QUELLE EST TA POSITION PAR RAPPORT À TON JARL ET TON ROI ? ≈ Si elle s’est toujours soumise à l’autorité du Jarl – feu son époux, en l’occurrence, et son père avant lui –, c’est désormais au Roi qu’elle doit allégeance. Il est la loi et elle respecte les décrets de Solstheim tant qu’ils ne sont pas à même de porter préjudice à son propre village, auquel cas elle les dénoncerait avec ardeur, mais respect. Silke s’assure que l’entente conclue par son époux est maintenue, même si elle planifie déjà négocier avec plus de tact que Knut lorsqu’il faudra renouveler l’alliance; pour l’heure, l’échange est juste et elle fait tout pour veiller à ce qu’Isenseg respecte ses enjeux. Ainsi, Solstheim profite des plus beaux drakkars conçus par les menuisiers du village des neiges, et en retour, Silke dépense les richesses reçues par les régents pour améliorer la qualité de vie au village.

EN QUOI FAIS-TU HONNEUR AUX DIEUX EN ÉTANT VIKING ? AS-TU EU À FAIRE DES SACRIFICES EN LEUR NOM ? ≈ Silke reconnaît la valeur et l’importance des Dieux et se tient à un code de conduite autoimposé qui prône respect, justesse et tempérance. En tant que Jarl, elle est souvent à même d’être responsable de sacrifices, de rituels et de fêtes religieuses, dont elle s’acquitte avec solennité. Il s’agit non seulement d’un devoir envers les Dieux, mais également envers le village d’Isenseg, qui se fie sur elle pour les mener vers un avenir plus prospère. Bien qu’elle se laisse bercer par les signes qu’elle croit percevoir, Silke est avant tout indépendante et persuadée que vivre sa vie comme elle l’entend fera honneur aux Dieux, tant qu’elle le fait avec humilité et justice vis à vis de son rôle de Jarl.

QUEL DESTIN PENSES-TU QUE LES DIEUX ONT CHOISI POUR TOI ? QUELLE EST TA PLUS GRANDE CRAINTE QUANT À TON AVENIR ? ≈ Les Nornes donnent autant qu’elles prennent, parfois pour le meilleur et parfois pour le pire. Mise au monde sans être véritablement souhaitée, Silke a eu la malchance d’avoir un père inadéquat et une mère trop soumise pour bien prendre soin d’elle. Or, elle a eu pour don des Dieux une beauté aussi fière que délicate qui lui a permis de se hisser dans la hiérarchie du village – avant de lui prendre sans préavis son époux. Elle a eu des filles, mais pas de fils, d’héritiers. La vie, pour elle, est un équilibre fragile, mais que les Nornes s’efforceront de conserver. Chaque malheur est contrebalancé par un événement positif. Si elle est là où elle est maintenant, c’est grâce à la chance, certes, et à la bonté des Nornes, mais aussi parce qu’elle l’a mérité. Sa plus grande crainte, quant à elle, est d’oublier ses origines humbles, de perdre de vue ce qui compte vraiment, maintenant qu’elle est Jarl. Perdre ses filles, notamment, serait le plus grand désastre qui pourrait s’abattre sur elle.

