hors de question qu’il y aille, il risquait de se faire tuer bêtement et pour une cause non voulue par les dieux.

« Allez jette ça, on va préparer notre départ. »







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Sujet: Re: The wars to come (Aldarik, Marsilia & Stighr)   The wars to come (Aldarik, Marsilia & Stighr) Empty- Jeu 18 Mai - 15:10

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Le pendentif dans sa main, le guerrier ne savait vraiment qu'en penser ; il avait vécu assez longtemps à Skogen pour savoir ce qu'on disait au sujet d'Aldarik Wilhjelm, et ce qu'on disait n'était pas vraiment positif. Son récent retour dans le village lui avait pourtant donné l'occasion de se faire son propre avis sur la question, il savait de quel côté son cœur penchait, et il se doutait aussi de ce que Marsilia aurait à en dire. Le jarl de Skogen n'était pas un homme bien, entendait-on dans les rues, des bouches de ses gardes qui parfois avaient un peu trop bu, ou alors des femmes qui ne cherchaient rien d'autre que sa protection pour leurs familles. Stighr se souvenait de l'avoir déjà croisé à plusieurs reprises dans les rues, et il se rappelait aussi avoir murmuré de sulfureuses insultes à son passage, pour amuser Marsilia, qui avait un avis bien plus arrêté que lui sur la question. Stighr essayait, depuis le départ, de garder une certaine distance avec cette forme de pouvoir. Il avait beau être comme tout homme, à vouloir de l'argent et des terres, il n'était en revanche pas intéressé par le pouvoir : un pouvoir qui, d'une certaine manière, lui faisait peur. Sans doute de par son passé, peut-être aussi parce que le jarl ne lui donnait rien qui puisse lui porter confiance ; mais toujours était-il que Stighr était bien loin de porter cet homme dans son cœur, et que Marsilia trouva juste de le lui rappeler très rapidement.

L'on entendait beaucoup de choses, c'était peu dire. Mais Stighr savait que l'on entendait aussi des choses à son propos, et que souvent, elles étaient loin d'être vraies. Un léger soupir lui fendit les lèvres quand il se baissa pour ramasser le pendentif que Marsilia avait jeté dans la boue, le frottant de ses doigts calleux pour le nettoyer rapidement. « Ailleurs ? Mais où veux-tu qu'on aille ? » demanda l'homme, sans réellement attendre de réponse, puisque pour lui, il n'y en avait pas. Bien sûr qu'ils auraient pu aller ailleurs, mais c'était ici, c'était cette maison où ils se sentaient chez eux. Pour avoir longuement voyagé, Stighr connaissait cette sensation de ne pas se sentir chez soi, et il ne voulait plus la vivre. « Cette maison, ce qu'on a construit ici, tu veux le laisser comme ça ? » fit-il, alors que la jeune femme lui passait à côté pour remonter jusqu'à chez eux. Un instant, le guerrier resta pantois en la voyant remonter le petit chemin de terre, puis il se décida à la suivre, silencieux, jusqu'à ce qu'ils ne se retrouvent dans leur masure. « Marsilia » appela-t-il doucement, mais il sentait bien que la jeune femme ne voudrait pas discuter de ce sujet-là, que pour elle, sa réponse était donnée et que le problème était réglé.

Stighr avait compris, par le présent du jarl, que ce n'était pas simplement un appel à la guerre. Il se serait contenté d'envoyer une pointe de flèche, comme il était coutume de le faire. Le présent qu'ils avaient reçu semblait en dire beaucoup plus, et à la fois tenir le mystère jusqu'à leur entrevue avec le jarl – si celle-ci devait avoir lieu. Bien qu'il ait un avis assez fait sur Aldarik, le guerrier ne souhaitait pas se soustraire à cette demande : il craignait les répercussions si jamais le jarl n'appréciait pas leur refus. Une crainte qu'il ne pourrait pas partager à Marsilia, pour rien au monde. Ce n'était pas le moment de se montrer faible devant elle. L'homme fit les cent pas dans la petite maison, tournant rapidement en rond comme un animal enfermé dans une cage.

