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 « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen]
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Sujet: « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen]   « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen] Empty- Lun 27 Fév - 23:20


Quand la routine n'a rien d'un mal.
Hagen & Enóla


Cela fait partie des plaisirs simples de son quotidien : se lever plus tôt que la plupart des gens du village et errer au sein même de ce dernier, presque seule. Cela a toujours eu le don de l’apaiser, que de voir la quiétude qui pouvait gagner les lieux, lui donnant presque l’illusion qu’ils étaient hors de danger, ici, au creux de leurs montagnes. La vie n’est pas toujours simple, ils ont dû s’adapter, mais finalement la prospérité est au rendez-vous, de même qu’une certaine bonne humeur depuis que Silke Thorsen a succédé à son défunt époux en tant que jarl. Elle se soucie de son peuple, et c’est tout naturellement que ce dernier le lui rend bien, Enóla la première se refusant à mettre dans l’embarras la jeune femme et cherchant à lui permettre d’assumer sereinement ses fonctions. Ce fut en jetant un coup d’œil au bâtiment qui accueillait la jarl en question, la prestigieuse bâtisse se suffisant à elle-même pour annoncer même au plus ignorant qui habitait la place, que la chasseresse finit par soupirer tranquillement avant d’ajuster l’épaisse cape, agrémentée de fourrure aux épaules et retenues par deux fibules d’argent, qu’elle portait. Délaissant les multiples robes qu’elle portait au quotidien, la brune avait troqué l’ensemble contre chemises et pantalon en lin et laine car, comme à chaque fois qu’elle daignait quitter le village avant que le soleil ne se lève entièrement, c’était pour chasser. Et l’ardeur qu’elle y mettait ne tolérait pas qu’elle s’encombre d’une tenue non adaptée. Conservant ses boucles brunes détachées, la jeune femme se contenta de rabattre une partie de sa chevelure en arrière, s’assurant ainsi de ne pas être dérangée tandis qu’elle empruntait désormais les nombreux escaliers qui la mèneraient de son foyer à la forêt de pins qui s’étendait au pied de la montagne. Finalement, il ne commencera à avoir de l’activité à Isenseg que lorsqu’elle-même finira accroupie derrière quelques buissons, contre le vent, le vert de ses yeux planté sur sa proie du jour. Il s’agissait d’un lièvre, pas bien dodu mais un lièvre tout de même aussi ne se priva-t-elle pas pour planter une flèche dans le cou de l’animal, à l’endroit précis qu’elle avait fixé plus tôt. N’expirant qu’une fois sa cible au sol, ce fut dans un soupir d’aise que la brune se redressa et alla récupérer sa proie, l’attachant via une ficelle à sa ceinture. Celui là serait pour elle, une viande qu’elle ferait sécher pour de futurs voyages et si elle aurait pu s’arrêter là, surtout en constatant qu’elle avait passé du temps simplement pour trouver cette proie ci, Enóla se refusa d’arrêter la traque si vite. Elle avait d’autres projets et ceux-ci impliquaient qu’elle ramène au village de quoi servir de monnaie d’échange.

La chasseresse n’attendit donc pas longtemps pour se remettre en route, préférant cette fois vérifier les pièges qu’elle avait pu poser, voulant éviter de se fatiguer inutilement à courir après des proies qui lui seraient déjà offertes sur un plateau d’argent. Sur les cinq collets seul l’un d’entre eux avait fonctionné, la patte de l’animal prise dans l’attache. Récupérant son bien, Enóla ne s’attarda pas sur les lieux et, après voir replacé le piège, reprit bien vite la route de son foyer. Si elle déposa chez elle l’un des lièvres, comme convenu, elle emmena ensuite l’autre à l’auberge de l’aube qui se situait près de la scierie. Ce fut avec un large sourire qu’elle y retrouva la femme qui gérait les lieux d’une main de fer, tout du moins c’est ce qui lui avait toujours semblé. « J’imagine que c’est pour moi ? » Demande la concernée en souriant tout en désignant d’un simple geste de la tête la proie que conservait encore la chasseuse. « Comme toujours. Bien que ta compagnie me ravisse, j’avoue avoir un faible pour ton fromage ! » S’amuse la brune tout en s’approchant du comptoir, y déposant la carcasse encore fraîche. Sur quelques mots agréables, les deux femmes procèdent à un échange devenu régulier : Enóla apportait un gibier plus que bienvenue qui permettait à l’auberge d’agrémenter plus régulièrement ses repas de viande, en échange de quoi on lui octroyait pain ou fromage pour garnir ses propres repas.  Ce fut en prenant soin d’empaqueter le tout dans un tissu qu’elle finit par remercier son interlocutrice, filant sur un dernier clin d’œil complice. Ignorant la globalité des personnes qu’elle pouvait croiser, ces derniers le lui rendant bien, et en prenant soin de saluer quelques rares individus, la chasseuse n’eut plus qu’à prendre la direction de la scierie. Si ceux qui pouvaient y travailler ne l’intéressaient guère en cet instant précis, la présence d’Hagen dans les parages, sûrement dans son atelier, la guidait toutefois dans cette direction. Elle appréciait le menuisier et bien qu’il lui ait fallu des années pour se décider à l’aborder, le châtiment qu’il avait subi enfant avait particulièrement marqué la jeune fille qu’elle avait été. La joie qu’elle avait éprouvée en recevant son bracelet, lors de son treizième anniversaire, rapidement contrebalancée par la scène sanglante qui s’était déroulée sous ses yeux juste après. Si, comme tout le monde, elle avait plus ou moins évité le muet, le mettant instinctivement à l’écart, elle avait fini par se ressaisir un beau jour en le voyant peiner à réaliser une activité. Sa façon de le toiser avec indifférence, comme s’il n’était personne, avait été particulièrement stupide, la brune admettant que seule la déesse bafouée à l’époque pouvait se permettre de blâmer le brun. Enóla, quant à elle, n’était personne. Personne pour le juger, en tout cas. Ce premier pas qu’elle avait réalisé avait finalement donné suite à une belle amitié qu’elle entretenait avec plaisir, comme aujourd’hui.

Arrivant finalement à hauteur du petit bâtiment qui accueillait l’atelier de son comparse, la brune hésita un bref instant à se glisser à l’intérieur sans prévenir, puis se ravisa. Se contentant de brefs coups à la porte pour signaler sa présence, elle attendit un bref instant avant de soupirer. Elle se demandait parfois s’il n’était pas devenu sourd en plus d’être muet, ou s’il se fichait pas tout simplement d’elle. « Hagen, j’ai beau avoir beaucoup de respect pour ta profession, j’apprécierais que tu ne m’abandonnes pas dehors. Il fait froid. Conclut-elle, laconique. Une fois de plus elle ne se heurte qu’au silence, ce qui n’aurait pas été très étonnant en soi si ce silence s’était accompagné du faciès du brun à la porte d’entrée, ce qui n’était toujours pas le cas. Dans un sourire amusé, la chasseresse rajouta, innocente : Je vais manger ailleurs dans ce cas ! » Et si ça ce n’était pas un mot magique suffisant pour qu’il vienne ouvrir, alors c’est qu’il n’était décidément pas chez lui, trop occupé sur une pièce à travailler, mais bien dehors. Sauf qu’elle ne tenait pas spécialement à l’attendre toute la journée, aussi se maudit-elle un instant, elle et sa lubie de faire des visites surprises.

