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 Hold on, brother (Ivar & Ravn)
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Sujet: Hold on, brother (Ivar & Ravn)   Hold on, brother (Ivar & Ravn) Empty- Ven 12 Mai - 23:19

Hold on, brother
Ivar & Ravn






De bon matin, c'était la brise encore gelée qui s'était insinuée dans sa maison qui avait réveillé Ravn. L'homme n'avait pas le sommeil très profond, ni très reposant d'ailleurs : souvent peuplé de songes étranges, il était dans ces nuits où il lui était difficile de trouver le repos dont il avait besoin. C'était par périodes, qu'il la voyait dans ses rêves ; mais ces temps-ci, le visage de celle qu'il avait aimée revenait bien trop souvent devant lui. Un visage dépeint d'une réalité sans nom, d'une précision qui l'étonnait lui-même, parce que jamais il n'aurait pensé se souvenir d'elle aussi bien qu'il pouvait le constater. Cette femme et ses prunelles bleutées, sa longue chevelure flamboyante et ce sourire qui l'avait fait fondre tant de fois.. Un souvenir bien trop vivace depuis les années qu'il errait dans sa mémoire, et le guerrier n'aurait su s'en défaire. Il ne pensait pas pouvoir trouver à nouveau une personne qu'il pourrait aimer autant qu'il avait aimé cette femme, ni même une personne avec qui il puisse être capable de partager son existence.

Il avait quitté son lit dans un grognement, des douleurs dans le dos à force de se tourner et de se retourner ; les dieux avaient-ils décidé de le punir encore, de n'avoir pas protégé son épouse lorsqu'il l'aurait dû ? Certainement. Et il serait condamné à cela toute une vie, longue et triste à subir encore les mémoires insaisissables de cette créature mortelle. Ravn avait tenté de chasser ces pensées de son esprit, pourtant, la vision semblait s'être encrée dans ses rétines, et dès qu'il fermait les paupières, elle était là. Un poids sur le cœur, il attrapa de quoi manger et claqua la porte de sa maison pour aller s'asseoir en tailleurs sur le rebord de la fenêtre. Devant lui, l'horizon encore peint d'éclats rosés laissait peu à peu place à l'astre solaire, qui lèverait le voile sur une nouvelle journée. L'homme resta longtemps les yeux rivés sur le contour des montagnes, à simplement essayer d'oublier ce qui pesait encore lourdement sur son cœur. Il savait qu'au retour d'Ivar, les choses iraient sûrement mieux ; c'était toujours ainsi lorsqu'il n'était pas là. Et quand il serait de retour, Ravn savait qu'il aurait toujours de quoi s'occuper l'esprit.

La vie commençait à reprendre son cours dans la petite rue où il habitait, les gens qui passaient devant lui ne manquaient jamais de lui adresser de larges sourires, parfois bienveillants, parfois seulement par gêne : ils savaient tous ici ce qui était arrivé à l'homme qu'ils regardaient. Mais il fut tiré de ses pensées par la voix fluette d'une jeune femme, qui s'adressa à lui avec une gaité étonnante pour une heure si matinale.

« Dis donc, comment ça se fait que tu n'es pas avec Ivar toi ? » entendit-il, relevant la tête pour découvrir la fille de la boulangère devant lui. « Je lui ai déposé du pain tous les jours cette semaine, et pourtant je ne t'ai pas vu là bas une seule fois ! » Le visage du guerrier perdit tout à coup la faible contenance qu'il avait gardée, se parant d'un teint livide et d'une expression morose et à la fois perplexe. « Il est rentré ? » demanda-t-il précipitamment, avant de se lever sans attendre la réponse ; l'homme s'engouffra de nouveau dans sa maison, saisissant au passage sa lourde peau de loup pour s'en couvrir les épaules et descendre plus bas dans la ville, là où se trouvait la maison de son ami. Il était rentré, et personne ne le lui avait dit. Visiblement, même Ivar n'avait pas daigné lui faire passer la nouvelle. Se serait-il repu de son séjour chez le roi et la noblesse ? Lui qui était fils de jarl, il avait pu goûter à la splendeur d'un magnifique château, et peut-être qu'il y avait pris goût.. Ravn ne savait pas, mais ce qu'il savait c'est que son esprit était soudainement bien plus occupé à saisir le pourquoi du comment il n'avait pas eu de nouvelles d'Ivar, plutôt que de se concentrer sur sa défunte épouse.

Le visage fermé, le regard sombre et éteint, il descendit les rues qui se peuplaient petit à petit ; il n'avait pas besoin de bousculer les gens, ces derniers ne manquaient pas de s'écarter en le voyant arriver, le pas lourd et déterminé, mais la mine d'un homme qu'il ne valait mieux pas provoquer. Lorsqu'il arriva finalement devant la maison de son ami, Ravn ne prit même pas la peine de frapper qu'il ouvrit la porte à la volée, la claquant bruyamment derrière lui avant de chercher Ivar du regard.

« Ça y est, tu fricotes avec la famille royale et tu en oublies tes vrais amis ? » fit-il, ne sachant trop s'il disait cela sur le ton de la rigolade ou très sérieusement.






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Sujet: Re: Hold on, brother (Ivar & Ravn)   Hold on, brother (Ivar & Ravn) Empty- Dim 14 Mai - 11:14

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Deep in the ocean, dead and cast away where innocence is burned in flames. A million mile from home, I'm walking ahead. I'm frozen to the bones, I am...A soldier on my own, I don't know the way I'm riding up the heights of shame. I'm waiting for the call, the hand on the chest. I'm ready for the fight and fate

Tout était arrivé trop vite, trop de choses en même temps. Ivar n’avait pas eu le temps de régler un problème que d’autres étaient venus s’agglutiner et alors, en l’espace de quelques jours il avait beaucoup perdu. Le moral alors n’était pas au beau fixe et de surcroit la brûlure lui lacérant la peau l’empêchait toujours des mouvements fluides. Il était constamment tartiné d’onguents, le bras entièrement recouvert d’une fine bande de tissu, la guérison semblait aller dans le bon sens mais il s’en serait volontiers passé à côté de tout ce qui lui était tombé dessus et avec un gamin ayant quelques jours seulement à s’occuper. Il aimait cet enfant de tout son cœur et il espérait pouvoir être un bon père même au travers des événements. Ivar avait refusé l’aide d’une nourrice pour le moment, car cela faisait bien une bonne semaine qu’il était resté enfermé chez lui et que par conséquent il pouvait s’en occuper. Les seules fois où de l’aide venait c’était pour le nourrir. Puisqu’il était blessé et qu’il ne pouvait se montrer utile nulle part en plus de ne pas avoir le moral, il occupait son esprit de cette manière. Le petit pleurait souvent et beaucoup, bien évidemment sa mère n’étant pus là c’était sans doute tout à fait normal ; ou bien peut être était il sensible aux humeurs de son père ? Malgré les migraines et la fatigue que cela lui apportait, Ivar n’en éprouvait nul agacement ; il avait tout à fait le droit d’être en colère lui aussi non ? Les premières semaines seraient sans doute les plus difficiles.

Cette nuit là, encore une fois, Ivar passa un bon moment à le bercer, faisant les cent pas chez lui pour le calmer.  Parfois il s’endormait et le père s’asseyait simplement en ayant aucune envie de dormir, par crainte de revoir son visage à elle et l’entendre dire que tout était de sa faute. Alors il préférait se laisser contempler le joli minois de son enfant, glisser son doigt le long de son petit nez et se répéter cette promesse qu’il avait faite à Jara. Il était content d’avoir un fils, il avait hâte de pouvoir lui apprendre toutes sortes de choses, être fier de ses progrès et le voir grandir. Puisqu’il semblait s’être définitivement endormir, Ivar en profita et entreprit de s’allonger dans son lit, venant porter son enfant pour l’installer sur son torse. Levant les yeux, il détailla longuement le plafonnier, perdu dans ses pensés. Il songeait à bien des choses et aucune d’entre elles n’avait  de positif. A vrai dire, la seule chose qui arrivait encore à le faire sourire, c’était son petit qui avait trouvé le sommeil et qu’il entendait respirer doucement. Il avait été blessé, cela l’empêchait de s’entrainer et de vivre normalement, puis Jara avait trouvé la mort, et enfin tout juste la veille, il avait appris que son père et le roi avaient convenu de marier Guiséla à Rurik, son frère ainé alors qu’il aurait voulu l’épouser cette merveilleuse femme. Maintenant il était piégé entre son frère et celle qu’il aimait, manifestement. Autrement dit, rien n’était allé dans son sens et à force de jouer avec le feu il s’était brûlé les ailes. Maintenant il était seul.

Il avait songé à se donner en sacrifice aux dieux, pour se laver de ses erreurs et parce qu’il ne pourrait sans doute vivre avec ce poids. Mais encore trop de personnes comptaient sur lui, sans oublier qu’il avait promis à Jara de tout apprendre à son fils. Au moins avec lui, il avait de quoi rattraper. Finalement, Ivar s’était assoupi, ne pouvant lutter plus longtemps, il tenait toujours son fils entre les bras et n’avait même pas remarqué que le jour avait déjà commencé à se lever. Qu’importe ? De toute façon il n’allait rien faire de sa journée.

Sans prendre garde, ignorant combien de temps s’était passé entre le moment où il s’était endormi et celui où il entendit la porte s’ouvrir avec fracas, Ivar se réveilla en sursaut et le petit Folker se mit à pleurer de nouveau. Ivar vit alors se dessiner sur le seuil de sa masure, Ravn, son meilleur ami

« Ravn ! Par tous les dieux j’ai passé la nuit à essayer de le faire dormir ! » Rouspéta t-il

Le guerrier se redressa en gardant son fils contre lui, songeant à ce moment là seulement qu’il n’avait pas été le voir depuis son retour mais que tout avait été si compliqué, les événements étaient tous arrivés les uns après les autres et il n’avait pas encore trouvé le temps d’aller le voir. Il se leva, berçant le gamin en essayant de ne pas trop se faire mal. Il fit quelques pas pour aller vers son ami, l’invitant à entrer chez lui et referma la porte derrière tandis que le gamin lui criait dans les oreilles sans même arracher une grimace à son père. Le visage d’Ivar était blême, décousu, il semblait avoir la gueule de bois alors qu’il était juste fatigué de toutes ces histoires et qu’il ne pensait pas trouver de solution qui puisse arranger sa situation, comme si dans la fatalité, rien ne pouvait être réparé. Alors il se retrouva soudainement un nœud dans la gorge, parce qu’il lui devait des explications qu’il n’avait nulle envie de détailler.

