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 le doux bruit du métal (týldr)
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Sujet: le doux bruit du métal (týldr)   le doux bruit du métal (týldr) Empty- Dim 5 Mar - 23:32

le doux bruit du métal
an 795, non loin d'Isenseg.
Les quatre cavaliers avançaient sans mot dire, trop occupés à regarder devant eux. Pestant, Lukas se félicitait toutefois d'avoir emmené avec lui sa meilleure cape, celle imperméable à l'extérieur et doublée de fourrure de lapin à l'intérieur. Car la pluie ne semblait pas prête de s'arrêter. Par tous les Dieux, quand le soleil pointera-t-il son nez ? Soupirant, il se contentait de maintenir son cheval, un petit alezan au tempérament calme, sur le chemin, qui devenait de plus en plus boueux. La petite troupe de quatre jeunes frères de la Svart Brotherhood se trouvait sur les routes depuis plus d'une journée. La nuit ne tarderait d'ailleurs pas à tomber, mais avec un peu de chances ils arriveraient à Isenseg afin que l'obscurité ne les empêche de continuer sur les routes.

« Lukas, on arrive bientôt ? » Jothar, âgé de seulement dix-huit ans, et accessoirement le plus jeune des quatre, se trouvait juste derrière le Rahksson. N'ayant jamais quitté Skogkatt, le brun à la carrure plutôt carrée pour son âge ignorait tout du chemin qu'il manquait à parcourir. « Encore une heure ou deux et nous devrions voir les premières maisons. » Il ne put retenir un sourire malgré lui : au début du voyage, Jothar s'était montré le plus agité et pressé de partir, se réjouissant de passer plus de trois jours sur les routes. Car si la troupe arrivait bientôt à Isenseg, leur destination finale se trouvait plus loin, à Skogen. Chargés par la Svart Brotherhood d'aller acheter des chevaux à la famille Iversen, la mission se révélait au final relativement simple. Mais depuis que la pluie s'était mise à tomber, dès le matin, sans interruption, Jothar semblait bien moins amusé par tout ça. En témoignait sa mine dépitée, son air bourru.

Le terrain commençait à monter, et ils s'enfoncèrent dans la forêt. Au milieu des arbres, les cavaliers devaient diriger leurs chevaux afin qu'ils esquivent agilement les troncs et autres buissons, au fur et à mesure que le silence devenait plus profond. Seulement interrompu par le bruit des animaux sauvages, du bruissement du vent entre les branches, du suintement de la pluie sur la végétation. Dans le pire des cas, les jeunes vikings pourraient dormir dans la forêt. Ce n'était pas le bois mort qui manquait, et ils auraient bien vite monté un abri au milieu de tous ces arbres, histoire de passer la nuit plus ou moins au sec. Qui oserait s'attaquer à quatre vigoureux jeunes hommes armés jusqu'aux dents ? Bjorn, un grand blond costaud, dépassant tout le monde d'une tête, à l'oeil constamment agressif, maniait la hache à double tranchant de manière très habile. Thod, à peine moins âgé que Lukas, maîtrisait le tir à l'arc à la perfection, capable d'encocher les flèches à une vitesse folle. Et Jothar, malgré ses dix-huit ans, se révélait un combattant féroce. Et Lukas, qui menait ce joyeux petit groupe ? Il terminerait sa formation à la Svart dans quelques mois, ce qui suffisait à indiquer son niveau de combattant.

« Ralentissez, y'a du monde plus loin. » L'avertissement, donné par Bjorn, fit Lukas froncer les sourcils. Se dressant légèrement sur ses étriers, il aperçu en effet deux hommes, tous les deux montés sur des chevaux, arrêtés. « On continue, mais restez sur vos gardes. Thod, couvre nos arrières. » Les deux voyageurs semblaient sur la route depuis longtemps, à en juger par leurs habits rapiécés, tâchés de boue et de poussière. Leurs chevaux étaient également sales, peu entretenus. Lukas n'aimait pas ça, mais ils furent obligés de s'arrêter. Le chemin boueux étaient trop étroit pour que trois montures se croisent, et la végétation fournie empêchait tout contournement.

« B'jour. Vous n'êtes pas de la région ? » Le plus grand, un solide gaillard au visage à moitié caché par une imposante barbe, parlait d'une voix sèche, inquisitrice. « Non, nous venons de Skogkatt. Nous allons à Isenseg. » Il manqua d'ajouter qu'ils souhaitaient passer, mais se contenta de faire son cheval avancer de quelques pas encore. Lukas prit toutefois garde de rester à une certaine distance. Hormis un bâton à la main, cet homme ne semblait pas armé. Mais son compagnon avait à la selle une petite hâche bûcheronne. Mal aiguisée certes, mais une arme tout de même. « Skogkatt hein ? Vous savez sûrement pas, mais maintenant il faut payer un petit quelque chose pour traverser en sécurité la forêt. » Des brigands, pensa Lukas. C'était certes dans ces bois que les hommes d'Isenseg s'approvisionnaient, mais jamais il n'avait été question d'une quelconque taxe. Encore moins perçue par des hommes vêtus de la sorte, sans aucun emblême les identifiant comme des soldats à la solde de Jarl Silke Thorsen.

