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 Petits garçons sans peur ni crainte ( Fb Akam )
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Sujet: Petits garçons sans peur ni crainte ( Fb Akam )   Petits garçons sans peur ni crainte ( Fb Akam ) Empty- Ven 24 Mar - 0:35




Petits garçons sans peur ni crainte

Akam & Týldr




Tapis dans l'ombre d'un buisson nous observions l’œil attentif les quelques bruissements se profilant à travers l'épaisse végétations de la forêt. Je me trouvais là accroupis attendant, observant les faits et gestes de cette petite troupe aussi intrigante que téméraire. Leurs pattes s'enfonçaient dans le sol boueux, mélange d'humus et de feuilles de chênes. Leurs couinements se muaient entre le nasillement de leurs boutoirs et la mastication de leurs dents peu imposantes quand ils avaient trouver quelques glands faisant office de pitance. Nous prenions notre temps, nos yeux cernés et rivés sur cette fringante compagnie de marcassins. Tour à tour nous zieutons si la laie suitée n'était pas dans les parages pour empêcher cette périlleuse entreprise. Mes doigts rongeaient le sol et très vite mes ongles devinrent aussi noir que le terreau fertile aux abords des lisières  de la vaste forêt de Skogen.
Je me penchais plus en avant cherchant un meilleur angle de vue sur  nos potentielles cibles faisant attention de ne pas attirer l'attention sur notre position. 

Le jeune garçon qui m'accompagnait dans cette singulière et pittoresque entreprise n'était autre que mon ami d'enfance. Cela faisait déjà plusieurs années qu'Akam et moi nous connaissions, si je devais compter les années je dirais simplement que je le côtoyais depuis sa naissance. Mon père me l'avait désigné un beau jour et j'étais allé à sa rencontre d'une bien singulière manière quoi qu'enfantine il n'y avait rien de plus simple à faire. Nous avions tous deux des choses à faire, nos vies étaient bien rythmés et au fur et à mesure des années le temps que nous passions ensemble se faisait rare et de plus en plus précieux. Mais ce matin nous avions tout deux mis nos responsabilités de côté du moins pour quelques temps. Il avait beau être plus jeune que moi son tempérament aussi têtu et l'audace brillant dans son regard m’intriguait et même m'inspirait bien des idées pour nous occuper l'esprit. L'impatience trahissait nos regards et pourtant nous étions encore là à attendre le bon moment si bien que je posais mes fesses à même le sol avant de me recroqueviller sur moi même. L'air était humide et fraîche, en cela j’imaginais que les terres au delà de Skogen étaient bien différentes. Cela devait être plaisant de voir les bois avoisinants gorgés de lumière resplendissant et réchauffant vos pommettes brunis par les rayons du soleil. Quelque part je l'enviais, nous nourrissions tous deux des rêves plus ou moins similaires. À la rencontre du monde, parcourir ces contrées lointaines et vivant de nombreuses aventures. Ce rêve n'était qu'un songe qui ne me concernait pas, la responsabilité prenait vite le pas sur les jeunes enfants que nous étions et déjà le monde exigeait de nous bien des choses. Akam lui deviendrait un soldat, un guerrier cette idée me plaisait bien à moi qui n'aspirait cas une chose, combattre suivre père dans ses raids et piétiner nos ennemis. Il n'en serait pas ainsi, j'étais voué à cette vie de fermier, un jour je serais si les dieux le veulent assis auprès d'eux dans un fauteuil de bois buvant et me restaurant dignement pour combattre auprès des guerriers du valhalla en protégeant les miens. J'imitais mon père tirant une mine sérieuse et sévère comme pour m'habituer déjà à cet air qui le distinguait des autres.