« Je t’ai pas prévenu de mon retour, j’ai été…immobilisé. »




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Sujet: Re: Hold on, brother (Ivar & Ravn)   Hold on, brother (Ivar & Ravn) Empty- Dim 14 Mai - 23:00

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La porte claqua violemment contre le mur, envoyant un fracas qui résonna dans les lieux, suivi d'un lourd silence. Ravn n'y avait pas été de main morte ; c'était sans doute l'énervement, peut-être la colère ou même l'incompréhension, mais il n'avait pas tellement cherché à maitriser la puissance de son geste. Il n'avait d'ailleurs pas besoin d'appliquer une force surhumaine pour faire bruyamment claquer la porte, ses voisins de palier en savaient quelque chose. Mais là, il était partagé entre diverses émotions qu'il ne comprenait pas, et surtout, il avait besoin de voir son ami. Son arrivée le laissa pantois, dans l'embrasure de la porte alors qu'il avait posé sa question sans réfléchir, lançant un silence de mort dans la pièce, percé par les cris d'un enfant qu'il n'avait pas remarqué. Entendant les pleurs stridents du bébé, Ravn le trouva du regard, ses mirettes bleues se fixant tout de suite sur l'enfant dans les bras de son ami. Il n'avait pas entendu parler de l'accouchement de Jara, mais à en juger par la mine du bébé et par ses cordes vocales tout à fait fonctionnelles, il devait être en pleine forme, et le guerrier espérait que la mère le soit aussi.

Il entendit Ivar pester contre lui, ce qui assurément dessina un sourire sur le visage de l'homme : il s'approcha doucement, tendant les bras pour recevoir l'enfant et le prendre assez peu maladroitement dans ses bras, pour déposer son petit menton contre son épaule, et garder une main sur son minuscule dos. Un fin sourire se dessina sur le visage de Ravn, un sourire silencieux mais qui en disait long sur ce qu'il essayait d'installer entre ce bébé et lui. L'enfant pleurait encore, mais il ne lui fallut que quelques brèves minutes pour cesser et commencer à bailler avec sa toute petite bouche. Il était minuscule, et le fait d'avoir une créature si petite et si fragile entre les mains rendait Ravn beaucoup plus tendre qu'il ne l'avait jamais été. A vrai dire, cet enfant lui laissait un poids sur le cœur, mais il en levait un autre dans le même temps : lui-même avait bien failli fonder une famille avec son épouse, qui avait porté la vie entre ses hanches avant d'être sauvagement assassinée. Une image que la candeur de l'enfant qu'il portait contre lui chassa rapidement, mais dont les sensations désagréables perduraient après des années.

« Immobilisé ? » répéta-t-il, à la fois curieux de savoir ce qui avait pu immobiliser quelqu'un comme Ivar, mais aussi assez rancunier du fait qu'il n'était pas venu le chercher. Son regard se laissa attirer par les bandages sur son bras, qui semblaient suinter d'un onguent étrange. Cachant sans doute une blessure, cela interpella Ravn qui n'avait ouï-dire d'aucune bataille ou d'aucun incident à propos de son ami. La dernière fois qu'il l'avait vu, c'était quelques jours avant son départ pour Solstheim, où était donné un banquet en l'honneur du roi : un banquet auquel lui-même n'avait pas souhaité se rendre, déjà parce qu'il n'y trouverait pas sa place, et aussi parce qu'il y aurait sans doute trop d'enjeux politiques pour qu'il ne veuille s'en mêler. Thorgad lui en avait pourtant parlé, et elle y avait assisté elle aussi : mais d'elle il n'avait pas non plus eu de nouvelles.

Hésitant à hausser la voix, Ravn avait peur de réveiller l'enfant ; il ne savait pas tellement maitriser son ton, ni même l'emportement lorsqu'il parlait. Avoir le cœur en travers de la gorge ne facilitait pas sa démarche, parce qu'il l'ouvrait souvent pour dire les choses bien pires qu'elles ne l'étaient en réalité lorsqu'il s'en prenait à quelqu'un. « Immobilisé ? » répéta-t-il encore une fois. « C'est la fille de la boulangère qui m'a dit que tu étais revenu » Et il se tut, laissant le silence retomber pour n'entendre que son souffle énervé et le rythme de ses pas sur le sol. Ravn garda sa main sur le dos du bébé, lui prodiguant quelques caresses légères pour le laisser dans un sommeil paisible sur son épaule. « La fille de la boulangère. Même ta sœur est pas venue me voir, et toi non plus. T'aurais pu envoyer quelqu'un, je sais pas. Mais apparemment la grandeur du palais royal t'a retourné la tête ? »

Le silence retomba entre eux, Ravn ne pouvait décidément pas lui en vouloir bien longtemps, mais il ne comprenait pas pourquoi son ami n'avait mandé personne pour seulement lui dire qu'il était là. Avait-il eu la tête ailleurs ? L'homme n'en savait rien ; sans doute, avec le petit à la maison. Mais Jara pouvait l'aider. Et après ce qu'il avait lui-même vécu avec sa propre famille et l'engouement qu'il avait mis à l'idée que son ami ait son premier enfant, il avait franchement espéré que quelqu'un le prévienne.






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Sujet: Re: Hold on, brother (Ivar & Ravn)   Hold on, brother (Ivar & Ravn) Empty- Lun 15 Mai - 14:28

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La colère de Ravn avait perturbé l’atmosphère déjà morose des lieux. Hurlant au travers de ses pleurs, le petit Folker comptait bien faire entendre son mécontentement au désarroi de son père qui faisait son possible pour le calmer, un peu maladroitement à cause des quelques douleurs survenant. Mais Ravn se proposa pour le prendre, ouvrant les bras et venant dans sa direction, Ivar lui laissa porter l’enfant dans le but de le calmer. Ivar avait totale confiance en lui et cela pouvait lui permettre de se libérer un peu. Le petit finit même sa petite crise sur l’épaule de Ravn avant de cesser totalement de pleurer. Pas de doute, il savait s’y prendre avec les nouveaux nés et cela étira un discret sourire, à peine perceptible, sur les lèvres d’Ivar. Mais l’accalmie fut de courte durée car quand Ravn voulu reprendre en marche les questions qu’il avait à lui poser, le ton qu’il employa fut assez sec. Ivar prit place face à la table, soupirant quelque peu et laissa Ravn déverser sa colère sur lui. Même Frida n’était pas allée le voir pour lui informer de ces nouvelles, et en même temps, sa jumelle était aussi venue s’occuper du petit les premiers jours et pour se tenir informé du moral de son frère. Ivar observait Ravn, sans mot dire, sans bouger, le visage délavé de toute émotion. Il lui en voulait visiblement et la naissance de l’enfant n’était définitivement pas une excuse suffisante pour ne pas être allé le voir, sa blessure non plus en l’occurrence ou bien il n’aurait pas insisté.

Ivar n’avait pas la tête à être accablé, en temps normal il se serait braqué mais là il s’agissait de son meilleur ami qui s’était inquiété pour lui. Il évoqua le banquet au palais, comme s’il aurait pu prendre la grosse tête en ayant été parmi les invités du roi aux côtés de son père.

« Non, c’est juste que…c’était compliqué ces derniers temps... »Répondit-il sur le moment.

Le jeune homme resta silencieux un moment, baissant la tête et passa machinalement ses doigts sur le tissu qui recouvrait ses plaies. On entendait même plus le gamin ronchonner, lui qui était pourtant tout autant victime de ce qu’il se passait était préservé par son innocence. Mais Ivar lui, ne pourrait pas fuir devant les questions.

« Il y a eu un incendie au palais j’ai été touché en tirant d’affaire la princesse. »

Ce point là était un facteur mineur, très peu important de l’état dans lequel il se trouvait à ce moment là parce qu’il ne regrettait pas son geste. Ravn savait qu’il avait une faiblesse pour Guiséla alors il devinerait que la blessure avait été pensée au préalable et qu’il l’assumait totalement. Mais ce qui était en cause de ce visage pâle et fatigué, c’était d’autres choses qui avaient encore du mal à sortir, prises au piège dans un nœud de sa gorge. Il devait d’abord commencer par lui annoncer la mort de sa femme et n’en avait aucune envie. Sa cérémonie avait été faite rapidement et à l’abri du regard du reste des habitants parce qu’Ivar souhaitait la voir partir tranquillement.  Il lui avait fait ses adieux après l’avoir entourée de tout un tas d’offrandes, puis l’embarcation glissant doucement sur les flots, il avait tiré une flèche enflammée et l’avait regardé disparaitre à l’horizon à mesure que les flammes s’étaient répandues et élevées comme jusqu’à toucher le ciel. Chaque instant était marqué au fer rouge dans son esprit depuis lors, et, il avait demandé aux dieux de veiller sur elle et de la chérir, parce qu’elle le méritait. Après cela Ivar n’avait pas éprouvé d’envie ni de besoin d’aller parler à qui que ce soit, même pas sa mère. Ses proches venaient d’eux même, comme Ravn le faisait à cet instant.

Déjà cela avait été difficile à vivre, mais ce qui eu raison de lui, la goutte d’eau en trop fut l’annonce du mariage de Guiséla et Rurik. Ivar ne pouvait s’empêcher de penser qu’ils étaient au courant pour sa grossesse et qu’il ne méritait pas sa main puisqu’il n’était pas celui qui était destiné à succéder à Folker en tant que Jarl de Skogkatt. Encore une fois, et cela pour toujours, il serait « le petit frère de Rurik » ; « le troisième », juste le troisième. Ivar n’en avait pas parlé avec son père, il savait que cette nouvelle allait détériorer leurs relations. Il était en colère, mais il ne pouvait pas lui en vouloir, parce que les conventions étaient telles quelles. Ivar avait bien compris qu’il ne ferait pas la différence même avec toute l’énergie qu’il mettait à sortir du lot.