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Sujet: Re: « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen]   « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen] Empty- Mar 28 Fév - 22:36

« Quand la routine n'a rien d'un mal »


Les rayons du soleil se glissent doucement entre les planches de bois trop vieilles de la maison que tu habites. Ce n’est pourtant pas la lumière perçante d’un beau jour qui t’appelle, mais le son des corbeaux qui se cachent dans les pins et qui ont bien peu de respect pour ton sommeil. Tu te lèves, il est pourtant encore assez tôt pour que les activités du village battent leur plein. Tu n’entends ni chamailleries d’enfants, ni chèvres, ni poules qui se baladent sur les chemins boueux qui séparent les cabanes d’Isenseg. Tu restes quelques instant allongé sur les peaux de bêtes qui recouvrent un lit bourré de pailles. Confortable presque comme celui d’un Jarl, du moins tu en as l’impression. Il est celui le plus proche du feu de ce logis trop grand pour une seule personne. Il restait encore quelques braises qui tentaient presque de consumer les pierres qui formaient leur prison. Tu décides de te lever et d’approvisionner en bois le cercle encore légèrement fumant. Au dessus, dans le chaudron il reste ta bouillasse d’hier, mais elle ne te fais pas faim. Tu rallumes le feu car ça te donne le sentiment qu’il y a de la vie ici. Pourtant il n’y avait que toi et le silence. Tu en as marre et tu sors, équipé de ton arc, trois flèches et un coutelas. Pas pour chasser, loin de là tu vas te balader un peu. Les armes sont au cas où tu fasses une mauvaise rencontre. C’est à l’orêt du bois que tu changes finalement d’avis et fait demi-tour pour te diriger vers la scierie. Ton atelier à coté t’attendais, là tu as allumé un autre feu, bien plus chaleureux. Peut-être parce que l’endroit était plus petit. Peut importe, tu jetais ton dévolu sur cette œuvre que tu avais commencé il y a une semaine. Une chaise, certes c’est un objet simple, mais tu y graves les exploits des dieux. Un travail difficile que tu te lances. Tu commences alors à faire glisser une lame sur les contours des gravures que tu vas rendre plus belle plus tard. Tu t’attaches bien à l’ouvrage, très concentré, tu as peur de faire une simple erreur. Ce genre d’objets bien taillé sont pour les plus riches d’entre vous, mais ils te permettent de t’améliorer encore et toujours pour te rapprocher du métier de batelier.

Tu es si happé par la forme du bois et la manière dont glisse l’instrument que quand tu entends frappé à la porte tu ne réponds pas. Ce n’est pas comme si ta langue pouvait revenir pour que tu dises que la porte est ouverte au visiteur. Tu t’attelles à finir la courbe que tu as commencé, la personne de l’autre coté peut bien attendre et sinon, c’est que ce n’est pas important. « Hagen, j’ai beau avoir beaucoup de respect pour ta profession, j’apprécierais que tu ne m’abandonnes pas dehors. Il fait froid » tu reconnais bien là la voix d’Enóla, chasseresse et amie. Elle n’était pas de ceux qui avaient peur de te fréquenter parce qu’ils risqueraient d’avoir la rage de Bertha s’abattre sur eux. Tu regrettes presque de la laisser attendre dans le froid des montagnes avec le vent qui vient vous serrer contre lui et vous laisser la marque d’un baiser glacé sur la joue. Tu te dépêches donc d’épousseter la poussière de pin qui s’était logé sur tes épaules quand tu entends à nouveau, « Je vais manger ailleurs dans ce cas ! ». Tu fais les yeux ronds et te dépêches de traverser la pièce, qui n’est pas bien grande, afin d’ouvrir la porte. C’est vrai qu’il ait froid, mais tu as le cœur chaud de voir ton amie se tenir là. Tu lui fais signe d’entrer, le sourire aux lèvres. Tu n’attends pas avant de refermer la porte et laisser le froid dehors. Tu attends qu’elle te regarde pour articuler à l’aide de tes mains, « Alors la chasse a été bonne ? » tu savais bien qu’elle y allait le matin, c’est là que les animaux sont de sortis. Ils n’entendent, ni ne sentent les activités du village. Tu t’empresses d’ajouter, tout en marchant pour aller rajouter une bûche au foyer ardent, « tu n’as perdu aucune flèche ? ». Tu en avais fait quelques unes d’avances pour elle. Parce que tu sais que tu n’as pas toujours le temps au moment où elle en a besoin. Mais tu es toujours capable de te libérer pour une personne qui te considère comme égale. Elles n’étaient pas nombreuses, et ce à cause de ta langue manquante. Le temps qu’elle te réponde, tu sors deux choppes que tu avais au préalable rempli de bière. Il fallait bien boire dans la vie, l’eau n’était pas manquante ici, mais tu avais un faible pour la boisson plus épaisse et forte au goût, faute de papille, si tu veux apprécier quelque chose il faut que ça se sente dans la gorge. Tu lui tends le récipient, pas besoin de parler le langage des signes pour savoir qu’il est pour elle.
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Sujet: Re: « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen]   « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen] Empty- Mer 1 Mar - 17:40


Quand la routine n'a rien d'un mal.
Hagen & Enóla


Elle ignore si parler de nourriture fut suffisant pour inciter le menuisier à venir lui ouvrir, ou s’il était déjà en chemin tandis qu’elle avait commencé à s’impatienter, mais le résultat n’en demeure pas moins le même : Hagen se tenait désormais devant elle, sourire aux lèvres. Un sourire qu’elle lui rend aussitôt, une lueur amusée au fond des yeux qui suffisait à elle seule à apaiser tous les doutes qu’il aurait pu avoir : bien sûr qu’elle n’était pas fâchée. Elle était simplement ravie de le revoir. La chasseresse ne se fait cependant pas prier pour rentrer, frissonnant d’instinct en sentant la chaleur venir dissiper le froid qui la prenait jusqu’aux os depuis un moment déjà. Indéniablement, les températures à Isenseg ne donnaient pas spécialement envie et il fallait sûrement avoir passé l’ensemble de sa vie ici pour réussir à passer outre ce climat inhospitalier, et ce toute l’année durant. Déposant dans un coin de la pièce son arc et son carquois, qu’elle avait conservés par habitude, tout en s’assurant qu’ils ne gêneraient pas Hagen et ses potentiels projets, elle n’attendit pas plus longtemps pour se tourner de nouveau vers lui. Il s’agissait là encore d’une habitude qu’elle avait dû prendre avec l’homme, si avec les gens ordinaires il n’était pas nécessaire de se concentrer sur eux pour écouter ce qu’ils avaient à dire, c’était bien différent avec le menuisier. Il ne fallait pas le quitter les yeux, sous peine de louper une information capitale et, pire aux yeux de la jeune femme, sous peine de lui donner l’impression qu’elle l’ignorait royalement. Ce fut ainsi dans un nouveau sourire qu’elle décrypta les informations codées qu’il lui offrait, comprenant qu’il se souciait de son butin du jour. Evidemment il n’était pas sans savoir qu’elle chassait essentiellement le matin, très tôt, voir en début de soirée quand cela s’avérait nécessaire. Le reste du temps, il était inutile d’espérer trouver quoi que ce soit. Hochant doucement la tête en guise d’approbation, n’ayant en effet pas à se plaindre de ses prises du jour, elle ne put s’empêcher de faire la moue cependant face à la deuxième question de son interlocuteur. « A t’entendre cela m’arrive tous les jours ! » Fait-elle mine de s’offusquer. A t’entendre. Certains auraient trouvé cette tournure de phrase ironique au possible, mais Enóla ne voyait guère le problème. Hagen et elle communiquait et si, en effet, elle n’entendait jamais le son de sa voix, cela ne changeait rien au fait qu’elle le comprenait parfaitement. Alors pourquoi, par Odin, faudrait-il jouer sur les mots ? Si elle avait pu se soucier, fut un temps, des répercussions que pourraient avoir un mauvais choix de langage auprès de lui, il n’en était désormais plus rien. Ils se connaissaient depuis suffisamment longtemps désormais et le menuisier savait parfaitement qu’elle n’irait jamais se moquer en toute sincérité de son handicap.

