QUELLE EST TA POSITION PAR RAPPORT À TON CHEF DE KYN ET AU JARL ? ≈ Question délicate à poser à la plus jeune enfant du Godi de Solstheim. Ce qu’elle connait de cet homme, c’est surtout le chef de famille, un être qu’elle admire mais qu’elle n’a jamais réussi à attirer l’attention en tant que père. N’ayant jamais connu que cela, c’est à ses yeux une relation plus que normale. Elle le respecte, sans doute plus que quiconque sur ces terres, sans même parvenir à l’avouer… Sa famille est la plus digne d’Ofeigatt, et quelles que soient ses décisions, elles sont forcément les plus justes ! Tout ce qu’elle demande, c’est être autorisée à se battre pour elle. En tant que guerrière, apporter l’honneur par les combats et le sang !

Concernant le Jarl qui règne sur toute la cité, elle respecte entièrement sa désignation divine… jusqu’à ce que sa famille en décide autrement. Elle est encore jeune, et connait trop peur les ambiguïtés de ce monde pour réellement se forger une opinion qui lui soit propre.

EN QUOI FAIS-TU HONNEUR AUX DIEUX EN ÉTANT VIKING ? AS-TU EU À FAIRE DES SACRIFICES EN LEUR NOM ? ≈ La jeune fille a grandi dans ces histoires, raffolant de ces récits qu’elle rêve de vivre un jour, ou du moins, d’en être témoin. Elle les aime en même temps qu’elle leur en veut, leur reprochant de l’avoir faire naître fille… son seul et véritable obstacle dans son existence ! Mais les traditions restent les traditions : une des plus grandes fiertés de sa famille. C’est donc très naturellement qu’elle pratique des sacrifices en leur honneur (uniquement sur de petits animaux, compte tenu de son âge).

QUELS MURMURES SE TISSENT SUR TON PASSAGE ? ≈ Sjøen est souvent l’enfant oubliée des Lund. Arrivée bien plus tard que ses deux aînés, dédaignée par son père, insatisfaite de sa condition de fille… On sait d’elle qu’elle est un chat sauvage, tant susceptible que sale, toujours à courir ou à se prendre pour un guerrier qu’elle n’est pas. Une gamine, une adolescente constamment en colère contre tout et contre elle-même.

QUEL DESTIN PENSES-TU QUE LES DIEUX ONT CHOISI POUR TOI ? QUELLE EST TA PLUS GRANDE CRAINTE QUANT À TON AVENIR ? ≈ La vision que Sjøen a du monde et de l’avenir est celle d’une adolescente, encore en conflit avec ce qu’elle souhaite réellement et ce que le monde peut lui offrir. Elle souhaite plus que tout devenir une guerrière, prendre part aux pillages, apporter la gloire avec le glaive comme les héros d’antan ! Mais malheureusement pour elle, elle est née femme, dans une famille qui n’est absolument pas favorable à ce genre d’entreprise pour leurs rejetons de sexe féminin. Elle a déjà un exemple flagrant de ce qu’elle ne souhaite pas devenir : quelqu’un comme sa sœur, forcée à se marier, déjà folle, et divorcée, puis… enfin non, tout, mais pas ressembler à sa sœur. Tout.

CE QUE TA NORNE POURRAIT TE RÉSERVER, OU LES DIEUX DÉCIDER ≈ Par tous les dieux, de l’aventure ! Des combats, des découvertes, des richesses de pays païens ! Elle souhaite revivre les contes qui l’ont bercée, et également devenir davantage adulte pour qu’on puisse enfin la prendre en considération au lieu de constamment l’ignorer. Elle est peut-être jeune, mais son cœur et sa fidélité savent à qui ils appartiennent et elle ne laissera personne essayer de la convaincre du contraire.