« Tu en as de la chance. » Lançais-je à voix basse à mon camarade de fortune. « Un jour tu seras un grand guerrier et tu pourras parcourir le monde comme il te plaira. » Poursuivais-je en murmurant intelligiblement sans nous faire remarquer par les animaux qui rôdaient autour des arbres à la recherche de nourriture. « Alors ? Tu penses pouvoir en attraper un oui ou non ? » Déclarais-je dans un timbre de voix tentant de le mettre au défi de réussir une telle action. 
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Sujet: Re: Petits garçons sans peur ni crainte ( Fb Akam )   Petits garçons sans peur ni crainte ( Fb Akam ) Empty- Sam 25 Mar - 14:17




Petits garçons sans peur ni crainte

Akam & Týldr




Nous étions là, assis dans ce fourré, à surveiller une bande de cochons sauvages. Týldr était mon ami le plus cher et nous faisions les quatre cents coups depuis notre rencontre. Je fis sa connaissance tout à fait par hasard lorsqu’il vint me parler. Je n’étais pas très ouvert à l’époque mais, il comprit vite comment me faire sortir de ma coquille et nous vécûmes de nombreuses aventures à partir de ce moment. Je ne savais pourquoi mais, il avait une sorte d’admiration pour moi ce qui était réciproque. Il était mon aîné et j’aimais à le prendre pour exemple mais aussi comme mon premier rival. « Tu en as de la chance. Un jour tu seras un grand guerrier et tu pourras parcourir le monde comme il te plaira. » me dit-il soudainement alors que je scrutai les bêtes sauvages. Je ne sus quoi répondre, bien sûr en tant que viking je me devais d’honorer les dieux en combattant dignement mais, je n’avais pas encore choisi ma voie. Mon père se plaisait à dire que je deviendrai un des plus valeureux soldats que notre pays ait connu, peut être avait-il raison. « Toi aussi mon ami, tu seras un fier guerroyeur et un excellent fermier. La vie ne nous épargnera pas mais nous sommes forts. Allons mon frère, concentrons nous sur la chasse ! » Nous nous retournâmes donc vers les sangliers en quête de pitance et, d’un air narquois, il me lança : « Alors ? Tu penses pouvoir en attraper un oui ou non ? » Je savais qu’il me lançait là un défi que je ne pouvais refuser.  « C’est peu dire, observe le glorieux chasseur que je suis ! » répondis-je d’un air taquin.

Je n’attendis pas sa réponse et, comme pour ajouter de la difficulté à la tâche ardue qui m’attendait, je décidais de me jeter sur le plus gros des bestiaux avec pour seule arme mon couteau bien affûté. L’animal, surpris, n’eût pas le temps de prendre la fuite mais essaya de se débattre. Alors qu’il essayait de m’éventrer avec l’une de ses défenses, je lui plantais mon couteau dans son cuir épais à différentes occasions. La bête, blessée, allait m’offrir l’opportunité de lui infliger le coup de grâce lorsqu’un petit marcassin déboula d’un buisson et me fit perdre l’équilibre. Abasourdi, je fus relevé par Týldr qui affichait un sourire moqueur sur sa face, ma cible venait de s’échapper. « Fichtre ! Cette saleté de cochonnaille m’a fait tomber et manquer mon coup ! » explosais-je, fou de colère. Par chance, ma proie perdait de son sang et ne devait pas avancer très rapidement. Sans prêter attention à mon compagnon, je pris l’initiative de poursuivre la traque. Tout en faisant attention de ne pas m’écarter de la piste, je courais à en perdre haleine. Je ne pouvais accepter l’affront causé par ce jeune pourceau qui me vaudrait les moqueries de mon camarade jusqu’à la fin de notre satanée existence.

Soudain, je remarquais des traces inhabituelles, ce n’était pas celles du goret en fuite mais celles d’un animal plus noble : un cerf. Que faire ? Le premier garantissait une prise facile et assurée tandis que le second pouvait engager une traque de plusieurs jours. Je devais poser la question à Týldr mais, où était-il ? Ne m’avait-il pas suivit ou avait-il eu un problème ? Tout à coup, j’entendis des brindilles craquer. Je me retournai et vis ce fanfaron qui se dirigeait vers moi un sourire jusqu’aux oreilles. « Tu devrais faire plus de bruits, cela faciliterait grandement notre tâche » le targuais-je nonchalamment. J’étais un peu énervé par ma défaite précédente mais je ne lui en voulais pas, ce n’était point de sa faute. Il me connaissait et n’en prit donc pas ombrage, il paraissait même rire de cette situation. Je me devais maintenant de lui annoncer mon dilemme : « Deux choix s’offrent à nous, l’un nous promet moult efforts sans garantie de réussite et l’autre nous assure à manger sans trop de difficultés. Je te laisse le choix, préfères-tu la viande de cervidé ou celle de sanglier ? »
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Sujet: Re: Petits garçons sans peur ni crainte ( Fb Akam )   Petits garçons sans peur ni crainte ( Fb Akam ) Empty- Sam 25 Mar - 16:33