L’enfant dormait, paisible, le regard de Ravn semblait toujours aussi brouillé d’incompréhension parce qu’il n’était pas clair et qu’il n’expliquait rien de manière concrète. Ivar redressa le dos, essayant un tant soit peu de reprendre de l’assurance, du moins en apparence et éviter d’inquiéter Ravn plus longtemps.

« Je suis désolé Ravn, je ne suis pas sorti d’ici et Frida est venue pour m’aider à prendre soin du gamin parce qu’avec ma blessure je m’en sortais pas ; elle était débordée et je pense qu’elle ne t’a pas prévenu non plus parce que je l’ai beaucoup sollicité. Ca va mieux là, mais c’est pas encore ça, je peux même pas tenir une hache. »




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Sujet: Re: Hold on, brother (Ivar & Ravn)   Hold on, brother (Ivar & Ravn) Empty- Mar 16 Mai - 23:53

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Ravn savait que s'il n'avait pas eu le bébé dans ses bras à ce moment-là, aucune douceur n'aurait su le ramener à la raison, et il aurait certainement dépassé les bornes comme il lui arrivait souvent de le faire. Il était le genre d'homme qui se laissait facilement tenter par la rage qui bouillonnait en lui, et le meilleur exemple à en donner aurait été de seulement le voir sur un champ de bataille. Quand il laissait ce pouvoir divin venir guider son glaive, c'était comme une folie pure qu'il ne pouvait contrôler, et qui était à la fois destructrice et vengeresse. La seule chose qui l'empêchait de céder présentement, c'était ce nouveau-né qu'il tenait en ses bras, et qui roupillait silencieusement, malgré la voix de Ravn qu'il ne faisait pas discrète. Le petit ne semblait en avoir cure, ensommeillé sur son épaule, alors qu'il était soudainement calmé. En temps normal, cela aurait arraché un sourire béat au guerrier ; il avait toujours aimé les enfants, et il avait voulu avec son épouse, et il essayait déjà de se promettre silencieusement de ne pas subtiliser ce bambin à ses deux parents.

Ivar répondit à ses protestations d'une voix calme, presque teintée d'une certaine tristesse. Ravn reporta sans doute cela sur la fatigue que son ami avait dû accumuler depuis quelques jours qu'il était rentré, avec un enfant à la maison dont il fallait s'occuper, et une blessure visiblement assez gênante. Bon, sur ce point-là.. Il ne pouvait finalement pas lui en vouloir : Ivar était un homme sensible et il le savait de par les nombreuses maladies qui l'avaient souvent immobilisé. Si Ravn n'était pas du genre à y faire attention, et encore moins à s'en soucier, il ne pouvait pas nier que pour une fois, Ivar avait une bien bonne raison de n'être pas sorti. Est-ce que cela justifiait pour autant que personne ne l'ai prévenu, ni sa sœur, ni lui ? Certainement pas, et il garderait en travers de la gorge la nouvelle qui lui avait été rapportée par la fille de la boulangère.

Son meilleur ami enchaîna avec les nouvelles du palais, lui expliquant l'incendie et la cause de sa blessure. Ravn ne put s'empêcher de cacher un maigre sourire dans sa barbe, à constater que pour les beaux yeux de la princesse, Ivar était prêt à donner beaucoup. Amoureux de Jara, il y croyait de moins en moins, et si son affection se portait volontiers vers cette jeune femme puisqu'il ne connaissait pas la princesse, le guerrier ne voyait que trop bien l'évidence depuis un moment déjà. Son ami était loin d'être insensible aux charmes de la princesse, mais il était marié, et une affaire d'adultère aurait terni la belle réputation de la famille royale, et sans doute celle d'Ivar aussi. Il soupira, attendant sans doute moult autres explications, mais le silence demeura un instant avant qu'on ne lui donne enfin des nouvelles de Frida. Le regard tout comme la voix d'Ivar semblaient réellement marqués par une tristesse que Ravn ne comprenait pas : ajoutée à tout ce qu'il ne saisissait pas depuis le départ, cela en faisait beaucoup, et il n'avait pas tellement envie de retrouver son ami autour d'une dispute alors qu'il semblait au contraire avoir besoin de tout autre chose.

« La hache, c'est rien, ça va revenir. T'es un guerrier, tu as ça dans le sang et je peux t'assurer que tu te bats mieux que la plupart des gars qu'on a à la Svart. Et je suis là, moi. Je vais pas te laisser tomber et tu le sais, pas vrai ? » Il marqua une pause, incapable d'en vouloir plus à son ami dans l'état qu'il était. « Tu sais que tu peux compter sur moi, on est pas frères pour rien, je te sers à quoi sinon à t'aider quand tu sais pas tenir une épée ? Je parie que dans quelques semaines c'est toi qui me casseras le nez. » Le silence retomba, Ravn sentait comme une lourdeur dans la pièce, et ce malgré la teinte de sourire qu'il essayait de donner à ses paroles, sans avoir toutefois bien chassé sa colère encore. Le bébé sur son épaule sembla finalement se réveiller, et après quelques babillages, il reprit dans de légers pleurs. Ravn passa sa main dans son dos, mais cela ne sembla pas l'apaiser pour autant. Il regarda Ivar, désignant le petit d'un mouvement du menton.

« Je pense qu'il doit avoir faim.. Où est Jara ? »







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Sujet: Re: Hold on, brother (Ivar & Ravn)   Hold on, brother (Ivar & Ravn) Empty- Mer 17 Mai - 15:41

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Ivar ne bougeait pas de sa place, après ces premières déclarations, il fut heureux d’entendre que Ravn était prêt à le soutenir. C’était sans doute ces premiers mots là qui réussirent à le motiver à se sortir de cette torpeur dans laquelle il était plongé. Il savait qu’il ne le laisserait pas tomber, de la même façon qu’Ivar pouvait même se battre contre les dieux pour lui. Leur amitié lui était précieuse, jamais elle n’avait fait de défaut et aujourd’hui encore, Ravn était là. Frida avait aussi beaucoup aidé à son moral, mais il ne lui montrait pas ses états d’âme parce qu’il détestait la voir inquiète à son sujet. Ivar releva les yeux vers son ami, un fin sourire sur les lèvres qui disparu aussi vite qu’il était apparu. Il était chanceux de pouvoir compter sur Ravn, il allait l’aider à s’entrainer de la main gauche en attendant de récupérer et sans doute le réhabituer à porter une arme de la main droite. Il ignorait si c’était l’effet de la brulure mais il avait l’impression que cela laisserait quelques séquelles dans sa manière de combattre. Il devait encore attendre pour cela, que sa peau s’imprègne des remèdes, que le tissu se reconstitue avant de pouvoir constater l’ampleur des dégâts à court et à long terme. Mais Ivar refusait de voir ses capacités annihilés, il savait qu’il allait s’entrainer jusqu’à retrouver son niveau d’antan et que jamais on ne parle de ces blessures comme quelque chose qui a eu raison de lui.

Il ouvrit la bouche pour le remercier, mais l’agitation soudaine du gamin l’en empêcha, et alors la question qu’il avait redoutée arriva comme un pavé dans la marre. Où est Jara ? Et bien, Ivar avait cru qu’il comprendrait en ne la voyant pas ici et en ayant sous entendu qu’il s’occupait seul du gamin avec Frida. S’il avait plutôt fait le choix d’être explicite directement dans ces propos il n’aurait pas été noyé dans ce soudain mutisme qui laissa quelques longues minutes de silence. Il réfléchissait, à ce qu’il ressentait, à comment il voulait voir ces choses là se dénouer. Mais n’ayant pas envie de souffrir davantage de cette situation où il tentait de nager à contre courant pour sauver les apparences, Ivar décida d’abandonner, épuisé :

« Elle est morte.. » Déclara t-il doucement

Le guerrier observa pendant quelques secondes le regard de son ami. Ivar ne désirait pas qu’on le plaigne, alors il enchaina plutôt en reprenant sa remarque concernant le petit Folker qui effectivement devait avoir faim.

« C’est une nourrice qui s’occupe de ça, attends. »

Ivar se leva car pour son fils, il n’avait pas besoin de puiser de motivation et ses gestes y allaient tout à fait naturellement. Alors le fils du jarl s’éclipsa pendant quelques secondes, ouvrit la porte d’entrée pour regarder en direction de la masure de la jeune mère qui s’occupait de nourrir le petit. Il attendit quelques instants qu’elle remarque qu’il était là et qu’il l’attendait. Le temps de l’interpeller d’un signe, elle y répondit en acquiesçant et s’empressa de sortir pour les rejoindre. Le bambin sur l’épaule de Ravn réclamait, faisant savoir qu’il avait faim en  ronchonnant. Mais la jeune femme s’empressa de venir le prendre dans ses bras, un large sourire sur les lèvres en retrouvant le petit Folker qu’elle aimait déjà beaucoup. Elle adressa un dernier sourire aux deux hommes et entreprit de s’isoler dans une pièce adjacente.

Le silence retomba alors, lourd, Ivar montrait bien plus de crispation que de tristesse après avoir révélé cela à son meilleur ami. C’était gênant, trop gênant pour le guerrier d’imaginer qu’il ne savait pas quoi lui dire ni comment s’y prendre. Il ne savait même pas ce qu’il en pensait, il ne voulait pas savoir à vrai dire. Mais le guerrier avait quand même eu envie qu’il soit au courant parce que tout de même, il devait le savoir. Ivar avait bien assez remué le couteau dans la plaie jusque là et savait que seul son meilleur ami présentement saurait quoi faire pour le tirer de la situation délicate dans laquelle il était. Ivar reprit place à la table, invitant Ravn à venir en face de lui et se recentra, prêt à tout lui révéler.