« Tu sais, on s'est toujours dit qu'on irait plus nulle part l'un sans l'autre. Ben je voudrais pas qu'on s'en aille d'ici » affirma-t-il finalement, d'une voix lourde et grave, qui installa un silence dans la pièce, sans même le crépitement du feu où aucune bûche n'avait été ajoutée au matin. Stighr s'approcha de la jeune femme, lui prenant le linge d'entre les mains pour la débarrasser, avant de l'attraper par les épaules pour le regarder droit dans les yeux. Il avait bien mal à la tête avec l'alcool de la veille qui tapait dans ses tempes, et le réveil du matin-même qui l'avait bien mis de mauvaise humeur, cela n'arrangeait rien. Il n'était pas tellement d'humeur à se voir dire qu'il lui fallait encore fuir. « On ne va pas s'enfuir encore, Marsilia. Bon sang, on essaye de construire quoi ici ? » lâcha-t-il, ses deux mains sur les épaules de la jeune femme. « Il s'agit du jarl, je pense que s'il réclame nos services, on a de quoi demander une bonne contrepartie. Mais je ne veux pas abandonner cette maison. »






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Sujet: Re: The wars to come (Aldarik, Marsilia & Stighr)   The wars to come (Aldarik, Marsilia & Stighr) Empty- Jeu 18 Mai - 18:42




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Aldarik & Stighr & Marsilía


La réponse à cet appel pour Marsilía avait été claire et net dès le début : Elle refusait de plier le genou pour un illuminé égoïste et avait bien d’autres plans pour l’avenir que de le servir. Stighr avait rappelé la jeune femme et cette dernière décelait dans sa voix de la déception. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il tente de la faire changer d’avis mais elle ne voulait rien entendre à vrai dire, ignorant ses interpellations tout en s’occupant du linge. Pourquoi désirait-il faire cela ? N’avaient ils déjà pas eu suffisamment d’ennuis ? S’ils allaient à cette guerre, leurs visages allaient être connus des autres villages et ils ne pourraient plus y circuler librement. Rentrés chez eux, elle avait bien vu du coin de l’œil que cela taraudait Stighr, il cherchait certainement des arguments à lui présenter pour plaider sa cause. Cela la fit sourire, amusée de constater le mal qu’il se donnait à réfléchir et se demandait ce qu’il allait bien pouvoir lui sortir. Stighr trouva finalement la motivation de l’obliger à cesser ses activités en lui prenant le panier et en posant ses mains sur ses épaules pour reprendre la conversation là où ils l’avaient laissée. Il était on ne peut plus sérieux, elle aimait le voir de cette manière et reprendre de l’assurance.

Elle l’écouta attentivement, le visage d’abord agacé puis celui-ci vint s’adoucir sous ses propos. A vrai dire, Marsilía appréciait également qu’ils aient trouvé un chez eux ; la vie ici leur était tranquille et ils pouvaient allier cela à leurs vies de mercenaires sans trop de mal. Mais la jeune femme n’avait pas imaginé y rester sur le long terme et avait plutôt songé à ce que Skogen ne soit qu’une étape de leur vie, le temps qu’ils sortent de la pauvreté. La jeune femme voulait qu’ils vivent isolés de ces villages, qu’ils n’aient de comptes à rendre à personne. Depuis leur arrivée ici, elle constatait qu’ils avaient laissé leur marque en ces lieux qui désormais leur ressemblait jusqu’à l’agencement et la décoration qu’ils avaient changés à la mort du forgeron. Ils avaient même nommé les animaux qui étaient venus squatter leur endroit. Maintenant, Marsilía voyait dans le regard de son ami que laisser ce qu’ils avaient ici l’embêtait réellement. Cela venait lui remettre à l’esprit que cet endroit recelait de nombreux souvenirs mais avait aussi été symboliquement un abri où Stighr avait pu se réfugier de ce qu’il lui était arrivé et au sein duquel elle l’avait protégé et où elle l’avait aidé à se reconstruire. Des temps durs mais aussi d’autres, plus joyeux comme les rires de ces soirées qu’ils avaient passé à s’enivrer, les farces qu’ils se faisaient quotidiennement, tout semblait encore résonner entre le bois des murs.