Petits garçons sans peur ni crainte

Akam & Týldr




L'impétuosité de nos deux comparses était entrain d'épuiser ses dernières et précieuses secondes et les marcassins feraient les frais des deux larcins qui chuchotaient à travers l'épais et feuillu buisson dans lequel ils s'étaient camouflés. Le sol humide ralentissaient leurs mouvements et leurs pieds s'enfonçaient progressivement dans la boue si bien que Týldr suspendu sur ses appuis laissait ses mains violacées par le froid s'imprégner dans la bauge et l'eau trouble et stagnante des cratères formées par les averses répétées propre au climat de Skogen. À l'évidence Akam ne voyait pas de cet œil leurs positions respectives et les yeux mornes de Týldr furent satisfaits de voir et surtout d'entendre l’engouement de son complice pour la vie future qui les attendaient. En réfléchissant bien il ne pouvait qu’acquiescé face au bon sens de son ami aux yeux luisant toujours fixé sur les proies aux poils durs et secs qu'ils convoitaient. « Tu as sûrement raison, à t'entendre cela semble si simple. » Déclara Týldr secouant sa tête et passant le revers de sa main pour frotter ses yeux douloureux et fatigués par l'attention qu'ils portaient à leurs camarades quadrupèdes. « Notre épée au côté, quelques ennemis à bouter, le peuple pour nous acclamer à notre arrivée voilà un bien joli rêve. » Poursuivais-je songeur d'une telle épopée si clinquante à nos jeunes esprits effarouchés.

La jeunesse fugace n'avait pas encore frappée et pourtant les jeunes garçons se prêtaient une attention particulière. Akam était audacieux et plus déterminé que jamais à prouver qu'il était capable d’attraper l'un des marcassins. C'est avec vivacité qu'il se projeta hors des broussailles dans un hurlement empreint d'une impétuosité sans pareille. Son cri avait prit en traître Týldr  lui même si bien qu'il accompagna sa rage de vaincre au beuglement enfantin qui raisonnait en leur cœur telle un chant guerrier en pleine bataille. Les animaux apeurés ne virent rien arriver si bien que leurs couinements étirèrent les lèvres du jeune garçon en pleine action. La précipitation allait jouer en notre faveur et l'effet de surprise aussi brusque soit-il jouait un rôle cruciale me persuadais-je alors que je courrais en direction du marcassin prit pour cible par Akam. De mon corps je fis office de barrage déployant mes bras et mes mains en avant si bien que le gibier s'extirpa in extremis dérapant sur le sol, il racla un morceau de terre se brisant dans la volée. Akam n'avait pas dit son dernier mot et dans un geste presque désespérer, il s'élança de tout son être étirant son bras et sa main s'agrippa à la patte du malheureux continuant sa course avec toute la vigueur et le poids de mon camarade se faisant traîné dans la bauge. J'observais riant m'empressant de venir l'aider. « Ça va ? Tu l'as bien amoché on dirait. » Lançais-je à travers le bruissement léger du vent s'éparpillant dans la clairière. Akam n'en faisait cas sa tête, il était en colère cela pouvait se comprendre même si je ne pouvais pas m'arrêter de rire de cette situation qui était à mon goût plutôt comique.

