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 only damn fools. (rúni)
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Sujet: only damn fools. (rúni)   only damn fools. (rúni) Empty- Mer 29 Mar - 16:25

— only damn fools —

be ignited, or be gone.

P
anses à l'air s'offrant aux languides avances du galant ressac, elles grondent d'extase, les nefs naufragées. Plus tôt, séduites par les effluves des agapes maraudées en leur faveur, leurs océanes carcasses ont rampé, au plus proche d'un rivage qu'ensanglantait déjà l'astre mourant, telles une meute de louves aux gueules écartelées sous l'empire d'un appétit des plus goulus. Dûment comblées de rapines, flancs renflés à satiété bordés d'eau et de nuit, on les a longtemps contemplé depuis la grève, l'œil humecté d'orgueil et de félicité ; et à son tour l'on s'est goinfré en l'honneur d'Odin, et surtout l'on a trinqué à la gloire de Thor, mais au fond qu'importe au nom de qui l'on a riboté, dieux ou gueux, qu'importe ! pourvu que l'on ait festoyé, ou plutôt que l'on ait noyé, sous flots ambrés, le pourpre souvenir d'un carnage trop frais. Puis, barbons aux gloires oubliées et béjaunes à peine déflorés s'en sont ainsi allés clopinant, boitant, chancelant à travers la tiède sorgue, en quête d'un tronc cordial à défaut d'un giron douillet, auprès duquel cuver ces torrents de liqueur et sang lampés sans trêve, depuis l'aurore. Si bien que, vautrés aux abords de la flambée, attisée en lisière de sylve, ils ne sont plus qu'une moitié d'équipage à duper l'exhaustion. Les uns livrent leurs rétines usées à la valse hypnotique des flammes, ne prêtant plus qu'une oreille distraite aux causeries ordinaires des autres, ainsi qu'à ces mythes que l'on connaît par cœur, parce qu'on se les rabâche depuis Ask et Embla ; peut-être seulement depuis que l'homme chourine avec vaillance son prochain — ou du moins s'en convainc.