Jothar fut le premier à chuchoter, sa voix couverte en partie par la pluie qui tambourinait la cime des arbres. « Il y a du mouvement sur la droite. Trois types. » Instinctivement, Lukas porta sa main à sa ceinture, où pendait son fourreau. A l'intérieur, son épée d'acier, privilège donné aux membres de la Svart Brotherhood. « Nous n'avons jamais entendu parler d'un quelconque droit de passage. Aussi veuillez vous écarter. » L'air était semblait chargé, la menace à peine voilée. Du coin de l'oeil, le plus âgé des cavaliers de Skogkatt repéra les trois silhouettes se déplaçant d'arbre en arbre. « Il y en aussi deux à gauche. » Thod semblait tendu, mourant d'envie de prendre son arc. Mais il savait que le moindre geste déplacé pouvait prendre d'énormes proportions.

« C'est moi qui décide de qui passe ou passe pas. Alors vous allez payer, sinon mes amis et moi c'est nous qui prenons c'qu'on veut. » Comme pour appuyer sa demande, le type, âgé d'une trentaine d'années sûrement, écarta légèrement sa cape, dévoilant une petite hache à un tranchant. Et cette fois-ci nullement destinée aux arbres. Taillée pour le combat. Thor, donne-nous ta force. Murmurant à l'intention des dieux, Lukas tira son épée, se baissant ensuite légèrement pour attraper son bouclier. Taillé dans du sapin, recouvert de cuir aux couleurs de l'emblème lupin de sa famille, il permettrait à Lukas de se protéger. Après quoi il lança son cheval au galop, prêt à en découdre avec ces inconnus. Car déjà des cris de guerre déchiraient la clairière, tandis que les quatre cavaliers de Skogkatt se préparaient à affronter les sept brigands. Le sang allait couler.
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Sujet: Re: le doux bruit du métal (týldr)   le doux bruit du métal (týldr) Empty- Mer 8 Mar - 10:28



le doux bruit du métal

Lukas & Týldr






Le ciel arborant sa parure étoilée s'offrait à moi. Mon corps allongé de tout son long semblait ne faire qu'un au contact de l'herbe humide au mélange d'humus et des végétaux avoisinants. Je ne me rappelais pas où et comment j'avais réussis à me retrouver ici. La cimes des arbres et leurs feuillages bruissaient avec légèreté offrant un rare moment de calme et de sérénité. L'atmosphère fraîche et enivrante me semblait aussi familière qu'elle en était étrange. Mes yeux rivés sur la noirceur du baldaquin du monde je songeais au temps passé. La vie avait été généreuse, de bonnes récoltes, les exploits durant les raids et bientôt la gloire ? J'en doutais pour la toute première fois. Un craquement brusque m'interpella soudainement. Ma tête se tourna dans la direction du bruit qui ne cessait de croître à une allure constante. Je plissais mes yeux apercevant une masse sombre se rapprocher de plus en plus de la position où je me trouvais. Instinctivement mon corps se redressait et ma main droite cherchait l'épée dans son fourreau apposée à mes côtés. Rien. Comment ça rien ? Fronçant mes sourcils ma main n'avait rien agripper d'autre qu'une poignée terreuse parsemée d'herbe. Je me relevais faisant face à un individu encapuchonné qui s'était subitement stoppé face à moi. Je le dévisageais cherchant à découvrir qui il était sans comprendre ce qu'il se tramait tout autour de moi.

L'individu releva alors son capuchon dévoilant à mes yeux incrédule le visage de mon père. Je sentais mes jambes se dérober et manquais de peu de tomber. J'étais figé face au visage de cet homme qui me regardais sans dire mot. Mes mains devinrent moites, je ressentais un frisson parcourir le long de mon dos me faisant presque tressaillir. Les pulsations de mon cœur retentissaient et battaient à en rompre ma cage thoracique. Cela ne pouvait être possible. Non il n'y avait rien de rationnel dans tout ça mais, le simple fait de revoir mon père me rendait triste et empreint d'une certaine joie à la fois. Je n'osais m'approcher d'avantage tendant une main vers celui-ci pour pouvoir ne serait-ce que le toucher pour savoir si il était bien réel.

« As tu peur d'être dans tes actes et ta bravoure le même que dans ton désir ? » Déclara-t-il de son timbre de voix solennel qu'il avait l'habitude d'arborer avec moi.