Je détournais mon regard un instant, du bruit se faisait entendre dans notre dos. Aussitôt Akam s'élança à la poursuite de sa proie. J'essayais de le retenir mais en vain il détalait aussi vite qu'un lapin. J'expirais l'air frais d'entre mes poumons le bruit se faisait plus grand derrière nous alors je décidais de jeter encore un dernier cou d’œil derrière mon épaule. Mais c'est un tout autre regard que je lançais au devant de ma personne. « Oh... Ooooooooooooh ! » À quelques mètres seulement se profila ce qui devait être la mère des petiots que nous chahutions et à en voir sa démarche elle était des plus furieuse. Mes yeux s'écarquillèrent et je n'eus pas le temps de m'échapper. La laie me percuta si brusquement que j'en fus renversé et retourné d'un seul coup de hure en pleine guibolle. J'étais soufflé la tête légèrement relevée contemplant ma défaite par forfait et la petite troupe nous fausser compagnie. Je laissais un râle gutturale s'extirper d'entre mes dents laissant retomber ma tête en arrière dans la boue. Mes cheveux trempées et sales je laissais ma respiration haletante retrouver un rythme normal. Je n'osais bouger ou faire un simple mouvement mes mains et les phalanges recroquevillés sur la masse de terre boueuse et de feuilles mortes. Partir à l'aventure devenait dangereux de nos jours pensais-je alors que mon attention se focalisait sur Akam qui devait être là quelque part. La tête encore sonnée je gardais en mémoire les quelques secondes qui avaient suffit à ce retournement de situation. Le piège que nous avions tendu et notre témérité ne pouvaient rivaliser face à une si monstrueuse bête en proie à la stupéfaction et à la nervosité de leurs tempérament si brusque et nerveux à la fois. Mes yeux se mirent à observer à gauche puis à droite si aucune autre de ces bestioles aux poils durs n'avaient pas une envie soudaine de revenir se venger de leurs malandrins petits farceurs.

Il fallait voir dans quel état j'étais. À priori rien de grave malgré cette indescriptible douleur qui me lançait dans la guibolle. En un seul morceau, voilà qui était rassurant. Je me relevais lentement mais sûrement, me voulant presque soulagé de ressentir la douleur de part et d'autres de mon corps. Quelques bleus, une ou deux contusions et une allure de garçon d'écurie pensais-je affichant une expression insatisfaite et mécontente à la fois. Je faisais gesticuler mes articulations et prudemment m'engageais à faire quelques pas pour voir si tout était bel et bien en ordre. Apposant mes mains sur mes genoux me penchant encore quelques peu sonné j'épiais la silhouette au loin d'Akam penché sur je ne sais quoi encore. Je me rapprochais péniblement de lui ne prêtant pas attention au bruit que j'engendrais. Un large sourire s'étirait sur mes lèvres  ou était ce une grimace que j'arborais massant d'une main gauche la cuisse qui me faisait souffrir. « Tais-toi donc, tu vas la faire revenir... » Grommelais-je au sujet de la laie, avant de m'accroupir à côté de lui. J'écoutais d'une oreille observant les traces laissés par l'animal auquel Akam songeait déjà à dépecer. « Quelle stupide question poses-tu, le cerf sans hésiter ! » Déclarais-je faisant craquer mes phalanges empoignant le pommeau du couteau que je n'avais pas encore eut le temps d'extirper. 


Dernière édition par Týldr Víðarson le Sam 8 Avr - 17:26, édité 1 fois
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Sujet: Re: Petits garçons sans peur ni crainte ( Fb Akam )   Petits garçons sans peur ni crainte ( Fb Akam ) Empty- Ven 31 Mar - 17:55




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Akam & Týldr




Je dévisageais mon compagnon et me disais que je l’avais peut être mal jugé. En effet, en observant sa posture et ses vêtements, je remarquais qu’il avait dû vivre une quelconque mésaventure lors de mon affrontement avec le sanglier. S’il avait mal, il ne le montra point, c’était un viking et il était déjà fort et fier comme le reste de notre peuple. Sachant pertinemment que le cerf n’était pas très loin, je proposai à mon amie de se restaurer quelques minutes. Après toutes ces heures de traques, nous avions besoin de nous hydrater et de manger un morceau pour reprendre des forces. Nous croquâmes dans la viande séchée à pleine bouche et descendîmes une de nos quatre gourdes d’eau  en seulement quelques gorgées. Une fois requinqués, nous nous mîmes en route, à l’affût de la moindre trace ou du moindre bruit pouvant nous indiquer la position de notre proie.

