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 i can say that i can win it all (aldandja)
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Sujet: i can say that i can win it all (aldandja)   i can say that i can win it all (aldandja) Empty- Ven 5 Mai - 22:23

— i can say that i can win it all —

Le 3 de Sádtid 795

S
kogen s’éveille paisiblement en cette matinée d’été. Le fond de l’air est frais, mais le soleil éclaire déjà le village. Toute de rouge vêtue, la conteuse patiente sur le perron de la maison de sa sœur Arnisa, la tisserande. Elle attend que la völva du village vienne la chercher pour rendre visite au frère et Jarl de cette dernière. Si elle n’en a pas l’air, la Rouge est toutefois inquiète : des signes ne trompent pas, dans les fumées des forges, dans les traces au sol, dans les éclats de voix des tavernes à Skogen, mais aussi dans les environs. Deux semaines déjà qu’elle est revenue dans son village natal, et elle y a repris des marques qui ne devraient pas pour autant signaler qu’elle compte s’y éterniser. Le hameau glacé qu’elle a quitté il y a vingt ans et qu’elle ne retrouve qu’à l’occasion d’un passage éphémère ne lui manque pas, non. Ses neveux et nièces, parfois, oui, ses frères, sa sœur, ses belles-sœurs, ses jeunes cousines Iversen. Sa famille constitue sans aucun doute les seules attaches qui la retiennent encore un peu dans cette parcelle du monde qu’elle a fui sans se retourner lorsqu’elle a choisi de tirer un trait sur son passé. Derrière elle, elle a laissé des amis, des proches, des connaissances, des personnes qui parfois n’ont pas compris qu’elle leur tourne le dos et parte sillonner des routes que beaucoup auraient trouvé inhospitalières. Elle avait besoin de cet air nouveau, de ces contrées inconnues, de ces visages jamais croisés, pour tourner la page et entamer un nouveau pan de sa vie, quittant ce prénom qu’on lui avait donné à sa naissance pour s’affubler d’un autre, plus en adéquation avec cette nouvelle vie qu’elle avait choisie. Certains ont bien voulu entendre, d’autres pas -ces derniers, elle les a coupés de sa vie et ne prend plus vraiment la peine de les recroiser.

Mâchant un brin de paille séché, elle observe le paysage devant elle, ce champ encore couvert de brume, dont les volutes se détachent avec des ombres immenses, à cause du soleil qui éclaire d’en haut. Elle songe que la vie aurait pu être différente si elle était restée, si tout ceci n’était jamais arrivé. C’est probablement pour cela qu’elle n’aime pas demeurer à Skogen trop longtemps : les souvenirs remontent et elle se met à regretter des choses qu’elle ne devrait pas ruminer, à s’envelopper de la chaleur consolatrice des « et si ». Mais il faut bien se rendre à l’évidence : son foyer a changé depuis qu’elle y est née, ou bien peut-être n’a-t-elle qu’appris à voir les réalités crasses et les points problématiques d’une telle contrée. Amère, elle lève les yeux vers les cieux un temps, interrogeant peut-être silencieusement les Ases qui portent leur regard sur elle à l’instant, sur ce qu’elle aurait dû, ce qu’elle aurait pu faire de différent.

Un temps, elle soupire, agacée.
À chaque fois qu’elle est là plus de dix jours, la voilà à se surprendre à songer à un autre présent, une autre vie.

Un miaulement lui fait tourner la tête vers la boule de poils touffus roux à ses pieds : son compagnon de route doit sentir son trouble, peut-être, puisqu’il quémande de l’attention et de l’affection en se hissant sur ses genoux et en se mettant à ronronner sitôt que la conteuse glisse ses doigts fins dans son pelage. « Toi aussi, hein, tu penses que c’est une idée complètement stupide, n’est-ce pas ? », l’interroge-t-elle à voix basse, le brin de paille toujours entre les dents, ne s’attendant pas vraiment à ce qu’il réponde. Le chat tente d’attraper un pan de cape qui bouge sous son nez -soufflé par le vent- et Verdandi reporte ses billes céruléennes sur l’horizon, pour finalement repérer une silhouette familière -qui viendrait par ici, après tout, si ce n’était son amie ? La Rouge se redresse et fait descendre le félin rechignant, pour accueillir la völva d’une accolade amicale. « Comme promis, je suis toujours là. Allons donc voir ton frère, puisque tu me dis qu’il me réclame. », elle raille un peu, un rictus presque joyeux sur les lèvres. Elle doute sincèrement qu’Aldarik ait réclamé sa présence, mais il semblerait qu’elle lui a manqué, avec tous ses allers-retours dans les lointains territoires de Norvège, du moins d’après Sonja. Certes, elle n’a pas vraiment pris la peine de venir lui rendre directement visite depuis son coup d’éclat et le renversement des Digh, mais elle peut toujours prétexter une crainte de déranger. C’est bien, ça, la crainte de déranger : c’est presque crédible.

« Tu es bien sûre qu’on ne va pas le déranger, au moins ? », interroge-t-elle alors qu’elles approchent de la demeure du Jarl et qu’elle-même se demande si elle n’est pas en train de faire comme Tyr, de mettre la main dans la gueule de Fenrir en demandant à Fenrir de lui manger la menotte s’il se rend compte qu’elle ment et qu’un piège s’est refermé sur lui. Cela dit, peut-être devrait-elle soupçonner d’être, plutôt que Tyr, Fenrir dans cette histoire, prise au piège par une apparence de visite amicale…
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