« Elle a perdu la vie en donnant naissance, nous lui avons fait une petite cérémonie. J’ai pensé à toi, à te le dire mais… J’en sais rien, ça m’avait rendu malade alors je n’ai rien dit. »

Ivar inspira doucement, il n’avait pas fini de tout lui expliquer car avec les histoires tournant autour de Guiséla, cela lui ajoutait bien d’autres raisons de se sentir complètement en marge du monde et tiraillé entre toutes les émotions possibles. La tristesse du deuil, la joie d’avoir un fils, la colère contre son père, la frustration de ne pas voir Guiséla et cet amour nouveau qu’il lui portait sans avoir pu lui avouer. Ivar avait beaucoup perdu en l’espace de quelques jours et c’était particulièrement insupportable.

« Guiséla est enceinte, c’est moi le père.... Markvart Lund et Folker l’on su. Ils ont annoncé son mariage avec mon frère, Rurik. »





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Sujet: Re: Hold on, brother (Ivar & Ravn)   Hold on, brother (Ivar & Ravn) Empty- Lun 22 Mai - 23:56

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Portant l'enfant contre son épaule, Ravn faisait quelques pas pour bercer le bébé qui commençait à s'agiter. Il avait certainement faim, de toute façon, à cet âge-là, il n'aurait pu réclamer autrement. Ravn étira un fin sourire, de voir ce petit être aussi minuscule et déjà pourtant si expressif. Du peu qu'il l'avait vu, il trouvait déjà que l'enfant portait sur lui les traits de son père, et il pouvait d'ores et déjà jurer que ce gamin deviendrait un grand guerrier : il avait ça dans le sang, et Ravn mettrait un point d'honneur à s'atteler à la tâche. Il berça le petit encore quelques minutes tout en prévenant Ivar, mais il fut surpris d'avoir un long silence comme réponse. Un silence inhabituel de la part d'Ivar, un silence qui semblait de plus en plus lourd et difficile, et qui cachait probablement des choses qu'il n'aurait pas voulu savoir. Ravn attrapa un verre pour s'abreuver, le petit toujours dans les bras, attendant que son ami ne réagisse à sa question. « Ivar ? » demanda-t-il, alors que peut-être il n'avait pas entendu. Mais son regard en disait long, trop long, et lorsqu'il ouvrit finalement la bouche, Ravn comprit ce qui s'était passé. Il entendit les mots comme un écho, à la fois tellement directs qu'ils en devenaient difficiles à concevoir. L'homme sentit le verre lui échapper des mains et exploser par terre, projetant des petits bouts tranchants un peu partout dans la pièce, avant de retrouver le regard de son ami. Il était à la fois choqué de cette nouvelle, surpris, et pris au dépourvu ; Jara était une femme qu'il avait beaucoup apprécié, elle était toujours très souriante avec lui et elle savait remettre Ivar à sa place. Une jeune dame admirable qui avait toujours un mot gentil pour eux, et bien qu'il ne soit largement pas aussi impacté qu'Ivar par sa disparition, Ravn ne pouvait pas mentir : il était touché d'apprendre cette mort, mais il ne savait pas si c'était plus de la tristesse pour la jeune femme ou pour son ami, qui perdait à la fois son épouse et la mère de son enfant.

Ivar se leva pourtant, afin d'aller chercher la nourrice qui devait s'occuper de son fils puisque Jara n'était plus là pour le faire. Observant son ami dans l'embrasure de la porte, scrutant sur son visage les détails laissés là par une tristesse ou une colère accablante, il ne comprenait pas. Était-ce pour cela que personne n'était venu le voir depuis une semaine ? Sans doute trop occupés entre l'enfant, la blessure, et une cérémonie mortuaire. Ravn déglutit difficilement, le bébé s'agitant dans ses bras. Il le berça de nouveau, essayant de l'occuper en chatouillant ses petites mains de son index. Mais la nourrice ne tarda pas à arriver, emmenant l'enfant dans une autre pièce pour laisser derrière elle le même silence qu'elle avait trouvé. Ravn passa machinalement sa main sur sa barbe, le regard parcourant les petits bouts de verre éparpillées devant lui, ne désirant pas s'asseoir à la table avec son ami.

« Je ne sais pas quoi dire.. Je.. Comment.. ? » demanda-t-il, lorsqu'il put enfin parler. La voix s'étranglait dans sa gorge ; la mort, il la connaissait bien et elle n'avait plus de secrets pour lui. Mais cette terrible nouvelle amenait avec elle bien trop de souvenirs de sa propre épouse assassinée, et il en avait des difficultés à parler. Il pouvait comprendre, sans doute mieux que personne, ce que devait ressentir son ami. Les explications se firent difficiles à entendre ; la mort d'une personne comme Jara n'était jamais joyeuse, et elle laissait derrière elle une famille endeuillée. Morte en couche, comme la propre mère du guerrier qu'il était ; Ravn écouta pourtant son ami lui apprendre des nouvelles de Guiséla, et ce n'était pas moins ce qu'il avait attendu. La nouvelle ne détendit pas franchement l'ambiance, mais elle tira un rire nerveux de Ravn. La princesse, il en avait déjà entendu parler par Ivar, et il savait les sentiments qu'ils se donnaient l'un à l'autre. L'homme se pinça les lèvres de voir son ami dans une telle situation : en l'espace de quelques jours, il avait perdu son épouse, la princesse dont il était amoureux et son bras l'empêchait de faire quoi que ce soit. Comment lui en vouloir de ne pas avoir prévenu ?

Quelques minutes et le silence se prolongea, toujours aussi gênant et inutile, mais Ravn s'avança finalement pour attirer son ami contre lui, une tape dans le dos pour lui signifier qu'il serait là pour l'aider. « T'aurais dû venir me voir, je sais pas on aurait.. On serait partis quelques semaines d'ici, prendre l'air et se changer les idées. » Parce que cela faisait six ans, maintenant, qu'il avait perdu son épouse, six ans il y a quelques jours, et qu'il savait que ce serait maintenant tout aussi difficile pour Ivar.






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Sujet: Re: Hold on, brother (Ivar & Ravn)   Hold on, brother (Ivar & Ravn) Empty- Dim 28 Mai - 15:16

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La nouvelle était tombée, enfin Ivar levait le voile de mystères sur sa soudaine disparition et ce qui l’avait longtemps retenu d’aller à la rencontre de son meilleur ami. Bien entendu cela le mettait dans une position inconfortable qu’Ivar comprenait tout à fait ; ce n’était jamais facile de trouver les mots pour consoler un deuil et en général on se sentait impuissant. De toute façon, il n’y avait rien à faire, rien qui puisse la ramener. L’embarcation enflammée avait disparu à l’horizon, il avait dit adieu à cette vie qu’il avait pourtant choisi, laissant s’en aller avec elle tant de souvenirs. Jara avait été une bonne épouse et son enfant serait au courant de la personne qu’elle avait été comme une manière à lui de la garder dans leur famille malgré tout. Avec cela Guiséla, la nouvelle toute fraiche lui était parvenu au pire moment qu’il soit et a vrai dire, le guerrier n’arrivait plus à contrôler l’état de colère dans lequel il était. La fatigue, l’épuisement cependant l’empêchait d’aller tout casser chez son père, maintenant il voyait chaque chose comme une fatalité des dieux voué à le corriger de ses actes. Il lui restait ce petit qui serait un tout nouveau défi dans sa vie et qu’il allait s’appliquer à relever.

Ravn semblait perturbé, Ivar quand à lui se contentait de l’observer, le visage délavé de toutes émotions alors que son visage avait trop crispé sous la frustration ces derniers temps. L’heure était à la lassitude, l’ennui, il était paumé pour le moment et se contentait de se laisser vivre comme une enveloppe dépourvue de désirs. Il était là, parmi d’autres, il n’était rien de plus, rien de moins ; simplement qu’il n’était plus lui-même. Il appréciait cependant le soutien que son ami lui témoigna, prenant cette étreinte amicale comme un moyen pour lui d’avoir une chance de passer à autre chose. IL avait de la chance d’avoir un proche tel que lui, jamais il ne l’avait abandonné et Ivar de son côté également donnait toujours tout pour venir à son aide. Sur les jours suivants il pourrait probablement compter sur lui pour retrouver un tant soit peu de motivation et il serait d’ailleurs sans doute de très bon conseil une fois qu’Ivar cherchait à lui en parler avec un peu plus de recul.

Ivar reprit sa place, portant son gobelet à ses lèvres pour s’en abreuver du contenu et soupira longuement. Mais Ravn revint à charge en lui demandant des explications, il cherchait à comprendre. Ivar étira un fin sourire nerveux, s’étant bien sûr attendu à ce qu’il lui redemande pourquoi il n’était pas allé le prévenir. Et la réponse alors était la même, il y avait eu trop de choses en même temps. Mais il savait que Ravn comprendrait, juste le fait de devoir apporter des explications le gênaient parce qu’il n’en avait tout simplement aucune idée.

« Je sais bien Ravn mais j’ai juste…Je ne comprends pas pourquoi je ne suis pas venu te voir. »

Son esprit avait été beaucoup trop occupé par tout ce qu’il avait dû gérer et penser. D’autant plus qu’il n’avait pas envie de voir son père pour le moment alors il avait évité de sortir aussi pour ne pas avoir affaire à lui. Mais ses réflexions avaient vagabondées à droite et à gauche sans lui laisser le temps de songer à ce qui aurait éventuellement pu le remettre d’attaque. Pourtant la proposition de s’isoler et de s’en aller d’ici ne lui aurait clairement pas déplu mais être là pour les premiers jours de son fils lui avait tenu très à cœur. Le temps seul pourrait lui donner l’occasion de réfléchir à tout ceci, mais il avait conscience qu’il ne pourrait pas laisser ces choses là pourrir bien longtemps. D’abord il envisageait d’avoir une discussion avec son frère ainé et il ferait alors en sorte que Guiséla ne soit pas victime de leurs mésaventures, quitte à devoir de nouveau faire ses preuves. En attendant, l’idée de s’isoler lui plaisait en réalité tellement qu’il continuait d’y penser. Son regard se porta au travers de la fenêtre sur le flanc du fjord, lui qui aimait s’éloigner de toute forme de civilisation pour en revenir plus fort réalisait qu’à ce moment là c’était peut être ce dont il avait besoin.

