QUELLE EST TA POSITION PAR RAPPORT À TON JARL ET TON ROI ? ≈ Avant d’être au servir du Roi et de sa cour, la jeune Völva a connu les Digh. Sa mère les a servi fièrement avant de rendre la cape. Elle a bien sûr entendu parler du funeste destin de ceux-là, sans doute même l’a t’elle vu durant ses transes… Mais il n’est plus rien qu’elle ne puisse faire désormais. Elle a aussi connu le Jarl qui remplace désormais cette noble famille, ne dit mot, ne consent pas pour autant. Sa loyauté ne va plus que pour Markvart Lund et les siens. D’attitude lointaine, neutre certainement, elle n’appuie pas les décisions que ce dernier prend, mais n’est peut-être pas la meilleure placée pour conseiller le Roi. Elle n’est que la voix des dieux, et l’instrument des Hommes.

   EN QUOI FAIS-TU HONNEUR AUX DIEUX EN ÉTANT VIKING ? AS-TU EU À FAIRE DES SACRIFICES EN LEUR NOM ? ≈De par sa relation particulière avec les dieux, Karáh rend hommage à chaque instant aux dieux qu’elle sert autant que les Hommes. Celle qu’elle vénère pourtant le plus et à laquelle elle est la plus dévouée n’est autre que Freya, déesse de la beauté, de l'amour et de l'érotisme, divinité ayant enseignée cette magie que la Völva possède et manie avec une attention toute particulière. Elle veille a ce que la parole des dieux soit distribuée comme il se doit, honore les sacrifices ayant pour but de plaire à ceux-là, renouvelle ses serments. Jamais, ô grand jamais, la mortelle ne pourrait envisager un jour de tourner le dos à ceux qui veillent sur l’humanité.

   QUEL DESTIN PENSES-TU QUE LES DIEUX ONT CHOISI POUR TOI ? QUELLE EST TA PLUS GRANDE CRAINTE QUANT À TON AVENIR ? ≈ Elle aurait aimé ne pas croire que le destin soit tout tracé à l’instant de sa conception. Une autre, de la même engeance, aurait dû prendre cette place qu’elle occupe aujourd’hui. Pourtant, jamais leur mère n’a fait de distinction, enseignant cet art mystique à ses deux filles, épargnant le fils. Elle aspirait pourtant à autre chose que servir les dieux, avec tout le respect dû, elle aurait aimé être à l’image des Valkyries de leurs légendes, répondre sur l’honneur d’Odin. Regrette-t’elle pourtant d’être le porte-parole des cieux ? Pas tout à fait. Aujourd’hui, elle craint seulement de voir son enfant partir avant elle, car il ne fait nul doute que cela serait le destin le plus funeste qui soit.