« Bon. L'est temps. », décrète néanmoins Olli, se palpant le rein, forfanterie ourlant ses chicots d'or. « Jaxlar, qui qu'en est ? » À l'invite, les truffes confluent, unisson tranché harponnant la bourse dont la fripouille s'allège. Les briscards s'esclaffent, à contrario des novices ignares qui les consultent du regard, tout autant intrigués qu'à raison défiants ; si le jeu des jaxlar leur est inconnu, ce corniaud d'Olli, quant à lui, jouit de sa petite réputation. On le sait taquin, le vieux requin. S'enfilant pourtant d'un trait le fond de sa corne, le gros Boye souscrit sans hésitation, pogne hissée, ci-tôt imité, comme d'accoutumé, par le petit Boye qui, quant à lui, s'en pilonne les cuissots d'émulation. « Sakse ? Alan ? » Aux dénommés d'opiner, puis d'intimer à la ronde, par saccades d'épaules et de mâchoires, d'en faire autant. Façon d'admettre qu'on se fait chier, et qu'à tout prendre, on a rien de mieux à foutre qu'à tuer le temps. « Et la môme... ? Tiens, où c'est qu'elle est, la princesse ? » Bras encombrés d'un tonnelet et comme crachée l'instant suivant par la nocte, sous la gutturale ovation des soiffards, la rouquine s'échoue, rotules en avant, parmi ses acolytes. « Et qui va te la flanquer, ta rouste, si je n'en suis pas ! », qu'elle crâne, en déchargeant butin, museau guindé d'une grise hardiesse. « Oh, dites ! c'qu'il a appris à feuler, l'chaton, c't'hiver ! », lui rétorque Olli, grippant sous puante aisselle la nuque altière, pour en écheveler plus encore la crinière, d'un revers de poing raboteux. Fléchissant caboche à l'endroit du fauve qui, sous la cuisante cajolerie, se débat en rauquant et riant son déplaisir sous l'hilarité attendrie des brigands, le malheureux enchérit : « J'sais pas c'qu'on leur file à becqueter, au castel, mais par Thrúd, ça les enfièvre, les rej'tons de Nordahl ! » Le brocard de trop. Aux rires aussitôt de tarir, et aux mires d'étudier le portrait de celle qui a soudain cessé de ruer, nerfs souqués dans l'étreinte. C'est qu'on peut tourner en dérision bien des aspects de la Skjaldmö, mais il est une effigie que nul n'ose en toute impunité frôler, celle-là même que le narquois vient indirectement d'écorcher. Il a beau relaxer l'hirsute hors d'étau, le mal est fait et le malaise proprement installé. Pourtant, étrillant son crin débridé de la cime d'ongles sertis de sang sec, la Flamboyante cultive, entre joues enflammées, cette étrange risette. « Bon, on joue ou quoi ? », grinche-t-elle, du reste ; occasion sur laquelle bondit le téméraire assagi : « Allez, son Altesse a parlé ! Tu veux ouvrir ? » Raflant la poche qu'il lui adresse, et en sous-pesant le contenu. Les prunelles gravitent alors, lichant de leurs feux pers les faciès des mâles à l'entour. Ceux des plus gamins qu'elle, qui ont prudemment retenu leurs gouailles, à la mention des régaliens ; ceux des anciens, qui discernent alors ce qu'ils guettaient, à savoir l'éclat de hargne dont se sont parées les pupilles subulées que la boutefeu darde sur chacun, telles deux pointes de flèches giboyant couenne à larder. « Runi, qu'elle finit enfin par fumer, tout sourire caustique s'évaporant lorsque braque le regard sur les douces sinuosités du désigné, À moins que ton estomac de jouvencelle ne redoute les brûlures ? » Dénouant ce disant les cordons de l'aumônière, elle y plonge une sénestre qui l'instant suivant s'en exhume, une molaire coincée entre pouce et index. Les paupières plissées, elle annonce : « Six. À toi. », avant de décocher le trousseau en direction de l'élu.
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Sujet: Re: only damn fools. (rúni)   only damn fools. (rúni) Empty- Dim 2 Avr - 3:06


“ only damn fools „

to tame or to destroy? / to destroy.

Noroît gourmand à la langue alanguie, qui liche goulûment les mégaptères échouées sur la grève. Un millier d'ombres terribles qui flambent à la brunante, puis s'étiolent sous la nitescence de l'astre lunaire – une horde de léviathans dont les étraves monstrueuses aguichent les plus cruels appétits. Aux ventres des cétacés de bois se sont soustraits grappilles d'hommes, déversés sur la grève comme autant de rats sur une charogne. Sang et morgue tâchent leurs babines, aux vaniteux soudards. Battoirs crasses, rompu des saignées de la journée. Voix lourdes, rampantes, avides. Talons affamés, qui violent sans pitié la terre velléitaire. Voilà la lande forcée de les accueillir, eux, les rejetons sauvages de la mer. Ils prennent leurs droits en son sein, et se déclarent seigneurs de ses reins. Superbes à l'ego infatué. Mais peut-être est-ce vrai, au fond. Peut-être que pour prendre possession de ce qu'ils clament ne leur faut-il que leur simple volonté, une lorgnade, à peine, et leurs foulements, violents. Peut-être modèlent-ils le monde comme ils le veulent, parce qu'ils veulent plus ardemment que les autres. Et peut-être que le monde, alors, s'incline pour eux, et leur accorde tous leurs vœux.


...