« Alors on a qu’à partir maintenant. »





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Sujet: Re: Hold on, brother (Ivar & Ravn)   Hold on, brother (Ivar & Ravn) Empty- Lun 29 Mai - 22:55

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Le silence était toujours un poids, mais il était d'autant plus insupportable dans ces conditions : le poids de la mort subsistait toujours au dessus de leurs têtes, un peu comme une épée qui pouvait se décrocher à tout moment selon la bonne volonté des dieux. Ravn avait conscience que son destin lui-même était très lié au cycle de la vie : la mort, il la donnait et un jour aussi, il la recevrait. Elle ne lui faisait pas peur, sans doute qu'à Ivar non plus puisqu'ils étaient tous deux de grands guerriers prêts à tout pour défendre leurs terres et leur peuple. Mais ce qui le gênait, ce n'était pas tant la fin en soi, c'était de rester, quand les autres partaient.

Il pouvait comprendre le ressentiment d'Ivar, eût égard aux dieux qui avaient repris son épouse bien trop tôt. Ils avaient non seulement arraché une femme à son mari, mais aussi une mère à son fils. Ravn savait ce que ce genre d'incident pouvait laisser dans un cœur, et par dessus tout, il ne le souhaitait à personne : alors oui, son ami avait besoin d'aide et il allait se montrer présent pour lui. Ivar savait depuis bien des années qu'il était son fidèle ami, et qu'il pouvait compter sur lui à n'importe quel moment et sous n'importe quel prétexte : encore une fois c'était valable. Le guerrier songea cependant à cet enfant, qui serait forcé de grandir sans mère. Il aurait bien des présences féminines, entre l'épouse du jarl, Frida, et Guiséla. Mais est-ce que cela remplaçait l'amour maternel ? Non, et cela aussi, il pouvait en parler en connaissance de cause. Pour un homme à qui le destin avait tourné le dos, Ravn eut soudainement l'impression que c'était en train de se répercuter sur Ivar.

Il esquissa une moue, se penchant pour entamer de ramasser les bris de verre de l'objet qu'il venait de casser sur le sol. Sa grande carrure assez peu souple lui arracha un grognement quand il s'agenouilla, mais il eut rapidement terminé, lâchant la poignée de morceaux cassés dans un seau. Il savait que sa proposition risquait de trouver de bons échos auprès d'Ivar, néanmoins, il ne pouvait pas se permettre de le soustraire à son rôle de père. Quelques jours tout au plus, loin de tout : ce serait suffisant, espérait-il, pour le sortir de sa torpeur et achever aussi ces cauchemars qui hantaient ses songes à lui. Une pause, c'était sans doute ce dont ils avaient besoin tous les deux en ce moment même. Ravn savait que le deuil était loin d'être l'unique cause des souffrances de son ami, alors l'éloigner aussi de Guiséla ne semblait pas tant un mauvais choix. Il savait apprécier cette jeune femme, mais si elle devenait un poids trop lourd pour son ami, alors tel serait son choix.

Ravn hésita un instant, puis il se faufila jusqu'à la porte de la pièce annexe, où était installée la nourrice qui devait maintenant avoir fini son travail. Il toqua doucement – de façon relative pour un géant comme lui – avant de pousser la porte lorsqu'il en eut obtenu l'autorisation. Ravn attrapa alors le bébé dans ses bras, se retournant vers Ivar. « Prépare ses affaires, on va l'emmener chez Helga. Ton père ne doit pas être là, il est de passage à la Svart aujourd'hui. J'imagine bien que tu n'as pas tellement envie de le croiser, si on ne tarde pas trop, on sera partis d'ici une heure. » Alors, il attendit patiemment que son ami réunisse les choses nécessaires pour l'enfant, mais sa mère saurait assurément venir trouver ce dont elle aurait besoin ici, s'il manquait quelque chose. Ravn garda l'enfant dans ses bras, le laissant jouer avec son index qu'il essayait d'attraper avec sa toute petite main. Le guerrier portait sur lui cette facette beaucoup plus douce de son caractère, il était presque comme un agneau : amusé par l'innocence enfantine, il tenta de s'assurer dès lors de l'avenir de ce bambin. « J'espère que tu me laisseras lui apprendre l'art du combat, ce petit bout doit tenir de toi » Un rire nerveux lui échappa, il n'était vraisemblablement pas très doué pour détendre l'atmosphère. Alors vint pour eux le temps de quitter la demeure du fils du jarl pour aller gagner la maison de ses parents. Le vent glacé les accueillit au dehors dans un frisson ; Ravn protégea l'enfant du froid, avant d'emboiter le pas à son ami.






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Sujet: Re: Hold on, brother (Ivar & Ravn)   Hold on, brother (Ivar & Ravn) Empty- Lun 5 Juin - 18:32

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L’atmosphère était lourde, trop lourde ; et en même temps c’était tout à fait normal. Cette ambiance là régnait au sein de sa masure depuis qu’elle était partie et s’était fait faite davantage étouffante à mesure que l’on était venu l’accabler de mauvaises nouvelles. Ivar en était à un stade ou plus rien ne venait le toucher, telle une carcasse fraichement décédée dans laquelle on donnait des coups de pieds. Il déglutit néanmoins, parce que Ravn était gêné et que cela venait d’autant plus amplifier cette horrible sensation d’enfermement qu’il ressentait. Soupirant lourdement, après avoir expliqué toute l’histoire à son ami, il était content de ne pas l’entendre faire de commentaires. Il en avait entendu des « ça va s’arranger », « ça ira mieux » ; Ivar n’avait clairement pas besoin de ça et au fil du temps ce genre de paroles venaient même l’agacer. Non, Ravn, compatissait sans lui lancer de regard emprunt de pitié, parce qu’il était très bien placé pour savoir ce qu’il était en train de vivre.

« Mon père va surement me remarier pour donner une mère à mon fils. » Rajouta t-il, dépourvu d'enthousiasme.

Cette pauvre femme qui allait partager sa vie en plus d’être avec un type fou amoureux d’une autre allait se retrouver de jeune femme à marier à jeune mère en l’espace de quelques secondes. C’était un souci de plus aux yeux d’Ivar. C’est à cet instant que Ravn se décida de réagir pour le sortir de son trou, venant comme Thor et son marteau faire trembler la terre en lui demandant de préparer les affaires du gamin dans le but de partir. Ivar devinait alors qu’il lui proposait de s’en aller loin du village pour aller se perdre et permettre au guerrier de réfléchir à tout ceci et de prendre le temps qu’il lui fallait pour retrouver cette connexion avec les dieux qui le guideraient vers un nouveau chemin. Au vu de la manière dont il avait déclaré leur départ, Ravn ne lui laissait pas tellement le choix et Ivar lui en était reconnaissant car il n’avait pas à y réfléchir, seulement à s’exécuter. S’il l’avait laissé y songer, le guerrier aurait sans doute dit non, comme s’il était prisonnier de cette obscurité.  Tandis qu’il s’affairait, l’allure ralentie par l’épuisement psychologique, Ravn qui s’occupait du petit éleva de nouveau la voix, faisant part de ses espérances concernant l’avenir de son fils. Cela aurait dû arracher un sourire à Ivar, ça le rendait heureux de savoir que son enfant serait bien entouré mais il n’avait hélas pas la moindre envie de sourire.

« Bien sûr Ravn, le seul maitre d’armes à qui je peux le confier c’est toi mon ami. » Affirma Ivar, la décision avait déjà été faite bien avant qu’il naisse.

Il vérifia plusieurs fois qu’il n’avait rien oublié, même si ce n’était pas perdu il préférait faire gagner du temps à sa mère en s’assurant qu’il avait tout pris. Puis il fit les siennes, emportant des vivres, ses armes, des outils et autres nécessaires pour la vie à l’état sauvage qu’ils allaient vivre durant quelques jours. Ivar avait déjà fait ça, même seul, ce n’était en rien cela qui l’effrayait bien au contraire mais il avait conscience que dans une telle situation il n’aurait pas accès à tout et préférait tout prévoir correctement. Puis tous deux quittèrent la masure d’Ivar, le guerrier s’assura que le petit était bien couvert et ouvrit la marche jusqu’à la demeure du jarl où il y trouverait sa mère.

Ainsi que l’avait précisé Ravn, Folker n’était pas dans le coin et cela rassura le guerrier qui n’avait nulle envie de se confronter à lui dans l’état dans lequel il était. Ivar prit son fils dans ses bras, venant le bercer un peu et le câliner. Il prit son temps puisqu’il n’allait pas le voir avant un moment alors qu’il avait passé tout son temps avec lui depuis sa naissance pour s’en occuper. Caressant doucement le dos du bambin tandis qu’il s’endormait paisiblement, il sentait son cœur se déchirer un peu plus à l’idée de le laisser sans un seul parent. Mais il se disait que sa mère s’en occuperait aussi très bien et qu’il faisait cela aussi pour lui, pour revenir avec l’esprit apaisé et d’autant plus fort pour l’éduquer. Il expliqua alors à Helga ce qu’il s’apprêtait à faire et cette dernière comprenait parfaitement son désir de prendre du recul – mère et fils prirent le temps de discuter tranquillement et cela venait aussi lui passer du baume au cœur d’avoir son approbation. Sa mère a toujours été une bonne personne, se souciant davantage de leur état d’esprit par-dessus leurs actions. Le jeune père embrassa la joue de son enfant, lui promettant de revenir pour faire de lui un grand guerrier, de le rendre fier de son père avant de le remettre entre les bras d’Helga. Une dernière étreinte à cette dernière en la remerciant, Ivar fit ensuite signe à Ravn qu’il était prêt et qu’ils pouvaient enfin quitter le village.

Leurs deux silhouettes prirent le chemin des portes du village au Nord, là commençait un petit sentier qui débouchait ensuite sur la nature envahissante du fjord. Ils feraient sans aucun doute de longues distances de marche, probablement quelques jours durant avant d’établir un vrai campement et y rester. Ivar marchait tête baissée, observant ses pieds, ayant encore l’impression de suffoquer sous le poids des événements. Jamais il ne s’était senti aussi misérable, il y avait eu trop de choses en même temps et il ne savait plus par où commencer pour que le vent tourne de nouveau en sa faveur. Il déglutit, silencieux, il allait tout faire pour être un bon père, pour rattraper et se faire pardonner ses erreurs.






