QUELLE EST TA POSITION PAR RAPPORT À TON JARL ET TON ROI ? ≈ Le Jarl de Skogkatt est très respectueux à l'égard du Roi Markvart, lui qu'il a vu grandir entre les rangs des fiers combattants instruits à la Svart Brotherhood par son soin et celui d'Ingvald. Il lui connait cet orgueil qui peut lui causer préjudice mais a toujours admiré sa ténacité face à l'adversité. Cela dit, Folker entend les rumeurs qui courent au sujet du régent - l'homme dilapide les finances du royaume dans des banquets, ce qui fait grincer les dents du cinquantenaire. Tant de potentiel, gâché. Plus les années passent et plus le Roi se confond dans des excentricités festives. Folker n'est pas dupe - il voit là la crainte d'un homme face aux opinions publiques et espère simplement qu'il ne mène pas le royaume à sa ruine en se bâfrant de plaisirs éphémères.  

EN QUOI FAIS-TU HONNEUR AUX DIEUX EN ÉTANT VIKING ? AS-TU EU À FAIRE DES SACRIFICES EN LEUR NOM ? ≈ Comme tous les Vikings, Folker est dévoué au panthéon des dieux nordiques. En tant que Jarl, il endosse le rôle de chef religieux à chaque cérémonie célébrée dans son clan. Si de l'extérieur, l'immense masure en bois semble froide et austère, une aile est réservée aux célébrations religieuses - les murs du temple sont tâchés du sang des sacrifiés. Freyja jouit d'attentions particulières. Ainsi, elle possède un temple qui lui est réservé dans l'enceinte du village, de par la légende qui a fondé la ville de Skolgkatt. Il est aussi traditionnel pour les membres de la famille du Jarl de posséder chacun un gros félin de cette espèce, symbole de leur emblème. Folker a fait bon nombre de sacrifices, que ce soit d'animaux ou d'humains pour obtenir la grâce des dieux. Même si Skogkatt se montre stérile et sombre, le Jarl ne perd pas espoir.      

QUEL DESTIN PENSES-TU QUE LES DIEUX ONT CHOISI POUR TOI ? QUELLE EST TA PLUS GRANDE CRAINTE QUANT À TON AVENIR ? ≈ Folker ignore ce que lui réserve les dieux. Comme tout viking enivré par le combat, il désire se voir mourir sur le champ de bataille, pouvoir rejoindre le Valhalla pour festoyer aux côtés d'Odin. Il estime cependant avoir beaucoup de choses à faire pour Skogkatt avant d'embrasser sa destinée. Notamment, apprendre à son héritier  les devoirs d'un jarl - voir ses enfants se marier et s'attendrir devant des marmots galopant dans la demeure familiale. Rendre Skogkatt plus sûr pour ses habitants et s'assurer que son nom ne tombe pas dans l'oubli. Car ce que Folker redoute, c'est bien de voir son nom une fois de plus entaché par la honte. De se voir, lui et sa famille, traînés dans la boue. Mais pire que tout, il se noie dans de sombres turpitudes en imaginant perdre ses filles, les joyaux de la famille - elles qui sont destinées à faire perdurer l'essence même de leur nom. La beauté de la bravoure et de l'insoumission.    

