Gerda rentrait de chez Astrid quand c'est arrivé. Elle était partie donner un peu de ses récoltes en carotte et en panais. Il n'était pas rare qu'elles s'aident entre elles, en échange sa sœur lui avait donné des baies et autres plantes médicinales. La mère de famille avait confié ses enfants à son autre sœur, Hedwige, qui avait l'habitude de les garder. Quand elle arriva à la ferme, le soleil indiquait midi. Sa petite soeur sortie de la maison en entendant le bruit régulier que faisait les sabots du poney quand ils frappaient le sol. L'air inquiet, la bouche pincée, elle s'avança doucement vers Gerda qui attachait l'équidé à la barrière. La blonde regarda sa benjamine, l'air interrogateur et la questionna :
"- Tout s'est bien passé ? Où est Leif ? En temps normal il aurait accouru me saluer.. Sa petite soeur, passa une main dans ses cheveux blonds vénitien et avala sa salive avec difficulté.

-Leif a disparu et ..Pardonne moi Gerda je suis vraiment désolé j'étais sûr qu'un n'était pas loin il jouait juste dans le champ et Thida voulait dormir alors je suis rentré la coucher et quand je suis revenu le petit.." Hedwige fondit en larme dans les bras de Gerda dont le corps tremblait de frayeur. Il fallait qu'elle retrouve son fils.

Avant même que Hedwige est le temps de comprendre, Gerda grimpa sur le cheval et parti au galop de son côté, hurlant à sa soeur de chercher de l'autre. Maintenant qu'elle était loin dans la forêt, elle s'autorisa à pleurer, morte de peur elle hurlait le nom de son fils. Bon sang Hedwige savait qu'on ne laissait pas un enfant de six ans seul ! Son petit à la tignasse blonde, si chétif.. tout seul, il pouvait être n'importe où. Et s'il tombait sur une bête? Et s'il se blessait.. Pitié qu'il trouve refuge quelque part...

Elle scrutait devant elle, quand elle vit un bout de tissu de lin violet elle prit peur. Ce matin, quand elle avait quitté son fils, sa chemise de corps était violette. Il était passé par là. Ne voulant pas manquer d'indices, elle descendit de son cheval, l'attachant à une branche et se mit à courir, suivant les fougères cassées, traçant les pas de son fils et hurlant son nom. Au bout d'une petite heure de course, haletante, elle tomba sur une petite habitation complètement perdu, elle ne l'avait jamais vu. Elle tambourina à la porte, et s'exclama d'une voix suppliante :

"-Pitié ouvrez-moi..J'ai perdu mon fils..J'ai besoin d'aide !! Il est encore jeune , trop petit pour survivre seul longtemps s'il vous plait.. "

La personne qui allait ouvrir la porte allait surement remarquer le visage bouffit par les larmes de Gerda, ses vêtements salient par la boue et ses cheveux en bataille après sa course.