(1) Enfant illégitime, fruit d’une union forcée entre maître et servante, Silke ne naît pas dans des conditions favorables. Sa mère est chétive, maladive, et son père ne s’intéresse guère à l’état de sa progéniture indésirable, bien qu’il subvienne à ses besoins par honneur. C’est sa tante, la sœur de sa mère, qui prend soin d’elle principalement, jusqu’à ce qu’elle ait l’âge de se débrouiller d’elle-même. (2) Indépendante, elle est jeune lorsqu’elle se rend compte qu’elle ne peut se fier que sur elle-même. Silke apprend vite, par l’observation, en regardant faire sa tante et sa mère, servantes. Si tout le monde sait qu’elle est la fille du maître, elle est plus couramment traitée comme fille de servante. (3) Lorsqu’elle est en âge de travailler, elle est mise au service du Jarl d’Isenseg, Knut Thorsen. Silke ne déplace pas d’air, elle s’acquitte de sa tâche avec résignation, préférant largement être éloignée de l’atmosphère peu agréable, pour elle, de la maison familiale. Obéissante et respectueuse, elle attire l’attention du Jarl pour des raisons qu’elle ne comprend pas, au départ. (4) Contrairement à ce qu’elle aurait cru, le décès de sa mère l’affecte profondément. En rétrospective, elle se rend compte que la malchance et la maladie de cette femme n’avaient jamais entravé son affection pour sa fille. Silke regrette d’avoir tenu pour acquis que sa mère ne l’appréciait pas en laissant sa sœur prendre soin d’elle – ça n’était pas par choix, mais par nécessité. (5) À l’issue de son deuil, une surprise l’attend sous la forme d’un mariage inattendu. Elle est à l’aube de l’adolescence et le village s’égaye de voir le Jarl prendre épouse, alors elle ne proteste pas, comprenant aisément que cela lui permettra de quitter une vie de servitude. Au début de l’automne 779, elle devient la femme du Jarl et abandonne le nom de Strøm pour adopter celui de Thorsen. (6) Son respect pour son Jarl se transforme en respect pour son époux. Knut et Silke n’avaient rien en commun, lui sanguin et brusque, elle délicate et diplomate, mais elle demeure fidèle, compréhensive et tolérante, encaissant les déceptions en se gardant bien de laisser éclater ses rancunes. Il l’avait, après tout, arrachée à un destin peu glorieux, bien qu’honnête, en lui offrant un niveau de vie bien plus agréable, et pour cela, elle était reconnaissante. Autrement, elle réprouve silencieusement la façon dont gère son peuple et son village. (7) Hlíf est la première fille à naître des entrailles de Silke. Malgré la déception du Jarl de ne pas voir sa succession aussitôt assurée, la petite offre à l’épouse Thorsen un grand sentiment d’accomplissement et d’appartenance. Quelques années plus tard, la déception de Knut se transforme en frustration lorsque naît Rúna, une seconde fille. Si le temps le leur avait permis, peut-être aurait-elle pu donner à son époux un fils, un héritier. (8) La maladie est aveugle et l’épidémie qui s’abat sur Isenseg ne ségrègue guère entre les riches et les pauvres, les méritants et les couards. Le Jarl est emporté par une fièvre éclair qui décime le village. Trois jours durant, sans prendre le moindre repos, Silke veille sur son époux, faisant quérir guérisseurs et herboristes sans parvenir à calmer la fièvre. Knut est enterré peu de temps après. (9) Le Thing l’élit comme successeur du Jarl, préférant ainsi sa candidature à celle de son beau-frère Odalrik. Si elle se lance dans l’aventure avec les connaissance d’avoir vu son époux gérer le village pendant nombre d’années, elle se refuse à l’imiter, faisant transitionner lentement mais sûrement Isenseg d’une période de terreur à la clarté de son jugement. Flanquée d’Odalrik et de son demi-frère Njall, elle s’efforce de ne pas tomber dans les pièges de la régence. Depuis près d’un an, elle s’acquitte de sa tâche avec justesse, mais sans tomber dans la douceur ou la complaisance – le village n’y survivrait pas, tout comme il a failli tomber dans l’abîme à cause de Knut. (10) De jour en jour, elle apprend à connaître et à apprécier Isenseg davantage. Certes, le village a peu d’espace superflu, mais l’imagination des habitants est mise à contribution pour contourner les problèmes posés par cette réalité; la montagne est traîtresse et le chemin vers la scierie dangereux, mais il faut apprendre à apprivoiser son environnement pour l’exploiter avec respect. (11) Si elle n’avait pas été Jarl – ou, plus concrètement, si elle n’avait pas épousé Knut –, elle s’imagine aisément qu’elle aurait fini par trouver un époux, peut-être un fermier, qui leur aurait assuré une vie à travailler dur, mais enrichissante. Sa patience et son calme font d’elle une excellente femme de maison, mais elle se plaît à croire qu’elle aurait également fait une bonne éleveuse de bétail ou une bonne fermière. (12) Son règne est récent, mais il faudrait être aveugle, ou simplement idiot, pour ne pas concevoir en quoi il est supérieur à celui de feu son époux – paix à son âme. Débarrassé de la pestilence, le village reprend des forces. Hommes et femmes travaillent dur pour faire vivre leur famille sans avoir à craindre, par-dessus tout, les réprimandes d’un Jarl qui tient ses sujets trop fermement en laisse. Elle a de Jarl le titre, mais Silke se considère davantage comme une médiatrice, la force autoritaire par laquelle l’équilibre est maintenu entre qualité de vie et productivité pour assurer la prospérité d’Isenseg (13) On lui souffle souvent à l’oreille qu’il faudrait qu’elle commence à envisager de se remarier. Malgré tout, elle préfère attendre; pas qu’elle cherche un bon parti, mais il lui semble mal avisé de commencer à célébrer alors même que la dépouille de son défunt époux est enterrée depuis moins d’un an. Le jour viendra sans doute où elle sera contrainte de prendre un second mari, mais son statut de Jarl lui permet de repousser l’inévitable, considérant qu’elle n’a pas besoin d’aide pour faire vivre un foyer. (14) Si elle n’a pas que des qualités, Silke peut se targuer d’être une diplomate hors pair. Ses mots sont fluides, ses idées brillantes, et, par-dessus tout, elle sait faire preuve de raison. Malgré tout, il y a une chose qui lui résiste : la Svart Brotherhood. Si Isenseg est en bons termes, autrement, avec Skogkatt, le Jarl refuse d’accepter que les skjaldmö puissent être formées aux côtés des hommes à la Svart, ce qui contrarie fortement Silke, bien qu’elle ne soit pas prête d’en démordre. (15) La vue en plongeon de la mer depuis Isenseg l’a toujours fascinée. Si elle n’a que rarement eu la chance de réellement naviguer, elle a une étrange obsession pour l’eau, bien plus que pour la neige qui recouvre pourtant bien souvent l’entièreté de son village.

nombre de points à répartir : 18 points.

force : ☑☐☐☐☐☐
vitesse : ☑☑☐☐☐☐
agilité : ☑☑☐☐☐☐
résistance : ☑☐☐☐☐☐
discrétion : ☑☑☑☐☐☐
stratégie : ☑☑☑☑☐☐
combat corps à corps : ☐☐☐☐☐☐
combat armé : ☐☐☐☐☐☐
diplomatie : ☑☑☑☑☑☐