QUELLE EST TA POSITION PAR RAPPORT À TON CHEF DE KYN ET AU JARL ? ≈ Le kyn de Solstheim a accueilli ses premiers pas, glorieux quartier vautré dans ses richesses et son prestige, il a longtemps été l’arrogant se pavanant l’épée au flanc, fier de sa naissance. Harald s’est pourtant détourné de son kyn d’origine peu après l’ascension de Markvart Lund au pouvoir, dans des circonstances plus que troubles. Depuis, même s’il s’est installé à Skogen après son mariage, décidant d’y fonder son foyer, le guerrier a le regard fixé sur le nouveau Godi qu’il admire autant pour ses compétences de chef que pour ses actions politique. L’ambition n’est pas un défaut pour celui né dans le luxe de Solstheim. Harald considère également beaucoup Oleif Lindergatt, le chef de son kyn d’adoption. L’intégrité du clan fait écho au cœur du guerrier, aussi s’est-il rapidement créé une place à Skogen, y vivant durant deux belles années avant de mystérieusement disparaître sur le champs de bataille.

Trois ans d’absence et d’exil forcé. Il ne connait rien du Jarl, ignore tout jusqu’à son nom. Cela n’a désormais que peu d’importance puisqu’il n’ignore pas qu’il s’agit avant tout de la volonté des dieux. Il n’est personne pour le remettre en cause, mais pourquoi les dieux ne se tromperaient-ils pas ?


EN QUOI FAIS-TU HONNEUR AUX DIEUX EN ÉTANT VIKING ? AS-TU EU À FAIRE DES SACRIFICES EN LEUR NOM ? ≈

True viking Fils légitime de son père, frère de la Svart Brotherhood, marin accompli, Harald sacrifie communément aux dieux guerriers et maritimes pour le protéger lui et ses hommes lors des raids menés par la cité. Thor est le premier auquel il donne un sacrifice. Harald se souvient encore du regard de son père pesant sur lui, sur les gestes qu’il exécute devant l’autel. Il dépose les épées ramassées auprès du cadavre de ses ennemis vaincus lors de son premier pillage. Elles sont aux nombres de trois, la lame couverte de sang séchés : celui de ses frères d’Ofeigatt. Quelques années plus tard –  lorsqu’il est assez expérimenté pour diriger son propre navire –, c’est à Njörd qu’il fait des offrandes. S’assurer sa protection lors des voyages en mer est indispensable, aussi lorsqu’il n’y a pas de bête à disposition, lui donne-t-il des bateaux de bois fabriqués de ses mains

Lovers Helga et Harald sont mariés depuis près de deux ans lorsqu’il se rend à l’autel de Frigg. L’absence d’enfant pèse sur les épaules de son épouse, le guerrier le sent, il le sait, sans pourtant qu’elle ne s’en plaigne réellement. Il la rassure, lui dit que les dieux finiront par leur accorder une descendance, mais il n’ignore pas le poids de son inquiétude. Alors il vient, il offre à la déesse un panier rempli de fruits avant de lui demander sa bénédiction.

Après sa disparition, Harald ne cesse de penser à son épouse. Une part de lui ne vit que pour la retrouvée. Il se rappelle des rayons du soleil jouant dans ses cheveux blonds, du goût de ses lèvres, de la douceur de sa peau. Il craint au plus profond de lui qu’elle ne l’oublie, qu’elle ne vive avec un autre, mais il prie Freyja de lui accorder sa protection et de veiller sur le moindre de ses pas. Jusqu’à ce qu’il revienne pour s’assurer lui-même de son bien être.


