QUELLE EST TA POSITION PAR RAPPORT À TON JARL ET TON ROI ? ≈ De façon générale, Vitserk ne considère pas véritablement les Jarls et autres rois comme des êtres supérieurs. Le philistin les juge juste légèrement plus riches, et avec une importance publique qui leur permet sûrement d’avoir une vie plus intéressante.  Sans arriver cependant à ressentir la moindre appartenance ou véritable loyauté envers ces personnages. Il a pu, ainsi, connaître ces figures d’autorité sans se sentir véritablement écrasé, ou possédé, se jugeant même assez proche du roi, sans grande prétention. Tout changea lorsqu’il accepta, par jeu, de devenir trésorier du roi. S’occuper de bourses si lourdes sans rien y perdre personnellement le ravit.
Sa femme le prévint, bien sûr, qu’il allait se faire avoir. Vitserk est si égoïste et si peu intéressé par le pouvoir (l’argent seul l’excite), qu’il n’arrive jamais à véritablement comprendre la politique. En devenant trésorier et en découvrant, véritablement, son suzerain, il se fit avoir. Quelque chose de bien pire que la loyauté aveugle des sujets fébriles le saisit ; une affection réelle. Il se trouva face à l’homme, et non la figure politique, et le trouva indéniablement attachante (au sens premier). Par la suite, il commença à comprendre que l’on cherchait à ordonner au roi une ligne de conduite et, surtout, une façon de gérer son argent. Ainsi, Vitserk fut une des premiers et des plus fortes voix intimant au roi de faire ce qu’il désirait de son argent. Il était au pouvoir, tout puissant, n’était-ce donc pas pour faire ce qu’il désirait ? Il cracha sur ceux qui cherchaient à le stresser et le contraindre, et ne cessa plus jamais de se penser le soutien du roi par ses conseils de laisser-faire et de relaxation.
Les autres Jarls, quant à eux, continuent d’attirer les sourires polis du marchand qui a déjà eu l’honneur et le plaisir de commercer avec eux. Il n’arrive pas à les considérer comme des ennemis, ni comme des alliés, uniquement comme des compétiteurs dans le jeu  des faveurs royales. Lui, finalement, est bien trop enfoui dans son adoration païenne pour arriver à voir le royaume s’écrouler tout autour d’eux.

EN QUOI FAIS-TU HONNEUR AUX DIEUX EN ÉTANT VIKING ? AS-TU EU À FAIRE DES SACRIFICES EN LEUR NOM ? ≈ Vitserk a la religion minimale, bien trop individualiste pour se reposer sur les dieux pour ses petites affaires. Il estime avoir passé bien assez de temps pour cette terre pour que plus personne ne fasse attention à ce qu’il fait, sans oublier que cela fait un moment qu’il a compris qu’il ne finirait jamais au Vahlalla. Alors bon, les dieux, ils sont bien gentils, mais Vitserk ne leur prête plus grande attention. Il présente parfois ses excuses aux dieux après une énième incartade, mais c’est bien tout.
Des sacrifices, bien entendu, il en fait et en a toujours fait. C’est comme s’il compensait son désintérêt habituel en leur offrant d’autant plus d’animaux gras et joufflus pour qu’on le laisse tranquille le reste du temps. Cependant, s’il arrive parfois à sa femme d’aller voir la Völva, il ne manque pas d’écouter ce qu’elle a pu y attendre. On ne voudrait, tout de même, pas manquer un signe des dieux.

QUEL DESTIN PENSES-TU QUE LES DIEUX ONT CHOISI POUR TOI ? QUELLE EST TA PLUS GRANDE CRAINTE QUANT À TON AVENIR ? ≈ Vitserk considère très humblement que les dieux ont commencé à en avoir marre de lui. Trop matériel et tordu pour attirer leurs grâces, pas assez ambitieux et vindicatif pour mériter leur courroux. Il se considère lui-même comme un des cafards rongeant peu à peu le monde pour sa petite part personnelle, sans qu’on lui prête grande attention. La réalité, bien sûr, est toute autre puisqu’il est sûrement un des personnages publics à attirer le plus de haine. Il en rigole souvent, se demandant si Aldarik Wilhjelm ne serait pas plus populaire que lui. Pourtant, il ne se considère pas comme un monstre.
Certes, il a ruiné ses parents, avouons-le, il a volé la fiancé d’un autre, clairement il n’est pas le plus intègre des époux, sans oublier tous les honnêtes gens qu’il a livré à l’esclavage, y compris son cher son cher neveu, sans même parler de celui qui devait épouser la princesse Moira. Et que dire de sa gestion catastrophique du trésor royal ? Clairement, non, les dieux ne se préoccupent plus de son destin, et il se voit mourir de vieillesse, couvert de haine et d’or, ou bien assassiné par un de ses esclaves (même s’ils sont déjà nombreux à avoir tenté l’exploit, en vain). Plus increvable que le pire des insectes, le Leiknir.
La seule chose, au fond, l’inquiétant véritablement, est sa chute personnelle. Qu’une catastrophe incommensurable vienne détruire sa richesse et tous les biens qu’il a pu amasser, et l’arrachant par la même occasion à un luxe qu’il commence sérieusement à apprécier. Dans le même temps, il refuse de voir à quel point cette chute se rapproche dangereusement de jour en jour, préférant se complaire dans l’insouciance.