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Sujet: Re: Hold on, brother (Ivar & Ravn)   Hold on, brother (Ivar & Ravn) Empty- Dim 11 Juin - 22:35

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« Te remarier ? Certainement qu'il le fera, t'as une bonne gueule, je connais plein de nanas qui se retourneraient sur ton passage » gloussa Ravn, en essayant de détendre l’atmosphère bien qu'il n'ait clairement pas les mots les plus délicats. « Je sais bien que t'as aucune envie de prendre une autre épouse, particulièrement en ce moment. Je comprends ce que tu vis. Ton père n'est pas un imbécile, il sait sans doute aussi que la période que tu traverses n'est pas facile. Je te dirais bien de parler avec lui à ton retour, mais tu es grand, tu feras comme tu voudras » Le silence retomba alors, quand tous deux sortirent de la maison pour se diriger vers la demeure du jarl. Le chemin ne fut pas long, l'enfant était silencieux et ne semblait pas manifester de réticence au froid qui s'engouffrait partout, sans doute parce qu'il était bien emmitouflé dans de chaudes fourrures. Ravn laissa son ami le précéder pour entrer dans la masure de ses parents, une belle bâtisse qui montrait aussi le statut de cette famille, et dans laquelle il se sentait vraiment étranger.

Ravn avait toujours tenu à garder une certaine distance entre lui et les figures politiques, quelles qu'elles soient. Aussi, depuis qu'il était enfant et qu'il connaissait Ivar, il avait toujours tenté de faire profil bas auprès de son père, pour ne pas se faire remarquer, ni même se faire seulement interpeler. Depuis, les choses avaient dû changer : maître d'armes à la Svart Brotherhood, Ravn était bien dans l'obligation de consulter le jarl Folker, et si cela lui déplaisait sur le plan politique, il savait en revanche apprécier l'homme qu'il voyait derrière ce faciès usé par la vie. Un soupir lui échappa quand il aperçu en revanche le doux visage d'Helga, la mère d'Ivar : elle était une femme qu'il n'avait jamais réellement approchée de par sa proximité avec le jarl, mais elle était aussi d'une douceur qui savait apaiser les âmes.

Le guerrier laissa alors son ami prendre le temps d'expliquer à sa mère quelles étaient les circonstances de leur départ ; quant à lui, il ne prit pas la peine d'avertir Frida puisque cette dernière s'était faite introuvable ces derniers jours. Il attendit patiemment, de toute manière, il était prêt à donner tout le temps nécessaire à son ami. Lorsqu'enfin ils purent laisser l'enfant entre les bras protecteurs et bienveillants d'Helga, les deux hommes quittèrent la demeure, passant rapidement chez Ravn pour récupérer les dernières armes et vivres dont ils auraient besoin. Prenant le chemin qu'ils empruntaient habituellement pour aller s'entrainer sur les hauteurs entourant le village, ils ne s'arrêtèrent pas à leur point de chute habituel : non, cette fois-ci, ils iraient bien plus loin, dans les montagnes, pour ne pas même entendre les bruits du village.

Leur marche fut longue, le temps qu'ils progressent au travers des chemins parfois escarpés, le soleil avait eu le temps de se lever et de faire progresser sa course sempiternelle sur le dôme céleste. « On va continuer encore un peu » annonça alors Ravn, qui était étonnement loin d'être fatigué. Ils avaient déjà marché au moins quatre bonnes heures, si ce n'était plus, à en juger par la position du soleil. A un moment, sur les hauteurs de la montagne, au travers des sous-bois, un mouvement finit par attirer son attention. Ravn se figea alors, intimant à son ami de se taire lui aussi. Il scruta rapidement les environs à la recherche du trouble-silence, posant finalement son regard sur un jeune cervidé égaré. Un sourire se dessina sur ses lèvres, et il fouilla rapidement dans ses affaires pour en sortir une hache de jet, sans un bruit.

Le guerrier pointa dans la direction de l'animal pour le désigner à Ivar, avant de lui refourguer la hache entre les pattes, car lui-même n'était pas très habile. « Si tu veux manger ce soir » chuchota-t-il, avant de lui faire signe de viser l'animal. Ce serait peut-être un bon moyen de changer les idées de son ami, alors il le laissa faire, s'assurant que le sens du vent ne vienne pas trahir leur présence.






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Sujet: Re: Hold on, brother (Ivar & Ravn)   Hold on, brother (Ivar & Ravn) Empty- Jeu 22 Juin - 11:05

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L’idée même de se remarier venait ajouter d’autant plus de problèmes à ce qu’il avait déjà, car il ne se sentait pas d’humeur à accueillir une nouvelle femme en son foyer bien que son fils ait besoin d’une mère s’il voulait grandir comme il faut. Il pensait surtout à Guiséla, qui n’avait pas échappé à son mariage et avec le grande frère en plus de cela. Il ne pourrait cacher ce qu’il ressentait pour cette femme et sa future épouse s’en verrait sans doute outrée. Le plus tard serait le mieux mais il aurait préféré que Guiséla soit celle qui partage sa vie. Il aurait cru que cela puisse être possible, après tout il avait fait ses preuves en tant que guerrier et il était quand même le fils du Jarl Folker. Se pourrait il que les conflits avec Detelf poussent Guiséla sur le trône ? Que son frère devienne roi ? Ivar n’avait pas envie de penser à tout ceci, alors il se concentra sur ses pas. L’un après l’autre, suivant son ami Ravn qui les menait plus haut dans les fjords et l’aider à mettre tout à plat une fois loin de toute source de conflit. S’éloigner du village lui donnait l’impression qu’il laissait tomber sur le chemin tous les problèmes qui l’avaient pesés jusque là. Il souffla longuement puis au bout d’un moment jeta un regard par-dessus son épaule pour regarder le village en contrebas, tout petit. S’en aller quelque temps lui ferait le plus grand bien ou alors il n’aurait pas pu promettre le degré de ses réactions face à chaque pépin. Il tourna le dos, définitivement et Skogkatt disparu totalement.

Ainsi ils marchèrent plusieurs heures durant, ils avaient déjà exploré les alentours, l’idée était toujours d’aller dans un endroit qu’ils ne connaissaient pas ou par lequel ils n’étaient que peu passés. Au bout d’un moment ils remarquèrent quelques mouvements suspects, trahissant la présence d’un animal non loin et le pistèrent sur quelques mètres avant de l’avoir en vue. Ce fut à ce moment là que Ravn lui tendit une hache, qu’il prit entre ses mains quelque peu dubitatif.

« Très drôle.. » Fit-il tout en lui rendant sa hache.

Ivar n’y voyait rien de loin en plus d’avoir le bras hors service et Ravn le savait très bien alors il l’avait fait exprès de le lui proposer. Mais c’était de bonne guerre pour toutes ces fois là qu’il lui avait fait le coup. Alors cela vint étirer un sourire amusé sur les lèvres d’Ivar, peut être le tout premier depuis que Jara s’en était allée. Alors que Ravn n’eut pas le temps de s’occuper de l’animal que ce dernier avait déjà détalé plus loin, ne leur laissant aucune chance de le rattraper. Ivar chassait toujours en posant des pièges, ou alors en restant terré dans un coin mais à distance il n’en avait définitivement pas l’habitude.

Ils établirent leur camp là, venant dresser un tipi en enfonçant des pieux dans les restes de neige de la saison d’hiver s’achevant. Ivar aidait comme il le pouvait, en temps normal ce n’était pas bien compliqué puisqu’il l’avait souvent fait mais avec la fatigue et al convalescence il n’était pas le meilleur partenaire pour établir un camp. Le guerrier ne bronchait pas, s’attela ensuite à faire un feu de camp qui puisse tenir toute la nuit afin qu’ils ne meurent pas frigorifiés. Ivar laissa les peaux à l’intérieur du tipi et fit rouler une grosse buche afin qu’ils puissent s’asseoir dessus quand ils le veulent. Et, au bout de quelques trentaines de minutes, le tout fut installé et Ivar souffla doucement.

Il observa les alentours, le ciel qui s’obscurcissait sur le crépuscule, la nature environnante et le calme remarquable qu’il régnait ici. C’était une très bonne idée qu’il avait eue, car le fils du jarl se sentait capable de penser à des solutions concrètes à ses problèmes au lieu de s’énerver pour un rien à tout va et de se lamenter sur son sort. Ivar lança un regard à son ami, empli de reconnaissance et heureux de pouvoir compter sur lui en toutes circonstances.

« Merci Ravn, c’est tout ce dont j’avais besoin. » Fit-il.

La nuit allait bientôt tomber, Ivar proposa alors à son ami de partir en chasse pour ramener de quoi manger ce soir. Ils avaient déjà quelques vivres mais rien de suffisant pour une première nuit dehors et de la viande chauffée leur permettrait de ne pas trop en souffrir.









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Sujet: Re: Hold on, brother (Ivar & Ravn)   Hold on, brother (Ivar & Ravn) Empty- Mer 5 Juil - 20:45

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Il ne l'avait presque pas fait exprès, à vrai dire, de tendre la hache à son ami qui était en ce moment encore estropié. A vrai dire, il avait toujours l'habitude de le traiter comme les autres, comme s'il n'était différent de personne malgré les nombreuses fois où il était accablé par une maladie. C'était de coutume dans la famille d'Ivar qu'on soit aux petits soins pour lui, mais Ravn était bien incapable de le plaindre quelques minutes, parce qu'il savait que ce n'était pas en le traitant comme un malade qu'il se débarrasserait de sa maladie. Pour le coup, il lui avait tendu la hache, tout naturellement, sans trop se soucier de savoir si son bras marqué d'une brûlure serait à même de la lancer. En plus de cela, s'il s'était rendu compte trop tard de sa bêtise, il savait aussi qu'Ivar avait quelques problèmes de vision quand il s'agissait de choses éloignées. Mais ce n'était qu'une bonne répartie face à tout ce qu'Ivar avait déjà pu lui faire subir, et quand il s'en rendit compte, le guerrier commença à pouffer dans sa barbe, manquant clairement de sérieux, ce qui fit rapidement détaler la biche qu'ils avaient repérée. Alors Ravn ne se priva pas pour rire à gorge déployée : de toute façon, leur gibier était perdu.