Les bras croisés contre sa poitrine, la chasseresse toisait son interlocuteur mais finit bien vite par sourire de nouveau tout en secouant la tête en signe de négation. Non elle n’avait rien perdu récemment, si ce n’est une flèche qui s’était brisée contre un rocher mais cela n’était pas encore trop dérangeant. Quoi qu’il en soit elle cessa donc de feindre un quelconque air courroucé qui, de toute manière, n’aurait sûrement jamais fonctionné. Hagen savait parfaitement qu’elle lui était reconnaissante de fabriquer ses flèches, il était doué et elle lui confiait volontiers cette tâche plutôt que d’avoir à s’en charger elle-même en apprenant sur le tas. Aussi douée puisse-t-elle être à la chasse, cela dépendait indéniablement de la qualité de son équipement et le muet était apte à lui offrir cette qualité. Certes, de même que son arc est un cadeau de la part de sa famille, elle aurait pu demander à ces derniers de lui faire des flèches, mais la jeune femme se refusait à leur demander une telle chose. Elle se sentait trop honteuse à chaque flèche perdue ou cassée, estimant qu’elle était trop douée pour se permettre de telles négligences. Hagen au moins ne la jugeait pas, et gardait le secret quant à ses moments de médiocrité. « Je me suis juste dit que tu aurais peut être un petit creux, et qu’on pourrait partager. » Rajoute-t-elle finalement, estimant le sujet de la chasse clos pour le moment, tout en déposant sur une petite table à disposition son petit baluchon. L’ouvrant pour y dévoiler les tranches de pain accompagnées de fromage qu’elle avait récupéré, ainsi que quelques baies attrapées sur le chemin, les prunelles vertes d’Enóla se désintéressèrent toutefois bien vite de la nourriture pour s’intéresser à la boisson qu’il lui rapportait. Un énième sourire venant éclairer son visage, elle le remercia tranquillement avant de s’emparer de sa propre choppe qu’elle porta rapidement à ses lèvres, y savourant le liquide alcoolisé qui s’y trouvait. Elle se demandait parfois si l’alcool coulait plus facilement à flot à Isenseg qu’ailleurs, pour lutter contre le froid, ou si finalement il s’agissait d’une boisson un peu trop appréciée pour que ce genre de détails ne vienne en influencer la consommation.  S’adossant contre un des murs du petit atelier, la jeune femme s’était emparée d’une miche de pain et d’un fromage qu’elle cala dessus avant d’en déguster une partie, fixant la chaise qui venait de retenir son attention. Ce n’était que le début, elle le voyait bien, mais elle ne doutait pas du fait que son interlocuteur saurait en faire quelque chose de splendide. « C’est en quel honneur ? » L’interroge-t-elle toutefois dans un sourire, le fixant de nouveau dans l’attente d’une réponse. Cela lui semblait trop beau pour servir de banale chaise du quotidien, mais peut-être se trompait-elle. Il n’y avait peut-être qu’elle pour n’accorder que peu d’importance à son mobilier.

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Sujet: Re: « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen]   « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen] Empty- Sam 4 Mar - 14:52

« Quand la routine n'a rien d'un mal »


Il faut du temps avant de s’habituer à la présence d’un muet. L’attention demandé est différente. Toi aussi il t’a fallut du temps pour t’habituer à l’absence de ta langue. Il te faut toujours attendre que le regard de l’autre soit bien dirigé sur toi. Il faut toujours attendre d’avoir une pleine attention, car tu fais des gestes rapides pour ne pas prendre trop de temps. Or, tout le monde n’est pas habitué à cette vitesse, ni à se tourner constamment vers toi. Tu parles différemment et ça semble embêter beaucoup de gens, beaucoup sauf elle. Enola est une amie qui a prit l’habitude de tout ça. Elle se tourne donc vers toi dès qu’elle a fini de poser les choses lourdes et encombrantes qu’elle balade partout avec elle. Tu ne sais pas pourquoi, même en dehors de la forêt elle reste armé de son arc et de ses flèches. Ce n’est pas vraiment comme si un ours allait venir jusque dans le village, ça n’est jamais arrivé de ton vivant. Les ours, bien que féroces et bien qu’elle en ait un mauvais souvenir, sont des animaux qui ont parfois plus de cervelle que nombre des guerriers de la Svart. Pensant à ces animaux, tu lui poses une question à propos de la chasse et ensuite, sans vraiment attendre une réponse tu penses aux flèches que tu as fait pour elle. S’il elle en a perdu ou cassé, c’est que la chasse aura été mauvaise. « A t’entendre cela m’arrive tous les jours ! » ces mots ne te déstabilisent pas le moins du monde. Elle t’a compris, tu l’as compris. Tu ne t’arrêtes pas dessus, tu l’aurais fait si ça avait été quelqu’un d’autre sans doute, mais elle avait un passe droit puisqu’elle était une amie apparu pendant que tu étais encore à l’écart des autres vikings. Tu laisses échapper un rire aux résonances étranges dû à un manque de meubles dans ta bouche. Pourtant il n’est pas laid ce rire, juste différent. Tu l’accompagnes d’un haussement d’épaules qui en dit long sur ce que tu penses, mais elle saurait en voyant ces yeux malicieux que tu la taquines en insinuant ici qu’elle en perd assez pour que tu en aies l’impression.

Elle réponds par une négation, ce n’est qu’un signe de tête mais au fond, ça ne te dérange pas. Tu lui donneras les flèches quand elle en aura besoin afin qu’elle ne se retrouve pas trop chargée. Tu as assez de place pour quelques flèches dans ton atelier. « Je me suis juste dit que tu aurais peut être un petit creux, et qu’on pourrait partager. » c’est quand elle a déballé le repas sur la table que tu as réalisé qu’en effet, il y avait du feu dans ton estomac qui accepterait volontiers quelque chose pour le remplir. Tu réponds par une choppe de bière que tu lui offres. Faim certes, mais soif aussi. Le liquide réchauffe bien le corps et a une texture appréciable. L’usage voudrait que tu en verses une gorgée aux dieux avant de boire, mais ici tu ne pouvais pas. Vous étiez à l’intérieur et le travaille du bois nécessite un environnement sec. Ils te pardonneront pour cela. Tu t’intéresses plus à la nourriture pour l’instant, tu attends qu’Enola se soit servit, puis tu prends à ton tour une miche de pain et un morceau de fromage. Tu en prends une bouchée puis, Enola intervient. « C’est en quel honneur ? » tu vois son regard rivé sur la chaise que tu travailles avec patience. Sa taille n’est pas faite pour passer inaperçu, le dossier fait presque ta taille. Tu poses alors la nourriture que tu tenais sur la table pour libérer tes mains afin de lui répondre. « Je n’ai pas encore décidé. » il est vrai que l’objet est original et tu ne sais pas encore quoi en faire. Il sera bien trop travaillé pour que tu le gardes pour toi. Tu l’as commencé pour t’entraîner, mais il semble si bien parti qu’il ferait un très bel objet à la vente, mais de qui ? Tu continues à agiter tes mains en vérifiant qu’elle suit toujours ce que tu racontes dans son regard. « J’hésite à la vendre a un Storboendr ou alors en faire cadeau à la nouvelle Jarl. », il est vrai que si c’était l’année où Knut est mort, tu ne l’aurais pas offert, mais maintenant que le deuil est loin tu penses que tu peux lui offrir comme signe de respect envers elle. Elle est bien plus apte à diriger que le barbare qui se trouvait à sa place autrefois. Tu prends ta choppes, laissant un petit temps où tu regarde ton travail. Tu ne mentiras pas, pour l’instant tu en es plutôt fier, mais tu ne sais pas combien de temps tu mettras à la finir. Tu prends une gorgée de la boisson et la reposes. « Tu en penses quoi ? » parce qu’au fond, un avis extérieur ça peut toujours aider. Elle n’est pas une experte, mais c’est toujours mieux que de rester embourbé dans ses erreurs.  
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Sujet: Re: « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen]   « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen] Empty- Lun 6 Mar - 0:04


