QUELLE EST TA POSITION PAR RAPPORT À TON JARL ET TON ROI ? ≈ Mon jarl, cela faisait de longs hivers que je n'avais pas posé les yeux sur lui. Quand je suis parti, il était encore simplement mon ami, un guerrier promis à un avenir brillant, fait de batailles qui lui assureront sans conteste une place au Valhalla et de conquêtes. Déjà on le reconnaissait comme étant l'un des meilleurs guerrier du village et déjà on l'admirait pour ça, pour sa force, pour sa férocité. Aujourd'hui, cet ami dirige le village d'une main de fer, effrayant les uns, tuant ceux qui se mettent en travers de son chemin et qui cherchent à saper son autorité. Je ne peux pas dire que la violence m'amuse, mais je comprends sa nécessité. Quant à la manière dont il s'occupe de Skogen, je ne peux que l'approuver, car malgré les liens rompus avec la capitale, le village semble toujours aussi florissant qu'à mon départ, si ce n'est plus ! Le roi, je ne le connais pas. Je ne sais de lui que ce que le Jarl m'a raconté et de ce qu'il me dit, il ne tardera pas à faire tomber la Norvège à force de gaspiller l'argent du royaume pour des festivités sans aucun sens. Skogen, grâce à la politique de son jarl, durera longtemps encore après que Solstheim ne se soit effondrée sous le poids d'une couronne mal portée.

EN QUOI FAIS-TU HONNEUR AUX DIEUX EN ÉTANT VIKING ? AS-TU EU À FAIRE DES SACRIFICES EN LEUR NOM ? ≈ Les Dieux ont forgé la Terre après leur bataille la plus acharnée, faisant naître les mer par le sang d'Ymir, érigeant les montagnes avec ses os et la terre avec sa chaire. Je leur rends honneur en parcourant ce monde qu'ils ont créé à la sueur de leur front en bravant les dangers et en prenant soin des corps mortels qui croisent mon chemin, qu'ils soient mes propres compatriotes ou bien des étrangers dont la langue m'est encore inconnue.

QUEL DESTIN PENSES-TU QUE LES DIEUX ONT CHOISI POUR TOI ? QUELLE EST TA PLUS GRANDE CRAINTE QUANT À TON AVENIR ? ≈ Les Dieux m'ont forcé à revenir en Norvège en mettant mon pays natal sur mon chemin. Ce n'est un secret pour personne que je suis incapable de retrouver mon chemin, je pensais être encore en Suède lorsque j'ai croisé la route d'une chasseresse d'Isenseg. Je pense qu'il y a quelque chose ici qui requiert mon concours, ou au moins mon attention. Quelque chose sans doute lié à cette masse de nuages sombres qui ont plus d'une fois survolés mes rêves lorsque je me trouvais encore à errer sur les chemins. Ma plus grande peur est tout simplement que l'on m'empêche de repartir un jour, que je sois forcé de quitter cette Terre sans avoir revu ces paysages inconnus qui me fascinent tant..

I. Sidroc est né en plein été, à l'ombre des grands arbres de Skogen. Sa mère, une femme du village, avait réussi à convaincre son père de cesser son vagabondage pour l'épouser, mais en mourant en couche, elle fit naître en lui la conviction que les Dieux n'avaient pas prévus une vie de sédentaire pour lui. À peine son fils fut-il né qu'il du enterrer sa femme. Il prit donc la décision de confier son enfant à la famille de son ami et mentor Wilhjelm et retourna parcourir les routes pour apaiser la colère que les Dieux avaient visiblement contractés à son égard.

II. Le jeune garçon grandit donc sous la protection du guerrier Gunnar Wilhjelm et dirigea son regard admiratif vers son fils Aldarik qui dès son plus jeune âge, lui raconta des histoires sur son père, Rathbarth Grímrsen, qui ne revenait à Skogen que quelques rares fois par ans, repartant toujours sur la promesse de l'emmener un jour avec lui. Le père de Sidroc était en effet un grand ami de Gunnar, ainsi que son protégé et considérait Aldarik comme le sien.