« C'était drôle quand même.. » gloussa-t-il, avant de récupérer sa hache pour la coincer dans sa ceinture, et de faire signe à Ivar qu'ils pouvaient reprendre leur route parce que leur repas s'était fait la malle. Ils ne firent que quelques mètres avant de trouver un bon endroit pour pouvoir y planter leur campement : le terrain assez plat leur permettait d'avoir une base égale pour leur couchage, et ils mirent plus longtemps que de coutume à dresser leur tente, mais c'était principalement parce qu'ils n'avaient pas seulement un estropié.. Mais deux !

Dans le ciel, le soleil était déjà bien descendu lorsqu'ils eurent finalement monté leur campement, et Ravn s'était assis sur un rondin de bois en attendant que son ami monte un feu. C'était fastidieux, pour lui, d'ordinaire : il fallait souvent user de ses deux mains pour cela, et si Ivar arrivait à se débrouiller malgré sa brûlure, pour Ravn, c'était tout bonnement impossible. Dépourvu de sa main droite depuis maintenant plusieurs années, il ne pouvait pas vraiment allumer un feu par ses propres moyens. Cependant, il entendit son ami le remercier, ce qui lui fit chaud au cœur parce que c'était là son seul but : lui changer les idées, l'aider à sortir la tête de l'eau dans une période trop difficile pour lui. Alors il eut pour lui un sourire de considération, avant d'ajouter : « Quand j'étais petit, mon oncle me disait souvent "pense à la solution, pas au problème", et je dois dire que c'est de bon conseil alors j'essaye de l'appliquer le plus possible » Sa voix finit par s'évanouir dans l'obscurité, et alors, ils décidèrent tous deux de partir à la recherche de leur repas du soir, qui plus tôt dans la soirée, leur avait fait faux bond.

Ravn commença déjà par vérifier la direction du vent : sans se méfier de ce genre de détails, ils ne trouveraient rien du tout à se mettre sous la dent. Ils firent quelques centaines de mètres à travers bois, cherchant à même le sol pour y trouver des empreintes ou les traces du passage d'un animal. Ravn espérait trouver un bon cerf, s'ils étaient chanceux : avec le crépuscule, c'était plutôt probable. Alors ils firent leur traque pendant de longues minutes, qui lui eurent paru durer des heures. Silencieux au possible, Ravn avait pris la tête parce qu'il était particulièrement façonné pour la traque. Il leur fallut néanmoins presque une heure de marche avant de tomber sur un cerf élaphe. Il fit en sorte de le désigner à Ivar, mais se garda bien de lui donner la hache cette fois-ci. Cependant, lui-même ne comptait pas viser d'aussi loin, sous peine de rater l'animal ou de simplement le faire souffrir par un coup mal porté. Il décida de s'approcher, mais sur son chemin, quelque chose attira son attention. Dans la boue juste devant eux, une large empreinte s'était vue creusée, mais si large qu'elle faisait au moins la longueur d'une main. D'un regard entendu, Ravn ne fit aucun commentaire, mais ce genre d'empreinte n'était pas spécialement de bon augure.






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Sujet: Re: Hold on, brother (Ivar & Ravn)   Hold on, brother (Ivar & Ravn) Empty- Dim 23 Juil - 12:03

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De nouveau en quête de nourriture, après avoir monté leur campement, les deux compagnons s’étaient éloignés de celui-ci. Ivar repensait à ce que son ami lui avait dit, des leçons qu’il avait gardées de son oncle et cela lui donnait matière à changer sa vision des choses puisqu’elles n’étaient jusque là pas très positives.  Ravn avait de quoi lui enseigner cette sagesse, après tout ce qui lui était arrivé, Ivar tenterait de ne pas trop se plaindre de sa situation, en se sachant assez chanceux d’être encore en vie après ce qu’il s’était passé. Alors s’enfonçant de plus dans plus dans la nature, à l’affut du moindre indice d’une vie passée par là, ils tombèrent une trace assez explicite de l’animal responsable.

Un ours devait être dans les parages alors ils devaient être prudents en chassant pour ne pas se faire attaquer par la bête dans le cas où elle se sente menacée par leur présence. Ivar adressa ce même regard entendu à son ami, observant dans quelle direction partaient les empreintes pour ne pas prendre ce chemin là au risque de lui tomber dessus. Ouvrir l’œil était toutefois nécessaire tout le temps dans le cas où ils s’isolaient du reste de la communauté pour vivre parmi les terres sauvages. Ils étaient d‘autant moins à l’abri de prédateurs même si le feu de camp contribuait à les éloigner. Ivar posa la main sur sa garde, il avait du mal à se battre avec le bras gauche mais savait qu’en cas de nécessité il saurait aviser et se montrer un peu plus malin. Dans le cas de survie de toute manière, il n’avait pas le choix. Ravn et lui avaient l’habitude, ce n’était pas la première fois qu’ils partaient loin de Skogkatt de cette manière ; alors tous deux étaient bien assez organisés pour ne pas subir les aléas de la nature lorsque l’on est simple humain face à sa puissance. C’était notamment ce qui les avait rapprochés, ce qui avait forgé leur amitié et leur complicité. Aujourd’hui Ivar pouvait assurément dire que Ravn était son meilleur ami, la personne qui le connaissait le mieux, peut être mieux que Frida d’ailleurs. Car il y avait certaines choses qu’il se réservait de dire à sa jumelle alors qu’avec Ravn il n’y avait pas de sujet de conversation tabou.

Une chance pour lui de toujours avoir cet allié auprès de lui après tout ce qu’il s’était passé. Ravn l’avait tiré de sa torpeur et ici dans la nature sauvage, il se sentait bien vivant. Le guerrier se sentait mieux, moins fatigué et plus à l’affut, plus sensible à ce qui l’entourait. Le jeune Odegard entreprit après quelques pas de poser un piège. Comme tous deux ne pouvaient pas forcément chasser à l’arc, ceci les aidait toujours à avoir quand même un peu de gibier à manger. Il demanda de l’aide à son ami, n’ayant pas encore tous les bons réflexes pour faire ce labeur avec une main invalide et ceci fait, les deux compagnons continuèrent leur chemin en recherche de nourriture. Ils en posèrent d’autres, des petites comme des gros tout en suivant les pistes d’éventuelles biches qui étaient passées par ici.

L’une d’entre elles d’ailleurs se dessina sous leurs yeux quelques mètres plus loin alors qu’ils arrivaient à l’orée d’un petit bois où il restait encore quelques traces de neige de l’hiver passé. Il n’y avait pas de trace de l’ours, ce qui leur laissait champ libre pour chasser celle-ci et retourner à leur campement. Tranquillement en train de se nourrir d’herbe, la biche ne les avait heureusement pas entendus arriver et le vent leur étant favorable, elle ne les sentirait pas non plus. Ivar se baissa, caché derrière un buisson pour observer la biche et observa son ami.

« Si on n’arrive pas à la toucher, on peut viser de ce côté-là, l’attirer dans un des pièges que l’on a posé. »

Ils en avaient posé à des endroits assez stratégiques, s’ils ne pouvaient pas forcément tirer à l’arc ou lancer une hache, ils avaient toutes leurs chance en usant certains de leurs pièges et peut être que d’autres auraient aussi attrapé un lièvre.






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Sujet: Re: Hold on, brother (Ivar & Ravn)   Hold on, brother (Ivar & Ravn) Empty- Lun 14 Aoû - 0:08

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Le regard du guerrier se perdit un instant sur la trace dans la boue, qui ne laissait de toute évidence planer aucun doute sur celui qui l'avait laissée là. L'empreinte avait un diamètre plus large que la seule main de Ravn, et à l'observer silencieusement, l'homme confirma ce qu'il avait pu penser : c'était là la marque d'un ours de taille adulte, qui devait nicher dans les environs, sur les hauteurs de la colline qu'ils étaient en train de parcourir. Cependant, alors qu'il était trop concentré dans l'observation de la trace, Ravn fit craquer une branche, qui alarma le cerf élaphe et le fit décamper aussi rapidement qu'il le put. Sa proie partie, le guerrier ne prit même pas la peine de soupirer : il savait de toute manière que le terrain était assez peuplé pour qu'ils se débusquent au moins un écureuil à griller sur le feu pour leur repas du soir.

« L'ours ne doit pas être bien loin, je pense qu'il faut qu'on tourne plus au sud pour éviter son territoire, s'il nous sent, il n'hésitera pas à charger. On aura pas l'avantage si on est intriqués dans les arbrisseaux comme ça. » Et finalement, ils descendirent de quelques mètres sur la colline, posant régulièrement des pièges, jusqu'à être assez loin pour reprendre leur filature et trouver du gibier. Il ne fallut pas bien longtemps pour qu'une biche ne se dessine devant eux, sous les yeux avides de Ravn qui commençait clairement à avoir faim. Il fallait bien dire qu'il avait une sacrée carcasse à nourrir, mais aussi qu'il n'avait pas mangé depuis la matinée et qu'il avait besoin de reprendre des forces, à l'image de son ami. Alors, il prit sur lui pour faire le plus grand silence, se faufilant dans les fourrés avec le vent de face, ce qui lui permettait de ne pas se faire sentir par la biche.

Ravn prit son temps, une fois arrêté à une bonne distance de l'animal, pour jauger de la quantité de viande qu'ils pourraient en tirer. La femelle faisait tout de même une bonne taille, ce qui pourrait permettre de nourrir les deux guerriers pendant au moins une bonne semaine, et cela lui afficha un fin sourire sur les lippes. Ravn écouta son ami proposer les pièges, mais il ne souhaitait pas en gâcher pour un animal qu'il pouvait viser ainsi. Il lui fit un signe de tête, indiquant à Ivar de ne pas faire de bruit, quand il sortit la hache qui était accrochée à sa ceinture.

