QUELLE EST TA POSITION PAR RAPPORT À TON JARL ET TON ROI ? ≈ Si Sigýn reste profondément attachée à sa terre natale, c’est à cause de Knut qu’elle a été bannie. Autant l'homme que le jarl, elle le hait, tout entier. Apprendre sa mort n'a été qu'un bref réconfort. Elle ne connait pas la nouvelle Jarl, Silke. Mais c’est pourtant à elle qu’elle accorde sa loyauté, bien plus qu’à Folker Ødegard, qu’elle n’a jamais fait que croiser.

   EN QUOI FAIS-TU HONNEUR AUX DIEUX EN ÉTANT VIKING ? AS-TU EU À FAIRE DES SACRIFICES EN LEUR NOM ? ≈ Sigýn endure sa pénitence sans jamais se plaindre. Et même quand Arne se fait trop brutal, trop violent ou trop exigeant, elle ne dit rien. Née sous le signe de Sigyn, l’épouse de Loki et déesse de la fidélité, Sigýn s’attache à rendre hommage à la divinité qui guide ses pas. Chaque année, symboliquement, elle dépose une offrande aux dieux et demande que le pardon lui soit accordé.

   QUEL DESTIN PENSES-TU QUE LES DIEUX ONT CHOISI POUR TOI ? QUELLE EST TA PLUS GRANDE CRAINTE QUANT À TON AVENIR ? ≈ Sigýn se réserve bien de deviner le chemin qu’ont tracé les dieux pour elle. Rien ne l’a jamais préparée à un tel revirement de situation. Depuis, elle reste prudente, mais adresse très souvent de réelles prières, notamment à Vidar, à qui elle confie ses secrets et ses espoirs de voir un jour son bannissement levé et son rêve de retrouver ce qu’elle a perdu ; et ses craintes que cela n’arrive jamais..

