QUELLE EST TA POSITION PAR RAPPORT À TON CHEF DE KYN ET AU JARL ? ≈ Ce ne sont que des noms pour moi, des entités au même titre que les dieux, dont je sais peu de choses et me fiche bien. Les hommes sont mauvais, les hommes font du mal et je ne veux plus jamais avoir affaire à eux. Ils m'ont appris leurs coutumes, m'ont fait grandir loin des miens, et je me trouve maintenant dans une situation des plus difficile : ni vraiment humaine, ni louve, je n'ai ma place nul-part.

EN QUOI FAIS-TU HONNEUR AUX DIEUX EN ÉTANT VIKING ? AS-TU EU À FAIRE DES SACRIFICES EN LEUR NOM ? ≈ On m'y à forcer quand je vivais parmi les hommes. Tuer des bêtes pour ne même pas les manger par la suite : quelle gâchis. Il n'y aucune bonne chose là, aucune ode à la nature. Il ne s'agit que de la détruire pour des noms, des idées qui ne sont que les visages dans les flammes de leur cruauté.

QUELS MURMURES SE TISSENT SUR TON PASSAGE ? ≈ Ils ne savent pas trop de que je suis. Je serais une créature à forme humaine, ou la réincarnation d'une divinité, la fille de Fenrir. Pour d'autres je ne suis rien plus qu'un animal sauvage.

QUEL DESTIN PENSES-TU QUE LES DIEUX ONT CHOISI POUR TOI ? QUELLE EST TA PLUS GRANDE CRAINTE QUANT À TON AVENIR ? ≈ Si les dieux sont, ils ne sont pas avec moi. Le jour où je serais trop vielle pour suivre les loups, alors soit ils me laisseront mourir dans les bois, où ils me feront retourner aux hommes pour que je souffre d'avantage, punition de ma "non-reconnaissance". J'ai surtout peur d'eux, comme les hommes eux ont peur des loups.

CE QUE TA NORNE POURRAIT TE RÉSERVER, OU LES DIEUX DÉCIDER ≈ Je pourrais être forcée de quitter la meute, ou encore de retourner chez les hommes. Mais le pire serait de voir la meute disparaitre sous les coups des chasseurs, sans que je ne puisse rien y faire.

1. Elle est aperçue pour la première fois alors qu'elle a environ quatre ans. Nue dans les bois, son corps est tanné par le soleil et les rudes conditions, ses cheveux lui tombent jusqu'aux fesses et ses mains minuscules sont bleues. Sale et inadaptée à la vie sociale, elle hurle tel un loup lorsqu'on l'approche, part en courant et mord tout homme qui pose la main sur elle. Il faudra plus d'un an avant qu'on ne l'attrape lors d'une battue.2. On découvre alors une enfant dans un sale état, mais en priant fort les dieux, on la place dans une famille d'instruits. On la nomme Thëa, car c'est le seul bruit humain auquel elle réagit. L'enfant ne se nourrit que de végétaux ou de viande crue, puis fugue au bout d'une semaine mais est vite retrouvée, n'ayant pas réussi à rejoindre ses loups. Ces derniers s'approchent alors de plus en plus du village, cherchant leur petite.
3. Théa ne parle pas, mais réagit très vite aux gestes de ses "parents adoptifs". On lui donne d'ailleurs le nom : Fosturdóttir, qui signifie "fille adoptive". En presque cinq mois, elle fait des progrès considérables, se tenant droite, mangeant correctement et supportant même le contacte des vêtements. Mais elle ne parle toujours pas, et tente de fuir dés qu'elle le peut. Qui ne le ferrait pas quand on ne vous laisse pas voir l’extérieur pendant des jours et des mois ?
4. Elle finit par réussir après sept mois d'enferment. Quand son "pére" l'apprend, il la bat sévèrement pour ne pas être redevable. Traumatisée, il faut tout recommencer à zéro avec elle.
5. S'en suit alors une période répétitive. Durant presque deux ans, un schéma s'impose : Théa progresse (parle, comprend, mange et prend même part à la vie du village), mais s'enfuit toujours pour retourner voir les loups. On la retrouve alors quelques jours ou semaines plus tard, et a son retour elle est battue, et reste enfermée plusieurs mois avant de sentir à nouveau l'air du dehors.
6. Ne comprenant pas pourquoi on s'acharne ainsi à en faire une bonne fille, Thëa finit par lâcher prise et ne retourne pas voir les loups pendant plus d'un an. Année ou sa "mère" décède lors d'un rude hiver, et où elle est laissée à la merci de son père violent, qui la bat dés qu'elle fait un faux pas.
7. C'est au cours de sa cinquième année chez les hommes, alors qu'elle à dix ans, que Thëa retrouve sa liberté. Un soir, alors qu'elle n'avait pourtant pas conduit d'écart, son "pére" la frappe à mort, simplement pour le plaisir de l'entendre couiner et japper. Le lendemain, elle tente de fuir mais il recommence. Le troisième jour, c'est avec une plaie béante lui traversant le cou qu'on le retrouve à son domicile. La petite quant à elle, à disparu.
8. Elle cherche à retourner parmi les loups mais ces derniers sont bien loin dans la montagne. C'est eux qui finissent par la trouver après qu'elle se soit perdue et qu'elle se soit évanouie dans la neige, habituée à manger à sa faim et affaiblie par les coups. Il lui faudra un temps pour être de nouveau acceptée par la meute, mais ils la considèrent toujours comme un membre, tel le jeune loup qui part chercher une femelle et fini par revenir dans la meute.
9. Depuis, les hivers se sont fait rudes. Mais la petite, plus maline que jamais, s'est servie de ce qu'elle avait appris chez les hommes, et de la force que sa croissance lui apporte pour devenir un atout pour les siens. Tuer une proie n'en devient que plus simple pour elle, récupérer des bouts de cordes dans les maisons pour poser des pièges, s'abriter des froides nuits dans des habitations et y trouver de quoi faciliter son quotidien : des vêtements chauds (bien que trop grands pour elle), ou encore un peu de nourriture. Thëa est devenue bien plus maline que quiconque aurait pu l'imaginer.
10. Si elle connait le langage des hommes, elle préfère dialoguer le moins possible avec eux, répondant par mono-syllabes si elle doit le faire. Sa voix n'est d'ailleurs pas claire, plutôt rauque même. 11. La foret est son antre, sa demeure, plus réconfortante et accueillante que n'importe quel foyer.
12. Une Völva à prédit qu'elle finira sa vie enchaînée... au service de quelqu'un ou comme une vulgaire bête ? Seuls les dieux le savent ; mais celui ou celle qui s'y entêtera aura bien du courage.
13. De la vraie vie, elle ne sait rien : ne connait rien, ni les vrais moments, ni les vrais sentiments : seulement la peur et la survie, la souffrance et la haine. Mais bientôt viendra, le moment où elle s’éveillera, où les loups ne seront plus là. Aujourd'hui, ni l'amour, ni la mort, ni le temps n'est venu érafler son cœur. Faudrait-il encore qu'elle s'attache un jour aux hommes. 14. Il est temps qu'elle ne soit plus une enfant. Les loups aux même commencent à le sentir. 15. Elle à d'ailleurs donné un nom à chacun d'entre eux : Frère, Mère, Père, Soeur, Alna, Frey... et eux attribuent à son particulier pour la désigner.

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