La forêt devenait de plus en plus dense au fur et à mesure que nous avancions, je connaissais peu cette partie des bois, je me montrais donc de plus en plus vigilant. J’étais tendu, le moindre faux pas pouvait alerter la bête et la faire fuir de peur. Soudain, le sol se transformait en une substance boueuse et difficilement praticable. Par chance Týldr avait quelques connaissances de ce genre de terrains et, il me conseilla de prendre un long bâton et de l’enfoncer dans la terre marécageuse afin de m’assurer de la sureté du chemin que j’empruntai pour traverser la zone. Heureusement qu’il était là, je me serais sans doute retrouvé piégé dans ce marais recouvert de limon jusqu’à la taille. Nous poursuivîmes donc notre avancée  en quête de notre gibier que nous suivions de près. Je me demandais donc comment avait-elle pu survivre à ce périple sans rester embourbée ? Sûrement les animaux avaient-ils un sens pour cela, la nature m’étonnait toujours autant.

Le soleil commençait à tomber et nous n’avions toujours pas aperçu le cervidé, nous nous retrouvions donc en milieu hostile et bientôt il ferait nuit. Nos parents nous savaient en chasse et il arrivait fréquemment que nous partions plusieurs jours malgré notre jeune âge mais, nous étions déjà absents de nos foyers depuis un moment et les provisions allaient commencer à manquer. Je n’avais pas peur de ne pas me sustenter pendant une ou deux journées mais, la région de Skogen et ses alentours pouvaient se montrer plus qu’inhospitalier et trouver de la ripaille et de l’eau douce s’avérait parfois difficile. Que devions-nous faire ? Avancer encore jusqu’à atteindre notre but, si cela était possible ? Ou, devrions-nous rebrousser chemin et espérer trouver un lapin ou une volaille pour nous consoler ? Le doute s’emparait  de moi, je devais en parler à mon acolyte avant que tout cela n’aille trop loin…

J’attendis qu’il soit à côté de moi et, d’un air sérieux je lui exposais mon dilemme : « Mon frère, loin de moi l’idée de douter de nos capacités mais nous devons faire un choix. Nous nous enfonçons sans cesse dans la forêt et le cerf reste insaisissable. Les rations de nourriture et de boissons diminuent de façon vertigineuse et nous sommes loin de chez nous. Tu me connais, je n’ai jamais peur et je suis toujours partant pour vivre des aventures avec toi mais il est peut être temps d’abandonner. Le coin n’est pas sûr et cette quête nous a déjà bien fatigué, qu’en penses-tu ? » Je l’observais sans sourciller, d’un air grave. Il réfléchissait et, je voyais sur son visage qu’il ne savait quoi faire. Je remarquais également qu’il se tenait la jambe depuis notre rencontre avec les marcassins, il devait avoir mal et cela me confortait dans l’idée de rentrer. Il était peut être blessé et le voyage retour risquait déjà d’aggraver les choses alors pourquoi continuer ? Tant pis pour cette fois, nous rentrerions bredouille mais nous aurions d’autres occasions de pister quelconques animaux…
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Sujet: Re: Petits garçons sans peur ni crainte ( Fb Akam )   Petits garçons sans peur ni crainte ( Fb Akam ) Empty- Sam 8 Avr - 20:50




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Akam & Týldr




Reprendre des forces, après plusieurs enjambés et la fuite de leurs proies respectives il y avait de quoi se sentir frustrer. Le cerf en revanche avait fait naître dans notre esprit de quoi revigorer l'ambition essoufflée. Le goût de la viande déchiquetée par des rangées de dents aiguisées donnait un peu de réconfort à nos corps éreintés. La partie de chasse n'était pas encore terminée loin de là. Je déglutissais une lampée d'eau suivit d'un grondement sourd provenant des tréfonds de ma gorge. C'était plus communicatif pour répondre à l'envie d''en découdre auprès de mon ami et de cet état de satiété dans lequel nous venions en quelques minutes de nous imprégner. Un rot qui c'était vaguement estompé au travers d'un revers de main en essuyant mollement mes lèvres. J'observais mon comparse et lui faisant de même. Un laps de temps avant que nous troquions nos vilaines faces  sales contre sourires et ricanements. C'était l’insouciance et l'amitié qui parlaient ni plus ni moins.