Quand la routine n'a rien d'un mal.
Hagen & Enóla


Elle s’était toujours posée beaucoup de questions quant aux inconvénients d’une langue coupée. Incapable d’imaginer les sensations procurées par l’absence d’une telle partie du corps, elle avait toujours pensé qu’il s’agissait d’une gêne incroyable dont on ne se remettait jamais vraiment. Elle s’était également demandé si rire, ou tenter de parler finalement, en devenait douloureux ou non. De ce fait, les premières fois qu’elle avait pu entendre Hagen rire, avaient été perturbantes. La chasseuse était allée jusqu’à se questionner : devait-elle le faire rire ou plutôt s’abstenir ? Des tonnes de questions qu’elle avait fini par oser formuler au fil du temps, se rassurant quant à ce qu’elle pouvait ou non se permettre et apaisant son insatiable curiosité parfois. Depuis, elle s'abstenait toutefois du moindre commentaire, consciente du fait que cela n’était pas un sujet plaisant pour le concerné. Ce fut ainsi dans un sourire amusé qu’elle le vit hausser les épaules, après un léger ricanement étouffé et une œillade malicieuse. Sur quelques paroles supplémentaires, les deux amis finirent par s’octroyer de quoi grignoter et apaiser leur soif et ce fut après une bouchée de pain que la brune finit par s’intéresser sincèrement à l’imposante chaise qui trônait au centre de l’atelier, sans nul doute étais-ce là de l’œuvre sur laquelle travaillait Hagen en ce moment. La pièce avait beau ne pas être achevée, elle n’en restait pas moins magnifique à ses yeux et les nombreuses gravures incarnaient autant de clins d’œil qu’elle savait apprécier à leur juste valeur. Ce fut en songeant à ce travail hors pair qu’un sourire amusé finit par naître sur les lèvres de la chasseuse, celle-ci retenant un ricanement tandis qu’elle songeait à tous ceux qui avaient eu le malheur de repousser le menuisier. Tous avaient été convaincus qu’il était maudit par la déesse Bertha, une raison suffisante pour ne pas l’approcher, mais quand elle voyait tous les honneurs qu’il faisait à la déesse en question en l’impliquant ainsi dans son travail, cela la faisait doucement rire qu’on puisse imaginer Hagen capable de vouloir encore courroucer leurs divinités. S’abstenant cependant du moindre commentaire, les prunelles vertes de la brune se firent simplement plus incisives lorsque son interlocuteur lui demanda son avis sur la question. Enóla avait beau avoir un frère qui exerçait la même profession que le muet, elle n’avait jamais vraiment été capable de s’intéresser au bois. Pas de cette façon en tout cas. Elle estimait ne pas être en mesure de donner une réponse bien constructive à Hagen mais il était certain qu’elle ne se contenterait pas d’un haussement d’épaules désabusé. Ce serait lui manquer de respect.

Observant ainsi la chaise l’espace d’un instant elle finit par sourire de nouveau pour ancrer son regard dans celui de son compagnon. « J’en pense que ce serait un cadeau royal. Indéniablement, le mobilier était magnifique et elle imaginait parfaitement Silke assise dessus, cela lui siérait parfaitement. En vérité elle appréciait d’entendre son ami songer à la possibilité d’offrir un tel présent à leur jarl, ce qu’il n’aurait jamais fait pour le précédent indéniablement. Elle était rassurée de constater qu’il ne blâmait pas l’épouse pour les actes du mari et surtout pour les actes du père du mari. De plus, elle partageait entièrement le respect qu’il vouait à la dame en question. Enóla n’en parlait jamais vraiment, bien trop secrète pour se mettre à parler de politique même avec quelqu’un dont elle était particulièrement proche, mais cette fois ci elle se décida à faire une brève exception. Elle le mériterait en tout cas. Souffla-t-elle simplement, faisant ainsi part de son respect pour la concernée. Elle n’était pas la seule, il suffisait de voir le nombre de guerrières s’étant mises au service de leur jarl pour comprendre que chacun désire la voir rester en vie aussi longtemps que possible. Enóla préférait la servir autrement, mais elle se garda bien d’en parler. Ce fut finalement en rigolant légèrement, et soudainement moins sérieuse, que la brune alla conclure : Mais ça, c’est à toi de voir. La vendre ou l’offrir, ça fera une sacré différence pour toi. Indéniablement une si belle pièce lui rapporterait une somme d’argent considérable, suffisamment pour qu’il puisse éprouver l’envie d’y réfléchir à deux fois avant de songer à céder son bien, fusse pour une femme aussi admirable que la jarl d’Isenseg. Ah et j’aime bien comment les gravures ressortent sur le dos, je trouverais ça encore plus joli de les faire ressortir un peu plus mais… C’est un avis personnel, peut-être que quelqu’un d’autre préférerait quelque chose de plus raffiné que ce que j’ai en tête. » Ce n’est que maintenant qu’elle daigne hausser les épaules, rappelant ainsi qu’elle restait malgré tout une humble chasseresse qui ne prétendait pas détenir la science infuse lorsqu’il était question de sculpter le bois. Estimant toutefois le sujet clos, bien qu’elle se ferait un plaisir de décrypter les mouvements que pourrait faire son interlocuteur, la jeune femme préféra finir le petit casse-croûte qu’elle avait emporté pour eux, achevant également de boire sa bière au passage.

Passant délicatement sa langue sur ses lèvres après une dernière dégustation alcoolisée, et estimant que le silence avait suffisamment duré, Enóla finit par désigner d’un geste désinvolte de la main son arc et ses flèches ainsi déposés dans un coin. « Je m’étais dit qu’on pourrait peut être faire un tour et s’entraîner ? Tu sais comme j’aime te donner des leçons. Se moque-t-elle dans un sourire. La vérité était autrement plus complexe. Indéniablement la chasseresse aimait se sentir compétente dans son domaine, et se savoir utile à Hagen dans le cadre de ses leçons la ravissait. Cependant elle n’était pas une prétentieuse finie pour autant et son compagnon était l’un des rare à pouvoir profiter de ses leçons tant elle préférait demeurer relativement secrète quant à son véritable potentiel. Elle pouvait rendre service, elle pouvait parfois ne pas se retenir de lancer un conseil à un habitant du village, mais cela n’allait jamais beaucoup plus loin. Malgré l’amour qu’elle éprouvait pour son foyer, son village et ses habitants, la jeune femme ne pouvait nier avoir l’impression de ne pouvoir compter que sur elle-même. Cela faisait des années, depuis son divorce en vérité, qu’elle avait compris qu’elle ne pourrait guère compter sur un homme ou sur quiconque. Elle était la femme incapable d’enfanter, une femme que l’on considérait parfois comme maudite : elle avait sûrement fauté pour en arriver là. Et si on ne l’avait jamais mise à l’écart comme Hagen avait pu l’être, elle se savait toutefois différente d’une certaine manière pour bien des gens. Une femme qui n’en est pas vraiment une. Incomplète. On pouvait s’approcher d’elle, on pouvait tenir à elle, mais finalement elle ne vaudrait jamais vraiment la peine qu’on prenne des risques inconsidérés pour elle. De cela elle en était convaincue. Peut-être étais-ce pour cela qu’elle s’était rapprochée d’Hagen bien avant que les habitants ne daignent lui reparler : parce qu’elle imaginait que cela n’avait rien d’agréable, parce qu’elle craignait la solitude également parfois. Et surtout parce qu’elle n’avait rien à perdre visiblement, si les dieux voulaient la punir, ils l’avaient fait depuis longtemps en la gratifiant de ces quelques organes défectueux. Se raclant légèrement la gorge pour revenir à la réalité, un sourire revenant rapidement éclairer son visage, elle reprit alors plus sereinement : Mais je ne voulais pas te déranger, si tu veux te remettre au travail je comprendrais. Je peux toujours repasser plus tard si tu préfères. » Et même sans parler de travail, Hagen savait parfaitement qu’il pouvait la renvoyer, poliment, à n’importe quel moment. Elle-même tenait trop à quelques moments de tranquillité, qui se couplaient généralement avec son temps de chasse, pour le blâmer de vouloir être seul lui-même.

