Sujet: A simple courtesy call (Thorsteinn) - Jeu 22 Nov - 20:53
A SIMPLE COURTESY CALL
Une journée comme les autres. La pluie de la veille a laissé sa place à une bruine légère humidifiant un peu plus l’atmosphère. Sous son long manteau, la Lund parcours les rues pleines d’étals de Skogkatt. Elle venait de quitter la halle des systr raudr pour prendre un peu de repos, faire quelques achats ou bien rendre visite à un vieil ami. Oui, elle allait faire cela, visiter un ami, et pas n’importe lequel, Thorsteinn, le forgeron attitré de la systr raudr, lui seul acceptait de leur forger d’assez bonnes lames pour qu’on ne sous-estime pas ses femmes aussi forte de caractère que de physique. Certes, peu d’entre elles avaient la chance d’avoir une épée de bonne qualité, car il fallait avoir les moyens pour s’en offrir une, et les moyens, Rúna les avait toujours eut et ne s’en privait pas. Aujourd’hui, elle ne commanderait pas une nouvelle lame à son ami, mais prétexterait avoir besoin d’un affûtage pour justifier cette simple visite amicale.
Comme à son habitude, la brune souriait à chaque passant la saluant ou au enfants qu’elle croisait, ils lui rappelaient quand sa fille était plus jeune. Elle troquait quelques pièces contre un fruit à une étale souhaitait bonne fin de journée au vendeur trapus, fatigué par des années de travail et de port de charge lourde, puis repris son chemin. Forgeciel n’était plus très loin à présent elle se mit à courir lorsque la pluie se mit à tomber du ciel. Forgeciel, un lieu plus qu’étouffant mais apprécié par la jeune femme en ces temps hivernaux et froid. Ici au moins, la chaleur régnait telle une déesse des entrailles de la terre. Nombreux étaient les forgerons à y travailler le fer et l’acier afin d’offrir au plus riches les meilleures armes de tout le pays. Plusieurs minutes à arpenter les longs tunnels et cavités de ce qui étai autrefois une mine avant d’enfin apercevoir cette silhouette et ses longs cheveux frisés familiers. «J’ai besoin qu’on affûte ma lame. Et le plus vite possible, manant!» Tel était la salutation presque criée pour son ami de toujours, celui à qui elle n’avait jamais tourné le dos. Mais ils se connaissaient, elle savait qu’il ne le prendrait pas mal, à moins qu’il ait changé en quelques semaines qu’ils ne s’étaient pas vus.
Sujet: Re: A simple courtesy call (Thorsteinn) - Dim 25 Nov - 20:53
L'air enfumé t'enveloppe aussi bien que le manteau délaissé dans ton atelier à mesure que tu t'engouffres davantage dans les méandres de Forgeciel. Ici, on se libère des fourrures dès son entrée, la chaleur aussi étouffante que le froid hivernal n'est mordant. Les crépitements des feux accompagnent la sensation au milieu des sons des travailleurs. Au loin, tu entends la roche malmenée, jetée, broyée et transférée. Plus proche, ce sont les martèlements qui résonnent, les frappes précises sur les dégorgeoirs. Ton corps s'est habitué aux changements de température, tes oreilles au bruit constant et tes yeux à percer l'atmosphère embrumée et rougeâtre. La forge est ta seconde maison, tu t'y sentirais même presque plus à l'aise que dans ton propre lieu de vie. Des années te rendent ainsi le chemin aisé jusqu'à ta destination, coincée plus en profondeur que ton lieu de travail. Tu as reçu une nouvelle commande, mais il ne te reste pas assez de matière première. Tu vas donc, comme régulièrement, demander un ravitaillement.
Le trajet te sert en même temps de pause, afin que tes muscles se détendent un peu. Elle est toutefois de courte durée : la requête communiquée, tu ne t'éternises pas et reviens sur tes pas. Les ouvriers sont plus qu'occupés pour qu'on ne les dérange. Entamer des conversations pour demander les dernières nouvelles ou raconter ce qui a pu t'arriver n'est pas vraiment ton genre non plus. L'ambiance de la forge qui n'incite pas aux longues conversations te va bien. T'écoutes plus que tu ne parles. En ce lieu, tu préfères entendre l'animation environnante.
Pourtant, ton attitude est déjà en train de se transformer à l'approche de ton atelier. Si tu ne parais pas totalement fermé aux autres, tu n'as pas la gueule du type le plus avenant des environs de manière générale. Dans le couloir en sens inverse, tu aperçois une silhouette familière. Assez familière pour t'interpeller à la volée en criant ses exigences comme à un vulgaire larbin. Alors qu'elle te donne du « manant », un fin sourire étire tes lèvres – que tu caches lorsque tu arrives à sa hauteur pour lui adresser une révérence ampoulée.
« A votre service, ma dame. », déclares-tu d'un ton aussi mielleux que le sien était impertinent.
Redressé, tu redeviens naturel et lui demandes, amusé :
« Tu t'essayes à un nouveau genre ? »
Tu l'invites alors à t'emboîter le pas pour rejoindre la pièce que tu occupes, imaginant bien que malgré la forme de son apostrophe Rúna est là pour sa lame. Tu as conscience que l'endroit n'a rien d'accueillant pour la majorité des gens. A moins qu'elle n'ait besoin de toi pour une autre raison, mais tu le sauras très vite. Entre vous, pas de manières, vous n'en avez pas besoin.
A simple courtesy call (Thorsteinn)
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