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 Som far så datter
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Sujet: Som far så datter   Som far så datter Empty- Sam 8 Avr - 14:23



tel père telle fille

— Markvart & Guiséla
La nuitée s'était déjà anoblie, éclatante, dans le ciel dégagé. Les petites lucioles célestes qui parsemaient d'une légèreté saupoudrée resplendissait l'atmosphère et la rendait paisible. Chose rare en ces temps sombres, phénomène se préparait, et il ne fallait pas être Völva pour se rendre compte que le vent tournait. Les dieux se complaisaient à les rendre complètement et irrévocablement paranoïaques. Ils étaient luxurieux, à leur manière, prospérer en regardant ces midgardiens se déchirer pour le seul but de séduire et entrer, à une mort, au sein du hall des Ases. En vérité Guiséla s'était endurcie pour cette même raison. Elle avait perpétué plus de trois heures de ses ardeurs et elle se sentait s'épuiser à petit feu. Bien heureusement la raison revint au galop et elle prit le chemin de ses quartiers. Il y en avait du monde dans les rues de la capitale accomplie. Ils étaient tous arrivés des quatre recoins de la Norvège, plus et moins reculés, pour assister le lendemain au festoiement des quinze dernières années de règne du roi Markvart Lund. Ingrates sottises et que le ciel s'acharne à s'écraser sur tous les bêtas. Spéculait la princesse en son noirâtre fort intérieur. Les râles rauques des guerriers et les gloussements de leurs donzelles résonnaient entre les maisonnées d'hydromel de la ville méridionale. Mais elle avançait, dignité à découvert et personne ne la reconnut. Le peu qui acquiesçait leur arrivée entre deux cornes bien remplies ne se souciaient ni de cette providence bilieuse, ni même de la jeune altesse qui rentrait bien tard au palais.

L'étendue boisée et sculptée luxueusement était à cette heure plongée dans l'obscurité. Chaque habitant y était bien installé dans sa couche respective, et les dieux savaient à quel point la blondinette n'était jamais très béate lorsqu'elle se retrouvait seule au sein de son foyer. Mais quand bien même elle semblait quelque peu angoissée par nature, elle ne pouvait se permettre de rejeter ces moments de tranquillité. Ni maître d'armes, ni ombre royale, ni mère, ni père, ni esclave, rien, le néant. Que cela pouvait lui faire du bien à l'enfant des Lund, elle pouvait alors penser en toute sérénité sans craindre que quiconque ne cherche à déceler ses profonds états d'âme. Elle n'avait jamais eu raison de trop de brouiller son esprit, et toujours avait-elle été inconsciemment atteinte par les égarement de sa quintessence. Force était méditation abusive sur ce qu'elle allait advenir. La dernière avait bien été fructueuse, et pourtant si déroutante, dévastateur présage. La völva royale avait eu le plaisir de s'y satisfaire. Il y avait erreur dans la matrice régalienne et Guiséla en était entièrement responsable. Si ce n'était l'absence paternelle qui se faisait ressentir comme l'éternité du Valhalla, l'amour de sa mère, lui, aurait raison de la jeune femme. Elle ne devrait en parler à personne. A l'abri de tout bourgeons malicieux et facétieux elle lança un coup d’œil à sa silhouette vue d'en haut. La brève affaire s'évada lorsqu'elle comprit que toquait cette appétence dans les creux de son estomac.

De ses habits humides et nappés des poussières des élans guerriers qu'elle avait fait subir à la transparente brise nocturne, la nymphe toujours gracieuse s'empressa aux cuisines. L'appel de l'appétit se délecta pourtant d'abord d'une coupe d'hydromel. Mais lorsqu'elle l'enfila déjà de moitié le fluide enivra les ardentes perles de la princesse. Envoûtée. Elle y hallucina quelques pensées. Mais dans la stupeur et l'impulsivité ravagée par la maladie elle jeta violemment son breuvage sur un mur innocent. Ses sens accrus par ses propres idées, elle crut entendre un pas surplombant l'entrée. La jeune blonde se retourna vivement et ses cheveux emmêlés suivirent au pas. « Konungr ? » Père n'avait plus été prononcé au palais, en intimité, depuis des lustres. Parce qu'aux yeux ronds qu'elle partageait avec ce dernière, il ne l'était plus. Le cœur brûlant dans une poitrine alourdie de rancœur, la fille Lund resta pourtant d'une déférence peu conventionnel lorsque rejeton voit son géniteur. « J'espère ne pas t'avoir ôté le sommeil. Ce dernier est précieux. » Le peu de sarcasme qu'elle employait à provoquer son pater était d'une insolence peu habituelle pour la gamine. En fait elle arrivait à ce stade lorsque ses maux prenaient raison d'elle. Lorsqu'elle se laissait aller, et elle savait déjà qu'elle ne dormirait point. Le sommeil ne voulait déjà plus d'elle pour cette lune et probablement les prochaines à venir.
 MAY


   
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Sujet: Re: Som far så datter   Som far så datter Empty- Mer 3 Mai - 18:39

Un souvenir est un pont qui se tend
vers le passé, un pont de bois fragile,
prêt à s’écrouler.