III. En grandissant, on se rendit vite compte que Sidroc n'avait aucun don pour trouver son chemin. Il se perdit maintes fois dans l'immense forêt qui dissimulait Skogen et se retrouva plus d'une fois transi de froid, dormant entre les racines des arbres, car incapable de retrouver le chemin après s'être égaré entre les bois. En effet, l'enfant était facilement distrait et suivait le cours de ses pensées sans forcément retenir le chemin sur lequel ses pas l'emmenaient, fasciné par la végétation qui l'entourait, cherchant l'arbre le plus grand, ou le plus gros.

IV. Pour éviter qu'il ne finisse dévoré par les bêtes sauvages à cause de sa curiosité pour la nature, on prit bien vite la décision de le confier à la guérisseuse du village, qui non content de l'emmener cueillir avec elle des plantes médicinales, lui apprit leurs noms, leurs effets et commença à l'instruire dans l'art de la guérison. Il se prit rapidement d'intérêt pour cette discipline et se lia d'amitié avec sa fille, Sunniva Mortensen, vouée à reprendre plus tard le flambeau de sa mère.

V. Lorsqu'il ne vagabondait pas dans les bois, Sidroc tâchait d'imiter Aldarik, lui enviant son aisance à la hache. C'est lui qui le premier tâcha de lui apprendre à manier une arme, mettant des épées en bois entre les mains encore maladroite du jeune garçon qu'il était, mais déterminé à faire de lui un combattant. Si Sidroc mettant de l'ardeur à la tâche, c'est qu'il était sûr qu'en prouvant à son père qu'il savait se battre, celui-ci l'emmènerait plus vite en voyage à ses côtés. Il lui apparu cependant assez rapidement qu'il n'avait aucun don particulier pour l'escrime et que sans être le dernier des maladroits, il ne ferait jamais un guerrier de légende.

VI. C'est seulement quand les onze ans de Sidroc furent fêtés que son père se décida à enfin emmener son fils avec lui. Pour l'occasion, Gunnar forgea à Rathbarth une épée avec ce savoir faire et cet acier si prisé dans toute la Norvège. Pour Sidroc, il travailla délicatement le métal pour lui confectionner un pendentif en forme de chouette, symbole du village dont il était issu, sensé lui rappeler pour toujours que peu importait l'endroit où il se trouvait, il ne devait pas oublier l'endroit qui l'avait vu naître. À ce jour, Sidroc porte encore ce cadeau autour de son cou, bien que la ficelle qui le tenait à l'époque fut maintes fois remplacée au fil du temps.

VII. Avant de lui faire quitter la Norvège, Rathbarth mit un point d'honneur à faire découvrir toutes les villes du pays à son fils, souhaitant qu'il connaisse au moins sa patrie avant de lui faire découvrir les merveilles étrangères. Ravi de partir à l'aventure, Sidroc buvait les paroles de son père, écoutant ce qu'il avait à dire à propos de la Norvège, s'imprégnant des informations qu'il lui donnait, s’entraînant à situer ces villes sur une carte, comparant celle de son père, très détaillée, à celles qu'ils pouvaient trouver dans les commerces.

VIII. Si replacer des points sur une carte ne posa rapidement aucune difficulté à Sidroc, son père se rendit bien vite compte que son fils n'avait aucun talent pour utiliser cet objet. Celui-ci partageait visiblement sa curiosité et son amour pour le voyage, malgré la rudesse de la vie sur les routes qui tranchait avec le confort qu'il avait connu à la forge, mais il lui suffisait de quitter une seconde des yeux son enfant pour que celui-ci soit immédiatement perdu, fasciné par un étal étrange au marché, ou par une espèce végétale inconnue sur les chemins.

IX. Avant de lui faire quitter la Norvège, son père tâcha de lui apprendre également les bases des quelques langues qu'il connaissait lui-même. Impressionné par les connaissances de son fils dans les arts de la guérisons, il chercha à les perfectionner en confiant Sidroc aux guérisseurs des villages qu'il rencontrait, restant souvent plusieurs jours dans un même village pour laisser à son fils le temps de se reposer, payant toit et repas en rendant des services aux habitants. Pour ce qui était du maniement des armes, il reprit les leçons où Alderik s'était arrêté, prétendant que les dangers étaient présents partout sur les routes et qu'il valait mieux être capable de répliquer lorsqu'on se trouvait attaqué. Au fil du temps, Sidroc acquit suffisamment d'adresse pour pouvoir se sortir de situations délicates, sans être pour autant un guerrier d'exception.