Víðarr's Son Allongé sur la plage, les lèvres craquelées par le sel et le vent, Harald comprime d’une main faible la blessure fatale. Il prie de toutes ses forces. Il prie Vidar de le tirer de cette mort infamante, afin de lui permettre d’accomplir sa vengeance. Il voue son âme au dieu, qu’importe le prix qu’il lui réclame en retour. Alors qu’il sent la mort approcher, des mains rudes le tirent hors de son nid de sable ensanglanté, le jetant bientôt sur le pont d’un navire où l’on s’agite autour de lui. Puis, vient la brûlure du fer sur son flanc. Aucun hurlement ne traverse ses lèvres, du moins ne s’en souvient-il pas. Il se rappelle simplement du sourire qui étire ses lippes à cet instant, et ce murmure qui le traverse « Víðarr ». Depuis, la majorité de ses prières sont tournées vers la divinité, riches en sacrifices, car le prix de la vengeance réclame le sang.

QUELS MURMURES SE TISSENT SUR TON PASSAGE ? ≈

Béni des dieux Enfant des dieux : Le silence. Celui qui parfois encore envahit son monde sans crier gare, vrillant ce tympan d’abord d’une exclamation suraigu avant de se taire, faisant également taire tous ceux qui l’entourent. Parfois, il ne répond pas aux appels. Certains disent alors qu’Harald communique avec les dieux. S’ils savaient. S’ils savaient que la seule chose qui réponds à son silence c’est un silence plus grand encore. Alors il les laisse parler, il les laisse croire que parfois il entend les dieux dans sa tête, tout ça pour ne pas leur avouer la faiblesse d’une surdité partielle. Une infirmité qui le prend depuis l’enfance, depuis ce jour où il a plongé trop profondément dans la crique jusqu’à en émerger à demi-assommé par la puissance de l’eau. « Tu as approché l’antre de Njörd, voilà le dieu qui t’as puni », lui a dit son père ce jour-là, sans se douter des séquelles que laisseraient cet événement sur son fils cadet.

Mari bafoué Il a quitté sa femme il y a trois ans, convaincu de son retour. Et pourtant, Harald n’est jamais reparu. Mort, disait-on. C’est là que son épouse a apprit sa grossesse, celle de son enfant. Le soldat ignore encore tout de l’existence d’un fils, et pourtant tous disent que celui-ci n’est pas de lui. Que sa femme, se lamentant de son absence, s’est perdue dans les bras d’un autre. Que le garçon est un bâtard. Alors, lorsqu’ils ont vu l’homme de retour, personne n’a rien osé lui dire pour le laisser se rendre compte de la trahison de l’épouse tant aimée.

Draugr : Revenu d’entre les morts, il a disparu du paysage d’Ofeigatt depuis maintenant trois années, avant de remettre le pied au port. La rumeur s’est propagée comme une traînée de poudre : le fils Trieggvyrson a quitté le siège du Valhalla pour revenir hanter les vivants. Certains l’ont surnommé le Draugr, créature mythique humanoïde faite pour effrayer les enfants.

QUEL DESTIN PENSES-TU QUE LES DIEUX ONT CHOISI POUR TOI ? QUELLE EST TA PLUS GRANDE CRAINTE QUANT À TON AVENIR ? ≈

Epargné par les dieux, il sait que ceux-ci sont venus à son secours plus d’une fois. Il ignore malgré tout ce à quoi ils le destinent, tant la voix des divins est parfois difficile à interpréter. Aussi se contente-t-il pour l’instant de suivre les élans de son cœur et de réaliser ce qui est à sa portée. Harald craint toutefois qu’ils n’aient décidés de le faire souffrir que pour être le bras armé d’une destinée que le dépasse. Il veut pouvoir réaliser cette vengeance qui le ronge, le consume, qui l’a rendu plus fort mais aussi plus dur. Les dieux le préparent-ils à quelque chose ? Une épreuve plus grande encore que la trahison d’un frère ? Seul l’avenir pourra apporter une réponse à ces interrogations.

CE QUE TA NORNE POURRAIT TE RÉSERVER, OU LES DIEUX DÉCIDER ≈

L’étreinte de Viddar Réaliser sa vengeance à n’importe quel prix, faire payer ce frère qui l’a poignardé dans le dos en le laissant pour mort sur le champs de bataille. Harald veut le faire souffrir autant que lui a souffert de son exil. Il veut également récupérer les biens que son frère a spolié après être revenu de cette plage, trois ans plus tôt. Ces biens qui lui appartiennent de plein droit.