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Sujet: Re: « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen]   « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen] Empty- Sam 11 Mar - 15:47

« Quand la routine n'a rien d'un mal »


La chaise que tu as commencé, tu espérais bien qu’elle soit ta plus belle création faite jusqu’ici. Tu as fait une offrande avant de la commencer pour ne pas qu’un accident lui arrive. Tu espères aussi que les dieux accepteront que tu finisses cette chaise. Bien que tu prenais tout ton temps pour en faire un petit bijoux. Tu demandes son avis à Enola, parce que même si elle n’est pas menuisière, elle a l’œil simple et c’est ça qu’il faut. Que quelqu’un ait un œil autre que totalement abouti. En même temps, tu te disais qu’elle avait inconsciemment de la technique. Avec sa famille, cela te semblerait bizarre qu’elle n’ait pas appris un peu. Elle doit avoir un minimum de connaissance, peut-être qu’elle ignore elle même son savoir.

Tu la regardes dans les yeux, parce que ce sont eux les plus bavards au fond. Encore plus que la langue, ils délivrent tout les secrets. « J’en pense que ce serait un cadeau royal. » tu pourrais presque en rougir, tu es content qu’elle en pense du bien. Un avis critique dès le début ne t’aurait pas dérangé, mais tu étais heureux de savoir que son avis général était bon. « Elle le mériterait en tout cas. » il est vrai que la bonté et la manière de gouverner de la Jarl méritait une récompense. Mais est-ce qu’une telle chaise lui plairait ? Tu l’espérais, car tu pensais de plus en plus à la lui offrir. Tu acquiesces, pas pour te jeter des fleurs. Tu acquiesces pour dire que tu ne penses que du bien de ta Jarl. « Mais ça, c’est à toi de voir. La vendre ou l’offrir, ça fera une sacré différence pour toi. » Il est vrai que si venais à vendre l’objet, ça ne serait pas une poignée de septim. Il faut récompenser le temps de travail, bien qu’au fond tu n’aies pas grand-chose d’autre à faire que de travailler le bois et te balader dans la forêt. Tu as une vie bien simple comparé aux guerriers et guerrières de votre pays. « Ah et j’aime bien comment les gravures ressortent sur le dos, je trouverais ça encore plus joli de les faire ressortir un peu plus mais… C’est un avis personnel, peut-être que quelqu’un d’autre préférerait quelque chose de plus raffiné que ce que j’ai en tête. » tu regardes un peu plus la chaise, il est vrai que tu pourrais les creuser un peu plus. Mais pas trop non plus, tu as peur que cela fragilise le bois d’aller trop profond dans sa chair. Juste assez pour que cela rende meilleur à la vue. Tu passes ta main sur le dossier pour sentir les creux que tu as déjà fait, le dossier est solide, c’est un bois que l’on taille avec des outils chaud, au risque de brûler l’œuvre. « Tu as raison, elles peuvent être approfondis. Ça serait mieux.. » tes mains agitent et exposent tes pensées, « Je pense que cette chaise ira à la Silke. ». Tu penses qu’un jour tu feras plus qu’une chaise, un jour tu feras les vaisseaux qui transpercent les vagues. Les solides dragons qui fendent la mer, porté par les voiles ornés de vos couleurs.

Tu finis le fromage et le pain que tu avais entamé puis tu regardes la chasseresse, « Je m’étais dit qu’on pourrait peut être faire un tour et s’entraîner ? Tu sais comme j’aime te donner des leçons. ». Tu laisses un petit rire s’échapper d’entre tes lèvres. Tu te voyais déjà portant la cible et encaisser les flèches. Mais tu te voyais également t’améliorer. Elle t’aidait bien ton amie, savoir tirer où il faut et surtout comme il faut. Ne pas viser les jambes et toucher le cœur. Tu ne sera jamais chasseur, mais tu aimais savoir te servir d’une arme autre que tes poings. Bien que l’épée, tu n’y touches toujours pas vraiment, l’arc est une chose agréable à manipuler bien que moins aisée. Il faut dire que la cible n’est que rarement à bout portant. Tu fais mine de réfléchir à sa proposition, comme si tu avais quelque chose de plus intéressant à faire. Tailler le bois ? Tu le fais déjà tout les jours, de temps en temps tu peux te permettre une pose et un entraînement au tir. « Mais je ne voulais pas te déranger, si tu veux te remettre au travail je comprendrais. Je peux toujours repasser plus tard si tu préfères. » tu lèves les yeux vers elle, malicieux. « Je ne louperais pas une occasion de tirer à coté de la cible. » mîmes tu en marchant vers un coin de la pièce. C’est là que se trouvait quelques arcs que tu avais taillé. Tu en prends un, et t’empares d’une corde qui se trouvait à coté. Il te faut quelques secondes à peine pour tendre la corde sur l’arme afin qu’elle soit prête à l’usage. Les flèches sont déjà posés sur la table, il ne te reste que ta cape à mettre pour ne pas mourir de froid dans cette fin d’hiver. Mais tu attends que ton amie soit prête à partir tirer quelques flèches également, qu’elle remballe ou laisse la nourriture sur la table. Peut-être que vous repasserez ici pour prendre une autre bière ou quelque chose de chaud. 
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Sujet: Re: « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen]   « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen] Empty- Lun 13 Mar - 17:03


Quand la routine n'a rien d'un mal.
Hagen & Enóla


La jeune femme donne son avis, sans hésiter, sans même réfléchir à deux fois aux conventions qui pourraient la pousser à garder pour elle ses pensées. Elle n’avait aucune critique à formuler qui plus est, si ce n’est un avis personnel quant à ce qui pourrait être amélioré, et même si cela avait été le cas, elle n’aurait guère hésité à le dire à son ami. Ils étaient au dessus de ça, depuis le temps, et elle savait qu’il n’aurait jamais cherché à connaître son opinion sur le sujet s’il n’avait pas été prêt à tout entendre. Il le savait, qu’elle était franche, un peu trop parfois. Ce n’était pas spécialement dans ses habitudes, ça l’était encore moins depuis plusieurs mois qu’elle passait à mentir ou jouer les hypocrites avec certaines personnes juste pour mieux cerner les individus en question, mais c’est justement à cause de ces mauvaises habitudes qu’elle prenait dans le cadre de son ambition de devenir une espionne douée, qu’elle se permettait de demeurer honnête avec Hagen. Car il était l’un des rares avec qui elle pouvait se le permettre. Finissant ainsi par donner son avis quant à la chaise ainsi exhibée, ses yeux se reportèrent bien vite sur le brun à ses côtés, fixant dans un sourire les mains de ce dernier qui s’agitaient déjà pour toute réponse. Ce fut non sans une certaine satisfaction au fond des yeux qu’elle le vit ainsi prendre en compte son opinion sur son travail de menuisier, cela plaisait à la brune que de constater qu’elle ne disait pas que des bêtises dans ce domaine. « Hésite pas à dire à ma famille que je t’ai conseillé, ça m’évitera de finir sur le bûcher de la honte. » Ironise-t-elle dans un léger rire. Elle exagérait bien sûr, son père et son frère l’aimaient profondément et elle leur rendait volontiers cette affection. Cependant ce serait mentir que de dire qu’ils ne seraient pas affreusement déçus s’ils devaient apprendre un jour que la jeune femme n’avait pas été capable de retenir quoi que ce soit concernant la profession exercée par les hommes de la famille.