R
ondes, fermes de surcroît, les sommités de chair sur lesquelles roupille l’épaisse paluche ont encore le teint rubicond de s’être fait brasser le substrat. Fesses à l’air, reins creusés, la naïade a le sommeil lourd qu’une suée tépide leste sensuellement. Son corps tout entier, subfébrile, ressemble à un agneau blanc dormant sa mort contre le poitrail du warg assassin. Cependant, tel petit trépas n’est pas allé plus loin que la cacophonie sauvage éraillant leurs gosiers béants ayant chanté les sonnets de la fornication pure, et dure ; de quoi assoiffer un roi à la libido certes repue, mais à la bouche étanchée par les baisers flanqués ci, là, par-dessus et par-dedans. Abandonnant sa joliette au brassage des lainages, le Konungr tournille des vertèbres et lance un bras encore trop languide qui trouve refuge non plus contre de la carne tendre et juvénile, mais contre un bout d’ameublement où, jusqu’alors, se sont tenues droites des chopes d’hydromel et leur litre de fiasque. Les phalanges s’enroulent sur la hanse, taquinent le fond de bouteille, mais n’arrivent à extraire qu’une ou deux gouttes penaudes. Un grognement s’entend, pareil à tous ces bougonnements merdoyés par les ivrognes mécontents de devoir faire une halte dans leur croisade aqueuse. À la mignonne de ronronner doucement contre le flanc du masculin, essayant de dulcifier, conscience toute endormie, le vent de rogne sifflant à ses oreilles. Peine perdue. Une pogne s’affranchit de l’étreinte puis c’est à la carcasse entière du Sybarite qu’est greffé l’élan pris. La nuit lui dévore le noueux de ses muscles nus, grignote ses balafres et encres, et trouve finalement refuge en la lagune de ses yeux las. Alcool et femmes sont un remède d’insomniaque qui empoisonne l’esprit – mais n’est-ce après tout pas cela, que cherche cet errant de la sorgue ? échapper aux vésanies et maux que sa cérébralité tourmentée lui gerbe à chaque crépuscule donné ? À même girons tronchés, l’énergie qu’ont ses vindictes et défiances s’amenuise jusqu’à, noyée dans un bock, crever sans honneurs. Ce soir, néanmoins, l’immersion n’est pas complète et requiert à l’épave de forcer sa déveine dans l’océan éthylique. Soit. Il se vêt modiquement et descend jusqu’aux cuisines, espérant y dénicher quelqu’autre assommoir taisant ses transes.

Tout juste le chambranle atteint, une babiole non identifiée vole et s’écrase contre pierraille en pissant son contenu. Le faciès du monarque sourcille sans que le pas ne décroisse et, nimbé par la lueur du flambeau tenu, finit par destiner ses ridules érodées à la silhouette se tenant non loin. L’identité du quidam aux vandales intentions lui déplaît ; un froissement imperceptible mais sévère tiraille son labre et saboule une commissure trahissant la grimace réfrénée. Se complaisant assurément dans le rôle du père indigne, le suzerain contourne meubles et tablées pour s’éloigner au mieux de la flavescente démone – chez qui il lit sans peine les émois pervers de cette triste toquade avec laquelle ases et vanes ont cru bon de la maudire. Justement, et parce qu’il connaît l’enfant-femme jusqu’à la moelle, le Solaire décide perpétuellement de lui retirer ses rais lénifiants l’ayant jadis bercée lors de chaque crise. Il ne veut plus ni la tenir dans ses bras, ni lui dire combien de guerres il mènerait pour elle afin que de ce Mal il ne la délivre. L’insane proportion prise par son aigreur et sa douleur ont comme bâti une muraille d’épieux le gardant de Guiséla. « Tu ne m’as rien ôté », rétorque la phonation, si roide et austère qu’elle pourrait glacer une seconde fois les terres de Jötunheim. Tournant son râble à l’ainée, il emplit d’un tonnelet sa chopine vide. « Mes esclaves sont plus présentables que toi. Coucherais-tu à présent dans les latrines ? » La prunelle n’a rien manqué du spectacle affligeant qu’est la tenue de sa fille.
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