Elle soupira, quelque peu consternée et attristée en même temps de voir ce qu’elle lui faisait subir en désirant s’en aller en laissant tout en plan même pour quelques mois le temps de la guerre. Et peut être qu’en un sens il serait plus judicieux de ne pas décliner l’ordre s’ils désiraient rester tranquilles encore un moment. Mais Marsilía refusait de faire cela sans avancement de paie, que cela ne devienne pas non plus une habitude. Stighr faisait bien de faire remarquer qu’ils pourraient potentiellement en tirer des bénéfices car cela la motivait davantage à accepter et il la connaissait que trop bien sur ce plan là. La jeune femme posa ses mains de part et d’autre du visage de son ami, venant déposer un baiser sur son front d’abord pour le rassurer : jamais elle ne ferait défaut à la promesse qu’ils s’étaient faite. S’il voulait rester là et se battre pour ce foyer, alors elle n’avait d’autre solution que de le croire et de le suivre dans cette entreprise. Si c’était son choix, alors ce serait aussi le sien. Marsilía reprit ensuite possession de la panière de linge, désirant en finir avec cela.

« D’accord, on va y aller, mais seulement s’il nous paye bien. On lui offre nos épées mais pas notre allégeance ! » Déclara t-elle en lui adressant un dernier  sourire avant de disparaitre dans l’entrée.

Etendre leur vêtements pour les mettre à sécher se fit assez rapidement et la jeune femme entra ensuite de nouveau dans la maison afin de se préparer : ils allaient sans aucun doute aller directement se présenter au jarl pour négocier et connaitre ce qu’il attendait d’eux. Elle tressa ses longs cheveux roux encore mouillés et se recouvrit les épaules d’un châle avant de reprendre en main le pendentif qu’on lui avait dédié. Marsilía se demandait d’emblée ce qu’il allait se dire entre eux. Ici on connaissait d’abord son statut de tisserande mais on l’avait aussi vue s’entrainer à combattre bien souvent. Alors on avait fini par deviner qu’elle était une redoutable Skjaldmö mais ignorait si le jarl Aldarik était au courant ou s’il la faisait venir juste pour se faire de l’effectif en plus. Quoi qu’il en soit elle prit soin de prendre son épée avec elle, juste au cas où et la rangea à sa ceinture dans son fourreau. D’ailleurs elle enroula le cordon tenant le pendentif au manche de son épée, ne désirant pas le porter à son cou.

« Je te laisserai lui parler, tu sais que je le porte pas dans mon cœur, je risque de lui sauter à la gorge s’il m’échauffe et ça finirait mal pour nous deux. »







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Sujet: Re: The wars to come (Aldarik, Marsilia & Stighr)   The wars to come (Aldarik, Marsilia & Stighr) Empty- Ven 19 Mai - 11:12

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Marsilia n'avait jamais été facile à convaincre, et ce pour beaucoup de choses ; mais Stighr savait que s'il touchait à la maison, il avait plus de chances de la faire changer d'avis. C'était loin d'être un stratagème volontaire, bien au contraire, mais il savait de quoi il retournait, et les risques étaient trop grands pour qu'il puisse se permettre de laisser le conflit en suspens. S'ils ne se rendaient pas chez le jarl, ils auraient sans doute à le payer par la suite, et seuls les dieux savaient de quelle manière. Si Marsilia avait proposer de laisser la maison pour quitter Skogen, le guerrier ne pouvait concéder d'abandonner cet endroit, et il ne voulait décidément pas laisser tout cela derrière lui : cette maison, c'était l'avènement de tant de choses qu'il avait rêvées, et aussi le réconfort après tout ce qu'il avait pu vivre. Oui, ils pouvaient partir pour revenir plus tard, lorsque la guerre serait finie, mais.. Mais si la maison avait été détruite ? Si le jarl leur faisait payer ce refus plus tard ? Non, tout cela n'était pas envisageable, et avant de monter dans la colère et l'énervement, Stighr préférait voir de ses propres yeux les raisons qui poussaient le jarl à quémander leur présence en sa demeure.