Je ne craignais pas mon père. Bien au contraire j'étais fier d'être son fils mais, à cet instant le voir face à moi me rendait nerveux et en proie à la nostalgie liée à la perte de l'homme qui m'avait élevé et fais ce que je suis aujourd'hui. Je me ravisais au dernier instant relâchant ma main le long de mon corps avant de lui répondre.

« Père... »

« Allons fils tu es un homme maintenant ! Comporte toi comme tel ! »

« J'aurai souhaiter être là. Être à tes côtés dans les derniers instants. » 

« Où étais-tu quand j'avais le plus besoin de toi Týldr  ? Où étais-tu ?! »

Je me relevais subitement sur le matelas d'herbes improvisé que j'avais choisis. J'étais en nage et de la sueur ruisselait le long de mon front. Le dos complètement trempé et le souffle haletant je reprenais peu à peu mes esprits. Soudain, un bruit sourd retentit à plusieurs mètres d'ici. Je tendais l'oreille écoutant le hennissement de plusieurs chevaux se décrocher au travers des arbres composant l'ensemble des bois. La curiosité s'invitait à mes côtés, une vieille amie dont j'avais l'habitude de côtoyer depuis mon plus jeune âge. Pourtant l'on ne cessait de m'avertir de la dangerosité de celle-ci. Qu'importe mon choix était tout décidé. Je traçais mon chemin furtivement passant d'un arbre à un autre me camouflant au travers des feuillages j'arrivais bientôt sur le lieu dit et écarquillais les yeux face à l'altercation qui était entrain de se produire. La scène qui se déroulait sous mes yeux laissait s'entrouvrir mes lèvres ressentant la tension qui émanait des cavaliers lourdement armés et des deux suspicieux individus leurs barrant la route. Quelque chose se tramait, la pigmentation céruléenne de mes yeux semblait percer à jour ce qui allait se passer d'un moment à l'autre.

C'est une embuscade, n'importe qui de censé avait pu comprendre ce qui allait arriver. Je déglutissais anormalement cherchant à ravaler le peu de salive que ma bouche asséchée pouvait me fournir. Tournant dos au combat qui faisait rage, je n'avais pas encore été repéré. Mes yeux se fermèrent une fraction de seconde visualisant les choix et les possibilités qui m'étaient offertes à cet instant précis. C'était là une chance, la mienne, la seule que j'avais peut être encore d'impressionner les dieux. Thor les avaient ils mis sur notre chemin ? Il n'y avait aucun doute à cela pensais-je empoignant le pommeau de ma lame que je plaquais contre moi. Le tronc d'arbre massif contre lequel j'étais posté était une couverture propice à semer le trouble dans les rangs ennemis. Encore fallait-il ne pas me tromper de camp ce qui semblait jusqu'ici chose facile. Ma main gauche allait chercher la hache à une main que je sortais progressivement de mon ceinturon murmurant intérieurement quelques prières aux dieux pour qu'ils accompagnent mes pas, peut être même jusqu'au Valhalla car tel était mon destin. « C'est la volonté des dieux Týldr... La volonté des dieux ! » vociférais-je alors que j’apercevais clairement le premier adversaire dans mon sillage. Je sortais soudainement de ma cachette tendant mon bras avec force et du bout des doigts mon arme dans un mouvement fugace et précis. La hache s'envola dans un sifflement succinct et se planta dans mon ennemi en plein thorax.

La précipitation et la fluidités des gestes de part et d'autres de ce champ de bataille improvisé ne laissait aucun doute sur l'issue de cette bataille. Vaincre ou mourir il n'y avait pas d'autres alternatives. La pluie martelait intensément nos corps et l'armement nous rendait de plus en plus lourd. J'essuyais machinalement l'eau coulant sur mon visage, ma vision se brouillant sous l'abondance d'eau qui s’effondrait sur nos têtes. À peine le temps de me retourner qu'un des assaillants m'avait repéré, celui ci se ruant sur moi je parais in extremis un coup de ma lame solidement empoignée. La terre boueuse me fit perdre le peu d'équilibre que j'avais. Aussitôt, le brigand se rua sur cette chance qu'il ne fallait pas rater. Je donnais un coup dans le vent cherchant à parer, contrer la pointe de sa lance. Je roulais sur moi même, le fracas des épées et des boucliers tonnaient si fort qu'il m'était impossible entendre le simple son de ma voix grognante et emplie de haine. Dans un acte désespéré je tranchais sa jambe droite lui assénant une vive entaille et l'immobiliser. Je pouvais l'entendre geindre apposant un premier genoux à terre je me relavais tant bien que mal pour l'achever recevant une gicler de sang en pleine face.  
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