Ses parents, ses pauvres parents. Lorsqu’on lui demande de leurs nouvelles, il part souvent dans un grand rire, agitant la tête presque avec tendresse avant de lever les yeux vers le ciel afin de prier pour leur santé. Anciens marchands richissimes, tout le monde sait que c’est leur requin de fils qui les a ruiné. Charmant leur clientèle, volant leurs partenaires, faisant exprès de leur faire concurrence aux pires moments, aux pires endroits, il a lentement détruit l’héritage qui n’était pas le sien. En tant que second fils, il n’était pas censé récupérer régence de la boutique, et a donc construit son propre royaume. Aujourd’hui, ses géniteurs doivent bien survivre, sûrement, mais loin de la capitale, et loin de l’ombre menaçante de leur fils qui, lui, ne leur tiens plus rigueur de leur mesquinerie.
Sa femme est une déesse venue chez les mortels pour son seul bonheur, lui semble-t-il. Siv, pourtant, n’a rien de la femme douce et angélique. Au contraire, elle fait de l'ombre à son mari par l'acier de sa voix et l'impassibilité de son visage. Moins ostentatoire que son cher et tendre, elle terrifie à sa manière, et ils sont beaucoup à hausser les sourcils lorsque le Trésorier en vient à complimenter ses délicatesses et autres largesses. C’est que les deux monstres se sont, à jamais, apprivoisés. Il semble impossible, à l’un comme à l’autre, de trahir cette union plus sacrée et totale que bien des mariages d’amour. C’est ensemble qu’ils préparent toutes leurs manigances et, si parfois ils ne s’écoutent pas, le regret ne tarde jamais. Sauf lorsque Vitserk se montre, malheureusement, bien plus obtus qu’à son habitude.
Ses enfants sont sa gloire, et sa fierté. Alors que tout le reste de sa famille l’a depuis longtemps annihilé de l’arbre généalogique, et qu’il s’en moque royalement, ce qui est issu de sa chair (et surtout de celle de Siv), mérite pour lui tous les efforts. Sans être un père bien tendre (les garçons doivent se faire tous seuls, les filles doivent écouter leur mère), il ne lésine jamais sur les moyens afin qu’ils obtiennent ce qu’ils désirent. Tous adultes maintenant, et bien établis par ses soins, ils viennent parfois le voir, avec leur port droit et leur sourire tendre, pour lui réclamer ce qu’ils savent leur revenir de droit. Nul parmi eux n'ignore que toute trahison sera sévèrement punie, et que la bonhomie paternelle a un prix cruel.
Ses thraellar signeront sûrement la perte de Vitserk. Ils sont, pour la plupart, d’anciens débiteurs et voleurs dupés par le Trésorier. Des imbéciles qui, à son avis, ont bien mérité leur sort. Il les traite avec une légèreté insultante, leur donnant des petits sobriquets, les taquinant sur leur passé, et riant de leurs larmes tout comme de leurs colères. Multiples sont ceux qui ont attenté à sa vie. Encore plus nombreux sont ceux à avoir prié sa mort dès les bougies éteintes. Bien qu’il ne les maltraite jamais, il a malheureusement l’affreuse manie de vouloir taquiner et torturer psychologiquement ses petits jouets. Depuis des années, maintenant, il est habitué à être encerclé par cette foule d’ennemis et de victimes. Comment il peut rester en vie reste un mystère pour tout le monde.
Son neveu, Alfketill, fait partie de ses thraellar les plus tristement célèbres. Fils de son frère aîné, on raconte que l'imbécile a essayé de faire passer son oncle devant le Thing pour vol et traîtrise. Il aurait essayé de prouver, devant tous, que son oncle avait volé ce qui lui revenait de droit et qu’on devait lui rembourser la boutique qu’il avait fait couler. Si, effectivement, c’est par des moyens salement illégaux que Vitserk est arrivé au sommet de son commerce, ces moyens étaient bien trop finement chronométrés par le couple monstrueux pour qu’un simple mortel puisse les prendre en flagrant délit. Ridiculisé et, en retour, accusé de vol par Vitserk, le procès finit par se refermer sur lui et l’attacher aux pieds de son propre bourreau. Depuis, il est l’ombre suivant chaque jour son oncle, fulminant de son honneur bafoué, rappel constant de ce qu’il en coûte de s’attaquer au Trésorier.