I. Tandis que son frère et sa sœur sont nés relativement proche l’un de l’autre en terme d’années, Sjøen quant à elle est arrivée bien plus tard. Une dernière tentative de réconciliation entre ses parents qui s’est soldée par un échec cuisant, et il ne fallut que très peu de temps pour que la petite soit ignorée à son tour. Son père n’avait que peu d’intérêt à lui porter, et sa mère confiait énormément le soin de l’éducation à d’autres servantes. Et celles-ci eurent tous les malheurs du monde à s’occuper d’elle. Sjøen était une enfant impossible, toujours à défier l’autorité, à se mettre en opposition avec qui que ce soit qui souhaiterait lui donner des ordres.

II. La seule manière de la tenir un petit peu tranquille, ou de la calmer avant de la coucher le soir, c’était de lui raconter des anciennes légendes, des épopées de héros glorieux qui auraient fait la gloire de leur peuple. La petite en raffolait, si bien qu’elle en réclamait tout le temps, et cela alimentait le moindre de ses jeux d’enfants. Quand elle prenait un bâton et qu’elle y voyait un glaive, elle se voyait affronter des hordes d’ennemis, pour s’attirer les faveurs des dieux sur les champs de bataille.

III. Ce n’est pas comme si c’était une nouveauté qu’elle soit ignorée et/ou dédaignée par chaque membre de sa famille… Elle a toujours vécu ainsi. Sa mère garde un œil de loin sur son éducation, mais se concentre bien davantage sur son fils, héritier de leur père. Ces derniers se comportent comme si elle n’existait tout simplement pas. Elle était sauvage, insolente, capricieuse et bien trop jeune pour réellement être prise en considération. Une gamine de plus, quel intérêt ?

IV. Quand elle était encore enfant, elle chercha à se rapprocher de sa sœur aînée. De neuf ans sa cadette, elle essaya de venir lui parler, de jouer. Certes, cela était arrivé maladroitement pendant l’un des dîners qu’elles avaient ensemble et elle ne réussit pas à s’intégrer autrement qu’en la taquinant. De la mauvaise manière. Les mots s’élevèrent très vite et bien vite les deux jeunes filles en vinrent aux mains. Tout s’était passé très vite, et avant que qui que ce soit ait pu intervenir, Svanhilde se rua sur sa petite sœur dans une de ses crises de violence, et lui enfonça un couteau dans le ventre. Les soins sur la petite furent apportés assez vite pour la sauver, mais Sjøen en resta fortement marquée. Sa sœur aurait pu la tuer. La tuer ! Elle était folle, c’était évident ! Elle ne se débarrassera jamais de la seule cicatrice qu’elle souhaiterait voir disparaître. Cet incident a été immédiatement mis sous silence par le couple parental, bien évidemment… Il ne fallait pas que cela s’ébruite.

V. Après cet évènement, Sjøen ne s’approcha plus de sa sœur. Elle restait traumatisée par cette attaque, et son instinct d’animal sauvage lui ordonnait de rester le plus loin possible de cette folle. D’ailleurs, le destin lui accorda cette chance : la voilà mariée ! Eh bah tiens, pour une chance. Certes, son quotidien ne changeait pas énormément… mais elle n’avait plus besoin d’éviter son aînée. Elle était loin, et c’était pour le mieux.

VI. En échappant à la surveillance des servantes, la jeune fille se rendait souvent dans les rues de Solstheim pour venir participer aux guérillas d’enfants qui sévissaient entre les quartiers de la grande cité. Les enfants se faisaient souvent la guerre dans la rue, et bien que les adultes voyaient ça d’un œil attendri ou agacé, ces batailles étaient très importantes pour les plus jeunes. Sjøen se battait comme une bête, défendait l’honneur de son groupe dont elle avait récemment pris la tête. Qui mieux qu’elle pouvait insuffler dans ses troupes cet élan de courage et de bravoure ? Elle était sauvage, déterminée, et personne ne pouvait douter de sa détermination à en découdre ! Combien de fois rentrait-elle avec des hématomes, des vêtements déchirés et des cheveux complètement décoiffés. Difficile d’y voir là la descendante du Godi !