Sous les frondaisons, bientôt, des brasiers s'allument, et voient les pognes et carcasses des plus infrangibles se joindre à leur étreinte. À la chaleur des flammes, les plaies sont pansées, les panses gavées et maintes glorioles sont dégoisées. Adossé contre une souche, Rúni écoute distraitement les mâles jaser – ressassement sempiternel des audaces de l'un, des rogueries de l'autre, et que l'on danse entre vérité et fabulation. Les chroniques dévidées sont en fait autant de nymphes muant vers un insaisissable imago, enflant et s'embellissant nuit après nuit, à la fièvre des extravagances du conteur. On ne connaît jamais vraiment leur galbe final mais, ô dieux pleins de miséricorde, il n'empêche que la lassitude gagne lorsque, pour la cinquantième fois, l'on ouït une énième variation d'une vieille hâblerie. Aussi le bondi se contente-t-il de prêter une oreille fatiguée aux radotages, montrant un vague intérêt pour les avances récréatives d'Olli, et continuant surtout d'affûter sa lame en silence – ou du moins en est-il ainsi jusqu'à ce qu'elle ne dégringole parmi eux, mine pourpre et rictus blafard.
M o i r a ; brisure royale à la crinière fauve, perdue, pourrait-on croire, parmi les reîtres gueulards. En vérité : esquille belliqueuse, dont le cœur carnassier est souvent plus vorace que les leurs.
Et lorsqu'elle est là, l'équilibre des choses est toujours étrangement rudoyé. Ça n'est pas bien sa faute, mais il n'empêche qu'en sa présence, les échines se roidissent, et les esprits s’échaudent. Une défiance venue des tréfonds envers celle qu'ils considèrent comme leur, mais qui ne l'est pas tout à fait. Preuve en est du caquetage qui s'abroge dans l'instant, lorsqu'Olli a la palabre de trop – malaise poisseux qui leur colle tous soudain aux pattes. Pour autant, elle n'est pas félonne, la Princière, et elle évince rapidement la discorde en relaçant la perspective de la partie. On plie donc l'échine, et l'on remercie les Dieux pour leur miséricorde.

Au maelström avorté, Rúni n'accorde qu'une poignée de minutes avant de retourner à son ouvrage. Elle se cherche un belligérant, mais nulle envie de se pinter ne l'anime ce soir, et encore moins en sa présence. C'est son blase, pourtant, que la bravache finit par crânement déclamer. À l'entente de son patronyme, l’intéressé lorgne froidement en sa direction, tout suspicieux qu'il est de se retrouver entre ses lippes. « À moins que ton estomac de jouvencelle ne redoute les brûlures ? »

Elle ne peut foutrement pas s'en empêcher.

Jouvencelle, qu'elle éructe. Jouvencelle, qu'elle expectore, pareil à un glaviot vengeur. C'est qu'elle connaît où cracher, la rousse, et elle atteint sa cible sans mal. Rúni se sait avoir échu des traits graciles de sa génitrice ; labre trop plein, prunelles trop bleues et cils trop longs. Oh sûrement, il faut guigner sous la crasse, le poil sombre et le verbe ordurier, mais c'est un fait, et un dont elle ne semble jamais vouloir cesser de se gausser. Le cabot n'a pas l'habitude des filles moqueuses ; de coutume, sa jolie gueule lui vaut toutes les grâces du monde – orgueil doublement scarifié.

Piquée et rancunière, sa caboche acquiesce alors, et la frondeuse n'en attend pas plus pour aller marauder leur fatum dans l’aumônière.

« Six, qu'elle dégoise en lisant les gravures. À toi. »

« Mais certainement, » qu'il grince en retour, attrapant l'escarcelle. L'acier reposant sur ses rotules est planté en terre et, se redressant, il pioche à son tour dans le ventre de cuir pour en tirer un diamant cannibale. Et il se demande alors : est-ce lui que la fortune fuit, ou est-ce elle que les Nornes gratifient ?

Au fond quelle importance.
L'un dans l'autre, il se fait baiser.