Il savait que Marsilia pouvait comprendre, elle avait sensiblement vécu tous ces drames avec lui, elle le connaissait mieux que personne et elle devinerait facilement ce que ce choix définirait pour eux. Stighr se retrouvait dans une position qui ne lui plaisait pas franchement ; à devoir choisir entre sa maison, sa vie ici et de l'autre côté les ordres d'un jarl qu'il ne voulait pas servir et une guerre qu'il ne voulait pas mener. Il avait entendu des nouvelles de la capitale, et les augures n'étaient pas très bonnes : se battre contre l'armée du Konungr ? C'était sans doute une belle folie, mais il préférait aller voir de quoi il retournait avant de se faire un avis. « De toute façon, cette simple visite ne nous engage à rien, on ne sait pas ce qu'il attend de nous. On a reçu une requête différente des autres mais ça ne veut pas dire que ça va nous mettre en danger. On peut simplement aller voir quel est l'ordre de ce présent, et ouvrir les négociations » fit-il, pour rassurer Marsilia sur sa volonté de ne pas céder au jarl à la première occasion venue. Stighr ne comptait pas se faire marcher sur les pieds, il avait déjà en tête de bonnes remarques à faire selon ce qu'Aldarik aurait à leur proposer.

Il aida Marsilia à pendre le reste du linge, étonnamment calme par rapport à ce dont ils venaient de discuter. Stighr sentait que l'appel du jarl serait sans doute plus conséquent que ce qu'il n'imaginait, mais il préférait réserver son jugement, alors il essaya de ne plus y penser. Il s'occupa rapidement des animaux, car il savait que l'appel ne pouvait pas attendre et qu'il leur fallait se présenter bientôt. Il passa sa cuirasse, rangea son épée dans le fourreau attaché de biais dans son dos, vérifiant également qu'il avait sa dague à sa ceinture. De simples précautions, mais peut-être que cela dissuaderait les plus téméraires de les provoquer.

« Ne t'inquiète pas, j'ai bien une ou deux remarques un peu cinglantes mais on va essayer de faire ça gentiment » promit-il, faisant comprendre à Marsilia qu'il était bien de son côté à elle, et qu'il ne prêterait que son épée au jarl, et jamais son cœur. Il invita Marsilia à le suivre, refermant la porte de leur maison derrière eux. S'il avait fait gris ce matin-là lorsqu'il avait rejoint la jeune femme au ruisseau, quand ils quittèrent leur masure, une fine pluie s'abattait sur le village, rendant les rues assez boueuses et plus difficiles à pratiquer. Stighr attrapa la main de son amie, avançant entre les maisons, ne prenant pas spécialement garde à poser les pieds aux endroits où le sol était encore sec. Il sentait la pluie tremper ses longs cheveux et sa cuirasse, et lorsque finalement ils arrivèrent devant la maison du jarl, à seulement quelques mètres de sa porte, il sentait l'eau ruisseler sur son visage et ses mèches brunes. Un fin sourire s'étira sur son minois, pas peu fier du travail qu'il allait donner dans la maison ; une douce vengeance qui, il l'espérait, plairait à Marsilia. Parcourant les derniers mètres, l'homme ne se priva pas pour marcher spécifiquement dans les flaques de boue les plus grandes, et il ouvrit la porte sans même y frapper, entrant dans la maison pour salir le plancher sans aucune gêne. Le sourire toujours pendu à ses lèvres, il ouvrit les deux bras pour se présenter.

« Le jarl nous attend » annonça-t-il, l'air un peu fier, et le menton bien haut.