01. Benjamine d’une fratrie de trois, elle n’était pas tout à fait l’enfant espérée pour une seconde grossesse. Le guerrier aurait aimé avoir un fils afin de lui transmettre tout son savoir, la Völva aurait aimé faire plaisir à son rustre d’époux. Pourtant, son sexe ne fut jamais une tare, tenant l’épée de bois avec la même passion qu’un garçon.  Une future Skjaldmö aurait sans aucun doute été une grande fierté dans le cœur du paternel. 02. Déjà enfant, Karáh était incapable de rester en place, disposant d’une trop grande énergie, incapable de ne pas en abuser. Déambulant ci-et-là, laissant les dieux choisir son chemin, disparaissant des heures durant et faisant l’inquiétude de ses parents. Par trois fois perdue dans les bois, trouvant refuge dans la cime des arbres lorsque la nuit tombait. Trois fois, jusqu’à ce qu’on lui assigne un canidé pour la garder, la ramener. Celui-là est mort depuis longtemps maintenant, accomplissant son devoir jusqu’à la fin. 03. Créature attentive toutefois, les différents savoirs apportés par son père ou sa mère ont fait l’objet de toute son attention. Quand bien même l’art de l’épée l’a toujours plus intéressée, le savoir de la Völva l’a immédiatement attiré, tel un aimant. Aurait-elle voulu s’en détourner que jamais elle n’aurait pu, reliée par son sang et son âme au savoir de Freya. Peut-être même se montra t’elle plus douée que sa sœur. 04. Dotée depuis sa naissance d’une mémoire sensorielle très forte basée sur l’olfactif, Karáh est capable de reconnaître une odeur et de l’associer très rapidement au souvenir qu’elle en possède. Cela lui permet entre autre, de différencier les différentes mixtures préparées. Depuis l’adolescence, elle joue de ce sens très développé en cachant ses yeux sous un bandeau, et en triant ses plantes, ses mixtures, ses poisons, ou en cuisinant tout simplement. Pas une fois il ne lui a fait défaut. Assurément, elle est reconnaissante envers les dieux pour ce cadeau, car il pourrait bien signifier qu’elle perde un jour la vue (qu'elle a très bonne à ce jour). 05. Elle avait 14 ans lorsque sa sœur a été emportée par une forte fièvre. Incurable, malgré les efforts des guérisseurs et de la völva. Un autre message des dieux certainement. Depuis ce jour, le destin de Karáh a changé, l’obligeant à abandonner le rêve de devenir une guerrière au bouclier, se consacrant totalement à ce statut quelque peu redouté. Pas une erreur toutefois, jamais, dévouée à son statut. Elle a cependant toujours nourri au fond d’elle, une légère rancœur, apparaissant le plus souvent lorsqu’elle reprend l’épée pour s’entrainer et ne pas perdre la main. Pourtant, pour rien au monde elle ne renoncerait aujourd’hui à son statut. Elle aspirerait même à mettre une fille au monde afin de lui transmettre ce savoir sacré. 06. Elle n’avait pas 18 ans lorsqu’elle a lancé sa première malédiction sur l’idiot fourbe du village, à la demande tacite du peuple. Elle s’était sentie ridicule ce jour, le bâton de nidh pointé vers la demeure du détesté, profanant le sol d’une magie impie. Pourtant, les mots franchissant ses lèvres portaient bien le sacré du maudit, la détermination appliquée ne pouvait que porter ses fruits. Lorsqu’elle s’était détournée, l’âpreté des mots voguait encore sur sa langue, grinçait contre le nacre de ses dents. La destruction était en train de faire son œuvre, détruisant peu à peu ce qui était cher à celui qui n’avait fait que porter préjudice au village depuis trop longtemps.  07. Encore à ce jour, elle ignore si la déesse de l’amour l’avait mit sur son chemin, où si ce n’était que le fait du hasard. Toujours est-il que lorsque son regard se porta sur lui, elle sut. Elle sut qu’elle l’aurait suivi jusqu’au bout du monde, qu’elle lui aurait accordé sa main sans aucune concession. Hélas, ce n’était pas ce qui avait découlé de leur rencontre. Elle lui avait offert son âme et la primeur de son être. Elle avait aimé, pour la première fois, peut-être la dernière. De sa naïveté, de son innocence, son ventre s’était arrondi au fil des mois, jusqu’à l’heure de la délivrance. Un fils, la prunelle de ses yeux. Elle n’a pas cherché à retrouver le coupable, ce maudit Freymar. Il ignore que sa semence à engendré, et elle ne compte pas partager de sitôt l’enfant à la chevelure corbeau. 