« Deux », qu'il annonce, écopant aussitôt des ruades goguenardes de ses comparses avinés. Soudain, ça siffle et ça tonne, ça houspille et ça gueule, ça hurle, s'égosille – un foutoir sans nom face à la déveine de l'infortuné. On prend déjà les paris sur les survivants de la ronde, et Rúni n'est pas en tête de liste. La déboire face à un six, par les bourses d'Odin, faut l'faire.  
Olli, quant à lui, guette une accalmie en marge des huées. Lorsque celle-ci finit enfin par advenir – les matois reprenant leurs souffles, il tend religieusement l'Outre au vaincu, une ricanerie dans la pupille. Car si le Jaxlar tire son nom de ses évidents « dés », le patronyme est aussi une œillade à la cuvée spéciale que le maître de cérémonie distille lui-même, et dont les joueurs sont les seuls à avoir l'apanage ; si les chicots piochés sont inoffensifs, le tord-boyaux délivré, lui, semble être fait d'une denture bien réelle tant il mastique et lacère les viscères. Nul ne sait d'ailleurs à partir de quoi le maître-brasseur cohobe sa gnôle et, en vérité, personne ne souhaite apprendre ce que recèle vraiment l'impie breuvage. Toujours est-il que le hutin a perdu, et qu'il doit bien siffler les quatre gorgées qui séparent son tirage de celui de la brasillante. L'Outre en main, Rúni opte pour la tactique du « plus vite ingurgité, plus vite oublié ». Les lampées, empreintes d'un goût proche de la pisse, lui enfièvrent l’œsophage ; il parvient à garder sa composition pourtant et, s'essuyant la barbe d'un coup de pogne, rend l'immonde picrate à son propriétaire.

« Alors, crisse le vieux faquin, qui pour passer après ça? »

Un silence, féroce. Et puis :

« Princesse », que le revanchard désigne d'un coup de menton vers la Skjaldmö. D'ordinaire, quand le défié devient défiant à son tour, il se choisit un autre rival, et l'on tourne ainsi entre les participants pour éviter tout forfait précoce. Mais il faut croire que, ce soir, les règles seront gauchies. À nouveau, une pogne va fouiller les entrailles tannées et, cette fois, en ressort une canine.

« Vingt-deux, » qu'il déclame, tous crocs dehors dans un rictus satisfait. Rien de fabuleux, certes, mais déjà plus glorieux que son outrage précédent.

Au tour donc de l'Insolente de se voir allonger le pochon, et au tour du mâle d'espérer que Loki guide la senestre féminine vers de plus funestes contrées.
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Sujet: Re: only damn fools. (rúni)   only damn fools. (rúni) Empty- Ven 7 Avr - 23:56

— only damn fools —

be ignited, or be gone.

J
eu d'enfant que ces mandales châtiant les viriles vanités. Si notoire que puisse être la prodigalité avec laquelle la coercitive s'illustre à telle basse brimade, elle ne s'aliène plus d'aucune gloriole à rafler les lauriers que sa main leste effeuille, sans effort. La facilité ne la flatte pas, non, de la même façon qu'il serait obscène de se vanter du faux prodige d'avoir su extorquer les larmes de quelque morveux, duquel on aurait spolié les billes. Et ce n'est là, ni plus ni moins, ce que sont ces mâles, à l'égard de leurs précieuses roubignoles : tripotez-les à rebrousse-poil, faites mine de les en vouloir déposséder, et ça couine, et ça chouine. Décidément pas moins pleurnichard que des mouflets vexés. Prévisible vulnérabilité qui, au lieu de la délecter, la débecte. Sans doute parce qu'en tout premier lieu, ça la dépasse, elle, femelle, n'ayant guère besoin de couilles dans le falzar pour faire leçon de sa vigueur. Garçon manqué, qu'ils disent. Et qu'est-ce à dire ? Les dieux aurait-ils omis, dans les boyaux de la donzelle, les bourses pendouillant entre les guiboles de ces sieurs ? D'aucuns le croient, mais nul n'ose plus le soutenir, au risque de se les voir remboîter à coups de grolle, au moins aussi haut. De ce fait n'exulte-t-elle pas, lorsque Rúni s'ombrage sous les scories de sa fierté riffaudée, et c'est à peine si le labre s'émonde d'un tressaut, à la divulgation de sa mauvaise fortune, tandis que la colure rote à l'unisson ses gouailleries et huées d'usage. Chaque victoire, chaque succès, ne saurait être que trop fade, trop tiède, pour celle qui ne jouit que de discorde et de grabuge car, là où l'on triomphe, l'ordre conquiert, de façon irréfragable, inéluctable. En un mot, ça la fait chier. Aussi les babines du vaincu n'ont-t-elles pas même baisé le goulot de l'Outre que, déjà, elle se lève, la garce, sans se fouler pour feindre un quelconque intérêt pour la sanction, moins encore pour la belle gueule se l'enfilant. Puisque force lui est de constater que son odieuse binette n'a rien à vouer à la liesse, sinon d'hostiles convulsions échues, au fond, d'on ne sait où. Damné caractère. Autant s'éclipser, autant draper ça de silence et de nuit, ainsi qu'on planquerait une puante gangrène. « V'pisser. », rauque-t-elle alors sans viser, puis à la dégaine de se faire houle au large, et comme crachée hors du cercle des joyeux, de plonger tête la première vers l'abscons.