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Sujet: Re: The wars to come (Aldarik, Marsilia & Stighr)   The wars to come (Aldarik, Marsilia & Stighr) Empty- Lun 14 Aoû - 16:15




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Aldarik & Stighr & Marsilía


Ils étaient d’accord sur le point que cette rencontre ne les engageait pas dans la batille, du moins pas tant qu’ils avaient discuté de certains points avec le jarl car Marsilía avait quelques recommandations et exigences à lui faire avant de signer quelconque contrat. Elle se demandait pourquoi est ce qu’il avait choisi deux personens vivant assez en marge de son village pour aller sur le front et cela ne présageait rien de bon en fin de compte. Sur le chemin, alors que la jeune femme tenait la main de son compagnon, elle eu des moments de doute quand à leur sécurité en fin de compte, peut être qu’Aldarik avait deviné leurs activités illicites, qu’il leur était même arrivé de piller ses propres richesses provenant d’autres villages et qu’il comptait leur faire du chantage. Aller au front ou mourir en traitre, cela arrivait trop souvent pour que cette hypothèse ne soit pas écartée. La jeune femme se pinça les lèvres, mettant plus de pression sur la main de Stighr sans réellement le vouloir. Si elle s’écoutait, elle l’aurait arrêté là et elle aurait fait par de ses mauvais pressentiments. Il allait forcément se passer quelque chose de mauvais dans cette histoire, Aldarik ne pourrait aps simplement se contenter d’écouter leurs requêtes et accepter tout ceci juste pour avoir le plaisir de s’offrir de bons guerriers. Il en avait de bons guerriers, ce n’était pas ce qu’il manquait à Skogen même si elle doutait fortement de l’allégeance de la moitié d’entre eux. Mais il y avait réellement quelque chose d’étrange et dérangeant dans cette histoire.

Ils arrivèrent devant chez le jarl et Stighr s’annonça, décrétant qu’ils avaient une entrevue avec Aldarik. En attendant que ce dernier ne daigne leur faire honneur de sa personne, on les fit entrer dans la salle principale de la maison du Jarl, là où se tenait la plupart des fêtes, des réunions, des conseils, des jugements, en bref tout ce qui concernait le village se déroulait là. Le jarl n’était pas encore là, l’endroit était vide, du moins il n’y avait qu’eux. Marsilía observait les lieux, toujours aussi intriguée, elle ne se sentait clairement pas à sa place ici et partagea un regard avec Stighr qui le devinerait sans doute. Heureusement qu’il était à ses côtés, ou bien elle aurait tôt fait de mettre feu à cet endroit avant de partir pour Skogkatt. La jeune femme fit quelques pas dans la maison, puis remarqua les traces de boue de Stighr. Elle étouffa un rire à son attention, cela l’incitait elle aussi à prendre ses aises. Alors elle prit une poignée de fruits secs disposés dans un bol et ne se gêna pas pour aller s’asseoir sur la chaise du jarl tout à son aise en mangeant tranquillement les fruits secs qui n’étaient certainement pas pour eux soit dit en passant.

« Jure allégeance Stighr, ou le jarl Sorensen te fera ramasser les merdes de poulet dans le foin des chèvres ! » Fit-elle en se prenant au jeu avec un large sourire amusé sur les lèvres.

Elle lui demanda de venir vers elle d’un geste de main avec un petit sourire espiègle qu’il lui connaissait bien. Marsilía était toujours un peu stressée mais elle ne voulait pas que cela prenne le dessus et encore moins qu’Aldarik s’en rende compte et en profite. Alors elle se faisait volontairement insolente et puis elle ne niait pas que quelques pensées lubriques lui étaient passées par l’esprit mais ça c’était toujours compliqué quand elle était en compagnie de Stighr et dans des endroits inadaptés. Cela traduisait sa constante envie de rébellion et de provocation contre ce que représentaient les jarls.

« A moins que tu aies autre chose à m’offrir. » Fit-elle en glissant un fruit sec entre les lèvres de son compagnon avant de déposer ses lèvres au coin des siennes

Quitte à s’essuyer sur le respect qu’ils avaient pour Aldarik, autant s’en donner à cœur joie. Mais ce dernier ne serait peut être pas du même avis et l’on entendit ses pas provenir de l’extérieur, le maitre des lieux rentrait et Marsilía ne bougea pas de place.







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