Cette forêt devenait un véritable parcours du combattant et les astuces de l'un servaient à l'autre et inversement. Nous étions parties ensemble nous rentrerions ensemble. La douleur s'estompait à force de marcher, les muscles s'échauffant m'apaisaient tel un baume apposé sur le point sensible de l'impact laissé par le quadrupède. Étais-ce de la fierté ? Ou bien de l'entêtement ? Aucune des réponses ne me plaisaient mais je me forçais à ne rien dévoiler, impassible sur ce visage au faciès endurcis j'avais bien l’intention de prouver que j'étais belle et bien encore de la partie. Alors que le soleil se couchait, les rayons du soleil s'estompant au travers des arbustes et divers branchages nous stoppions notre traque pour discuter de la marche à suivre désormais. Le monde sauvage que nous abordions d'un regard vif et froid nous rendaient soudainement à l'état d'enfants ce que nous étions finalement. Cette pensée me faisait mal, j'avais fournis beaucoup trop d'efforts pour l'accepter. Accroupis dans la fange j’imprégnais ma main droite de la substance humide et visqueuse avant d'envoyé un jet parsemé sur son visage avec le bout de mes doigts. « Je ne suis pas faible. » Déclarais-je dans un rictus et un regard de défiance. « Aucun de nous ne l'est ! » Terminais-je en me relevant dans un mouvement brusque forçant la marche en avant sur plusieurs mètres avant de sentir mon genou me retenir aussi sec. Je feintais un mouvement de la main quelque peu désespéré tentant de me tenir contre le tronc d'un arbre mais je ne l’atteignais pas. Mordant l'intérieur de ma joue sous l'impulsion de la douleur et de la colère qui me rongeait intérieurement. Je tenais debout pestant et crachant un mollard au sol. « Je n'échouerai pas. » Murmurais-je forcé d'admettre tous les paramètres en notre défaveurs à cet instant crucial de notre chasse. Je tournais les talons reprenant l'aplomb nécessaire pour continuer. « Rentrons... » Lançais-je réajustant mon ceinturon avant de poursuivre en boitant plus péniblement.

Sur le chemin du retour, une forme sombre et interne au sol m'interpella. Les yeux cernés s'accoutumaient peu à peu au ciel sombre que la nuit offrait à la lisière de la forêt. Qui aurait penser qu'une bestiole aussi robuste pouvait finir par crever et se vider complètement de son sang ? Nullement satisfait je souriais malgré tout face aux circonstances chanceuses que nous obtenions tant bien que mal finalement. Après la taille d'un morceau de bois grossièrement façonné à partir d'une branche, les deux amis rentrèrent en portant sur leurs solides épaules le marcassin qui avait subit les attaques répétés de la lame d'Akam plus tôt dans la journée. « Nous vivons pour continuer à nous battre. » Déclarais-je offrant un sourire amical à l'ami qui m'aidait à poursuivre notre chemin vers la demeure familiale que nos yeux connaissaient si bien. L'aigreur qui animait mon esprit c'était peu à peu estompée au fur et à mesure que nos pieds nous rendaient à nos foyers.
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Sujet: Re: Petits garçons sans peur ni crainte ( Fb Akam )   Petits garçons sans peur ni crainte ( Fb Akam ) Empty- Jeu 13 Avr - 17:41




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Akam & Týldr



Je voyais bien que mon compagnon était déçu de devoir rebrousser chemin mais, il fallait entendre la voix de la raison et de nous deux, c’était bien moi le plus raisonnable qu’on se le dise. Cependant, j’appréciais grandement sa ferveur et son engouement pour l’aventure !  Mais, il était blessé et même s’il affirmait le contraire cela pouvait s’avérer plus grave qu’il ne le pensait. Il voulait toujours se montrer fort au détriment de sa santé, heureusement, je le connaissais bien et cela me faisait toujours autant rire de voir que quoi qu’il arrive, il jouait les gros durs.