X. Ce n'est que lorsqu'il eu quinze ans que Sidroc quitta enfin la Norvège, toujours accompagné par son père. Il du mettre à l'épreuve son apprentissage de la langue, qu'il perfectionna au fil du temps qu'il passait en dehors de son pays. Son père, pour l'aider, tâchait de ne lui parler que dans les langues locales, lui permettant de s'améliorer. Sidroc appris également à mettre la main à la pâte avec son père, gagnant lui-même sa pitance et son toit en travaillant. En grandissant, la seule chose dans laquelle le fils de Rathbarth semblait ne pas s'améliorer était l'orientation. L'adolescent était toujours incapable de se retrouver, même avec les instructions les plus simples en main.

XI. Son père s'en alla rejoindre les dieux lorsque Sidroc atteignit les vingt ans. De retour en Norvège, non loin de Skogen, Rathbarth et Sidroc furent pris en embuscade par des bandits. Après une dure lutte, les deux hommes vinrent à bout de leurs opposants, mais les blessures de Rathbarth étaient trop sévères pour que même les talents conjugués de Sunniva et sa mère puissent y faire quoi que ce soit. Son père s'éteignit la jour même, laissant Sidroc plus effondré et seul que jamais.

XII. Sidroc mit un mois avant que l'appel de la route ne l'emporte à nouveau sur les chemins, l'épée de Rathbarth au côté, bien que la perte de son père soit encore fraîche et douloureuse dans son cœur. Tout d'abord seul, puis accompagné d'une femme de deux ans sa cadette, d'une force exemplaire et d'un don pour se repérer qu'il ne pouvait que lui envier. Elle semblait toujours savoir où elle se trouvait, peu importe si elle avait la carte sous les yeux ou pas et c'est avec plaisir qu'il mit un terme à ses errances sans but lorsqu'elle se joignit à lui depuis Skogkatt, apportant avec elle de nouvelles destinations.

XIII. Cela faisait plusieurs mois que Sidroc n'avait revu sa compagne de voyage. Séparés par le destin, leurs chemins avaient dévié et il errait de village en village, persuadé d'être en Suède lorsqu'il croisa le chemin de cette chasseresse. Farouche, elle lui décocha une première flèche par prévention lorsqu'il tenta de lui parler dans sa langue supposée. Ce n'est qu'au juron typiquement Norvégien qu'il poussa alors qu'elle compris qu'ils étaient du même pays et décida de le ramener à son village, à peine quelques kilomètres plus loin, qui se trouvait être... Isenseg. Certainement pas en Suède, donc.

XIV. Grâce à l'aide d'une conteuse itinérante, Sidroc pu alors retourner à Skogen, certain que si les Dieux avaient guidés ses pas jusqu'en Norvège à nouveau, c'était pour une raison précise dont il connaîtrait la teneur en retournant voir ses connaissances. Lorsqu'il atteignit enfin son village natal, il comprit que tout avait changé, son ami d'enfance était devenu Jarl de Skogen, tenant la ville d'une main de fer, cherchant l'indépendance du village et crachant son mépris au roi. Cependant, lorsque Aldarik lui fit part de ses raisons d'avoir pris le pouvoir, Sidroc le compris et lui assura son soutient, certain qu'il avait trouvé là la raison qui l'avait conduit en Norvège à nouveau, après tant d'années loin de ces terres.

XV. Loin d'être devenu sédentaire avec son retour au pays, Sidroc continue de voyager de village en village, louant son bras à des convois ou bien quémandant l'aide des voyageurs de passage pour rejoindre ses destinations. Il profite cependant de ses pérégrinations pour glaner des informations sur l'avis du peuple quant à la politique actuelle, cherchant à rattraper ce qu'il avait manqué après tant d'années d'absence, mais aussi à trouver de quoi aider son ami et désormais Jarl Aldarik Wilhjelm.

nombre de points à répartir : 21 points. (donnés par le staff)

force : ☐☐☐☐
vitesse : ☐☐☐
agilité : ☐☐☐☐
résistance : ☐☐☐☐
discrétion : ☐☐☐☐
stratégie : ☐☐☐☐☐
combat corps à corps : ☐☐☐☐
combat armé : ☐☐☐
soin : ☐☐