Marmot silencieux et mutin. La tignasse châtain dépeignée et l’œil sombre rivé vers l'horizon, le bambin guette les hordes d'hommes qui reviennent de la bataille. Qu'il lui tardait d'obtenir son anneau, devenir assez grand et vigoureux pour les suivre au combat. Gouailler allègrement, prier les dieux et honorer ses aïeux par le sang sacrificiel. Etre digne des siens. Fratrie bravache. Ingvald est plus jeune mais Folker se voit déjà lui enseigner les tactiques martiales des grands. Plus que l'excellence tant convoitée dans l’exercice des raids, l'héritier Ødegard désire avoir un compagnon - être les phalanges d'une même main avec ce frère qui partage déjà sa soif de combat. Les promesses se murmurent, la loyauté d'un nom commun se renforce tandis que le paternel, Brand, tombe petit à petit en désuétude. Le sanguinaire. Son anneau depuis peu et déjà un cadavre reposant à ses pieds. Son premier. Ivresse barbare, cohésion lénitive. Folker se sent faire partie d'un tout, guidé par le cris des siens et le vent qui foule la plaine enneigée. Cependant, après l'adrénaline, il y a le constat morbide. Cette impression d'avoir perdu une partie de lui. Innocence.   L'impuissance le fait trembler. Sombre décadence du vieil homme qui chevrote, juché dans ce fauteuil qu'il ne mérite pas. Le père ne lui a jamais semblé aussi âgé qu'aujourd'hui, les traits tirés magnifiés dans une sorte de désespoir terrible. Les mots percent de temps en temps le silence mortuaire qui règne dans la demeure du Jarl - complainte étouffée de celui qui est dépassé. Maudit, corrodé par la morosité. Incapable d'élever Skogkatt hors de la fange impie qui les noie tous. L'échine frémissant, le cœur tambourine. Beauté antique aux traits finement ciselés, lippes églantines au sourire enchanteur. Les phalanges masculines caressent le galbe de l'épaule nue, explore les sinuosités attractives de la femme. Ravissante créature qu'il a peur de briser entre ses bras de viking forcené, oiselle qu'il ne désire pas voir s'envoler de sa couche. Sa femme. La loyale. L'enivrante. Un hurlement dans la nuit. L'arme au poing, Folker écoute la complainte sinistre de la femme qui geint. Il a juste eu le temps d'enfiler ses chausses avant que son palpitant erratique ne le pousse à se jeter dans les couloirs, flairant le drame - redoutant l'évidence. Devant la porte ouverte du paternel, l'esclave est à genoux, ses mains recueillant ses larmes. Folker s'abaisse le temps de la remettre sur pieds, la détourne de l'huis et pénètre dans la chambre du Jarl. Brand est étendu, les yeux écarquillés dans ses orbites, la bouche pincé dans un ressentiment figé. Poison. Couardise. La pogne serre le manche de son coutelas à en faire blêmir ses phalanges. Le Jarl est mort. Son père a abdiqué. Terre stérile, panse infertile. Le doute subsiste et les deux époux se toisent. La Husfreya et le Jarl - tout deux désespérant de ne point avoir encore de descendance. Du soutien infrangible est né le doute - l'amour s'est érodé aux prémices de l'appréhension. Mais il y a le sang. L'ichor vermeil qui est fait comme offrandes aux dieux. Folker implore Frigg de leur accorder fertilité, de faire taire la malédiction qui sévit sur ses terres et de lui offrir un héritier. Tant d'ardeur et de fièvre à l'ouvrage. Et Frigg répondit. Pour l'honneur. Œillade fraternelle emplie de satisfaction. Folker et Ingvald observe le sanctuaire taillé à même la pierre - l'ancienne demeure familiale - celle qui accueillera maintenant les hordes de jeunes à qui enseigner les préceptes de la guerre. La Svart Brotherhood, nouvelle preuve de cette complicité qu'ils partagent - de leur volonté téméraire d'endiguer le sombre mal-être des terres de Skogkatt pour en faire naître le meilleur. Un traité ratifié. Une reconnaissance méritée. L'implacable.Le Jarl