    (I.)≈ Sigýn est la cadette d’une fratrie de trois enfants et la seule fille du couple. Reposaient sur elle les espoirs d’une union profitable à tous pour permettre à la modeste famille de bûcherons d’accéder à une meilleure place dans la société. Les parents ont toujours néanmoins veillé au bien être de leur progéniture (II.)≈ Patiente et appliquée, Sigýn aime les travaux manuels. Elle peut ainsi passer des heures à effectuer des travaux de coutures. C’est elle qui fabrique la plupart de ses robes, qu’elle orne de discrètes broderies en l’honneur de son village natal. (III.)≈ Sa mère, alléresse, lui a transmis au fil des années tout son savoir. Son statut d’esclave l’empêche d’officier comme accoucheuse, mais on fait néanmoins souvent appel à ses soins, surtout quand les naissances s’annoncent difficiles. (IV.)≈A l’aube de son mariage, les dieux ou le destin (ou bien l’un décidé par les autres) bouleverse entièrement sa vie, quand lors d’un banquet son beau-père en devenir, aviné, tente de l’abuser. Loin d’être la seule humiliation, il lui a fallu endurer celle du procès, intenté contre elle parce celui qui devait devenir son mari, supporter la honte de la marque qui orne à présent son visage et son âme, et vivre à jamais loin de chez elle. La loi de son côté, même la plus juste des Jarl ne peut rien contre les jeux d’influences et de pouvoir. On a consentit au sacrifice de Sigýn pour préserver la paix et l’honneur des uns. (V.)≈ Son bannissement l’a reléguée au rang de Thraell. On l’a vendue comme esclave et le prix de la vente est revenu à la famille des plaignants. Sigýn n’a pas revu sa famille depuis près de trois ans. Elle a parfois des nouvelles de son frère cadet qui s’arrange toujours ingénieusement pour arriver à lui transmettre quelque message. Son frère aîné, par contre, se comporte depuis comme si jamais elle n’avait existé. (VI.)≈ Bien qu’elle arrive au terme de ses trois années d’exil contraint, Sigýn sait qu’elle ne pourra jamais rentrer chez elle : Arne n’y consentirait pas, pas plus que son frère ou d’autres à Isenseng. Elle espère pourtant pouvoir un jour se libérer du joug de son maître. Les assauts répétés de ce dernier l’abîment chaque jour un peu plus, meurtrissant le corps et l’âme chaque fois. Arne exerce sur elle une emprise presque totale : Sigýn vit dans une angoisse permanente quand il est là. Seule témoin du meurtre de son épouse, Arne s’arrange pour que Sigýn vive dans la peur de ses représailles si elle venait à révéler ce secret. Il lui fait porter, injustement le poids de la culpabilité sa haine et sa rancœur. Sigýn serre les dents et ferme les yeux. Elle se laisse faire, persuadée que de se confier à quelqu’un ne ferait qu’empirer la situation. (VII.)≈    Elle devine les gens, Sigýn. Elle apprécie les silences, elle les déchiffre bien mieux que les mots. Un regard, une expression de visage, une posture en disent bien plus que n’importe quel discours, long ou court. Elle-même ne se livre que rarement par la parole, ne confie jamais ses états intérieurs, ses peurs, ses craintes. Ne pas se faire remarquer, c’est fuir les problèmes éventuels. Sigýn s’applique à se faire oublier. Quand bien même la solitude se fait pesante (VIII.)≈ Parfois, elle se surprend à rêver de retrouver une vie normale. Humble, mais bien loin de celle, pénible, qu’elle endure chaque jour. Elle rêve de se voir lire, mariée avec un enfant, peut-être deux. Plus que tout elle rêve de vieillir aux côtés d’un homme qui la respectera. Elle n’espère pas l’amour. D’ailleurs, elle ne connait pas. Elle écoute avec passion, les chants et les contes qui narrent ces grandes romances, elle voit les regards que les amants se portent les uns aux autres. Elle voit aussi les bouts d’âme que les morts emportent quand ils laissent les vivants derrière eux, ces veuves qui ne vivent plus qu’à moitié alors que l’autre erre probablement entre Midgar et le Valhalla. Parfois, elle s’imagine que c’est elle qu’on dévore ainsi du regard, que l’on étreint et que l’on déshabille. Souvent, elle s’interdit ces rêveries : affronter le quotidien est chaque fois plus douloureux.  (IX.)≈  Elle admire, de loin, ces femmes capables de manier le fer aussi bien que les hommes. Elle sait, pourtant qu’elle n’a aucun talent pour le combat. On ne peut avoir des mains pour donner la vie et la prendre en même temps, lui a-t-on dit un jour. Et tes mains de Sigýn sont faites pour donner la vie, qu’on a complété. C’est un don des dieux, le renier serait les insulter. Sigýn y croit plus que tout.  (X.)≈ Il faudrait peut-être lui souffler, un jour, que c'est en Silke que réside sa chance de rentrer chez elle, un jour. (XI.)≈ Elle porte en elle la honte et la culpabilité de trois grossesses interrompues. Elle s’est jurée de ne jamais donner naissance à un fils ou un fille partageant le sang de son bourreau. Arne n’en sait rien, et elle espère que jamais il ne le découvrira   (XII.)≈Sigýn adore la nuit. Souvent, elle s’isole du village, grimpe sur un rocher enroulée d’épaisse fourrure et observe les étoiles et les aurores boréales. A force, elle a appris à se repérer de nuit grâce aux étoiles. Mieux, elle s’imagine reconnaître des motifs dans les astres, les associe aux légendes et aux dieux, et s’invente parfois des histoires.   (XIII.)≈ Elle ne se l’avoue pas, mais elle espère qu’un jour, son père et son frère pourront lui pardonner. Quoi, exactement, elle n’en sait trop bien. Mais l’indifférence qu’ils nourrissent envers elle est la plus douloureuse des humiliations.   (XIV.)≈ Enfant, elle a frôlé la mort. Jouant sur un lac de montagne gelé par l’hiver, la glace a cédé. Elle ne garde que quelques souvenirs morcelés de ce moment et retient surtout la sérénité qui l’a enveloppée une fois les premiers instants de panique. La jeune femme ne redoute pas la mort ou le trépas.   (XV.)≈ Sigýn possède une très jolie voix, et chante souvent durant l'ouvrage, distraitement. Ca lui permet d'occuper ses pensées.

   nombre de points à répartir : 25 points. (donnés par le staff)

   force : ☐☐☐
   vitesse : ☐☐
   agilité : ☐☐☐
   résistance : ☐
   discrétion : ☐
   stratégie : ☐☐☐☐☐☐
   combat corps à corps : ☐☐☐☐☐☐
   combat armé : ☐☐☐☐☐☐
   soin : ☐