Harponnant ses flancs fuyant, néanmoins, fuse la provocation, criblant d'un seul trait ses tympan et minois.  De dos demeurant, elle se fige, sidérée. Il a osé. Princesse. Au labial de se franger d'un émail incisif, à l'épreuve du titre scandé depuis tel mont de dédain. Alors les cervicales se rompent de côté, exhibant une fraction de ce rictus oblique, couturé de clair-obscur. Vingt-deux, qu'il clame ensuite et elle décèle, oh oui ! l'effluve vindicative, poissant la langue du fagr, comme si le vent colportait jusqu'à ses naseaux dilatés l'haleine de la revanche crue. Éperonnée par tel fumet exquis, elle fait volte, la vorace, voulant lui mirer l'air enflé qu'elle lui suppose arborer. Alors, se faisant l'écho du mot d'esprit, dégoisé tantôt par Olli, elle s'esclaffe : « Je ne sais pas ce que toi, tu coules en ton tord-boyaux, vieux forban... mais par Thrúd, ça fait même pousser des burnes aux pucelles ! » Et à la gorge de ne plus débiter que de tonnants éclats de rire, aussitôt débordés par le tapage mêmement hilare des gaillards débridés. Ainsi que le ressac qui, en s'abîmant sur le brisant, l'outrepasse, elle reflue donc ex abrupto et empiète sur le cénacle, chevauchant presque la flambe jusqu'à surplomber le rival, de toute l'altitude que lui confèrent sa petite vingtaine. Un instant, elle se borne à le toiser ainsi, sans ciller, lors même que la dextre usurpe au vol le pochon aboulé. Puis, les rotules flanchent. « T'es beau, quand tu te fâches. », qu'elle lui susurre à la gueule, tout bas, rien que pour lui, sondant ce regard céladon que ses torves prunelles ont rallié. Ce disant, la sénestre fourrage parmi les quenottes, et enfin s'en arroge une, et c'est à lui, et à nul autre, qu'elle brandit son chiffre. Sans hâte, enfin, les calots roulent en leurs orbites et butent contre le croc gravé. Un sourcil s'arque, alors, conférant à la moue ses accents les plus espiègles, quoique mutiques. À l'entour, l'on trépigne et l'on piaffe, mais on a beau lui user le profil, rien d'autre que ce débris de réaction ne leur est cédé. Comme si, d'une façon certaine, ce jeu n'était plus qu'à eux seuls, qui se louchent l'un sur l'autre. Ce n'est que lorsqu'on la vise, en définitive, se lever à nouveau, que l'on comprend. « C'est bon ? J'peux aller pisser, là, ou t'as encore quelque chose à te prouver ? », qu'elle grogne, labourant le silence plombé de son phonème abrupt. Alors, sans lambiner davantage, elle le dépasse, l'abandonnant là, avec sa poisse, ses chicots et ses vingt lampées à venir, ne charriant quant à elle, en son noir sillage, que la faveur des Nornes et l'ovation roturière.
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