QUELLE EST TA POSITION PAR RAPPORT À TON JARL ET TON ROI ? ≈ C'est d'une ambiguïté à la limite de l'absurde, une complexité presque maladive. Elle n'a qu'un roi qui pourtant l'aurait mise au monde. Elle est une princesse qui force son respect et sa loyauté envers son père mais qui semble parfois le mépriser plus qu'il n'en serait possible. Bien trop absent pour ses enfants, aux yeux de la Norvège il serait impromptu de démontrer cette noirceur qui ronge l'esprit de la princesse. Une rancœur amère au goût désagréable de la malhonnêteté. C'est pour ce peuple qu'elle s'efforce de montrer un respect sans égal à son konungr.

EN QUOI FAIS-TU HONNEUR AUX DIEUX EN ÉTANT VIKING ? AS-TU EU À FAIRE DES SACRIFICES EN LEUR NOM ? ≈ Ils sont un tout qui les guide sur diverses voies, à l'origine Odin a fait naître, tous autant qu'ils sont. Puis ils choisissent des favoris, ceux qui marqueront l'histoire, les élus des Ases pour rejoindre le Valhalla, et les autres. Mais peu importe où chacun semble se retrouver, il est évident que Guiséla leur rend souvent grâce. Elle n'a encore jamais mené de sacrifice puisque là était le rôle de sa mère mais la jeune fille a pu participer à tous d'une manière ou d'une autre. Ce n'est pas innocemment que se retrouvent des symboles divins sur les côtes de la blondinette. Mais malheureusement cet attachement aux dieux et aux coutumes sacrificielles ne saurait être autrement que par pur intérêt. En effet, si les dieux bénissent, ils maudissent également. Tandis qu'elle demeure dans l'ignorance, la princesse est bercée par une damnation qui tourmente bien plus sa famille au fil des âges. Tout du moins une maladie qui, cachée au départ, gagne de plus en plus de terrain dans l'âme de la jeune fille.

QUEL DESTIN PENSES-TU QUE LES DIEUX ONT CHOISI POUR TOI ? QUELLE EST TA PLUS GRANDE CRAINTE QUANT À TON AVENIR ? ≈ C'est une incertitude totale pour la princesse, mais aussi pour sa famille. Si par l'ascension des Lund sur le trône de Norvège tous pourraient imaginer que chacun soit servi par les dieux, il semble que ce ne soit pas le cas pour la cadette. Le mal qui la ronge, qui s'en empare, peut-être source de Loki qui sème discorde au sein de son esprit et au plus profond de son cœur pour punir cette idéale qu'elle semblait représenter, pour les mensonges. Il y a bien un jour où les dieux vous abandonnent aux ténèbres, et si jusqu'à ce jour le point de non retour n'a été acquis, il semble plus difficile que jamais de le distraire. La jeune Lund s'effraie elle-même d'un jour succomber au dieu et à sa ruse, de plonger droit dans la gueule du loup et de l'oubli.