Pour l’heure cependant, Enóla préférait mettre à profit ses propres compétences à elle, proposant de ce fait à son compagnon de l’accompagner pour une séance d’entraînement. Tous deux savaient comment cela se déroulerait, comme d’habitude elle redoublerait d’efforts pour faire valoir ses compétences, se permettant en compagnie du menuisier de se surpasser sans craindre de trop en dévoiler. Passés ces quelques échauffements, elle se concentrerait finalement sur son rôle de professeur, appréciant de donner quelques indications à son compagnon et aimant tout autant constater les progrès qu’il pouvait faire en la matière. Cependant, comme elle le signalait si bien, elle ne désirait pas le déranger ou l’interrompre plus que nécessaire dans son travail, et s’avérait donc prête à repasser plus tard s’il le préférait. La réponse d’Hagen ne se fit pas attendre et tira un énième sourire à la chasseuse, qui ne trouva rien à redire à cela. Elle aurait pourtant pu lui signaler qu’il s’améliorait de jour en jour, et qu’il n’était pas aussi mauvais qu’il le prétendait, mais elle préféra s’en abstenir. Le menuisier avait beau s’améliorer, il n’était pas à l’abri d’un échec, tout comme elle-même ratait encore sa cible parfois. Et si Enóla était une personne amicale, souriante et relativement altruiste, elle se refusait à être hypocrite ou trop doucereuse avec Hagen. De prime car elle ne tenait pas le moins du monde à materner un homme adulte, mais aussi car elle voudrait encore moins qu’il s’offusque d’une telle réaction en pensant qu’elle le traitait différemment des autres à cause de son handicap, qui n’avait pourtant rien à voir avec le tir à l’arc. « On pourra repasser après, c’est sur le chemin de toute façon. » Souligne-t-elle simplement en récupérant son arc et son propre carquois, raffermissant son emprise sur sa cape et dédaignant les restes de nourriture sur la table. Ils n’auront qu’à se réchauffer avec une nouvelle bière en revenant, achever de profiter des denrées qu’elle aura ramenée, et elle le laisserait définitivement tranquille après ça.

Laissant Hagen se préparer à son tour, elle finit par prendre les devants en quittant son atelier la première. Frissonnant en se heurtant au froid glacial qui régnait dehors, bien moins agréable que la chaleur qui régnait dans la pièce qu’elle venait de quitter, la chasseuse s’y habitua bien vite toutefois, comme tout bon habitant d’Isenseg qui se respecte, et prit la route vers le lieu qui abritait d’ordinaire leurs entraînements. Ils y étaient tranquilles et c’était là tout ce que pouvait désirer la jeune femme. Arrivant ainsi sur place, elle s’approcha rapidement d’un arbre et dégaina le couteau de chasse qui pendait à sa ceinture, utilisant ce dernier pour renforcer les marques qu’elle aura déjà gravées il y a des années de cela sur le bois. Des croix en guise de cible, qu’elle renforce pour être sûre qu’on les remarquerait. Elle se souvient encore avoir demandé l’autorisation de l’ancien bûcheron pour faire une telle chose, de crainte qu’il ne se courrouce en la voyant abimer un arbre qu’il aurait eu envie d’exploiter. Se détournant du pin une fois son œuvre achevée, ce fut dans un sourire qu’elle désigna son interlocuteur du bout de sa dague. « Et on ne se moque pas de ma force de mouche. » Cela n’était malheureusement pas un secret pour qui se targuait de la connaître : Enóla ne savait pas manier les armes et n’était pas assez forte pour ne serais ce que prétendre pouvoir manier maladroitement les plus lourdes d’entre elles. Un peu fragile, diraient certains, peu de gens pouvaient toutefois se vanter de savoir de quoi elle était capable dans d’autres domaines. Mais peu importe. Désormais de nouveau aux côtés du brun, à une distance respectable de sa cible, la brune lança les hostilités, encochant une flèche à son arc, bandant ce dernier et ramenant l’empan de la flèche jusqu’à sa joue, pour finalement laisser filer le trait qui se planta pile sur l’une des croix. Elle n’attend pas cependant pour s’emparer d’une autre flèche afin de tirer à nouveau, celle-ci finissant par se planter non loin de la première. « J’y arriverais un jour. Soupire-t-elle en faisant la moue, pas franchement satisfaite, devant le résultat de ces deux tirs consécutifs. L’un des nobmreux objectif de la chasseresse étant de réussir à planter sa flèche exactement au même point que la première, brisant de ce fait cette dernière. En vérité elle ignorait si cela était seulement possible, mais elle ne désespérait pas d’essayer. A toi. » Conclut-elle simplement en accompagnant ses propos d’un signe de la main en guise d’invitation. Comme d’ordinaire, Enóla préférait le laisser faire, ne prodiguant ses conseils qu’une fois l’erreur commise.

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Sujet: Re: « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen]   « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen] Empty- Mer 15 Mar - 17:26

« Quand la routine n'a rien d'un mal »


« Hésites pas à dire à ma famille que je t’ai conseillé, ça m’évitera de finir sur le bûcher de la honte. » un filet d’air aux allures de rire se glisse hors de ta bouche. Comme si ton amie avait à avoir honte de quelque chose, tu désapprouves cette pensée. Elle n’a pas repris le flambeau, son frère s’en est chargé. Elle a allumé sa propre torche, emprunté sa propre voix.. Elle a choisit de chasser plutôt que tailler le bois, c’est tant mieux pour elle. Tant qu’elle est heureuse, tu considère qu’elle n’a pas à avoir honte. Même si son ton est ironique, tu sais qu’elle pense mettre un fond de vérité dans ses paroles. Tu ne prends pourtant pas la peine de signer une réponse pour ça. C’est elle qui continue avec sa proposition. Tu acceptes volontiers de quitter un instant ce havre que tu occupes trop souvent pour un autre. La forêt est un endroit que tu chéris et y aller t’entraîner avec les conseils avisés d’Enola ne mériterait jamais un refus de ta part.

Tu la suis alors qu’elle sort de l’atelier. Tu fermes la porte derrière toi et continues de marcher derrière la chasseresse. Le froid te prit de court, tu étais resté trop longtemps chauffé par le feu dans ton atelier. Pourtant ce froid n’était pas si désagréable, du moins pas plus que d’habitude. Tu passas donc au travers de ces frissons en te dirigeant vers l’endroit fatidique où seront tiré bien des flèches. Tu t’arrêtes alors qu’elle continue vers un arbre et tu l’observes. Elle avait un peu de mal à tracer la cible avec le coutelas, tu pouffes alors légèrement. Tu ne pensais pas qu’elle aurait remarqué. Tu lèves alors les mains, tel un voleur qui veut prouver qu’il n’a rien pris. Mais ton sourire taquin sous entend bien que tu t’es ouvertement moquée de sa difficulté à imposer ses muscles à l’arbre.
Tu baisses rapidement les bras et l’observes. Regarder faire est une très bonne manière d’apprendre. La flèche se plante à l’endroit prévu. Tu souris, elle est forte à sa manière. Mais elle n’attend pas pour tirer une autre flèche qui vient à coté de la première, « J’y arriverais un jour. » et ce jour là tu seras fière d’elle. Mais bien sur, tu feras aussi mine de la gronder, parce qu’elle aura massacrer une flèche pour le plaisir d’être douée. En réalité, tu lui souhaites d’arriver à planter flèche sur flèche. « à toi. » à ton tour, tu prends ton arc, une flèche que tu encoches immédiatement. Tu inspires tout en tirant sur la corde, le bras gauche bien tendu vers la cible, le cul de la flèche sur ta joue. Tu fermes un œil pour mieux viser, mais tu trembles. Alors tu suis le conseil qu’elle t’a donné une fois, tu expires avant tout, puis tes doigts lâchent la corde. La flèche est allée vite et fort, elle est bien plantée dans l’arbre, mais bien trop au dessus de la cible. Il y a au moins un pied d’écart entre le centre de la croix et ta flèche. Tu lâches un soupir, ce n’est pas ce que tu as fait de mieux. Tu en tires une autre, cette fois sans prendre le temps de beaucoup réfléchir. Ne pas penser semble être une bonne technique, car la seconde est plus proche du centre. Encore à coté, mais bien plus proche. Tu te tournes vers Enola joyeux malgré ton manque de talent, « moi aussi un jour j’y arriverais. » tu le sais bien, car tu as une très bonne mentor.
 