Bénédiction de Fregg Harald souhaite regagner l’étreinte de son épouse, quittée il y a des années de cela, et fonder le foyer dont ils avaient toujours rêvé. Des fils robustes, des filles aussi belles que leurs mères. Le guerrier veut retrouver cette stabilité.

Baiser des Valkyries Siéger auprès de ses illustres ancêtres et ses compagnons d’armes après une mort glorieuse. Voilà ce à quoi chaque viking digne de ce nom aspire. Il ne cherche ni le pouvoir, ni la richesse qui lui est déjà acquise, il veut pouvoir rejoindre les siens en foulant l’herbe grasse des plaines du Valhalla, enveloppé de gloire comme d’un manteau précieux.

I. Look at my son (43) Le garçon tenu par Hildre Trieggvyrson est du genre braillard. Né il y a quelques heures à peine, il gigote sans cesse, hurlant à plein poumon dès qu’il quitte le sein. Son père est absent, parti en raid depuis le début de la saison. La mère n’a eu besoin de personne. Elle a déjà mis bien des enfants au monde, dont la majorité n’ont malheureusement pas passé le premier hiver. Alors, lorsqu’elle voit ce petit garçon en pleine santé, son cœur se réchauffe, rassurée. Ses doigts se perdent sur le crâne déformé de l’enfant qui tête avec avidité. Cela ne peut être que bon signe pour leur avenir à tous les deux, et elle adresse une prière silencieuse à Fregg pour la remercier de ce nouveau cadeau.

II. Enemy brother Les frères ennemis. Knut, l’aîné, quatre ans de plus que son cadet, Harald. Entre eux, les relations ont toujours été à couteaux tirés et cela depuis l’enfance. Knut jalouse Harald, le « préféré » de son père – du moins selon lui. Quant à Harald, il considère son frère comme son opposé. Difficile d’assembler des caractères aussi différents. Ils se sont battus plus d’une fois, sans jamais parvenir à s’entendre. Et si la mort de leur père a semblé apaiser leurs relations, cela n’a provoqué qu’une fracture plus grand encore.

III. Goodbye mother (50) La scène de naissance a pris des allures macabres. Comme chaque fois, Hildre a décidé de donner naissance seule, mais rien ne s’est déroulé comme prévu. La venue de l’alleresse en urgence ne pouvait qu’alarmer la maisonnée, dont le petit garçon de sept ans qu’est Harald. Attendant dans la pièce principale, au côté de son père et de son frère aîné, ils guettent ensemble le cri de la délivrance. Les pleurs enfin, puis la porte s’ouvre sur l’alleresse, pâle, le tablier ensanglanté. « C’est une fille, mais… » Il n’y a pas besoin d’entendre la fin de phrase pour savoir le drame familial qu’engendra cette déclaration. Les morts en couches sont fréquentes, mais pour toute famille il s’agit d’une blessure impossible à décrire. Harald entre alors dans la chambre, venant poser un dernier baiser sur le front glacé de sa mère, un dernier adieu.

IV. Divine Punishment (55) Harald plonge, comme son père le lui a appris. Le corps tendu, ses jeunes muscles bandés, il évolue sans peine dans ce vaste monde qu’est l’océan. La crique est immense, profonde. Cette fois il décide d’aller plus loin, jusqu’à fréquenter les dieux des mers lui-même. Son père l’observe, resté sur la rive pour lui donner des conseils : « L’important, pour tout homme de notre famille, c’est de savoir nager mieux que les poissons eux-mêmes ». Alors Harald s’exécute : il prend son souffle avant de gagner les profondeurs, malgré la résistance qui commence à se faire sentir dans chacun de ses membres et à lui serrer le crâne comme un étau. Il devrait s’arrêter, et pourtant il progresse, bien décidé à prouver à son père qu’il est le digne fils de sa maison. Le souffle vient bientôt à lui manquer, alors il remonte sans se soucier de la douleur qui vint lui vriller le crâne et les oreilles, comme des milliers d’aiguilles qui le transpercent. Lorsqu’il sort de l’eau, il perd l’équilibre, s’effondre dans les bras de son père dont il ne perçoit plus la voix. Harald roule des yeux paniqués : que s’est-il passé ? Les dieux lui ont-ils volés tous les sons ? Il veut hurler, mais son père ne lui en laisse pas le temps. Le patriarche lui envoi une gifle à lui déboîter la mâchoire qui calme immédiatement le garçon de douze ans qui peu à peu retrouve ses sens, soulagé. Pourtant, les épisodes se reproduiront sans qu’il ne le dise à quiconque : faiblesse inavouable d’un garçon souhaitant paraître fort aux yeux de sa communauté.