Ses combats n’ont clairement pas marqués l’histoire. Il a essayé, dans ses jeunes années, de s’illustrer pour défendre les bateaux de commerce familiaux. Il a même fait quelques raids contre des clans ennemis. Rien de bien fameux. Il est certes grand, adroit, et on l’a effectivement éduqué à l’art du combat mais son corps tout entier n’a jamais vibré que pour le plaisir du commerce et de l’accumulation de ressources. Il n’est donc clairement pas resté dans les mémoires comme un bon soldat, à peine un défenseur honorable. Il en surtout retiré un langage plus vulgaire que celui de son frère et un amour de l’hydromel qui ferait presque jalouser sa femme.
Son coup d’éclat fait encore vibrer le château de Solstheim de toute l’indignation dont il est capable. Il y a seize ans de cela, en effet, la ville entière a cru pouvoir fêter les fiançailles de la jeune Moira Lund avec son beau et grand fiancé. La populace avait adoré cette figure de couple jeune et guerrier. Elle fut détruite brusquement et, peut-être, cruellement par Vitserk Leiknir. Le téméraire fiancé, pour prouver sa valeur auprès de son roi de beau-père, avait en effet commandé un des plus grands raids jamais composé par un homme d’à peine vingt ans. Le malheureux suivit les conseils de son prince et futur roi, Markvart, et emprunta au Leiknir, malgré toutes les rumeurs. Il n’oserait pas ruiner un futur prince en cas d’échec, n’est-ce pas ? La somme fut prêtée, le raid commandé, lancé, échoué, ridiculisé.  Et le futur prince ne put rembourser le monstre, alors qu’il revenait, brisé, sur ce qu’il restait de l’expédition. Il se fit avaler cru, et recraché esclave. Seize ans, ainsi, il resta dans les ombres les plus secrètes de la maisonnée des Leiknir. On raconte qu’il sort enfin de sa captivité, privé de tout honneur mais gorgé de malédictions contre l’homme qu’il juge seul coupable de sa chute.
Son or, c’est peut-être pour cela qu’on le connaît le mieux. Vitserk est riche, salement riche, le genre de richesse que l’on jalouse sans oser savoir exactement d’où elle vient. On murmure les pires choses sur son origine et, si beaucoup prétend ne pas vouloir y toucher, c’est le plus souvent parce qu'ils n'en ont pas les moyens. Son aisance ne se compte cependant pas uniquement au nombre de ses pièces. Vitserk aime posséder, amasser, et dépenser en masse. Il a ainsi investi dans des esclaves, des riches vêtements, des coffres somptueux, sans compter tout ce qu’il a dépensé pour garantir la réussite de ses enfants. Il est naturel pour lui d’investir ses biens pour en créer toujours d’autant plus, et c’est pour cela qu’il a autant pu s’étendre et s’enrichir. Bon, ça et la dot conséquente de sa chère et tendre.
Sa boutique a été fondée peu après son mariage, il y a vingt-huit ans de cela. Centre de son commerce, elle s’est étendue et a prospéré au cours des années, sous la tutelle bicéphale du terrible couple Leiknir. Parfaitement complémentaires dans la gestion de leurs affaires, ils ont pendant treize années dévoué toute leur vie à l’expansion de leur royaume commercial. Aujourd’hui, cependant, Vitserk est bien loin de ces affaires, gérées par sa femme et quelques uns de ses enfants. Il revient parfois, contrôle que tout se passe bien, donne son opinion sur la situation et s’en retourne dans ses quartiers du palais. On l’entend parfois rire sur le sujet, affirmant regretter bien plus son comptoir que les jupes castratrices de sa femme. Ceux qui le connaissent bien savent qu’il a entremêlé ces deux douleurs, et qu’il ne parle jamais plus tendrement de son épouse que lorsqu’il l’appelle « ma gérante d’affaires ».
Ses excès sont célèbres dans le palais. Bien qu’il veille à rester discret et qu’on ne puisse jamais l’accuser de comportement outrancier, les frasques de Vitserk font bien vite le tour des oreilles. Alcoolique fantasque, fêtard incorrigible, il aime profiter de son or en s’offrant les plus beaux atours et en se permettant les plus grandes folies. On murmure qu’il serait infidèle, qu’il serait attiré par autre chose que les femmes, qu’il trafiquerait avec ses esclaves. On le trouve trop proche de ses thraellar. On comprend vite que, sans invité, il a tendance à se balader nu dans ses quartiers. Les pots-de-vin iraient bon train entre les murs du château afin d’excuser tous ses excès. De son côté, il nie avec un sourire entendu, uniquement préoccupé par l’idée de se faire attraper par la justice. S’il a autant d’argent, c’est bien pour pouvoir en faire ce qu’il en veut, n’est-ce pas ?