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Sujet: Re: « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen]   « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen] Empty- Dim 19 Mar - 19:38


Quand la routine n'a rien d'un mal.
Hagen & Enóla


Elle ne se voit pas faire autre chose de sa vie, elle ne se voit pas se passer un jour de son arc. En vérité, elle se sentait nue son sans carquois et son arme, aussi comprenait-elle parfaitement la sensation que pouvaient éprouver les guerriers lorsqu’ils ne possédaient plus leur hache ou leur épée à leur ceinture. Et Enóla voulait s’améliorer, chaque jour un peu plus, estimant qu’il n’y aurait guère de fin à cet entraînement, y compris le jour où elle réussirait à planter une flèche par-dessus une autre. C’est un cercle sans fin, et cela lui plaisait. Terriblement. La jeune femme n’avait par ailleurs jamais éprouvé le besoin de se comparer aux autres. Certes sa fierté tolérait toujours difficilement de tomber sur meilleur archer qu’elle, bien que cela soit impossible à éviter, mais la brune ne tenait pas pour autant à affirmer sa supériorité sur les autres. L’archerie c’était son domaine, son plaisir, de même que la chasse et si elle ne tolérait pas que l’on vienne empiéter sur son domaine de prédilection, elle comprenait que d’autres choisissent leur propre voie. Muette l’espace de quelques secondes, observant son œuvre avec un certain scepticisme, elle finit par pivoter en direction de son compagnon, l’invitant simplement à prendre le relais. Sans un mot de plus, Enóla se contente de l’observer, le vert de ses yeux captant chaque mouvement et chaque inspiration que pouvait prendre le brun, analysant tout ce qu’il faisait avec une aisance obtenue que grâce à l’habitude. Ce fut sur un coup d’œil appréciateur qu’elle le vit ainsi mettre en œuvre des conseils offerts auparavant : à savoir toujours expirer avant de lâcher la corde. La flèche part, se plante au-delà de la croix gravée dans le bois. Deuxième essai, plus spontané et de ce fait beaucoup plus juste, avant que l’archer ne commente à son tour, se promettant de réussir un jour, lui aussi. La chasseresse ne peut que sourire, compatissante et hochant doucement la tête pour lui faire comprendre qu’elle n’en doutait pas. Hagen s’en donnait les moyens et même si cela prendrait plus de temps au vu du fait que les leçons étaient occasionnelles, le menuisier avait le mérite d’appliquer les conseils qu’elle lui donnait et de se donner au maximum lors des cours qu’il prenait avec elle. Enóla quant à elle, avait le mérite d’être incroyablement patiente, une vertu que se doit d’acquérir tout bon chasseur.

« Tu réfléchis trop. S’amuse-t-elle, appuyant de ce fait sur le détail qu’il avait réussi à intégrer tout seul. Indéniablement, viser est important, surtout lorsque l’on débute et que l’on n’a pas encore tous les réflexes apportés par l’habitude. Mais plus tu attends plus tu trembles, plus il est difficile de focaliser son regard sur un point précis et donc plus il est compliqué de s’assurer que la flèche se plantera bien là où tu le désires. Ton deuxième tir était meilleur car un coup d’œil suffit pour savoir quel point l’on désire atteindre, et il est ainsi plus aisé de viser juste. Sans parler du fait qu’il était parfois difficile de prendre son temps, surtout lorsque votre vie était en jeu et que la rapidité devenait aussi capitale que la justesse du tir. Comme pour appuyer ses propos, la chasseresse encoche une nouvelle flèche qu’elle relâche au plus vite, le trait se plantant suffisamment près du point voulu pour témoigner de la véracité de ses propos. Ce n’était pas parfait, mais elle-même ne l’était pas. C’est par ailleurs dans un nouveau sourire qu’elle précisa, adressant un clin d’œil au menuisier. Et garde les deux yeux ouverts, en fermer un donne facilement l’illusion d’être plus précis mais en vérité tu perds trop d’informations. L’être humain avait été conçu avec deux yeux et définitivement c’était pour les utiliser les deux en même temps, dans la mesure du possible. L’espace d’une seconde Enóla fut même tenter de rajouter qu’Hagen ferait bien d’éviter de se passer de plus d’organes qu’il n’en a déjà perdu, mais se ravise rapidement. C’était déplacé, et pas franchement drôle en y réfléchissant aussi se contenta-t-elle de conserver son sourire et de l’inviter à retenter. Le temps continue de défiler ainsi, chacun d’entre eux tirant leurs flèches, elle en guise d’exemple et lui afin de prouver qu’il l’écoutait. Ce ne fut que lorsque la brune se décida à récupérer les flèches plantées dans l’arbre, et qu’elle revenait désormais vers le menuisier, qu’elle se permit de demander dans un froncement de sourcils. Dis moi… Pourquoi menuisier ? Elle ne lui avait jamais véritablement demandé, mais quand elle voyait à quel point il mettait du sien lors de ses leçons, elle se demandait parfois pourquoi il n’a pas essayé de faire autre chose de sa vie. Enfin, tu as l’air d’aimer ça mais… Pourquoi pas guerrier ? Comme ton père. » Et comme son frère aussi, de ce qu’elle en savait. Le père d’Hagen avait eu le droit à ses moments de gloire et il aurait été logique que les fils cherchent à dépasser leur père en notoriété. Mais l’ancien bûcheron n’en a rien fait et elle ne pouvait se retenir de lui demander pourquoi désormais.

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Sujet: Re: « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen]   « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen] Empty- Dim 26 Mar - 13:00

« Quand la routine n'a rien d'un mal »


« Tu réfléchis trop. » curieux de connaître tes fautes tu te tournes vers ton amie, ne fallait-il pas réfléchir pour envoyer la flèche au bon endroit ? Ou se laissait-elle guider par l’instinct premier ? Tu avais cet air curieux accroché au visage, attendant une correction plus approfondie. Parce que tu avais soif de savoir et d’apprendre, mais il semblait quand elle t’as dit ça, que l’on sait naturellement comment planter une flèche au centre d’une croix. Tu l’écoutes alors attentivement t’expliquer quelles sont tes erreurs et tu intègres tout ces détails à ta nouvelle manière de faire. Quand elle te parlait cela semblait tout à fait logique et tu te demandais comment tu avais pu passer à coté de ça. Pourtant tu n’as pas fait de remarque. Tu t’es contenté de la regarder lâcher une nouvelle flèche vers sa cible. Elle arrive bien près du point visé. Elle se tourne vers toi et tu hoches la tête quand elle te conseille de garder tes deux yeux ouverts. Il est vrai que les dieux vous en ont donné deux pour une raison. À ton tour, tu encoches des flèches et appliquant parfaitement les conseils d’Enóla, elles se rapprochent du centre de la cible. Le sourire contenté fait place sur ton visage. Vous aviez continué ainsi jusqu’à ne plus avoir de flèche dans le carquois. Alors vous êtes parti chercher celles qui étaient plantés de part et d’autre sur les arbres cible et pour toi, quelques unes dans la terre.