08. Il lui arrive parfois de disparaître, sans que personne ne sache jamais où elle se rend. À l’aube se dirige à travers chemins pour ne revenir qu’au lendemain, parfois plus tard, abandonnant derrière elle les siens. Nul n’a jamais tenté de la suivre, au risque d’éveiller sa colère. Nul ne l’interroge non plus lorsqu’elle revient. On présume que les divinités l’appellent pour eux seuls savent quoi. En vérité, elle déambule pendant des heures, l’esprit assaillie de pensées, s’arrête lorsqu’elle estime être suffisamment loin du village, le plus souvent dans une grotte bien cachée du regard curieux, et médite.  09. Elle récolte elle-même les plantes dont elle a besoin pour ses cataplasmes et autres mixtures. Elle les choisit toujours avec soin, et s’est même lancée dans une petite culture privée. Pas de quoi concurrencer les herboristes, et uniquement pour son usage personnel ou l’urgence de la situation. La plupart des herbes sont destinées à sa mère, dont la sénilité lui fait parfois oublier le danger de la vie. En outre, et parce qu’elle ne tient pas à ce que la chair de sa chair ne s’empoisonne, elle enseigne à Fënyr l’herbologie, lui permettant ainsi de reconnaître les plantes et savoir à quoi sert chacune d’entre elles.  10. Dévouée aux siens, Karáh ne fait jamais attendre ceux qui ont besoin d’elle, et tâche toujours de répondre au mieux à leurs attentes. Loin de vouloir profiter de la situation, elle intervient toujours avec sincérité et se montre aussi respectueuse que sociable. Certains ont su prendre soin de sa mère, ou encore même de son fils. Les secrets des uns et des autres sont ses propres secrets, qu’elle ne saurait dévoiler, pas même au Jarl s’il le lui ordonnait. 11. Depuis que sa mère est atteinte de la maladie de la vieillesse, Karáh prend soin d’elle, comme l’on prendrait soin d’un enfant, la peigne, la lave, l’habille et la fait manger. Seule à pouvoir l’approcher, il arrive parfois que dans les moments de lucidité, le fils et frère puisse venir prendre soin de l’ancienne. Hélas, ces instants sont bien rares et correspondent le plus souvent aux moments où Karáh peut s’exiler quelques temps.  L’ancienne n’est plus ce qu’elle fut : amaigrie et presque aveugle, devenue mauvaise avec les années, prête à dévoiler les secrets de la magie de Freya à son petit fils. 12. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Karáh a une peur bleue des vaches. Bien qu’elle passe tête haute à côté de ces laitières, observez, et vous verrez la Völva se tenir à une distance de quatre grandes enjambées. Si l’animal ose s’avancer vers elle, la jeune femme reculera d’au moins trois pas, le plus naturellement possible. Dans le cas où elle n’aurait pas vu l’infâme, il ne fait aucun doute que la viking s’écartera sans la moindre grâce, quitte à en tomber au sol. Ne lui demandez pas de guérir une vache ou de retrouver un troupeau, la réponse risque bien d’être fort déplaisante. 13. Depuis son enfance, Karáh aime entendre les histoires des conteurs, s’assoit dans un coin et écoute avec une attention toute particulière. Un passe-temps qui ne l’a jamais quitté, et qu’elle continue d’entretenir dès lors qu’un orateur se présente. 14. Autant l’avouer maintenant, Karáh craint toujours les moments où la convoque pour le rituel du Seiðr. Pas tant pour ce qu’il représente, ni même pour la danse et la transe… mais pour le repas. Il n’est rien de plus détestable à son goût que le repas qui lui est servi. Autant elle raffole du porridge de céréales et du lait de chèvre… Autant elle déteste et est écœurée par le ragout fait avec le cœur d’un représentant des animaux de la maison. Si elle n’en montre rien, chaque bouchée est un calvaire qu’elle n’est jamais impatiente de réitérer. 15. Elle n'avait que la vingtaine lorsqu'elle s'est mise au service du Roi et de sa cour, s'éloignant certainement du funeste destin qui l'aurait attendu si elle était restée un peu trop près d'Aldaric Wilhjelm. Elle ne regrette en aucune façon cette décision, toutefois, nier que ces hommes et femmes qu'elle a connu lui manque, serait une grave offense envers ceux qu'elle sert.

   nombre de points à répartir : 21 points. (donnés par le staff)

   force : ☐☐☐☐
   vitesse : ☐☐☐
   agilité : ☐☐☐
   résistance : ☐☐☐☐☐
   discrétion : ☐☐☐
   stratégie : ☐☐☐☐
   combat corps à corps : ☐☐☐☐☐
   combat armé : ☐☐☐☐
   Magie ☐☐