I. La famille Lund s'est assise sur le royaume de Norvège en 750 grâce à l'influence du grand-père de Guiséla. Ce fut tout naturellement que la petite fille de Nordahl naquit dans un luxe distinct d'une demeure aussi resplendissante que les poètes le racontaient. Vastes terrains qui n'étaient alors à l'époque qu'un lieu de jeu. Elle s'amusait souvent avec son frère aîné de deux ans à courir dans toutes les rues, cachés sous leurs manteaux de fourrure, à échapper aux yeux de l'esclave, bien trop souvent changeante mais qui devait veiller parfois sur eux. Il y avait aussi toutes ces balades en grandissant, aller au plus haut point de Solstheim pour observer le beau Dag laisser place à son confrère Delling. La jeune princesse n'aurait pu se plaindre de rien tant on lui a tout donné. II. Guiséla a développé son entrain aventureux alors qu'elle n'avait qu'une dizaine d'années. Ses courses dans les chemins de sa ville natale furent plus éducatives que tout autre apprentissage puisque dans ces rues, un soir, elle s'arrêta pour écouter un premier récit. La princesse était fascinée, elle y retourna le lendemain. Le deuxième conte commença à susciter en la petite fille une rêverie qu'elle n'avait encore jamais connu. Mais elle y retourna encore et encore, jusqu'à ce que l'énième histoire de voyageurs, assemblant navigateurs et vagabonds, décide alors que sa destinée ne pourrait se faire ici, à Solstheim. Un semblant qui finalement resta enfoui sept ans supplémentaires. Puis enfin l'hésitation se brisa et elle laissa exprimer ce désir auprès de sa famille. Aujourd'hui la princesse semble progresser sur la voie qui lui serait bénéfique. III. Pourtant parfois des questions l'envahirent. Elle se rétractait, et puis repartait. Trois saut en avant pour en reculer de deux. Une anxiété maladive chez Guiséla qui faisait partie d'elle. Un fardeau qu'elle portait depuis ses cinq ou six ans déjà, alors qu'à l'origine à cet âge seul le bien-être de ses propres lubies imaginées semblaient importer. Mais à la place une peur caractérielle et extrême venait et s'en allait, alertant les craintes de sa mère la reine. Les guérisseurs ne semblèrent pas plus comprendre car rien de physique ne montrait cette folie passagère. Jusqu'à ce que plus tard cette même absurdité ne ressorte des profondeurs. D'abord il y avait ces affres dès le déclenchement. Puis ces nuits à rester debout sans pouvoir espérer fermer l’œil. Toutes ces diverses prises de panique ponctuelles et inconsolables. Et enfin, cette ultime étape qui la plongeait dans une totale confusion la poussant à laisser exploser toute cette colère et ces maux insupportables. Elle n'a jamais su expliquer comment tout ceci se déroulait, pourtant depuis sa tendre enfance cette malédiction s'était développée et à chaque fois elle semblait prendre de plus en plus de place pour la faire devenir complètement folle. Et finalement, plus rien, jusqu'au début de la prochaine. IV. S'il y avait bien une chose qui était assimilée par la famille Lund à l'instant même où la conscience s'éveillait c'était l'importance de l'apparence qui était renvoyée au peuple. Belle famille grande et soudée, loyale et aimante, prête à faire prospérer le peuple qu'elle gouvernait. Ce n'était pourtant qu'un leurre puisqu'au fin fond de leur foyer se trouvaient discordes parentales, auxquelles s'ajoutaient quelques querelles fraternelles. Il sembla que le roi posséda la place la plus dérisoire. Si celui-ci aimait donner la main, le bras et le corps entier à son peuple, ceci était loin de plaire à tous. Mais alors que Guiséla trouvait ces sujets plus que ridicules elle garda en elle une profonde désapprobation quant à l'énonciation d'un "roi-père" pour certains. Car la princesse souffrait bel et bien d'un manque paternel prononcé et elle savait pertinemment que jamais celui-ci ne pourrait être rattrapé. V. Mais si tout ceci semblait en effet pouvoir rester secret c'était notamment grâce à l'éducation que la princesse a reçu de sa mère. Si elle n'était pas mauvaise princesse, elle n'excellait pas non plus dans son rôle, ce qui pouvait parfois désespérer un peu sa parfaite mère. Guiséla l'avait toujours vue comme un modèle de suprématie, d'une élégante montée vers les sommets, et elle ne se cachait pas de la fierté qu'elle ressentait d'être la cadette d'Emma Lund. Car même si elle souhaitait partir un jour, une chose était sûre : il lui serait bien difficile de s'éloigner de sa chère mère. VI. S'il semblait bien qu'au sein de la royauté règnait la dignité, il était évident qu'ils savaient aussi fêter, le fallait-il bien avec un roi qui organisait tant pour peu de chose. Mais dans ceci il n'était plus secret que se développait le nouveau penchant charmant de la princesse Guiséla. Elle festoyait, elle buvait, elle souriait et finalement lui rappellait-on bien trop vite qu'elle était à la fois réservée et préservée pour un homme qui en vaudrait l'alliance familiale. C'est bien une notion qui déplaisait particulièrement à la jeune blonde mais à laquelle elle préférait ne pas débattre pour le moment. Peut-être ne semblait-elle pas bien réaliser que viendrait bien vite son tour. VII. Ce fut dès lors que dans tout ce monde politique et hiérarchique, Guiséla s'encra peu à peu malgré elle. Elle fit d'abord la rencontre avec Isenseg plus jeune en accompagnant ses deux parents. Un somptueux paysage mais bien trop froid à son goût. Le nord était régit par une femme tout aussi grande que la hauteur de ses montagnes, il fut de toute évidence que la princesse lui voua un respect instinctif. Si cette dernière n'était pas favorite de la neige et des vents froids, elle ne sembla pas penser plus de mal de ces contrées. VIII. Le deuxième voyage fut à la ville de Skogkatt, à l'Ouest. Si le décor y était encore bien différent de ce dont était