Quand ton amie est revenu vers toi alors que tu t’amusais à trouver le point d’équilibre de l’arc que tu avais fait, elle te pose une question qui te fait arrêter cette activité puéril. Tu lèves la tête, étonnés. Après toute ces années, ce n’est que maintenant qu’elle te pose la question. Tu ne pensais pas qu’elle se le demanderais un jour, mais tu supposais qu’il était normal qu’à un moment elle s’interroge. « Enfin, tu as l’air d’aimer ça mais… Pourquoi pas guerrier ? Comme ton père. » la bouche entre ouverte, tu ne sais pas trop quoi lui répondre. Ce choix devait remonter à ton châtiment si tu te souvenais bien. Tu poses l’arc et le flèches que tu avais ramassé au sol pour avoir les mains libres. « J’ai préféré être bûcheron parce que j’avais peur que les dieux ne veuillent pas que je manie l’épée après avoir insulté Bertha. » c’était une vérité, en réalité tu ne te souvenais pas de tout les détails de ton choix. « Bûcheron c’était pas si mal mais le vieux menuisier m’a proposé d’être son apprenti. Ça c’est fait comme ça. » tu le signes comme si c’était une évidence, les expressions de ton visage n’étaient ni fausses, ni vraies, tu faisais en sorte d’avoir l’air neutre. Tu ne voulais pas qu’elle pense que tu aies honte de ne pas avoir suivit la voie de ton père. Parce que pas un instant tu as regretté les choix de ta vie. Ton frère non plus n’a pas l’air d’avoir regretté. Il aura une maison où rentrer après les raids, quand il sera devenu un bon guerrier. Pour renvoyer la curiosité, faire écho, tu continues faisant bien attention au regard de ton amie. « Et toi, pourquoi Chasseresse ? Tu es d’une famille de menuisier. » ton petit sourire, mi taquin, mi amical, fait comprendre que ce n’est pas de la rancune pour la question qu’elle t’a précédemment posé, mais bien de la curiosité. Connaître ses amies, c’est une chose importante. Tu étais plutôt surpris que jamais vous n’ayez eu cette conversation.
 
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Sujet: Re: « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen]   « Quand la routine n'a rien d'un mal [Hagen] Empty- Mar 28 Mar - 23:52


Quand la routine n'a rien d'un mal.
Hagen & Enóla


Enóla n’avait que rarement cherché à questionner plus avant son compagnon. Pas qu’elle s’en fichait, plutôt qu’elle avait toujours considéré qu’il portait sûrement trop de blessures qu’elle avait toujours craint de raviver. Des plaies qui jamais ne se referment vraiment, qu’elle aurait malencontreusement ouvert à nouveau. La chasseuse avait beau ne guère prêter attention à la langue manquante du brun, elle n’oublie jamais à quel point le châtiment l’avait surprise enfant, et combien cela avait dû être pire pour lui, alors plus jeune encore. Elle ne doutait pas du fait que sa vie entière avait dû être construite autour de la déesse Bertha, comme un hommage ou une excuse qu’il aurait tenu à faire. Alors le questionner quant à ses choix de vie, cela avait toujours paru déplacé à la brune, d’autant plus que les réponses n’étaient pas vitales. Elle pouvait s’en passer, malgré sa curiosité. Finalement, c’est par habitude qu’elle aura fini par garder ses questions pour elle. Aujourd’hui était toutefois différent et si elle ignore ce qui avait bien pu la pousser à franchir le pas cette fois ci, elle ne regrette rien, bien que craignant d’avoir touché une corde sensible. Muette, la brune se contente d’attendre une réponse, ne pouvant réprimer un léger frisson qu’elle camouffle en hochant la tête en signe de compréhension lorsque son interlocuteur évoque la déesse qu’il aura eu le malheur d’insulter il y a de cela des années. Elle s’en doutait un peu, évidemment que cet événement avait impacté l’ensemble de sa vie. Cependant elle fut soulagée de ne déceler aucune rancœur au fond de ses prunelles, nul signe de regret non plus. Il avait refusé un chemin tout tracé pour lui à cause des circonstances mais n’en demeurait pas moins satisfait de sa situation actuelle et c’était là tout ce qu’elle pouvait lui souhaiter. Elle en oubliait presque qu’il avait été bûcheron et qu’il ne doit ses connaissances actuelles qu’à la générosité d’un homme. Un homme qui aura mis de côté le fait que son apprenti était, d’après les ragots, abandonné des dieux. Ce fut dans un léger sourire qu’Enóla repensa à ce détail, songeant que son père n’aurait jamais fait de même, bien trop soucieux du courroux des dieux pour prendre le risque d’enseigner quoi que ce soit à un blasphémateur. Ce même père qui finalement préfère se dire que le précédent époux de sa fille est en cause quant à l’absence de descendance, à moins qu’il ne l’estime responsable sans jamais oser lui en parler. Qui sait.

Perdue dans ses pensées, la chasseuse finit toutefois par ramener le vert de ses yeux en direction des mains rugueuses du menuisier, ce dernier profitant d’avoir enfin son attention pour lui retourner la question. S’autorisant de nouveau un sourire elle releva son regard afin de capter le sien et haussa les épaules pour masquer la gêne que représentait systématiquement toute question personnelle, même la plus simple. « J’imagine que c’est lié à la mort de ma mère, quand j’avais quatre ans. Elle explique calmement, prête à offrir une réponse aussi sincère que précise qui ne souffrirait toutefois d’aucune tristesse. Elle ne cherchait pas non plus la pitié de son interlocuteur. Tout le monde perdait un parent, un proche, un ami. Mettre au monde un enfant n’avait rien de simple, faire la guerre était risqué et enfin personne n’était à l’abri des maladies et châtiments divins. Durant les années qui ont suivies j’ai commencé à éprouver le besoin de m’émanciper de l’art familial d’une part, mais aussi celui de subvenir aux besoins de ma famille également. Le troc ou la vente marchent bien, mais je voulais pouvoir fournir moi-même de la nourriture, des peaux, ce genre de choses. J’imagine que c’était un signe d’indépendance à mes yeux. Et cela l’était toujours. La chasse lui permettait d’être seule, lui donnait la sensation de n’avoir besoin de personne et lorsqu’elle avait son arc avec elle, elle se sentait désormais capable d’affronter bien des dangers. Bien plus qu’à l’adolescence en tout cas. Réfléchissant l’espace de quelques secondes, la chasseuse ne voulait pas omettre le moindre détail quant à ce qui avait pu la pousser à embrasser cette voie. Il fallait toutefois admettre qu’avec le temps, les raisons de cette décision devenaient floues pour ne prendre finalement que la couleur de l’évidence.  S’autorisant finalement un léger rire, elle rajouta dans un clin d’œil : Et puis c’est pas mon père qui allait m’en empêcher, il savait déjà pas quoi faire pour éduquer une fille, le simple fait que je veuille bien faire quelque chose lui convenait bien. Et puis il y avait eu le mariage. Ce mariage raté, avec un homme qu’elle n’avait qu’à peine connu avant leur union. En tant que femme elle n’avait pas tenu à inquiéter ce paternel déjà soucieux de bien faire, se pliant rapidement à une union avantageuse sans protester. Le divorce avait longtemps perturbé son géniteur, elle le sait et s’il ne s’était permis de faire le moindre commentaire, elle le savait malgré tout soucieux qu’elle puisse avoir un jour une descendance. Je ne regrette pas mon choix. » Conclut-elle sereinement. Tout du moins ne regrettait-elle rien quand il était question de son choix pour devenir une chasseuse à Isenseg. Pour le reste… Disons que, comme son interlocuteur, elle encaissait sans broncher les décisions des dieux et les commérages des Hommes.

© BLACK PUMPKIN
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