V. First battle (57) Le cahotement du longship traversant silencieusement les vagues lui tire une grimace. Harald a la nausée. Âgé de quatorze ans à peine, le visage imberbe possédant encore les rondeurs de l’enfance, ce sera son premier combat. La brume face à eux lui arrache un frisson d’appréhension, alors que les hommes se meuvent bientôt lentement dans le noir, brandissant leurs armes et leurs boucliers pour aller à l’assaut de ce village qui n’attend en rien leur visite. Ses pieds s’agitent alors, mécaniques. Il procède comme les autres, essayant de se rappeler des enseignements de son père. Son souffle devient court lorsqu’il met pied à terre, progressant à la suite du groupe que constitue les hommes du village. Certains ne reviendront pas. Quelques minutes après, le signal d’attaque est lancé, brume sanglante et confuse pour le jeune garçon qui parvient à abattre trois ennemis de ses mains, et amasse sa part de richesse. Véritable baptême du feu, Harald est enfin considéré comme un guerrier à part entière par l’ensemble de la communauté, apportant à son père la gloire et la fierté d’un fils n’ayant pas reculé devant l’ennemi.

VI. Svart Brotherhood (58) La prestigieuse compagnie, qu’il intègre à ses quinze ans après avoir fait ses preuves au combat. L’influence de son père, ainsi que le prestige de sa famille lui ont permis d’incorporer la Svart Brotherhood. Futur frère, Harald a donné sa vie à la communauté. Formé par les meilleurs guerriers de la cité, parmi de jeunes gens prometteurs, il s’est créé là-bas des amitiés indéfectibles qui lui ont permis de devenir un soldat efficient sur le champs de bataille.

VII. Meeting (71) Une simple estafilade sur le bras lors d’un entraînement, et Harald est immédiatement soigné par une jeune guérisseuse en formation. Le soldat fanfaronne, satisfait de lui-même, jurant tous ses grands dieux que ce n’est rien, qu’il n’a pas besoin de soin. Mais lorsque l’herboriste arrive, le soldat fini par se taire, l’air un peu bête tandis qu’il observe les gestes d’Helga. Helga vient de Skogen, a vingt ans, et est – du moins à ses yeux – plus belle que toutes les déesses réunies. Il grimace lorsqu’elle lui fait boire une boisson infâme, mais tâche de faire bonne figure, essayant de détendre l’atmosphère avec une de ces plaisanteries de soldat qui, à dire vrai, ne fait pas rire grand monde. Alors, lorsqu’ils se quittent, il ne pense pas la revoir. Et pourtant.

VIII. Sculptor Un bout de bois dans une main, un couteau dans l’autre, Harald sculpte depuis son enfance, un passe-temps qui lui permet de faire quelque chose de ses mains. Au début, cela ne ressemblait pas à grand-chose. Aujourd’hui, cela prend la forme d’animaux miniatures : loup, ours, faucon ; ou encore de bateaux qu’il donne parfois aux dieux en offrande.

IX. True Love (73) Les phalanges d’Harald se perdent dans les cheveux de son épouse, tandis qu’il dépose un baiser sur son front. Ils sont mariés depuis presque une année maintenant, vivant dans une maison confortable de Skogen. Ils s’aiment, ils sont heureux, et pourtant Helga s’inquiète de ne pouvoir lui donner de descendance. Harald l’apaise, lui murmure des mots doux à l’oreille avant de la serrer contre lui. Tout ira bien, il le sait. Et il aimerait qu’elle puisse le croire, malgré cette inquiétude perceptible qu’il sent dans chaque fibre de sa peau. L’enfant ne viendra pas, du moins pas toute de suite. Les dieux se montrent parfois bien cruels dans leurs plus heureux tours.  