C'était d'orgueil qu'il voulait la tuer ainsi, parce qu'il n'était pas spécialement bon tireur, du fait de son manque d'équilibre dû à sa main manquante. Pourtant, il se releva, lançant la hache d'un coup sans laisser le temps la biche de le voir et de prendre la fuite. Cependant, comme il l'avait un peu prévu, la hache n'alla pas se loger dans le crâne de l'animal, mais fendit son poitrail, la faisant tomber à terre sous des jappements. Ravn se précipita alors pour achever les souffrances de la jeune biche : il lui cacha les yeux avant d’enfoncer un coutelas dans sa jugulaire, ce qui ne mit que quelques secondes avant qu'elle n'arrête de remuer. Il souffla, pas peu content d'avoir enfin de quoi se mettre sous la dent, et faisant signe à Ivar de se rapprocher. En attendant, le guerrier fit une prière pour les dieux, puis il décrocha sa hache de la carcasse.

Son regard de nouveau attiré par une marque, elle était cette fois sur le pelage de l'animal ; une tache de sang sur la cuisse qui cachait en réalité une large plaie. Si Ravn ne pouvait le confirmer dans l'instant, il espérait qu'Ivar partage son avis : ceci était certainement la trace du même ours, qui avait du défendre son territoire. Autant dire qu'ils n'étaient pas les bienvenus, et qu'ils méritaient d'être bien plus prudents que d'ordinaire. « Nous ne devrions pas tarder pour retourner au campement, avant que la nuit ne tombe et qu'on se retrouve nez à nez avec l'ours » proposa-t-il, alors qu'il essayait de soulever la biche pour la passer sur ses épaules, et qu'il avait besoin de l'aide de son ami.






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Sujet: Re: Hold on, brother (Ivar & Ravn)   Hold on, brother (Ivar & Ravn) Empty- Mer 6 Sep - 16:20

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Ivar aida Ravn comme il le pouvait à soulever la biche pour l’emmener jusqu’à leur campement qui n’avait visiblement pas reçu la visite de petits animaux curieux à en croire les traces au sol. Le jeune Odegard en profita quand même pour vivifier les flammes maintenant qu’ils étaient revenus et commença à dépecer l’animal pour préparer la viande. C’était difficile d’une main, mais à deux la besogne allait bien plus vite. Pas de traces de l’ours qui rôdait dans les parages, avec un peu de chance il s’était éloigné et ne viendrait pas les importuner. Il était tout de même important de rester vigilant quand ils n’étaient que deux. Le ciel commençait à devenir de plus en plus noir quand ils disposèrent enfin les morceaux de viande sur le feu. Une douce odeur s’éleva dans les airs, et dans le ciel on distinguait de faibles aurores boréales. Il n’était pas assez noir pour les voir serpenter dans le ciel, mais elles étaient là, on les reconnaissait et leur couleur annonçaient de bons présages.

Ivar et Ravn allaient sans doute rester ici quelques semaines, sans doute ils allaient continuer de marcher par delà les Fjords pour continuer d’explorer ces terres et se dire qu’il n’y avait rien derrière  qui les retenait, deux hommes libres et libérés de jarls et autres imbéciles prêts à dicter leur vie. Néanmoins les interrogations quotidiennes restaient profondément ancrées dans son esprit. Ils étaient en train de manger quand Ivar haussa de nouveau la voix, le regard perdu dans les flammes du feu de camp.

« Faudra que je trouve une mère pour mon fils. Ce sera pas Guiséla visiblement mais je peux pas le laisser sans présence maternel
le ni laisser ma mère s’en occuper, elle a déjà beaucoup à faire.
»

Prendre du recul sur ces choses là lui premettaient de réfléchir et de faire la part des choses entre ce qui était réellement important et ce qui ne mettait en jeu que son orgueil et son petit confort personnel. Il aimait Guiséla de tout son cœur mais il ne pouvait pas se permettre de créer un conflit entre Skogkatt et Skogen

« Et puis je commence à me dire que mon père et Markvart feront tout pour que je ne puisse pas la croiser ni même lui parler. Alors si je ne veux pas que mon père prenne les devants et me marie à n’importe qui il faudrait peut être que je songe de m’en trouver une. »

Qui serait-elle ? Cette femme que son fils allait appeler maman ? Ravn en avait certainement à lui conseiller. D’ailleurs le concernant il n’échapperait pas au sujet des femmes qui prenaient souvent une bonne partie de leurs conversations. Ivar faisait souvent pression sur son ami pour que ce dernier s’active à se trouver un joli spécimen qui lui ferait de beaux enfants et qui lui donnerait un peu plus de sourires. Il méritait d’être heureux, avec certitude et il attendait avec impatience ce jour où il lui annoncerait qu’l allait de nouveau se marier et tourner une page sur son passé.

« Toi aussi tu devrais te trouver une femme mon ami, après la guerre il serait temps que tu t’y mettes. »

Après les drames qui avaient tournés autour de Ravn, Ivar avait aussi envie de le voir épanoui avec un fils entre les bras et une personne capable de s’occuper de lui puisqu’il ne s’occupait déjà pas bien de lui-même. Ravn serait un bon père à n’en pas douter et un mari aimant. Alors le fils du Jarl repensa à ces quelques dernières années et le rapport aux femmes qu’avait eu son ami. S’il l’avait vu trainer avec quelques unes d’entre elles il avait aussi remarqué les quelques regards qu’il avait glissé à sa jumelle. En temps normal il aurait réagit, mais il connaissait Ravn, il savait qu’il était en mesure d’être un bon mari pour elle et qui plus est cela ne dérangerait peut être pas son père au vu du rang de Ravn. Un redoutable guerrier, maitre d’armes de la Svart, il n’y avait pas mieux que lui pour assurer la protection de Frida.

« Je t’ai vu regarder ma sœur, tu sais si c’est elle, ça ne me dérange pas.»






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Sujet: Re: Hold on, brother (Ivar & Ravn)   Hold on, brother (Ivar & Ravn) Empty- Dim 22 Oct - 1:17

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Le retour au camp leur fut bien plus rapide que l'aller : déjà parce qu'ils n'avaient pas besoin de pister quelque animal pour savoir où se diriger, mais aussi parce que, conséquemment, leur trajet se faisait bien plus rectiligne qu'il ne l'avait été au départ. Ravn n'était pas nécessairement fatigué, malgré ce long chemin qu'ils avaient fait toute la journée : à croire qu'il fallait bien plus que gravir une montagne et chasser une biche pour le fatiguer, et c’était bien vrai. Le géant démena sa carcasse sur le sentier du retour, la biche sur les épaules grâce à Ivar qui l'avait aidé à l'y mettre. Elle pesait son poids, la demoiselle, mais elle était pourtant ce qui leur permettrait de regagner un peu d'énergie. De retour à l'endroit où ils s'étaient installés, les deux hommes n'attendirent pas avant de raviver le feu et de dépecer l'animal pour pouvoir en cuire la chair sur une branche qu'ils suspendraient au dessus des flammes. Les couleurs pâles des lumières du nord s'insinuaient dans le ciel, laissant un voile paisible sur le monde alors que tous deux en avaient lourd sur le cœur.

Ravn soupira longuement tout en étendant les jambes, posté depuis le tronc d'arbre coupé qui lui servait de siège. Il se frotta machinalement la barbe, ses yeux marqués par des cernes bleutées qui montraient son manque de sommeil, bien qu'il fut assez habitué pour que son énergie quotidienne ne se voit pas amoindrie par cela. Il regarda la viande cuire sur le feu, quand finalement Ivar annonça de but en blanc qu'il devait trouver une mère pour son fils. Cela signifiait qu'il allait devoir épouser une autre femme, et cette femme-là, ce ne serait pas Guiséla. Ravn avait le cœur serré pour son ami, il était réellement peiné de le voir écarté de celle qu'il aimait, de le voir en père qui s'inquiétait pour son enfant dont la mère était partie trop tôt. Si Ivar n'en parlait pas beaucoup, il savait que les choses l'avaient profondément touché, et que quelque soit la décision qu'il serait amené à prendre, le choix serait difficile et fort de conséquences.

« Tu as le temps pour ça, mon ami. » déclara le guerrier, son regard focalisé sur la viande. « Si tu as besoin d'aide avec ton fils, je peux t'apporter mon aide dans la mesure du possible. Même si je sais qu'une mère est indispensable, tu n'as pas besoin de précipiter les choses. » Il donna une tape dans le dos de son ami, bien décidé à lui remonter le moral, avec les moyens du bord. « Peut-être que tu peux trouver une femme qui saura t'aimer, une personne qui a un grand cœur et qui saura ce que ce mariage incombe : tu ne t'engages pas pour de l'amour, simplement pour ton fils. Peut-être qu'une jeune veuve pourrait faire l'affaire ? » Des veuves, avec toutes les guerres du moment, ce n'était clairement pas ce qu’il manquait ici bas. Il y en avait beaucoup, souvent, elles vivaient dans leurs familles, n'ayant plus de mari pour tenir une maison avec elles.

Finalement, Ivar changea légèrement de sujet, redirigeant son attention sur les intérêts romantiques de son ami. Ravn se laissa à un sourire gêné, se frottant le front pour cacher un peu sa gêne quant à ce sujet sur lequel il était relativement pudique. « Oh, non, je ne pourrais pas épouser ta sœur.. Et ton père a clairement dit qu'elle était promise à un autre, à quelqu'un de rang plus haut. Elle le mérite, elle a assez de panache pour jouer dans la cour des grands. » Il garda ses mirettes loin de celles d'Ivar, détournant le regard pour éviter de voir dans les yeux de son ami ce qu'il en pensait. « Non, il y avait bien cette guerrière, Thorgad.. Tu sais, la blonde qui vient d'Isenseg, celle qui est passée il n'y a pas longtemps. Et bien.. Je.. Je lui aurais demandé. J'aimerais le faire, mais.. Voilà un moment que j'y pense, pourtant je ne voudrais pas l'engager dans ce genre de choses. Elle est une femme libre, elle devrait le rester. Non, pour le moment, je préfère me garder loin de ce genre de choses. »

Le silence se fit, laissant seulement le crépitement du feu combler les interstices muettes de la conversation. « Mais j'épouserais pas ta sœur, crétin » rajouta-t-il, décochant un coup d'épaule à son ami qui était juste à côté de lui, pour le pousser à se détendre aussi. Ce voyage improvisé méritait qu'on s'y repose, et qu'on oublie un peu le reste du monde pendant quelques jours.






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