observe l'homme qui supplie, prie les dieux et implore le pardon. La femme bafouée se tient à quelques mètres, la main sur le cœur, les joues humides de larmes - l'âme piétinée. Aujourd'hui, le Jarl va prononcer la sentence et tous savent pertinemment que le châtiment est irrévocable. L'exil. Il est peu probable que l'homme survive aux rudes températures hiémales. Il a été un frère sur le champ de bataille, il n'est maintenant plus personne aux yeux du clan. Le borgne. Ego meurtri par la lame, balafre hideuse traversant son faciès, globe oculaire ravi par l'ennemi. Folker rugit et se débat sur la paillasse tandis que ses hommes le maintiennent. Le Loeknir le prie de se calmer mais la gueule ensanglantée se rue et les babines glaviotent. Combien de fois devra-t-il perdre sa dignité ? La médiocrité le terrifie. Il redoute la sienne plus que tout au monde. Odin n'a pas besoin de ses deux yeux pour voir. Face à Ingvald, le balafré reprend goût au combat. Il pèse sa lame, effectue quelques moulinets et imagine ô combien il va lui falloir aiguiser ses sens pour rattraper cette lacune. Son frère ne l'épargne pas. Tant mieux car l'adversaire sera bien plus cruel. Flavescente crinière sous la poussière. L'héritier du royaume de Norvège. Téméraire. L'ébauche d'un Roi. Le charisme d'un bellâtre. Folker apprécie cette fraîcheur, entrevoit aussi la légèreté dont un monarque ne peut pas se permettre. Désarroi paternel. Ses mômes, il les aime - fanfaronnant dans la maison comme Thor s’abattrait sur la terre. Frigg a ravi le cœur de l'homme en lui offrant cinq gamins. Elle a nourri la soif du père rêvant d'enseigner à ses fils ce qu'il sait mais la fratrie a été dotée d'une farouche opposition à laquelle il ne s'était pas attendu. Son héritier dédaigne ses enseignements, dénué de cette envie naturelle à tout viking de devenir jarl. Son second est sombre et matois, baignant dans la vindicte et la cruauté. Ses jumeaux sont unis dans la bravoure - à tel point que la fille qui se voit refuser bataille entraîne son frère dans ses jugements abscons. Et la dernière, chat sauvage et indiscipliné, n'en fait qu'à sa tête et semble rêver d'aventures. Folker semble ployer sous de sombres turpitudes. Parfois, sa progéniture lui donne l'impression qu'il n'est qu'une vieille lame émoussée perdue au milieu de l'acier affûté. La femme. Le trésor. Il s'y refuse. Accorder aux donzelles l'entraînement à la Svart signifierait livrer ses filles en pâture aux confrontations. Accepter de les perdre et se voir hanté par de visions terrifiantes de leur mort. Pour Folker, les nymphettes méritent d'être choyées, pas soumises par les coups de leurs ennemis. La soif de la guerre lui saisit ses enfants. Tous. Il le sent, ceci causera à leur perte. La famille Ødegard ne peut disparaître ainsi. Alors, il tient bon. Il refuse. Et qu'on le haïsse. Si c'est le prix à payer pour préserver ceux qu'il aime. Paix fragile. Sollicité en permanence pour rendre des comptes sur ses choix, le Jarl de Skogkatt sent la menace gronder dans les entrailles de la Norvège. Si le Roi a réussi à instaurer la quiétude dans le royaume, ce n'est pas pour autant qu'il a su gagner la confiance de tous les clans. Une certaine puérilité le pousse à embrasser des plaisirs éphémères. Folker refuse de perdre l'alliance qu'il a noué avec le monarque mais redoute de plus en plus de voir Markvart faillir à sa tâche de souverain. Chaque Jard se débat avec ses vieux démons, chaque grief est alimenté par le fiel insidieux. Pressentiment nauséabond qui empuantit l'esprit. Et personne n'y est vraiment préparé.

nombre de points à répartir : 32 points.

force : ☑☑☑☐☐☐
vitesse : ☑☑☑☐☐☐
agilité : ☑☑☑☑☐☐
résistance : ☑☑☑☑☐☐
discrétion : ☑☑☑☐☐☐
stratégie : ☑☑☑☑☐☐
combat corps à corps : ☑☑☑☐☐☐
combat armé : ☑☑☑☑☐☐
connaissance : ☑☑☑☑☐☐