X. Legacy (75) Le décès du patriarche est un nouveau coup porté au coeur de la famille Trieggvyrson. Réunit pour l'inhumation, les deux frères échangent des mots de circonstances, tout deux réellement peinés par la perte de ce père qu'ils admiraient l'un et l'autre. Les biens, répartis entre les frères, constitueraient pour chacun un apport considérables à leurs foyers respectifs. Knut, pourtant, ne l'entend pas de cette oreille, et malgré l'air amical qui règne sur ces funérailles, il est bien décidé à faire disparaitre ce frère bien trop encombrant.

XI. Treason (75) Une poignée d’hommes de la cité quitte Ofeigatt pour gagner des côtes propices au pillage et au rapt, sur l’initiative des deux chefs Trieggvyrson voulant honorer la mort de leur père. Partis à bord de longship, les frères semblent s’entendre, et coordonne l’attaque sur les villages qui se trouvent à proximité du littoral. Pendant deux mois, la mission se passe sans heurt. Harald baisse la garde. Grossière erreur. Les deux Trieggvyrson se décident à mettre pied à terre, seuls, pour mettre en place leur plan d'action. Les hommes sont loin sur le bateau pendant qu'ils débattent de la meilleure tactique. Harald s'apprête à ajouter quelque chose lorsqu’il sent la pointe d’une lame s’enfoncer soudainement entre les côtes, sur son flanc droit. Un hoquet étouffé, l’air quitte ses poumons sous le choc. Harald se retourne, posant sa main sur l’épaule de son tueur pour l’emporter avec lui. Ce qu’il voit le fige. Son regard rempli d’incompréhension est plongé dans celui, dur, de son frère, la paume encore posée sur son poignard. Un sourire cynique orne les lippes de Knut, lorsqu’Harald bascule sur le sable il sait que c’est fini. Il va crever. Crever sur cette plage à cause de la jalousie et de la cupidité de Knut. La douleur est insoutenable, et s’il veut crier pour appeler à l’aide il ne le peut pas. S’en était désormais terminé.

XII. Exodus (75 - 78) Sauvé de justesse par des trafiquants qui l'ont trouvé sur la côte, Harald se remet sur pied avant d'intégrer l'équipage de ses sauveurs. Considérant qu'il avait une dette à payer, il voyagea avec eux sur les mers et océans pendant deux longues années, pillant pour son compte propre et celui de ses compagnons. Il paya finalement sa dette, sauvant le capitaine du bateau d'une mort certaine, et se sépara d'eux après avoir gagné un longship lors d'une partie de carte quelque peu sanglante. Fort d'un navire, et d'un nouvel équipage, il attaqua quelques villages sur sa route pour remplir ses cales, avant d'aborder Ofeigatt - trois ans après avoir été déclaré mort.

XII. Resurection (78) Harald bondit hors du navire dont il est désormais le capitaine, le pied sûr lorsqu’il foule à nouveau les planches du port d’Ofeigatt. Un instant, il ferme les yeux pour laisser ses poumons se remplir de l’air de cette terre qu’il ne pensait plus jamais revoir. Il est le même qu’il y a trois ans, ses cheveux battant contre l’armure d’écaille, le regard droit et fier. Et pourtant, tout en lui semble avoir changé. Il n’est plus le paisible Harald du passé. Non. Il est l’homme qui veut se venger de l’affront d’un frère, endurci par ses expériences en mer et les épreuves passées en trois années. Les regards s’arrêtent sur lui, des murmures bientôt qui se répandent. Personne n’y croit, à ce fils prodigue de retour au pays. Balayant ces gens de son esprit, ses pas le conduisent vers Skogen, son seul et unique foyer…

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