VII. De part son caractère, Sjøen n’a jamais eu beaucoup d’amis. Mais il y en a un qui tout de même sut faire la différence. Un esclave de cuisine, Valgeir. Garçon chétif bien que légèrement plus âgé chaque fois, elle lui en faisait voir des vertes et des pas mûres à ce pauvre petit ! L’épisode dont elle se souviendra probablement jusqu’à la fin de sa vie était la tombée de sa première dent de lait. Elle l’avait dans la main, ce petit truc blanc qu’elle avait failli avaler avec son déjeuner. Discrètement, avant que Valgeir n’arrive, elle remit sa dent à sa place, comme si de rien n’était. Il était trop crédule, trop naïf… Il n’y voyait que du feu ! À un moment de la journée, elle simula une intense douleur dans la mâchoire. « Ça va ? ». La jeune fille se tourna alors vers lui. « Un petit mal de dents, ça va… » puis elle gémit de plus belle. « Tu devrais vraiment aller voir quelqu’un. La reine est là ? » Sjøen glissa alors sa main dans sa sacoche et en sortit une énorme pince de fer qu’elle avait volé à la forge quelques heures plus tôt – et dire qu’elle avait entendu le forgeron soupçonner un apprenti –. « Elle va appeler un guérisseur, j’aime pas ça ! J’ai juste besoin d’une minute. » Il sembla comprendre rapidement et la fixa, d’abord abasourdi. « Oh non, non, non, non, non, non… » Rien n’y fit, elle bloqua sa dent avec celles de l’outil et tira un coup franc. Rien que d’y penser, elle reste fière de ce coup-là. C’est toujours bien de montrer à ses amis (ou son unique ami) qu’on peut résister à un haut niveau de douleur. Certes ce n’était qu’une dent de lait, mais l’important, c’est le message ! Et puis c’est toujours amusant de voir Valgeir s’évanouir.

VIII. Eh bah voilà, la seule chose que sa sœur devait faire, foirée. La voilà divorcée qui revient dans la demeure familiale. Un problème de fertilité, il paraît. Bien sûr, Sjøen n’eut pas le droit aux détails mais les faits étaient là : sa sœur de retour. Sa vieille cicatrice se réveillait. Avait-elle changé ? Cela faisait si longtemps ! Six ans… Enfin, ce n’était pas pour cela que les deux sœurs reprirent véritablement le contact. Au contraire, elles s’évitaient avec soin. Et avec brio !

IX. Soyons honnêtes, Sjøen ne veut pas entendre parler de mariage. Maintenant que sa sœur a échoué à la tâche, la jeune fille évite tant que possible à l’éventualité qu’elle devra se mettre les chaines aux mains et aux pieds. Devoir devenir la compagne d’un homme qui lui volerait la gloire qui lui reviendrait ? Hors de question ! D’autant qu’elle ne se considérait même pas comme une femme ! Elle était une guerrière, ou du moins elle le désirait ardemment. Nulle place pour un compagnon, donc.

X. Une partie d’elle est fascinée par la mort. Une idée peut-être normale pour une adolescente qui a des désirs de bataille, mais tout de même. Qu’y a-t-il après ? Le Valhalla ? Comme dans les légendes qu’on lui contait… Plusieurs fois elle avait sacrifié des animaux aux dieux, mais ce n’étaient rien d’autre que des lapins ou des rongeurs. Rien de bien impressionnant. Mais la mort ! Qu’est-ce que la mort ? La vraie mort ? D’ailleurs, est-il possible qu’on puisse réellement mourir, si on festoie jusqu’au Ragnarök ? Et après ?

XI. Bien qu’elle n’y soit pas autorisée, Sjøen a pour habitude de venir espionner les entrainements des guerriers de son père. Et tente de reproduire au mieux les batailles une fois seule, dans une des cours de la demeure où elle sait qu’elle n’aura pas de visite, uniquement armée d’une vieille épée émoussée et oubliée. Elle n’a pour guère le droit à une véritable arme, mais à ses yeux, ce n’est qu’une question de temps. Une fois qu’elle aura mis suffisamment de pièces de côté, elle ira elle-même chez un forgeron, et au diable si son père et sa mère désapprouvent ! Cela ne fait pas pour l’heure d’elle une guerrière, mais elle y croit.

Vitesse [ X ] Novice [ ] Expert
Combat armé : épée [ X ] Novice [ ] Expert