Après une bonne rasade d’eau, nous nous mîmes en route vers nos foyers quand soudain, Týldr remarqua une masse qui gisait au sol. Quel ne fut pas mon bonheur lorsque je vis le sanglier que j’avais tantôt attaqué, il était là étendu sans vie. Je ne pus m’empêcher de sourire et de lancer d’un ton narquois : « Tu vois mon frère, la providence veille sur l’excellent chasseur que je suis, tu devrais me faire confiance plus souvent ! » Ma boutade fit son effet mais il ne réagit pas, sans doute encore blasé par l’abandon d’une proie plus noble…

Sans attendre, nous nous mîmes à la recherche d’un morceau de bois qui supporterait le poids de l’animal. Une fois trouvé, nous attachâmes les pâtes du cochon sauvage au bâton et le portâmes sur nos épaules jusqu’aux cahutes qui nous servaient de maisons. Nous pouvions déjà apercevoir les toits des masures parentales, là où nous grandissions et où nous nous forgions des souvenirs. J’étais heureux, ma mère aimait à me choyer et mon père lui était fier de voir son fils partir à la chasse comme les hommes les plus courageux. J’avais là de nombreux amis mais Týldr était celui dont j’étais le plus proche et avec qui je partageais tout.

Vivre à Skogen était difficile et l’environnement sauvage, peut être trop pour ceux des grandes villes. J’adorais la nature que je respectais et vénérais à chaque instant, elle était mère de toute vie et c’était grâce à elle que nous survivions en ce bas monde. J’aimais la chasse par-dessus tout, il m’arrivait de partir régulièrement pendant de longue journée et j’avais appris à connaître les plantes et baies qui sauraient me soigner ou me nourrir si quelque chose m’arrivait ou si je manquais de provisions. Le vent qui passait dans la forêt charriait des odeurs que l’on n’oublie pas lorsque la nature est notre foyer. Les senteurs de pins, d’animaux, de terre, des plantes et des fleurs se mélangeaient à la fraîcheur des bourrasques du nord. Je m’étais promis de ne jamais oh grand jamais oublier toutes les émotions que me procurait ce milieu  et de toujours vénérer les dieux et déesses animant les forces de notre terre.

Le feu était déjà allumé quand nous arrivâmes aux portes de nos maisons mitoyennes, nous partagions une cour commune où nos deux familles se réunissaient à maintes occasions. Nous fûmes acclamés par nos parents bien que nous n’étions pas dupes et au courant que c’était plus par amour que pour féliciter nos exploits qui étaient pour eux ordinaires. Une fois la bête préparée, elle fut placée au-dessus des flammes qui grondaient dans le foyer au centre des deux maisons. L’odeur de la viande en train de cuire était alléchante et annonçait un festin qui régalerait le groupe. Les Skolgÿr et les Víðarson étaient amis depuis longtemps et partageaient leurs savoirs faire afin de vivre le plus confortablement en ces contrées sauvages.

Assemblés autour de la table, nous mangions et rions ensemble, racontant nos journées et nos péripéties. Pour une fois nos pères acceptèrent de nous laisser boire de la bière et je dois dire que je commençais déjà à adorer ce breuvage. Je croquais à pleine bouche dans la chair juteuse à la peau croustillante, j’aimais le goût du gibier cuit à petit feu. Nos mères étaient occupées à tancer nos géniteurs qui buvaient parfois trop et elles n’acceptaient qu’ils nous accordent ce droit à nos âges. C’était drôle de les voir se disputer car je savais qu’il ne s’agissait là que d’un jeu entre mes deux procréateurs qui s’aimaient tendrement. Nous aimions tous nous retrouver dans ces moments-là et, Týldr et moi-même échangions des sourires pendant que les adultes se chamaillaient.

Le repas terminé, nous nous retrouvions autour des  braises encore rouges et nous écoutions les récits que contait l’un de nos paternels. Les récits parlaient de nos ancêtres, des grands guerriers qui ont fait notre histoire et des légendes qui narrent les aventures des dieux. Cela me faisait rêver et je me disais que moi aussi j’accomplirai de grandes choses avec mon meilleur ami à mes côtés. Lorsque nous sentîmes nos paupières devenir lourdes et nos yeux se fermer, nous nous dirigeâmes chacun vers nos lits respectifs après nous être souhaité une bonne nuit et un sommeil réparateur. Nous étions déjà impatients de savoir ce que demain nous réservait.
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