Sa malice est légendaire. Enfin, lorsque lui prétend être malicieux, d’autres préfèrent le qualifier de « sadique », « pervers » ou  « malade mental ». Il rit doucement lorsqu’on le juge de la sorte, levant les yeux au ciel devant tant de susceptibilité. C’est juste qu’il aime embêter les gens, appuyer là où ça fait mal, voir les visages se tordre de toutes les expressions possibles. Fasciné par ces multiples coloris et déchirures, il se complaît à explorer la fange particulière à chaque personne, et les secrets font rarement long feu à partir du moment où tu attires sa curiosité désintéressée. Heureusement pour ses victimes, c’est par pur jeu qu’il va torturer autrui, et jamais par véritable désir de ruiner des vies. C’est sûrement cela qui en fait un très bon méchant de saga mais un terrible homme politique.
Son insouciance fait ainsi beaucoup soupirer sa femme. La recherche de pouvoir l’indiffère, et cela l’empêche de véritablement comprendre les intrigues de cour. Il lui est, d'ailleurs, extrêmement complexe de considérer qu'on puisse avoir une logique différente de la sienne. Hors son amoralité est légendaire et son égoïsme un modèle notoire. Heureusement, il est habitué à considérer tous ceux qui l’entourent comme des ennemis potentiels, et à concevoir la perte d’un proche comme un moindre mal pour protéger son empire. Il a ainsi des amitiés étranges, uniquement composées de sentiments purs, d’une tendresse folle lui étant si particulière et surprenant souvent ses partenaires. Définitivement insouciants, ils croient vainement pouvoir passer un jour avant ses intérêts personnels. Ils sont bien rares, cependant, ceux qui peuvent se permettre de coûter de l’argent à Vitserk.
Son calme est olympique. Par calme, on entend sérénité, et par sérénité on entend le continuel sourire amusé qu’il transporte partout où il va. Tout est jeu sous ces prunelles tendres, et rien ne semble l’énerver assez fort qui ne mérite pas un certain éclat de rire. Il a parfois, certes, des colères brusques, qui rechutent presque immédiatement, comme des spasmes inconscients dont il ne semble pas se souvenir. Il les réserve aux traîtres et aux voleurs, devant lesquels il s’indigne un instant, avant de hausser des épaules d’un air las. Pour le reste, rien n’est grave, tout est trivial. Il les trouve tous bien braves, à s'exciter continuellement pour son amusement personnel.
Sa fidélité est toute relative. Effectivement, les terribles rumeurs sur ses affaires sexuelles avec d’autres femmes que la sienne sont vraies. Mais est-ce véritablement de l’infidélité tant que Siv est au courant de ses frasques ? Tant qu’elle-même fait de même de son côté ? Et surtout, est-ce toujours de l’infidélité lorsque l’on sait que la totalité de l’être de Vitserk est en la possession unique de cette femme aux yeux cruels ? Ils rient tous deux, tranquillement, de leurs aventures respectives depuis un lit conjugal qui a vu passer tant d’enfantements qu’il serait vain de les compter. S’il a eu d’autres rejetons qu’avec elle, ils n’eurent jamais le moindre regard de l’homme. Dans ses enfants, il n’a jamais loué que leur ressemblance avec leur mère. Car elle représente dans toute sa splendeur la seule qui, à ses yeux, mérite vénération.
Sa tendresse surprend toujours. D’ignobles rumeurs courent sur tout ce qu’il a pu faire d’abominable au cours de sa vie, certaines à peine exagérées, mais rien sur l’affection honnête dont il prodigue souvent ceux qu'il côtoie. Sans avoir besoin d’aller vers la fascination qu’il  réserve à sa famille, il peut très facilement gratifier de sa générosité de sombres inconnus. Loin d’être pingre, dénué de tout a priori, il considère le monde et ses occupants avec une délicate bienveillance qui déroute souvent. Elle ferait presque oublier, parfois, qu’il vous ferait arracher le cœur pour cent sous.

nombre de points à répartir : 22 points. (donnés par le staff)

force : ☐☐☐☐
vitesse : ☐☐☐☐
agilité : ☐☐☐☐
résistance : ☐☐☐☐
discrétion : ☐☐☐
stratégie : ☐☐☐
combat corps à corps : ☐☐☐☐☐
combat armé : ☐☐☐☐
connaissance commerce : ☐