habituée Guiséla, cette fois elle ne pouvait dire qu'elle en ait été charmée. Sombre et hostile, pourtant elle en a ressenti une mystérieuse place attirante et enivrante. C'était le lieu des guerriers, des vrais, de ceux qui vouaient leurs vies à l'appogée pour rejoindre les Ases au Valhalla. Si en rien cette ville ne correspondait à l'image de la princesse entourée d'or et d'argent, cette dernière n'avait pu dissimuler cette terrible envie d'en apprendre plus sur ces vikings. IX. La dernière contrée, Skogen en fut moins marquante pour la jeune fille. Si en effet le peu d'habitant semblait bien heureux dans ce petit bonheur verdoyant, tout ce dont Guiséla sembla se rappeler c'était de sa rencontre avec le jarl : Adalrik Wilhjelm. Encore jamais auparavant quelqu'un n'avait réussi à lui inspirer pareille angoisse. Tant d'angoisse que la jeune princesse avait écourté le voyage de sa famille à cause d'une nouvelle manifestation de ses peurs maladives. Heureusement personne n'avait semblé comprendre pourquoi les Lund étaient si vite partis mais ce qui était sûr c'était que la princesse n'y remettrait plus les pieds avant un moment. X. Ce n'était d'ailleurs que l'hiver suivant son escapade à Skogen que la princesse, alors âgée de dix ans seulement, manqua de mourir d'une noyade. Elle s'était enfuie des yeux craintifs de l'esclave qui devait garder et préserver les enfants Lund. Or la blonde, agile dans le domaine de la discrétion, s'était empressée de sortir pour aller jouer avec la neige qui tombait sur les sols gelés de Solstheim. Un pas de plus provoqua la catastrophe. Son pied trébucha le long d'un petit étang pris par la glace mais le poids de la jeune fille fit basculer le fragile équilibre. Elle tomba droit dans le froid mortel de l'eau. Mais heureusement que la suivait ce garde venu d'ailleurs et que celui-ci ressortit la précieuse enfant de la reine, lui sauvant la vie par la même occasion. XI. Mais ce ne fut pas la plus folle mésaventure de la petite fille. En effet, plus jeune encore, vers les environ de sept ou huit ans, Guiséla prétendit avoir entraperçu une véritable imagination aussi réelle qu'incroyable. Dans le peu de sombre recoins des frontières de sa ville natale, la très jeune princesse s'était dite avoir rencontré un véritable elfe de lumière. Sachant pertinemment que ces derniers étaient peu enclins à l'approche des Hommes, il fut évident que tous crurent à une nouvelle lubie d'une petite fille. Pourtant la blondinette resta toujours persuadée de ce qu'elle avait avancé étant enfant, elle serait même encore capable de mettre sa main à couper si le débat venait à remonter, bien des années plus tard. XII. Malheureusement à ce moment là déjà, les Lund se demandaient si leur petite cadette n'était pas née avec un esprit à moitié fou. Alors durant des années et des années Emma tenta des milles et des cents pour venir en aide à sa fille chérie. Elle usa de sacrifice, des services de la völva du village, de divers remèdes et préparations mais rien à faire. Dans tous ces essais vains y en avait-il un particulièrement hasardeux. Emma fit faire sur la peau de sa fille un tatouage d'une rune divine par an et ceux depuis ses treize ans. Elle en aurait donc actuellement cinq, placés sur les côtes. Le premier représenta Odin, père de tous. Le deuxième fut celui de Frigg pour tout l'amour que lui vouait sa mère. Le troisième plus général était destiné à Jörd déesse de la terre pour qu'ainsi la nature soit de leur côté. Le quatrième fut envers Týr le dieu du ciel et de la justice puisqu'il faudrait bien inspirer bénédiction des cieux et que justice soit faite sur cette petite qui n'avait pourtant rien fait pour mériter une malédiction. Enfin, le dernier en date fut pour Sól, maîtresse du soleil, car elle était le symbole même de la ville de Solstheim. Dans l'attente maintenant de ses dix-neuf ans pour allonger sa liste. XIII. Pour ce qui était des passions de la princesse Guiséla l'une d'elle était particulièrement difficile d'accès pour les plus curieux. Il s'agissait d'un inconscient et insignifiant don qu'elle posséda déjà plus jeune. Il s'agissait de sa douce et très mélodieuse voix. Pourtant très peu serait les chanceux qui pourraient en témoigner car rares furent les fois où elle s'était laissée fredonner devant d'autres. Tandis que les vikings étaient doués en maniement d'armes, ou encore d'outils, elle avait honte de ne quérir qu'un semblant de don par la voix. XIV. En revanche une deuxième passion qui lui permettait d'évacuer les frustration de son manque d'aventure était  son amour pour le tissage. C’était en fait l'une des premières choses qu'elle avait apprise lorsqu'elle était petite et qui finalement resta. Alors il ne serait sûrement pas étrange de la voir par moment, que ce soit en intimité ou un peu plus en public, tisser sur son pupitre à battre ou enfiler les matières. XV. Il demeurait aussi une chose importante pour Guiséla, du moins un être qui pourrait être aussi important qu'un frère, il s'agissait de son chat complètement blanc aux yeux vert qu'elle avait nommé humblement Khaal. C'était un animal qui lui ressemblait étonnamment, un peu docile, un peu sauvage, une envie de liberté mais très attachée à la jeune blonde et qui ne saurait quitter celle-ci trop longtemps. Malgré la grande affection de la cadette Lund envers ce jeune chat, elle lui laissait aller et venir comme bon lui semblait mais quand il s'agissait d'un voyage qu'elle pouvait faire dans une contrée voisine, elle cherchait toujours à l'emmener pour lui tenir compagnie.

nombre de points à répartir : 18 points. (donnés par le staff)

force : ☐☐☐☐
vitesse : ☐☐☐
agilité : ☐☐☐☐
résistance : ☐☐☐☐☐
discrétion : ☐☐☐
stratégie : ☐☐☐☐
combat corps à corps : ☐☐☐☐
combat armé : ☐☐☐☐☐
compétence spéciale au choix : Manipulation ☐☐☐☐